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Procès Thomas Sankara et douze autres : « J’ai été arrêté dès les premiers coups de feu », déclare le témoin Tinto Adama

Publié le mercredi 15 décembre 2021 à 17h50min

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Procès Thomas Sankara et douze autres : « J’ai été arrêté dès les premiers coups de feu », déclare le témoin Tinto Adama

Tinto Adama est un sergent à la retraite et caporal en 1987. Au moment des tirs le 15 octobre 1987, un peu après 16h, il déclare à la barre ce mercredi 15 décembre 2021, qu’il était chef d’équipe au domicile de Blaise Compaoré.

"J’étais assis au domicile quand les tirs ont commencé. J’ai dit aux autres éléments, "Aux armes". (Ndlr, un langage militaire pour sonner l’alerte). A ce moment précis, les hommes avec qui je montais la garde m’ont encerclé et désarmé sous les ordres de Hyacinthe Kafando. J’ai été par la suite déshabillé et enfermé dans une maisonnette", révèle le témoin.

Il soutient avoir été conduit, le lendemain, au conseil de l’Entente, par Maiga Hamidou et Nabié Nsoni. Il y restera plusieurs jours pour être ensuite transféré à la gendarmerie et enfermé avec des délinquants.

Le sergent à la retraite se rappelle que le lendemain de son incarcération au conseil de l’Entente, il a reçu la visite de Hyacinthe Kafando. Ce dernier lui aurait confié qu’il est mis aux arrêts parce qu’il serait au courant d’un coup que Thomas Sankara et ses hommes préparaient. Ce n’est qu’en août 1989 qu’il sera libéré par Jean Pierre Palm (Ndlr, Commandant de la gendarmerie d’alors).

On ne peut rien tirer du sergent à la retraite Nana Ambroise

Le sergent à la retraite Nana Ambroise, a devancé Tinto Adama à la barre. Nana Ambroise a 62 ans, soldat de première classe en 1987. Il était le chauffeur de Chantal Compaoré (Épouse du capitaine Blaise Compaoré).

De son témoignage, on retient qu’au moment des tirs, il se trouvait au domicile de Blaise Compaoré. "On se préparait pour aller à une réunion au conseil de l’Entente. Quand les tirs ont commencé, je suis entré informer le patron (Ndlr, Blaise Compaoré). Il est sortie à la porte puis, il est rentré. Il m’a dit d’aller appeler Étienne Traoré. Je suis allé à son domicile, il n’était pas là. Ensuite il m’a dit d’aller chercher Salif Diallo et Gabriel Tamini. Quand j’ai fini cette tâche, je suis resté au domicile", relate le témoin.

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