Planification familiale : La conférence d’Addis Abeba veut donner « un choix intégral et intégré » aux femmes et aux jeunes du monde entier
Addis Abeba, la capitale éthiopienne, abrite depuis hier mercredi 12 novembre 2013 la troisième conférence internationale sur la planification familiale. Organisée par la Fondation Bill et Melinda GATES, la République fédérale d’Ethiopie et plusieurs organisations impliquées dans la cause de la planification familiale comme l’IPPF, elle rassemble un peu plus de 3000 participants venus du monde entier autour du thème : « Accès intégral, choix intégré ».
La première conférence internationale sur la planification familiale (CIPF) tenue à Kampala en 2009 avait appelé à mettre en œuvre des programmes efficaces, l’adoption de bonnes pratiques et la promotion de nouvelles politiques en matière de planification familiale. La deuxième qui a eu lieu à Dakar en 2011 a souligné le besoin d’amélioration des services de planification en Afrique francophone. Cette année, la conférence a choisi l’Ethiopie pour saluer les progrès faits par ce pays en la matière et les résultats enregistrés dans les autres pays et ainsi, d’aider à favoriser leur partage.
Mettre la planification familiale au coeur des politiques publiques
La conférence d’Addis Abeba est présentée par les organisateurs comme un tournant stratégique pour le mouvement en faveur de la planification familiale dans les domaines de la recherche, le plaidoyer, l’approvisionnement, la définition des politiques publiques, le financement durable, etc.
En décidant de réunir des acteurs des associations, des chercheurs, des politiques, des bailleurs de fonds, pour réfléchir sur le thème de l’accès aux moyens de contraception, la conférence internationale sur la planification familiale veut promouvoir le droit de toutes les femmes du monde, sans distinction, à accéder aux moyens disponibles en matière de planning familial leur permettant favoriser le bien-être de leur famille.
Les différents intervenants lors de la cérémonie d’ouverture tenue dans la salle de conférence du siège de l’Union africaine ont tous rappelé cette nécessité de garantir aux femmes, aux jeunes, l’accès à des moyens et à des outils de contraception et de planification efficaces. « La planification familiale doit impérativement être reconnue et mise en œuvre comme un élément à part entière des agendas de développement, au-delà des Objectifs du millénaire », ont insisté les organisateurs de la CIPF qui en ont appelé à l’engagement des acteurs politiques dans ce sens.
500 millions par an pour rendre les contraceptifs disponibles et accessibles
A la tête de la délégation burkinabè à la CIPF, le ministre de la santé, M. Léné Sebgo, a souligné que tant que la question de la croissance démographique ne sera pas réglée, elle restera un frein à la croissance économique des pays africains. D’où l’intérêt pour le Burkina d’être présent à ces rencontres pour s’inspirer des expériences des autres et partager avec eux les bonnes pratiques qu’il a acquises.
Pour le ministre en charge de la santé des Burkinabè, le gouvernement a consacré beaucoup d’efforts au planning familial, avec notamment le plan de relance qui consacre une semaine à la sensibilisation des jeunes et des femmes pour qu’ils aient la bonne information et choisir la méthode de contraception qui leur convient le mieux. De même, le budget de l’Etat, rappelle M. Sebgo, a sécurisé une ligne budgétaire annuelle d’environ 500 millions de francs CFA pour garantir la disponibilité des contraceptifs dans les centres de santé et les rendre accessibles aux populations.
Ces efforts ont permis au Burkina de gagner deux points au cours des deux dernières années en matière d’utilisation des contraceptifs et d’envisager atteindre 25% de la population utilisant des contraceptifs à l’horizon 2015 révèle le ministre de la Santé.
Pour Léné Sebgo, la conférence d’Addis Abeba permettra au Burkina de s’assurer qu’il est sur le bon chemin, à la lumière des résultats des autres pays, et aussi de tirer un meilleur profit des financements disponibles au plan international pour soutenir les programmes en la matière. Il en est ainsi, a-t-il rappelé, de l’Initiative pour le Sahel annoncée par le Secrétaire général des Nations Unies lors de son passage à Ouagadougou et qui prévoit de mettre des ressources à la disposition des pays pour faire de la santé de la reproduction un domaine prioritaire. Le Burkina doit pouvoir en tirer le meilleur bénéfice, souligne le ministre de la santé.
Cyriaque PARE
A Addis Abeba
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 13 novembre 2013 à 14:56, par alerte226 En réponse à : Planification familiale : La conférence d’Addis Abeba veut donner « un choix intégral et intégré » aux femmes et aux jeunes du monde entier
La croissance démographie n’est pas du tout un frein au développement en Afrique, c’est complètement faux. Cherchez les causes, vous les trouverez . Une piste pour vous : rejetez de manière abrupte et définitive toute forme de diktat extérieur comme le disait Sankara pour trouver nous même notre voie de développement. Il l’a fait en 4 ans, le Burkina avait atteint l’autosuffisance alimentaire. Par ailleurs, il est bon de savoir que le préservatif est un piège qui ouvre la voie ou prépare à l’infidélité. Les pilules et autres injectables exposent les femmes aux maladies telles que le cancer, les AVC et l’hypertension ....
Il y a toujours un choc de culture au contact avec les occidentaux et le malheur des africains est de croire que les valeurs venues d’ailleurs sont au dessus des nôtres. C’est dommage. Les hommes bien éduqués et saints d’esprit se comptent au bout du doigt en Europe. Message d’un immigré
Le 14 novembre 2013 à 07:40, par Sceptique En réponse à : Planification familiale : La conférence d’Addis Abeba veut donner « un choix intégral et intégré » aux femmes et aux jeunes du monde entier
Vraiment ? Soyons sérieux quand tu as un salaire de 300 000
Est il plus facile de s’occuper de deux ou de 8 enfants
Prenons nos responsabilités et arrêtons d’accuser tout le temps
Les occidentaux pour nos problèmes . Avec ou sans préservatif si quelqu’un
Veut être infidèle il le sera ! Ne déplaçons pas les problèmes ! Et soyons conséquents !
2. Le 13 novembre 2013 à 15:09, par Belco En réponse à : Planification familiale : La conférence d’Addis Abeba veut donner « un choix intégral et intégré » aux femmes et aux jeunes du monde entier
mon ministre de la santé, toujours content ; vous donnez espoir de vie aux malades ;
3. Le 13 novembre 2013 à 15:44, par De Balzac En réponse à : Planification familiale : La conférence d’Addis Abeba veut donner « un choix intégral et intégré » aux femmes et aux jeunes du monde entier
Le Ministre de la Santé est un monsieur hyper optimiste, à forte personnalité, et qui fait tout pour rassurer quelque soit la difficulté ou la tâche en face et surtout d’une rare humilité. C’est une forme de grandeur d’esprit et d’espoir que tout responsable doit avoir. Parlant du lien pression démographique & pauvreté, il y a des chercheurs qui tentent de ne pas établir ce lien, mais pour notre contexte, ce rapport est bien établi. Il y a certes des pays bien riches avec des populations peu nombreuses qui sont parmi les derniers au monde, mais il faut se dire que prendre soin d’une famille avec deux à trois enfants n’est quand même pas la même chose qu’une autres avec neuf ou douze enfants. Rapporter à l’échelle macro, je pense qu’il est même aberrant de dire que la forte démographie n’est pas un obstacle au développement, surtout dans le contexte du Burkina.
4. Le 13 novembre 2013 à 16:28, par le pays reel En réponse à : Planification familiale : La conférence d’Addis Abeba veut donner « un choix intégral et intégré » aux femmes et aux jeunes du monde entier
NOS DIRIGEANTS NE VOIENT QUE L’ARGENT. DEPUIS QUAND UNE PLANIFICATION FAMILIALE RESOUD LE PROBLEME DE PAUVRETE. PLUTOT SENSIBILISER LES GENS A FAIRE DES ENFANTS SELON SES MOYENS
5. Le 13 novembre 2013 à 16:49 En réponse à : Planification familiale : La conférence d’Addis Abeba veut donner « un choix intégral et intégré » aux femmes et aux jeunes du monde entier
Tant que DIEU me donnera des enfants je les prends et je me bats dans la vie pour m’occuper. LEs gens pensent que c’est eux même qui se nourrisent cela est faux. VOus pouvez avoir un seul efant et râlez par contre votre voisin a plusieurs enfants et il est heureux.
6. Le 13 novembre 2013 à 17:46, par RV En réponse à : Planification familiale : La conférence d’Addis Abeba veut donner « un choix intégral et intégré » aux femmes et aux jeunes du monde entier
Alerte226 ne vit pas les réalités du Burkina. C’est connu, les familles les plus pauvres sont celles qui font le plus d’enfants et n’ont pas les ressources pour s’en occuper. Conséquences, c’est chez les mêmes qu’on fait le plus de baptêmes et le plus d’enterrements. Aujourd’hui, à Ouaga, un couple qui gagne 250 000 F CFA avec trois ans à scolariser ne vit pas mais survit car tout est cher. Je prône la politique de deux enfants et après ligature des trompes pour permettre à la femme et à la famille de s’épanouir.
Le 14 novembre 2013 à 07:45, par dao En réponse à : Planification familiale : La conférence d’Addis Abeba veut donner « un choix intégral et intégré » aux femmes et aux jeunes du monde entier
solution ridicule qui deshumanise ! pendant que vous y êtes pourquoi ne pas aussi castrer les hommes pour renforcer la solution que vous proposez !!!
Le 19 novembre 2013 à 16:46, par Démographie Responsable En réponse à : Planification familiale : La conférence d’Addis Abeba veut donner « un choix intégral et intégré » aux femmes et aux jeunes du monde entier
@RV, vous avez raison, de nos jours au Burkina Faso, pour la plupart des familles : "deux enfants c’est bien suffisant". Faut-il pour autant adopter des mesures plus ou moins "définitives" ? En tout cas, il faut aider financièrement les couples sages qui se contentent d’une petite famille...
7. Le 14 novembre 2013 à 10:37, par dao En réponse à : Planification familiale : La conférence d’Addis Abeba veut donner « un choix intégral et intégré » aux femmes et aux jeunes du monde entier
la demographie est une donnée importante dans une politique de developpement. les dirigeants africains doivent aborder cette problématique avec beaucoup de realisme : la Chine a pu sortir du sous developpement d’abord et en grande partie grâce à sa population nombreuse qui a realisé, à mains nues, de gigantesques chantiers qui ont constitué la base de son developpement. la demographie peut être un frein ou au contratire un levier pour le developpement tout depend de ce que les pouvoirs politiques en font en un moment donné. les pays où on ne fait plus d’enfants, ont aujourd’hui des problèmes ; les viellards sont plus nombreux que les jeunes ;
il y a des pays en voie de developpement en Afrique qui n’ont pas 2 millions d’habitants qui ont toutes les richesses possibles, mais qui ne s’en sortent pas
les africains doivent s’approprier la question et trouver des reponses qui leur sont propres et non adopter des solutions toutes faites