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Burkina Faso : L’Unité d’action syndicale dénonce des « taxes et impôts injustes »

Publié le jeudi 19 décembre 2019 à 22h55min

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Burkina Faso : L’Unité d’action syndicale dénonce des « taxes et impôts injustes »

Lors de sa deuxième assemblée générale nationale tenue mercredi 18 décembre 2019 à la Bourse du travail de Ouagadougou, l’Unité d’action syndicale (UAS) a entre autres dénoncé une « pression fiscale accentuée » sur les travailleurs, alors que des atteintes graves sont portées contre leurs libertés et droits. A l’ordre du jour, de cette AG, il était question du bilan des décisions de la rencontre nationale du 17 août 2019, de l’évolution de la situation nationale et aussi des taxes et impôts jugés injustes dans le projet de loi portant Budget gestion 2020. C’est ce qui ressort de la Résolution finale de l’assemblée générale nationale ci-après.

Sur convocation de l’UAS, s’est tenue le 18 décembre 2019 à la Bourse du travail de Ouagadougou la 2e assemblée générale nationale autour de l’ordre du jour suivant :

1. Le bilan des décisions de la rencontre nationale du 17 août 2019 ;

2. L’évolution de la situation nationale ;

3. Les taxes et impôts injustes dans le projet de loi portant Budget gestion 2020.
Au total, 300 responsables de structures membres de l’UAS venus des 13 Régions, ont effectivement pris part à cette importante rencontre et examiné les questions inscrites à l’ordre du jour.

Dans son mot d’ouverture, le Président de mois de l’UAS a demandé une minute de silence à la mémoire des victimes du terrorisme et des camarades décédés depuis la rencontre nationale du 17 août 2019. Il a informé l’assemblée de l’envoi par un groupe de syndicats dénommé « Coalition des syndicats libres et indépendants » d’un avis de non-participation au motif qu’ils se sont déjà prononcé sur ces « questions d’actualité ».

L’assemblée en a pris acte. Elle a cependant tenu à rappeler que la revendication de la suppression de l’IUTS sur les primes et indemnités des travailleurs du privé est une revendication de l’UAS, contenue dans le cahier de doléances de 2015 signé de l’ensemble des secrétaires généraux des centrales syndicales et des syndicats autonomes et contenu dans le communiqué final de la rencontre Gouvernement/Syndicats de septembre 2015.

La date de tenue de cette assemblée générale coïncidant avec la commémoration du 44è anniversaire de la grève historique des 17 et 18 décembre 1975, l. Le président de mois a rappelé qu’en décembre 1975, les organisations syndicales de travailleurs avec le soutien des élèves et des étudiants ont mené une grève générale qui visait à contrer la tentative de mise en place par le régime du Général Sangoulé LAMIZANA, d’un parti unique appelé Mouvement National pour le Renouveau (MNR). La grève des 17 et 18 décembre a connu un succès immense : elle fit de Ouagadougou et des autres villes du pays ces jours – là, des villes-mortes et ébranla fortement le Gouvernement du Renouveau National (GRN) qui dut s’auto-dissoudre le 29 janvier 1976.

I. Du bilan des décisions de la rencontre nationale du 17 août 2019.

- Il ressort du bilan fait de la mise en œuvre des décisions du 17 août 2019, que sSur l’élargissement de la base de la lutte, celui-ci a été réalisé à la faveur d’une initiative du MBDHP allant dans le même sens ;

- la saisine du BIT sur les atteintes graves à la liberté syndicale a été effective. La plainte a été transmise au BIT le 30 août 2019 ;

- La dynamisation des structures de l’UAS dans les régions avec le concours des structures nationales, le soutien de l’UAS aux luttes sectorielles et l’interpellation du gouvernement pour un examen sérieux des préoccupations des travailleurs de la santé au regard de la sensibilité dudit secteur n’ont pas été vraiment mises en œuvre.

L’exposé introductif, évoquant la situation nationale, a relevé que le contexte national est marqué par une aggravation notable de la situation sécuritaire et une multiplication des atteintes aux libertés démocratiques et syndicales.

L’insécurité constitue une préoccupation majeure pour les populations sur l’ensemble du territoire, particulièrement pour celles du Sahel, du Nord, de l’Est, du centre-nord et de la Boucle du Bouhoun. A ce jour, les attaques ont provoqué des centaines de tués parmi les populations civiles et les FDS, des déplacés internes dont le nombre atteint le chiffre effarant de 600 000, la destruction de nombreuses infrastructures et biens.

L’aggravation de la situation sécuritaire survient malgré les nombreux changements opérés au niveau des ministères de la défense et de la sécurité et de l’Etat-major général de l’armée, malgré le vote d’une loi de programmation militaire qui a augmenté de façon significative les budgets consacrés à la Défense et à la Sécurité.

Aujourd’hui, le pouvoir MPP, tout comme les autres pouvoirs des pays du G5 Sahel s’en remettent à la ‘’communauté internationale’’, notamment à la France dont l’intervention coïncide ces derniers mois avec une aggravation de l’insécurité. Après soixante ans d’indépendance’’ et de ‘’coopération militaire’’ avec la France, les forces françaises jouent encore un rôle de premier plan dans la conduite de la politique de défense.

Avec sa force Barkhane constituée de quatre mille cinq cents (4500) hommes, l’armée française se comporte comme en territoire conquis (mouvements incessants à travers le territoire national, survol de l’espace aérien). La récente correspondance adressée par le Chef d’Etat-major général des Armées à l’attaché de défense de l’Ambassade de France vient confirmer à la fois la présence des forces militaires françaises sur notre territoire et la totale liberté d’action qu’elles se donnent.

D’ailleurs, la France est à la base d’abord de la constitution du G5 Sahel dont les activités jusque-là sont faites essentiellement de rencontres supervisées par elle. C’est la même France qui estime aujourd’hui qu’il faut associer d’autres pays notamment de l’Union européenne.

Tous ces éléments traduisent une domination de notre pays et constitue l’expression d’un néocolonialisme. L’exposé a illustré la domination de l’impérialisme français sur les pays de la sous-région par deux faits :

1. c’est la ministre française des armées, Mme Florence Parly qui est venue annoncer à Ouagadougou le lancement d’une grande opération dénommée « Bourgou 4 » dans la zone dite des trois frontières entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger ;

2. le 04 décembre dernier, le Président français, M Emmanuel Macron, en réaction aux dénonciations de la présence militaire française dans la plupart des pays, du G5, s’est drapé de son manteau de maitre pour convoquer les chefs d’Etat des pays regroupés du G5 Sahel à une rencontre dite de clarification à Pau en France le 16 décembre !

L’ attaque contre le camp nigérien de INATES qui a fait 71 militaires tués a servi de prétexte au report de la rencontre au 13 janvier 2020. Réunis à Niamey en prélude à cette rencontre, les chefs d’Etats annoncent clairement qu’il s’agira pour eux d’aller à Pau supplier la France de renforcer sa présence et de demander l’appui de la ‘’communauté internationale’’. Cette situation justifie amplement la revendication sur le départ des bases militaires étrangères de notre pays.

Evoquant les appels à une trêve sociale et à un effort de guerre, l’’Assemblée générale a noté que ces demandes vis-à-vis du mouvement syndical sont faites pendant que des atteintes graves sont portées contre les libertés et que les masses laborieuses, sont soumises à une pression fiscale accentuée à travers diverses mesures qui se succèdent les unes aux autres. Comme exemples, elle a cité les les tentatives de passage en force menées par le pouvoir pour imposer l’application d’une part de l’IUTS sur les primes et indemnités des travailleurs du public et d’autre part l’Assurance maladie Universelle devant entraîner des ponctions sur les salaires des travailleurs des différents secteurs d’activités.

Quant aux atteintes aux libertés, elles sont marquées par des assassinats ou tentatives d’assassinat de responsables d’organisations de la société civile, l’interdiction d’activités de partis politiques, la remise en cause des sit-in, l’interdiction et la répression des marches du Collectif d’organisations syndicales et de la société civile, le refus de délivrer son récépissé à l’Alliance Police Nationale (APN) malgré les décisions de justice y relatives, la radiation de responsables syndicaux, les affectations punitives de nombreux responsables et militants syndicaux, les coupures de salaires abusives et illégales de travailleurs en lutte, le non-respect des engagements contenus dans les protocoles d’accord, etc.
Ces atteintes aux droits et aux libertés se déroulent dans un contexte de prédation tous azimuts des richesses, rappelant les heures les plus sombres du pouvoir maffieux du régime Compaoré.

A propos des taxes et impôts injustes qui frappent les travailleurs et les populations, l’exposé a d’abord rappelé qu’après le rendez-vous manqué de juillet 2019 sur la question de l’IUTS, le président du comité bipartite a transmis par mail un document intitulé ‘’historique de l’IUTS et position du gouvernement sur le préalable relatif à l’application de l’IUTS’’ et dans lequel le gouvernement appelle « l’ensemble des employeurs y compris l’Etat et ses démembrements à prendre les mesures idoines nécessaires pour appliquer les dispositions légales en vigueur sur les traitements et salaires servis aux travailleurs des secteurs publics et privés. », ce qui indique qu’il ne s’agit pas d’une proposition. D’ailleurs, le Premier ministre, M. Joseph Marie DABIRE, a déclaré, au cours de la 3e session du Bureau politique national (BPN) du MPP le 28 septembre 2019 que l’IUTS sur les primes et indemnités serait appliqué en 2020.

Le 10 décembre 2019, l’UAS a reçu officiellement une correspondance du Ministre de la Fonction Publique du Travail et de la protection Sociale en même temps qu’un communiqué final et une proposition de 5 centrales syndicales. Le pouvoir, passant sous silence son attitude de dilatoire face au mouvement syndical, s’est fendu d’un communiqué lu à la Télévision nationale sur le simple fait que le Porte-parole de l’UAS ait envoyé une correspondance pour solliciter le report d’un RDV qui coïncidait avecait la tenue de la présente rencontre qui est capitale pour les travailleurs. Bien évidemment l’objectif visé est présenter le mouvement syndical comme belliqueux, opposé au dialogue autour des préoccupations des travailleurs. Voilà comment le pouvoir MPP conçoit la question du dialogue social qui est utilisé pour tenter de discréditer et caporaliser le mouvement syndical.

Ensuite, sur la base de simulation des dispositions que prévoit le gouvernement sur cette question, l’exposé a montré que :

- pour les fonctionnaires de catégories P1, P2, U, A et B, l’impact additionnel des nouvelles impositions (Ecart de surplus d’IUTS à payer) varie respectivement par mois de plus de 175 000 à 6 000. Les petites catégories C, D et E n’en seront pas épargnées avec des augmentations d’IUTS de plus 5 700 à 1 000 F. Pour certains corps bénéficiant d’indemnités spécifiques l’impact sera encore plus importante (Professeurs d’universités, catégorie P, magistrats, agents des finances, santé, corps militaires et paramilitaires (police, douane, etc.) ;

- pour les travailleurs du privé, le rehaussement des tranches d’exonération des indemnités n’a pas d’impact significatif sur l’IUTS à payer. Pour des salaires de 1 à plus de 500 000 F, l’IUTS à payer ne diminue pas. La diminution maximale se situe à peine à 8 000 F et ce pour des salaires allant de 1 000 000 à 5 000 000 F et plus.

A cette question, il faut ajouter d’autres taxes et impôts tels que :

- l’Assurance Maladie Universelle (AMU) ; initiative à laquelle le mouvement syndical n’a pas été associé et pour laquelle il est prévu un prélèvement de 4% à 6% des salaires sans aucune garantie de prise en charge conséquente et effective ;

- la taxe sur les véhicules à moteur (TVM) ancienne TDC supprimée en 2011 et dont l’imposition a été reconduite en 2019 sous cette nouvelle appellation alors qu’elle est déjà intégrée dans la TPP ;

- Le renouvèlement des plaques d’immatriculation ;

- Le renouvèlement des cartes grises ;

- Le renouvellement des permis de conduire ;

- L’augmentation des frais de scolarité dans la majeure partie des établissements d’enseignements privés ;

- Etc.

L’ Assemblée générale a relevé que le pouvoir MPP tout en excellant dans la création de nouvelles taxes, reste à contrario médiocre dans la bonne gouvernance notamment la lutte contre la corruption et le pillage des richesses nationales. L’argument du manque de ressources pour pressurer les travailleurs n’est pas fondé.

En effet, il ressort des manques importants à gagner sur les recettes fiscales au titre du budget de l’Etat. De même, le contrôleur d’Etat indique que les signaux sont au rouge en matière de corruption dans notre pays. Pour preuve, pendant que des appels tout azimuts sont faits pour contributions financières au profit des forces de sécurité, le Contrôleur Général d’Etat révèle : « un des problèmes que nous posons chaque fois au gouvernement, est la question du secret-défense. Normalement, nous sommes fondés pour contrôler l’utilisation de l’argent public. Or, quand nous sommes en contrôle au ministère de la Défense, on nous sort chaque fois le secret-défense. Et quand nous demandons les documents légaux qui montrent que tel ou tel aspect tombe sous le coup du secret-défense, on nous dit : c’est comme ça… »

Les participants se sont engagés à défendre conséquemment sur le terrain la revendication sur l’IUTS telle que formulée plus haut. Enfin, l’assemblée a examiné les préoccupations importantes de l’heure du mouvement syndical. Il s’agit entre autres :

- du blocage de la révision du Code du Travail ;

- De la non mise en œuvre d’engagements importants du gouvernement relatifs notamment au check off, aux permanents syndicaux, à la signature et la mise en œuvre de l’arrêté portant tarifs de transport pour les agents publics affectés, à la mise en place d’un fichier informatique du foncier, à la prise des textes et mesures d’application de la loi N° 033-2009/AN du 16 juin 2009 portant régime foncier rural, à l’adoption des différents textes nécessaires à la mise en œuvre des élections professionnelles, au relèvement des salaires des travailleurs du privé, à la finalisation de l’étude en vue de la prise en compte des indemnités et autres accessoires dans le calcul de la pension des fonctionnaires, , à la réouverture des gares ferroviaires, à la prise sans délais de mesures nécessaires, en vue de recouvrer l’ensemble des biens et fonds expatriés, au passage de la RTB et des Editions Sidwaya au statut de sociétés d’Etat, à l’instauration de l’équité salariale dans la fonction publique, etc.

Au regard de ce qui précède, l’assemblée a retenu de :

- renforcer le travail de mobilisation des travailleurs à la base autour de leurs préoccupations à travers l’organisation d’assemblées générales sectorielles, un meilleur fonctionnement des structures au niveau local, le rejet des actions de division des travailleurs, faire un appel à la mobilisation des travailleurs, etc. ;

- poursuivre le travail d’élargissement de la base de la lutte autour des questions de défense des libertés et des acquis sociaux ;

- engager des actions de lutte pour la défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs ;

- relancer le gouvernement pour la reprise de la rencontre gouvernement/syndicats avec au centre la revendication sur l’IUTS telle qu’elle est contenue dans le cahier de doléances ;

- poursuivre la mise en œuvre des conclusions de l’assemblée générale du 17 août 2019.

L’assemblée générale

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Vos commentaires

  • Le 19 décembre 2019 à 14:47, par Made En réponse à : Burkina Faso : L’Unité d’action syndicale dénonce des « taxes et impôts injustes »

    On est parfaitement d’accord avec vous. Si vous voulez de l’argent, cherchez d’autres sources de financement. Nous autres, on a pas de panier commun. Si le pouvoir n’a pas de solution à ses problèmes, qu’ils laissent la place à ceux qui des solutions. Personnelemment, je suis capable de demissionner pour aller cultiver, si la moitié de mon salaire va servir à payer des gens qui ont construit des debit de boissons dans chaque service pubic ou unité ministerielle (vérifier vous-meme).

  • Le 19 décembre 2019 à 15:27, par Le Patriote "Le vrai" En réponse à : Burkina Faso : L’Unité d’action syndicale dénonce des « taxes et impôts injustes »

    Avec le jusqu’au boutisme de l’homme au dankafelé, l’unité syndicale a volé en éclat. D’un côté les syndicats responsables et patriotes et de l’autre l’aile rouge cramoisi qui lutte pour faire échouer l’état qui travaille pour mieux repartir les richesses de notre pays. Si vous avez des preuves de vols d’argent allez voir la RENLAC pour trainer les fautifs en justice pour que l’Etat rentre dans ses fonds. Vous vous êtes découverts ennemis de notre peuple qui luttent à contrecourant de ses intérêts tout comme les djihadistes qui veulent détruire notre patrie. Pourquoi vous ne parlez pas de la situation de la lutte contre le terrorisme qui peut justifier que vous mettiez balle à terre pour permettre de finir avec cette sale guerre amenée par vos amis d’hier. On n’oublie pas que pendant le règne de la fratrie criminelle vous n’osiez pas lever le petit doigt, vous étiez plutôt amis de cette bande de criminels qui a mis notre pays en retard sur tous les plans.

  • Le 19 décembre 2019 à 15:36, par Prince Sanmatenga à Montpellier France En réponse à : Burkina Faso : L’Unité d’action syndicale dénonce des « taxes et impôts injustes »

    Le vin est tiré il faut le boire. Peut-etre que ces taxes et impots vont aller à l’endroit de ces déplacés qui ont échappé à la mort et qui doivent manger pour vivre et quand ils vont repartir cultiver pour manger, on va supprimer les taxes et impots.

  • Le 19 décembre 2019 à 15:39, par Patriota En réponse à : Burkina Faso : L’Unité d’action syndicale dénonce des « taxes et impôts injustes »

    Mettez de l’eau dans votre vin. Pendant qu’on se bombe la poitrine anti-impérialiste comment pouvons nous être contre ces taxes et impôts qui sont une des solutions de la non dépendance à l’extérieur. A mon avis votre combat devrait être la lutte contre la corruption et le mauvais usage de l’argent du contribuable (taxes, impots).
    Mêmes les grandes puissances qui nous pretent de l’argent alimentent leur budget à partir des taxes et impots.

  • Le 19 décembre 2019 à 16:19, par Nabiiga En réponse à : Burkina Faso : L’Unité d’action syndicale dénonce des « taxes et impôts injustes »

    Les revendications syndicales existent non seulement depuis l’avènement d’état-nation mais depuis même du temps de Jésus et peut-être bien avant. La loi prétorienne est que toute personne qui travaille doit percer son dû de la personne à qui il donne ses services. Personne n’en disconvient seulement voilà, le Burkina de nos jours a besoin des ressources financières de partout afin de s’équiper pour faire face à la guerre que ceux qui croupirent à la MACA et en CI nous ont imposés à travers les relations occultes qu’ils entretenaient avec les djihadistes. On fait comment face à cette situation ? Taxer ? Ne pas taxer ? Qu’y faire ? Moi je demande la compréhension de nos syndicats pour donner du temps au gouvernement de voir claire dans cette guerre asymétrique à laquelle il fait face. Ce n’est pas la guerre du gouvernement mais notre guerre à nous tous car nous sommes tous dans le collimateur de ces terroristes. Tout burkinabè est concerné et doit être concerné. Temporisons dans nos revendications. Voilà

  • Le 19 décembre 2019 à 17:46, par TOERE En réponse à : Burkina Faso : L’Unité d’action syndicale dénonce des « taxes et impôts injustes »

    Disons -nous la vérité . C’est vrai ,qu’il y a des moments où on pense que les syndicalistes ,en particulier Mr BASOLMA BAZIE est trop radical .
    Mais sincèrement ,au moment où on demande au citoyen lambda de faire preuve de sacrifice et de patriotisme pour cause de lutte contre le terrorisme ,comment peut-on comprendre, que des présidents d’institutions se font attribuer des milliards de francs de francs CFA à titre de fonds secrets ,dont ils peuvent en disposer comme ils veulent ,distribuer comme des bonbons à qui ils veulent et comble des combles, sans avoir à en répondre un jour de la bonne gestion de ces fonds dits secrets ? . Si par exemple les fonds secrets du Présidents du Faso étaient de DIX MILLIARDS FCFA , on aurait bien apprécié de constater sur le budget de l’Etat depuis les 4 ans ,que le montant de ces fonds secrets du PF ont été ramenés de 3 à 4 milliards maximum depuis que nous sommes engagés dans cette guerre asymétrique et que la priorité des priorités est de doter nos FDS en moyens suffisants de combat. On raconte que les fonds secrets du PAN tournent autour de plus de 12 milliards FCFA ,voilà pourquoi, il peut se permettre de distribuer l’argent public à qui il veut comme des galettes . Vrai ou faux ,que dans un pays en guerre, de surcroit considéré comme un des plus pauvres du monde, classé 182 -ème à l’indice de développement durable ,que dans un tel pays ,un président d’institution qui vote le budget de l’Etat ,puisse disposer à sa guise d’un tel montant ,c’est tout simplement immoral et scandaleux . Plus grave ,alors que par le passé, seuls le président du Faso ,le Premier Ministre, le Président de l’AN ,le président du Conseil Constitutionnel n’avaient droit qu’aux fonds secrets ,donc 5 personnalités au total ,il semble que maintenant ,tous les présidents d’institutions en auraient et que de ce fait il y aurait jusqu’à 11 fonds secrets .
    Quoi qu’il en soit, voilà déjà des postes de dépenses inutiles ,qui à défaut de les supprimer ,devraient au moins être considérablement réduits et en nombre et en montants Et je m’étonne que l’UAS ne dénonce pas aussi ces cas .
    Avec ça, on ose parler de réduction de train de vie de l’Etat en nous tournant dans la farine avec ces histoires ridicules de réduction du nombre d’ateliers ,de séminaires hors de Ouagadougou ,de réduction du nombre de missions des agents à l’étranger et bien d’autres balivernes ,dont l’effet financier réel sur les dépenses de l’Etat est très dérisoire Mais comme c’est toujours sur les petits qu’il faut taper alors on tape toujours sur eux . Je vous assure, qu’une réduction de 50% des fonds secrets feraient gagner entre 10 et 20 milliards de francs CFA qui seraient déployés à d’autres dépenses prioritaires et plus utiles que ces fameux fonds secrets
    Si on peut remettre en cause les fonds communs des agents des finances, pourquoi ne pas remettre aussi en cause, les fonds secrets des présidents d’institutions dont les montants doivent être publiés et la gestion soumise au contrôle de la Cour des Comptes ou de l’ASCE-LC .
    Voyez-vous au Burkina Faso , à tous les niveaux ,l’inconséquence, la mauvaise foi ,la malhonnêteté et l’ hypocrisie sont nos points forts.
    Et avec ce genre de défauts ,on ne peut construire un pays solide .

    • Le 20 décembre 2019 à 10:12, par ô pays mon beau peuple En réponse à : Burkina Faso : L’Unité d’action syndicale dénonce des « taxes et impôts injustes »

      Monsieur, en dehors du salaire que chacun peu dépenser comme il veut, il n’y a pas un seul copec du trésor public qu’on dispose comme on veut. Je ne suis pas un financier public mais la petite logique me permet de comprendre certaines procédures publiques : Le fond que appelé "Fond secret" est désigné par l’expression "Fond de souveraineté " je pense. Dans une entreprise privé on peut le comparer à la caisse de menue dépense que gère un caissier. On octroie une somme quelconque( 100 000 FCFA par exemple) pour les petites dépenses dont on peut pas déterminer les montant à l’avance. S’il arrive d’effectuer une dépense au cours du mois, la personne qui gère la caisse conserve la pièce justificative qu’elle présente pour demander un autre approvisionnement au cas où la somme atteint un certain niveau d’épuisement. Au niveau des institutions publiques toutes les dépenses figurent dans ce qu’on appelle budget. Et pour une certaine efficacité, on alloue un certain montant pour les imprévus qui représente le Fond de Souveraineté. Et s’il arrive qu’on utilise ce fond pour une raison ou une autre la pièce de dépense est conservée pour pouvoir justifier et demander un éventuel réapprovisionnement. On n’utilise pas ça pour "prendre une seconde épouse" tranquillement comme ça. Exemple : Quand Hugue Zongo a eu sa médaille, le Président lui a donné 15 millions je penses. Ces 15 millions, est ce que qu’on pouvait les prévoir en dépenses ? Pensez-vous que le Président a prélevé cela dans son salaire ? Qu’un spécialiste nous départage , ça participe à renforcer nos connaissance. C’est cela aussi l’intérêt de ce site

      • Le 20 décembre 2019 à 12:12, par TOERE En réponse à : Burkina Faso : L’Unité d’action syndicale dénonce des « taxes et impôts injustes »

        Internaute" O mon pays ,mon beau peuple "quand on ne maitrise pas bien un sujet ,on ne s’y aventure pas . Certes les fonds secrets s’appellent aussi "fonds de souveraineté " mais comparer ces fonds secrets à des caisses de menues dépenses comme celles qui existent dans les EPE et autres services de l’Etat témoigne de votre méconnaissance de la gestion des finances publiques et surtout de ce que s’est que réellement "Les fonds de souveraineté". Pour être court ,je vous demande simplement au moins de vous renseigner auprès d’un vrai financier ou d’un député financier même si vous avez l’excuse de ne pas être financier . Vous apprendrez au moins la différence entre les deux types de fonds . Allez-y demander à l’ASCE-LC si elle peut contrôler l’utilisation des fonds de souveraineté du PF ,du PAN ,du PM . Ne l’avez-vous pas entendu concernant le contrôle de l’utilisation du budget de l’Armée ? C’est la même chose pour les fonds secrets

      • Le 20 décembre 2019 à 16:27, par ciceron IIeme du nom sur cette toile En réponse à : Burkina Faso : L’Unité d’action syndicale dénonce des « taxes et impôts injustes »

        O pays mon bon ou beau peuple, vraiment faisons ensemble le bon et non le beau pas. Tu penses que tu peux depenser "ton pretendu salaire" " comme tu veux ? Non ! Je t’Arrêté. Si tu le fais, saches que tu pilles tes enfants et leur mere. Je le dis ainsi, parce que je pense que tu es a tout le moins un pere et non SEULEMENT un geniteur biologique, (tout sens garde du terme). Des aines (y compris votre ..pardon ! Notre pere que je venere -sans ironie ni hypocrisie- au passage, mon education de base m’obligeant) pourraient t’en enseigner les raisons sociales et mêmes divines, O ! combien incommensurables !!!
        Venant s’en aux fonds dits secrets ou de souverainete ou caisses-noires et que sais-je, tu es litterallement tres loin de la borne quand tu les compares aux menues depenses de quelque boite même familiale.
        A supposer que la comparaison soit possible, tu vois quel gestionnaire te justifier sa menue depense par une pièce "juridique et meme hautement comptable" d’achat de cercueil ou d’ordonnances médicales,n’en parlant pas de prestige !!! (Je reste dans ton exemple du decore) parce que lui, il est un [homme humain sensible] meme si ladite depense (aussi menue soit-elle !!!!!) n’entre pas dans la ligne indiquee au depart ?
        Un CONSEIL. Si tu aimes ce pouvoir, ne l’encourages pas dans le reprehensible, ou alors tais-toi, et tu lui fais du bien.
        Aimablement ciceron IIEME

        • Le 20 décembre 2019 à 21:51, par ô pays mon beau peuple En réponse à : Burkina Faso : L’Unité d’action syndicale dénonce des « taxes et impôts injustes »

          Merci cher frère pour la morale. Moi je voulais seulement qu’on me confirme que les personnes ou institution bénéficiaire des fonds de souveraineté les dépenses sans justification. Par exemple, on vous dote de 4 milliards l’année n et l’année n+1 on ne vous demande pas de compte et on ajoute 4 autres milliards jusqu’à ce que la personne quitte l’institution. Mon frère ciceron éclairé moi sans faire référence à l’éducation que j’ai reçu de mon père, que moi je ne vénère pas parce que ma religion interdit de vénérer une créature

  • Le 20 décembre 2019 à 08:20, par Prince Sanmatenga à Montpellier France En réponse à : Burkina Faso : L’Unité d’action syndicale dénonce des « taxes et impôts injustes »

    En tout cas meme si tu n’aimes pas ton pays et ses dirigeants, il faut reconnaître qu’il est en guerre. Je ne dis pas les dirigeants syndicaux avaient des amis avec le pouvoir chassé, mais je peux dire que certains dirigeants syndicaux les ont imité, singé les voyous de la IV république en construisant des R1+n à Ouagadougou. Moi si j’avais l’argent en ce moment, je n’allais jamais construire un R+, J’allais opté pour autre chose au risque de soupçon de corruption. Je peux dire aussi que c’est peut-etre la diapo dans les syndicats comme la diapo de l’administration de Sayouba Traoré qui fait rêver les syndicats au point d’oublier que le pays est en guerre pour revendication. C’est probable mais il faut démontrer avec des études .

    • Le 20 décembre 2019 à 16:51, par ciceron IIeme du nom sur cette toile En réponse à : Burkina Faso : L’Unité d’action syndicale dénonce des « taxes et impôts injustes »

      Tu as raison mon frere. Je te comprends de par ta position geographique. Si c’est vrai que tu es a Montpellier pour des raisons de survie. Tu aurais bien pu te poser la question de savoir : pourquoi après plus de l’age deux generations d’independence de ton pays, tu es contraint de d’exiler, qui plus est en France (supposant que Montpellier est en France) pour survivre ? Si a ce jour tu ne t’es pas encore poser la question ? C’est pathetique. Tu pourrais dire que tu es aller chercher le savoir. La aussi, je te demanderai pourquoi dans le même temps, tes dirigrants n’ont pas permis qu’en cherchant le savoir tes experiences ne puissent être capitalisees sur place au benefice de ton pays ? D’autant que la ressource humaine ne manque pays ici pour te transmettre ce savoir a moindre frais ?
      Aimablement ciceron IIEME

  • Le 20 décembre 2019 à 11:34, par El Wapo En réponse à : Burkina Faso : L’Unité d’action syndicale dénonce des « taxes et impôts injustes »

    Je crois que le commentaire de Patriota ne correspond pas à son nom qui, selon moi doit provenir du patriotisme.
    Apparemment il semble être acquit à la cause de ce gouvernement fantôme que je critique jusqu’à la dernière énergie. Un gouvernement qui n’a aucun objectif si ce n’est piller nos ressources et les partager entre les acteurs étrangers au détriment de leur propre population.
    Patriota, il faudrait que tu sois un vrai patriote comme ton nom l’indique.

  • Le 21 décembre 2019 à 09:13, par Prince Sanmatenga à Montpellier France En réponse à : Burkina Faso : L’Unité d’action syndicale dénonce des « taxes et impôts injustes »

    Le monde est comme un livre et celui qui n’a pas voyagé ne lit qu’une seule page. Je ne suis pas à Montpellier (France) pour des raisons de survie, mais des raisons de formation et je me pose pas de question pour ça. J’ai dit qu’on a dit que les intellectuels n’apportent pas de lumière à la gestion des hommes, du pouvoir. Le savoir est universel pour tous les pays. La recherche scientifique est organisée en publique et privée avec des laboratoires pour tous les pays. Celui qui veut le savoir peut opter, mais il n’appartient pas à un pays de former des intellectuels comme un dictateur forme ses hommes pour ces ressources pour servir un pays.

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