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Procès Thomas Sankara et douze autres : Une victoire dans la lutte contre l’impunité, selon les avocats de la famille de l’ancien président

Publié le jeudi 7 avril 2022 à 21h45min

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Procès Thomas Sankara et douze autres : Une victoire dans la lutte contre l’impunité, selon les avocats de la famille de l’ancien président

Le verdict du procès de l’assassinat de Thomas Sankara et de ses compagnons d’infortune a été prononcé ce 06 avril 2022, avec la condamnation à la perpétuité des trois principaux accusés que sont Blaise Compaoré, Hyacinthe Kafando et Gilbert Diendéré. Face à la presse ce 7 avril 2022, les avocats de la famille Sankara se sont félicités des résultats qui ont pu être obtenus à l’issue de 25 ans de procédure et qui constituent pour eux un énorme pas dans la lutte contre l’impunité.

Pour Me Benewende Stanislas Sankara, principal orateur, le procès Thomas Sankara et douze autres a été un procès équitable et conforme aux normes internationales. Loin d’être une œuvre de vengeance, Me Sankara affirme que sa tenue a permis de rendre justice aux familles des victimes qui ont dû prendre leur mal en patience.

Et c’est à ce titre qu’il salue l’intégrité de la chambre, qui selon lui a courageusement dit le droit et rendu justice non seulement aux familles mais aussi au peuple burkinabè tout entier. Me Benewende Sankara estime que la procédure a conduit à la manifestation de la vérité, même si il reconnaît que des zones d’ombre existent notamment en ce qui concerne les complicités internationales.

Me Benewende Stanislas Sankara, membre du collectif des avocats de la famille Sankara

Blaise Compaoré et Hyacinthe Kafando, principaux acteurs du coup de force du 15 octobre 1987 s’étant réfugiés en Côte d’Ivoire pour échapper à la justice, les avocats comptent sur l’État burkinabè pour que la décision de la chambre puisse être appliquée. Me Benewende Stanislas Sankara salue à ce propos la reconduction du mandat d’arrêt contre les deux accusés en fuite, car même si ceux-ci ne sont pas extradés par la Côte d’Ivoire, ils pourraient être appréhendés s’ils foulent le sol de certains pays avec lesquels le Burkina Faso a des accords judiciaires.

Réagissant sur la question de la réconciliation nationale en lien avec la tenue du procès Sankara, le président de l’UNIR/MPS a laissé entendre que la réconciliation nationale doit se faire sous le triptyque vérité, justice et réconciliation. Et pour lui, l’on ne peut pas sacrifier la justice au nom de cette réconciliation. "La décision rendue dans le cadre du procès Thomas Sankara est un pas vers la vérité qui est essentielle et qui consiste à rendre la justice", a-t-il appuyé.

Me Prosper Farama, membre du collectif des avocats de la famille Sankara

Et pour son confrère Me Prosper Farama, on ne peut pas parler de réconciliation nationale dans le contexte actuel, puisqu’aucun des principaux accusés, que ce soit Blaise Compaoré, Hyacinthe Kafando ou Gilbert Diendéré n’a jamais demandé pardon aux familles et ne s’est jamais repenti. "On reconnaît le pardon à quelqu’un qui fait office de repentance", a-t-il affirmé. Et si jamais ces accusés doivent bénéficier d’une quelconque grâce présidentielle, au nom toujours de la réconciliation, Me Farama insiste pour que cela se fasse dans les règles de l’art.

Mariam Sankara, veuve de feu Thomas Sankara dit avoir appris certaines vérités grâce au procès. Même si elle se dit déçue des accusés qui ont tous nié les faits, elle a au moins pu savoir qui étaient ceux qui entouraient son mari et qui prétendaient être des révolutionnaires alors qu’il n’en était rien. Même si la justice rendue n’efface pas la douleur des familles, Mariam Sankara confie qu’elle apaise au moins leurs cœurs et leur permet de faire leur deuil.

Mariam Sankara, épouse du président Thomas Sankara

Se prononçant sur l’attitude de Gilbert Diendéré à l’issue du verdict, les avocats de la famille se sont dit outrés par son arrogance. "Il n’a pas eu la moindre pudeur ne serait-ce qu’à la mémoire des victimes, on parle quand même de l’assassinat de 13 personnes, 13 de ses anciens camarades quel que soit ce qui a pu se passer entre eux", déplore Me Prosper Farama. Et pour Me Sankara, Gilbert Diendéré aurait pu avoir l’humilité de contribuer à la manifestation de la vérité, au lieu d’avoir cette attitude d’arrogance durant tout le procès. Quant à ceux qui pensent que l’instigateur du putsch de septembre 2015 devrait être libéré pour apporter sa contribution dans la lutte contre le terrorisme, Me Farama répond que pour une armée de plus de 10 000 hommes, si le salut du Burkina Faso doit venir d’un seul individu, "là nous sommes foutus".

Le procès reprend ce 13 avril 2022, pour la défense des intérêts civils. La famille de l’ancien président Thomas Sankara se concerte toujours quand à demander ou pas une réparation pécuniaire. Dans tous les cas, les avocats de la partie civile comptent se faire payer leurs honoraires par la partie perdante ou, à défaut, par l’État burkinabè.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 7 avril 2022 à 13:38, par Manuel En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : Les avocats de la famille de l’ancien président disent prendre acte du verdict

    Bonjour
    Que les âmes de nos vaillants frères qui sont tombés le 15 octobre 1987 reposent en paix !
    Ceci dit, ne nous faisons aucune illusion, Blaise Compaoré ne viendra jamais ici purger sa peine ; tout le monde connaît cet homme et tous ceux qui le soutiennent : aucune pitié, aucune affection pour personne en dehors de leurs proches.
    Quant à Diendere, je ne suis même pas sûr qu’il ait pitié ou peur de Dieu ! Et pourtant il fréquentait l’église catholique de la Rotonde !
    Osons espérer que le pouvoir actuel ne se laisse guider par les revanchards qui crient chaque jour que Dieu fait" réconciliation, réconciliation" !
    Réconciliation entre qui et qui ? Les tueurs et leurs bourreaux ?
    Merde.,.

  • Le 7 avril 2022 à 15:50, par Sacksida En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : Une victoire dans la lutte contre l’impunité selon les avocats de la famille de l’ancien président

    Oui ce verdict des condamnations s’inscrit dans la logique de la Verite et de la Justice pour feu le President Thomas Sankara, ses douzes collaborateurs, et des ayants droits de leurs familles, du Peuple Burkinabe et bien sur des Peuples Africains pour lesquels le Pere de la Revolution Democratique et Populaire s’est sacrifie. En plus du Memorial en realisation, il faudrait enseigner l’Integrite, le Civisme, le Patriotisme, l’Abnegation au Travail bien fait et l’Ethique Sociale dans les Colleges, les Lycees, Les Universites et les Instituts Superieurs au Burkina Faso. Ainsi les Valeurs pour lesquels il s’est battu soient transmis de generation en generation, car les 27 ans du Regime de Blaise Compaore a detruit toutes nos Valeurs Positives. Sur ce Plan la Justice Civil Burkinabe doit beaucoup oeuvrer en jugeant tous les Dossiers Criminels Economiques et Sociaux comme du Temps des TPR, ainsi en droite ligne de la Refondation. Salut

  • Le 7 avril 2022 à 15:50, par Sacksida En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : Une victoire dans la lutte contre l’impunité selon les avocats de la famille de l’ancien président

    Oui ce verdict des condamnations s’inscrit dans la logique de la Verite et de la Justice pour feu le President Thomas Sankara, ses douzes collaborateurs, et des ayants droits de leurs familles, du Peuple Burkinabe et bien sur des Peuples Africains pour lesquels le Pere de la Revolution Democratique et Populaire s’est sacrifie. En plus du Memorial en realisation, il faudrait enseigner l’Integrite, le Civisme, le Patriotisme, l’Abnegation au Travail bien fait et l’Ethique Sociale dans les Colleges, les Lycees, Les Universites et les Instituts Superieurs au Burkina Faso. Ainsi les Valeurs pour lesquels il s’est battu soient transmis de generation en generation, car les 27 ans du Regime de Blaise Compaore a detruit toutes nos Valeurs Positives. Sur ce Plan la Justice Civil Burkinabe doit beaucoup oeuvrer en jugeant tous les Dossiers Criminels Economiques et Sociaux comme du Temps des TPR, ainsi en droite ligne de la Refondation. Salut

  • Le 7 avril 2022 à 16:22, par Ka En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : Une victoire dans la lutte contre l’impunité selon les avocats de la famille de l’ancien président

    Bravo a cette équipe qui a eu le courage de lutter pour que le droit soit dit pour Thomas Sankara et ses compagnons. Et comme je ne cesse de le dire dans ce forum très riche, ‘’’’’Le combat pour la justice est celui le plus difficile a mener car, on ne se bat pour personne en particulier, mais pour que la JUSTICE soit pour TOUS (sans exception).’’’’’’’’

    Les condamnés ont mérité ce qu’ils ont semé.’’’’’’’’’’ Malgré que le pays sous Blaise Compaoré a été profondément corrompu depuis plus de 30 ans, n’était pas transformable en un modèle de DEMOCRATIE et de JUSTICE en quelques années, mais vous l’aviez cru, et ce modèle de démocratie et de justice est arrivé ce 6 Avril 2022. Encore une fois ‘’’’’’’’Bravo.’’’’’’’’

  • Le 7 avril 2022 à 17:02, par Alpha2025 En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : Une victoire dans la lutte contre l’impunité selon les avocats de la famille de l’ancien président

    Il y a une grosse injustice dont personne ne parle : les victimes de Sankara. L’ancien maire Didier et ses compagnons exécutés après un simulacre de procès, le commandant Sawadogo Amadou, exécuté alors sur le pont menant au Silmandé, toutes ces personnes injustement dégagées qui ne s’en sont pas remises, etc... Personne ne parle des victimes de Sankara. Et maintenant, il est question de funérailles nationales.....

  • Le 7 avril 2022 à 20:48, par HUG En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : Une victoire dans la lutte contre l’impunité selon les avocats de la famille de l’ancien président

    Bravo à maître Farama.Quant a l ancien ministre du mpp qui a porté un habit à l effigie de Thomas et qui a justifié l achat de 96 millions de franc me fait honte.

  • Le 7 avril 2022 à 21:04, par RV En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : Une victoire dans la lutte contre l’impunité selon les avocats de la famille de l’ancien président

    Honte à Blaise qui a trahi l’amitié et la fraternité. J’aimerais que la veuve de Thomas nous dise pourquoi elle a choisi la France que son mari insultait à longueur de journée comme terre d’asile. Je n’ai jamais compris ce manque de dignité. Triste fin pour Sankara de voir sa famille prise en charge par la France. Ça donne à réfléchir surtout aux jeunes.

  • Le 8 avril 2022 à 00:34, par Diadia En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : Une victoire dans la lutte contre l’impunité selon les avocats de la famille de l’ancien président

    Vraiment affaire de Sankara ce que moi je retiens les gens on mange dedans.
    Ok les familles pourront faire leur funérailles.
    Mne Sankara est mal entouré.

  • Le 8 avril 2022 à 08:25, par Justice En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : Une victoire dans la lutte contre l’impunité selon les avocats de la famille de l’ancien président

    il est vrai que nous parlons de réconciliation nationale et d’élever feu Thomas SANKARA en héros national. premièrement pour la réconciliation nationale justice a été rendue à la famille SANAKARA et les auteurs de ce crime doivent sans doute demander pardon à celle-ci. mais le vocable nationale me parait comporté une dimension large qui touche tous les burkinabè question : A quoi devra s’attendre les victimes de SANKARA dont les parents n’ont pas eu l’occasion ni osé levé le doigt pour porter plainte mais se sont résolument remis à la sentence de Dieu.
    Deuxièmement héros national renferme aussi de mon point de vue la dimension nationale qui concerne une fois de plus tous les burkinabè, or un héros national n’a pas les doigts tachés de sang. donc il faudra sans doute que la famille SANKARA aussi demande pardon aux parents des victimes sous l’ère SANKARA et la boucle est bouclée en ce moment tout le monde aura la conscience tranquille. Ce n’est qu’une suggestion.

    • Le 8 avril 2022 à 15:39, par Sidnooma En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : Une victoire dans la lutte contre l’impunité selon les avocats de la famille de l’ancien président

      À "justice" et à tous ceux qui reviennent toujours sur les crimes commis sous Sankara, je dirais que vous oublié une chose très importante. Cette chose est celle de savoir si c’est Sankara qui avait donné l’ordre de tuer ces personnes. N’oubliez pas que ces assassinats étaient commis par des éléments du CNEC qui étaient sous le commandement de Compaoré et Diendéré. Ce sont ces mêmes tueurs qui ont continué de sévir sous Blaise. Je n’en disconviens pas que dans la mesure où des crimes ont été commis sous sa présidence, Sankara en porte une certaine responsabilité, mais c’est aller trop vite en besogne que de dire qu’il a du sang sur les mains. Je pense que si des enquêtes sont menées et que les langues se délient, nous découvrirons que Blaise et Diendéré sont les commanditaires de ces meurtres. Voyez vous-mêmes le nombre de personnes tuées sous Blaise. Mon intime conviction est que ce sont les mêmes assassins qui ont endeuillé le Burkina de 1983 à 2015.

  • Le 8 avril 2022 à 10:39, par saam En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : Une victoire dans la lutte contre l’impunité, selon les avocats de la famille de l’ancien président

    Selon le triptyque vérité, justice et réconciliation, 2 pas sont franchis maintenant, en avant pour le 3ème donc. Le verdict est tombé et tous les burkinabé, satisfaits ou non de ce verdict doivent se plier. Personnellement, je suis resté indifférent et sans avis à cette condamnation.
    Cela parce que depuis ces assassinats jusqu’à ce jour, les coupables payent tous les jours que Dieu fait, leur conscience immanquablement se charge de le leur rappeler dans le secret de la nuit ou dès leur réveil au petit matin en passant par un sommeil perturbé par les âmes de toutes leurs victimes en peine.
    Ces coupables ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes car malgré leur richesse, leur pouvoir et autres, il reste toujours cette justice immanente qui se charge à chaque minute de leur vie le rappel des actes commis, et ils trainent, malheureux, cette conscience et ce rappel indéfiniment incorruptibles comme des boulets aux pieds, un poids sur les épaules que des milliards de CFA ne peuvent dégager et pauvres d’eux qui aujourd’hui payeraient chers pour vivre ma petite vie modeste de salarié qui s’accommode des fruits de son labeur.
    Cette sentence n’est donc que formalité de la vie ici bas, une continuité de toutes les sentences subies depuis les crimes.
    Qu’elle soit à perpétuité ou d’un seul jour d’emprisonnement, rien ne change le fait que tout le monde sait à présent ce qui s’est passé, qui a fait quoi, eux encore moins ne peuvent effacer cela de la mémoire de millions d’êtres humains, ils n’y peuvent rien, ils sont condamnés à jamais dans les esprits.
    La vie doit continuer pourtant, laissons nos morts reposer en paix.
    Pardonner ne veut pas dire qu’on a oublié. Sans le pardon, le petit bout du Burkina qui tient encore s’écroulera très vite si nous ne nous donnons pas la main pour le soutenir et reformer ce que nous avons perdu. Bon gré, mal gré ce sera avec ceux que nous avons condamnés dans nos mémoires. Si le grand Thomas Sankara pouvait s’adresser aux Burkinabè aujourd’hui, je suis certain qu’il dirait à peu près ceci " Mes compagnons et moi avons accordé le pardon à nos bourreaux, pardonnez-leur et mettez-vous ensemble pour libérer notre cher patrie, vous nous devez bien cela à présent ! "
    Je demande à toutes les familles des victimes des coup d’état et du terrorisme à présent d’accorder le pardon, sinon nous tuons encore et encore ces morts et laissons échapper du fait de notre rancœur, de notre égoïsme, de notre esprit de vengeance et de notre cupidité tout ce pour quoi ils se sont battus jusqu’à perdre la vie, le BURKINA FASO !!
    Je demande à tous ceux qui ont les armes et qui tirent sur leur pays et leurs parents qu’il est à présent temps d’arrêter, il est plus que temps de déposer les armes car le Burkina est une famille. Tout problème en famille se règle par le dialogue et non par les armes qui vous sont passés par des étrangers qui se mettent ensuite à l’écart et nous observent en ricanant en train de nous entretuer pour continuer à s’accaparer de la richesse de notre grande famille. Pensez bien que lorsque ces étrangers auront atteint leur objectifs malsains, ils ne vous donneront plus les armes, mais les retourneront contre vous !

  • Le 8 avril 2022 à 12:41, par HUG En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : Une victoire dans la lutte contre l’impunité, selon les avocats de la famille de l’ancien président

    Internaute7 cela veut dire que en France il y a des institutions fortes et non des hommes forts comme au temps du mpp où on arrêtait les gens sans mandat de dépôt.

  • Le 8 avril 2022 à 15:35, par Dieu merci En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : Une victoire dans la lutte contre l’impunité, selon les avocats de la famille de l’ancien président

    Justice a ete rendue. Dieu merci.
    Il n y a pas eu un autre Thomas Sankara depuis sa mort. Qu’il repose dans le pouvoir eternel.
    Il n y a pas eu un autre Malcolm X ou un autre Amilcar Cabral.
    Comment l’on traite ses heros, la jeunesse regarde.
    On ne peut dire qu’on veut des heros, des gens prets a se sacrifier pour leur peuple, tout en bafouant la memoire de ceux qui l’ont fait.
    La terre qui l’a vu naitre pourra enfin se reposer et porter fruit a nouveau. Que celui qui peut comprendre comprenne.

  • Le 8 avril 2022 à 16:00, par Ka En réponse à : Procès Thomas Sankara et douze autres : Une victoire dans la lutte contre l’impunité, selon les avocats de la famille de l’ancien président

    ’’’’’’’’’’’’’’’’’’’A’’’’’’’’’’’’’’’’ internaute Justice : On doit t’appeler internaute ignorant et manipulateur. Au fond de toi tu sais que tous les crimes du CNR ont été commis par le ministre de la justice. A commencer au départ par l’assassinat des deux valeureux officiers de l’ère Voltaïque le colonel Somé Yorian et Fidèle Guébré. Et même si Thomas Sankara était vivant, il ne fuira pas sa responsabilité.

    Ici je vais te mettre dans la cervelle, qu’ayant vécu le prévisible et l’inévitable, les divergences d’objectifs et de conceptions entre les sankaristes et l’aile minoritaire et conservatrice du CSP incarnée par les colonels Somé Yorian et de Fidèle Guébré qui se manifestèrent de plus en plus ouvertement, les clivages politiques entre Thomas Sankara et JBO étaient rendus encore plus évidents par le contraste même qu’offraient les deux hommes. Vu un capitaine bien vu plus que n’importe qui, le président du CSP s’aligne sur la position des deux derniers colonels d’active que comptait à l’époque l’armée Voltaïque.

    Manquant de tout sens de l’histoire, le président J.B Ouédraogo décida donc de couvrir le coup de force que lui proposaient les deux colonels. Il fait arrêter à l’aube du 17 mai le premier ministre Thomas Sankara et le commandant J.B Lingani. Le capitaine Henri Zongo, retranché au camp Guillaume Ouédraogo, demanda la libération des prisonniers. JBO refusa. Retranché dans son territoire libre à Pô, Blaise Compaoré et Henri Zongo jouent la prudence pour conserver la vie des prisonniers. Et tous les Burkinabé savent la suite : C’est à dire l’insurrection symbolisée par l’attitude des commandos de Pô qui ont su opposer une résistance farouche du pouvoir JBO et du colonel Yorian Gabriel Somé. Et l’introverti Blaise Compaoré qui savait que sans éliminer les deux colonels il ne saurait aider Thomas à prendre le pouvoir et l’éliminer après pour ses ambitions de devenir président. Le 17 mai au matin les blindées de Jean Claude Kamboué avait encerclé les défenseurs de Thomas Sankara. Et le peuple Burkinabé a suivi minutes par minutes ce coup de force jusqu’a la naissance du CNR. Et Blaise Compaoré dira après, ’’cette histoire allait être plus ensanglantée si Guy Penne conseiller du président Français aux affaires Africaines ne débarque a Ouagadougou le 16 Mai au matin.

    Après avoir éliminé les deux colonels, et devenu le puissant ministre de justice du CNR, il continua derrière le dos de Thomas Sankara occupé à faire connaitre ses idées pour une Afrique nouvelle et libérée, Blaise Compaoré tuait qui il veut, jusqu’à éliminer son frère d’arme. Non Thomas Sankara n’a tué personne.

    Comme disait son ministre de travail dans ce forum : C’est un homme qui aura travaillé avec tout le monde afin de tracer les sillons de développement pour son pays. Thomas Sankara a une image encore plus grande aujourd’hui dans le monde. Comme lui-même le disait : « On n’assassine pas les idées, on combat les idées ». Ainsi, ceux qui ont cru qu’ils pouvaient le classer dans les oubliettes en l’assassinant l’ont même grandi parce que ses idées sont devenues encore plus populaires. Les gens d’ailleurs en les analysant les trouvent d’un grand humanisme. Et de nos jours, le monde entier revient sur ses grandes déclarations fracassantes et véridiques.

    Et Ka dit qu’il y a aussi une certitude divine qui dit que l’on récolte toujours sur terre ce que l’on a semé, malgré la miséricorde de Dieu et la foi après le pardon de Dieu c’est ce qui arrive a Blaise Compaoré, Diendéré Gilbert, Y. Kafando. Si tu as semé la mort, attends-toi à la récolter aussi. C’est ainsi que Paul de Sartre le plus grand des apôtres au service de Jésus, après la persécution des disciples de Jésus eût à payer le prix fort de ses meurtres, malgré son ardeur au service de l’œuvre de Dieu. Blaise Compaoré malgré qu’il construise des villas a des milliards en Côte D’Ivoire tant dis que 99% des Burkinabé n’ont pas un bon repas par jour, paie pour ses crimes. Tant dis que Thomas Sankara est connu et que beaucoup de gens s’en réclament est normal. Les grands hommes sont comme des références immortelles

    Conclusion : Ce qui est certain avec ce procès historique, c’est qu’il est particulièrement la preuve que le Burkinabè est en train de tourner la page des procès expéditifs et dignes des Etats d’exception, et que la crédibilité de nos valeureux juges n’est plus a douter.

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