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Dialogue politique au Burkina : La lecture du Pr Basile Guissou

Publié le lundi 27 juin 2011 à 01h52min

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Basile Guissou, délégué général du Centre national de recherches scientifiques et technologiques (CNRST), a ouvert le samedi 25 juin la série des communications dans le cadre des travaux du Conseil consultatif sur les réformes politiques. « Institutionnalisation du dialogue politique au Burkina Faso : Enjeux et mécanismes », tel était le thème de cette communication inaugurale.

Une vingtaine de minutes a suffi au professeur Basile Guissou pour livrer sa communication sur le dialogue politique dans notre pays de l’indépendance à nos jours. Dans une introduction intitulée « Assumer son histoire politique », le délégué général du CNRST a souligné la nécessité du dialogue politique pour le pays. Pour lui, dialoguer c’est s’ouvrir. C’est d’ailleurs le titre de la deuxième partie de son intervention. La première partie de sa communication a été consacrée aux périodes de l’état de droit et à celles de l’état d’exception au Burkina.

A ce niveau, il a fait le constat qu’aucune République au Burkina, excepté la IVe, n’a duré dix ans. Et d’en arriver à cette conclusion : « C’est l’échec de l’état de droit qui est à l’origine de la majorité des coups d’état que le pays a connus depuis son indépendance ».
Dans la troisième partie de sa communication intitulée « Bilan et perspectives », le conférencier note également que c’est sous la IVe République que l’on a le plus expérimenté le dialogue, avec l’organisation de fora, d’assises nationales, la création de la deuxième Chambre, le Collège des sages. Mais, tout cela, à l’entendre, n’a pas suffi parce que des pans importants de notre histoire politique comme la chefferie traditionnelle n’ont été intégrés dans le jeu, surtout depuis la suppression de la deuxième chambre.
« Les partis politiques seuls ne peuvent pas monopoliser le débat », a-t-il regretté.

Pour l’appropriation réelle de notre histoire politique, n’excluant aucune composante de la société, Pr Basile Guissou préconise la création de cadres de dialogue appropriés, la prise en compte des langues nationales dans les rapports entre l’Administration et les administrés et dans les curricula d’enseignement.

Grégoire B. BAZIE
Ph. Bonaventure PARE

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