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Procès Thomas Sankara et douze autres : Les droits de notre client sont respectés, déclare Me Dabo

Publié le vendredi 12 novembre 2021 à 22h30min

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Procès Thomas Sankara et douze autres : Les droits de notre client sont respectés, déclare Me Dabo

L’audition du général Gilbert Diendéré, débutée le mardi 9 novembre 2021, a pris fin ce jeudi 11 novembre 2021. Ce jour a permis aux avocats de la défense du général, de tenter de "sauver la peau" de leur client.

Pour sa défense, le morceau choisi par Me Abdoul Latif Dabo est le suivant : "Comment une personne qui revient du terrain de sport, en tenue de sport et sans arme, peut-il mettre aux arrêts des personnes qui viennent de tuer froidement le président du Faso et douze de ses compagnons ?"

Il balaie du revers de la main le fait que c’est parcequ’il n’a justement pas posé cet acte, que le nouveau régime a pu s’installer officiellement avec la déclaration à la radio qui s’en est suivie.

Pour lui, même s’il procédait à leur arrêstation et que Blaise Compaoré et le Commandant Lingani disaient que c’est eux qui sont derrière le coup et qu’il les arrêtaient eux aussi. Qui il devient automatiquement ? relance-t-il.
Et de répondre : le président.

Cela voudrait donc dire, poursuit-il son analyse, qu’on reproche au général Diendéré, "de n’avoir pas pris le pouvoir quand le capitaine Thomas Sankara a été tué."

Les droits de mon client sont pour le moment respectés

"Pour le moment, nous sommes satisfaits du déroulement du procès même si toute œuvre humaine est perfectible", reconnaît Me Dabo. Il soutient qu’il ne pouvait pas affirmer que les droits de son client sont foulés au pied. Il fait cependant remarquer que certaines personnes, au cours du procès, sous le couvert de la liberté d’expression, tentent de biaiser un principe fondamental en matière pénale qui est la présomption d’innocence.

A l’en croire, le général Diendéré est et demeure innocent jusqu’à ce qu’une décision vienne dire le contraire et que cette décision soit définitive.

On n"a pas besoin de faire une faculté de droit

A écouter Me Keré, tout est clair. "Il n’a jamais tiré. Les assaillants sont venus de l’extérieur pour arriver au conseil de l’Entente et commettre l’irréparable. On n’a pas besoin de faire une faculté de droit pour savoir que si on n’est pas responsable de quelque-chose, on ne l’est pas".

D’après lui, la complicité suppose qu’il ait assisté, aidé ou même omis de faire quelque-chose mais dans le cas présent, lui-même a été surpris.

"Nous aussi on est contre l’assassinat de Thomas Sankara. Mais je vous dis que l’agissement isolé de certains éléments ne peut pas salir ou entraver la réputation de l’ensemble d’un corps ou de son responsable", termine-t-il.

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Vos commentaires

  • Le 13 novembre 2021 à 14:01, par LE COUSIN DU VILAIN En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : Les droits de notre client sont respectés, déclare Me Dabo

    ( Pour lui, même s’il procédait à leur arrêstation et que Blaise Compaoré et le Commandant Lingani disaient que c’est eux qui sont derrière le coup et qu’il les arrêtaient eux aussi. Qui il devient automatiquement ? relance-t-il.
    Et de répondre : le président.

    Cela voudrait donc dire, poursuit-il son analyse, qu’on reproche au général Diendéré, "de n’avoir pas pris le pouvoir quand le capitaine Thomas Sankara a été tué.") Cette partie m’a beaucoup plu dans l’analyse du Maître. Je crois que c’est un procès qui nous enseigne beaucoup dans la vie. Les Hommes de Droit, vous êtes des supermans.

    • Le 14 novembre 2021 à 07:10, par Laafi-nooma En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : Les droits de notre client sont respectés, déclare Me Dabo

      Ces déclarations du Général sont pour moi la raison pour la quelle Gilbert et/ou Blaise doivent porter la responsabilité de la mort de Sankara et ses compagnons :
      Comme responsable de la sécurité du lui de l’assassinat, et ayant identifié les très vraisemblables auteurs du carnage, il devait les procéder à leur arrestation ( pas sur le champs, vu qu’il n’était pas armé, mais ultérieurement) puis exiger de ses supérieurs, Blaise et Lingani qu’ils soient châtiés à la hauteur de leur acte. S’il l’a fait et que c’est Blaise qui les a relaxés, lui Gilbert sort blanchit.
      S’il ne l’a pas fait, alors :
      1. Soit c’est lui qui a ordonné l’assassinat et il doit assumer,
      2. Soit ce sont ses supérieurs (Blaise et Lingani) qui l’ont ordonné et lui il s’est rendu complice, ne serait-ce que pour n’avoir pas demandé que justice soit rendue.
      3. Soit les assassins directs ont agit de façon autonome et dans ce.cas Gilbert a manqué doublement à son devoir : devoir de protéger Sankara et ses compagnons dans l’enceinte dont il était responsable de la sécurité ; et devoir de châtier les assassins.
      Dans tous les cas, Gilbert et Blaise sont qui, de par leur position sont ceux à qui devait élucider l’affaire et châtier les assassins. Curieusement, non seulement ils n’ont rien fait dans ce sens, mais encore c’est à eux que le crime a largement profité. Conclusion, ils doivent être tenus pour responsables.

  • Le 13 novembre 2021 à 16:47, par Un Burkinabê En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : Les droits de notre client sont respectés, déclare Me Dabo

    Je ne comprends pas Me Dabo et Kéré. Vous défendez le Général c’est bien ; mais en votre âme et conscience vous savez que le Général ne s’est pas opposé à l’assassinat. Donc il l’a accepté. Nous avons tous appris dans les années 2000 que le Général et LeKaf se faisaient une lutte de Leadership car tous réclameraient être celui qui ait fait le pouvoir de Blaise Compaoré. Il semblerait que LeKaf aurait dit au Golf qu’il est peureux et que c’est lui Kafando qui ait tiré sur le PF. C’est dire qu’ils étaient dans le même coup et du même bord. Alors vous dites quoi ?

  • Le 13 novembre 2021 à 19:38, par Mkouka En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : Les droits de notre client sont respectés, déclare Me Dabo

    Décidemment, ils semblent abrutis ces avocats de la défense. Un soldat haut gradé entend des tires dont il ignore l’origine mais se dirige quand meme vers les lieux sans son arme pour sa protection et sans mesure de précautions. Soit c’est un idiot inconscient, soit il est confiant quant á ce qui se passe sur la scene. Ca aussi on n’a pas besoin d’aller à la faculté des avocats pour le savoir.

  • Le 13 novembre 2021 à 19:57, par Ka En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : Les droits de notre client sont respectés, déclare Me Dabo

    Les droits de notre client sont respectés, déclare Me Dabo : ’’’’’’’’’’Les droits de mon client sont pour le moment respectés "Pour le moment, nous sommes satisfaits du déroulement du procès même si toute œuvre humaine est perfectible", reconnaît Me Dabo.’’’’’’’’’’’

    Dieu soit loué ! Et je voudrai que les avocats alimentaires en France de Blaise Compaoré et de son frère François ainsi que les institutions bidon de la juridiction internationale des droits de l’homme lisent les affirmations du Me Dabo, pour savoir que le Burkina a tourner la page de la justice des criminels de Blaise Compaoré et de son complice Gilbert Diendéré, Maitre Dabo, merci pour cette confirmation qui crédibilise nos juges militaires : et tout dont je demande, c’est qu’on prenne des dispositions pour que les confirmations du Me Dabo puisse paraître dans les medias du du monde entier pour que ce procès historique soit connu, et mérite beaucoup de réflexion.

    Cette confirmation du Me Dabo vienne conforté de ce que je ne cesse de dire sur ce forum depuis le jugement du coup d’état a la maternelle d’un général en carton qui a été condamner pour 20 ans par une nouvelle justice Burkinabé qui cherche sa crédibilité auprès de son peuple. Oui Me Dabo, ‘’’’’’’’ en 2021, il est particulièrement la preuve que le Burkina est en train de tourner la page des procès expéditifs et dignes des Etats d’exception de Blaise Compaoré et de Diendéré Gilbert. Car, la palme d’or des exécutions sommaires liées à des putsch supposés ou réels, revient a leur régime sanguinaire. Et celui qui était à la manœuvre, ironie de l’histoire, est le Général Diendéré. Il peut donc se réjouir de ne pas connaître le sort que lui avait été réservé au commandant Lingani et au Capitaine Zongo. La tenue même de ce procès, sous ce format, est une avancée de notre démocratie. Et celui qui doit être le premier à le reconnaître est le Général Diendéré lui-même. Il reste à souhaiter que toutes les zones d’ombres qui l’entourent, soient élucidées par les temoins qui vont se presenter prochainement afin quôn balaie les mensonges de ce felon qui prend les juges et le peuple Burkinabé pour des idiots.

    C’est en cela que l’on peut dire que l’heure de vérité a sonné. L’on peut également affirmer que la Justice burkinabè joue aussi sa crédibilité. Et au-delà de cette institution, c’est tout l’édifice démocratique que nous sommes en train de construire, qui sera évalué. C’est pourquoi, toutes les passions, tous les ressentiments, les a priori, les tirades guerrières, les envolées lyriques et autres courtes analyses à caractère politicien et subjectif qui divise le peuple depuis le 15 Octobre 1987, doivent maintenant céder la place au droit, sans pour autant oublier que des vies innocentes ont été fauchées. Aujourd’hui encore, des Burkinabè portent dans leur âme et dans leur corps, des blessures qui y sont liées. Autant les présumés auteurs de ce crime odieux ont droit à un procès digne de ce nom, autant les victimes ont droit qu’on leur rende justice. C’est, en tout cas, à ce prix que les grandes nations soldent leurs comptes avec l’histoire. C’est à ce prix aussi que l’on peut poser les bases d’une réconciliation nationale vraie. C’est à ce prix enfin que l’on peut arrimer notre cher pays à la démocratie, la vraie.

    • Le 14 novembre 2021 à 08:28, par caca En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : Les droits de notre client sont respectés, déclare Me Dabo

      Vieux Ka, je serais entièrement d’accord avec toi dans la mesure où le droit de l’accusé est respecté qu’à la fin du procès qu’il soit relâché pour manque de preuve suffisante. Un non lieu serait un grand avancé de la justice burkinabé dans le concert des juridictions compétentes du monde. Quand au reste c’est une appréciation personnelle.

  • Le 13 novembre 2021 à 21:12, par Diallito En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : Les droits de notre client sont respectés, déclare Me Dabo

    S’il est allé là bas sans arme et a constaté le carnage, il devient automatiquement témoin gênant. Donc la logique voudrait qu’il soit neutralisé s’il n’est pas complice. Prenez un peu les gens au sérieux.
    Le fait qu’il n’a pas été radié après le procès du coup d’État manqué et condamné à perpétuité cela montre qu’il y a une main invisible qui empêche que la vérité soit dite. Regardez comment il sourit cela veut tout dire...

  • Le 14 novembre 2021 à 22:37, par jeunedame seret En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : Les droits de notre client sont respectés, déclare Me Dabo

    Huumm... un Général qui se promène en période de tensions dans ses activités sportives sans arme sans sécurité sans crainte sans menaces sans égratignure au cours d’un carnage en plein jour est un beau Général scénariste. Et la mise en scène est splendide. Il nous brandit toujours le trophée au gré de tous les présidents.

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