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Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Somda Eugène m’a confondu avec NaSonswendé Ouédraogo », se défend Nabonswendé Ouédraogo

Publié le mercredi 15 décembre 2021 à 12h08min

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Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Somda Eugène m’a confondu avec NaSonswendé Ouédraogo », se défend Nabonswendé Ouédraogo

Au premier jour de son audition, le témoin Somda K. Eugène a affirmé à la barre qu’il avait été désarmé par le soldat Nabonswendé Ouédraogo, lorsqu’il a pu avoir accès au conseil de l’Entente après les tirs.

Nabonswendé Ouédraogo a été rappelé à la barre ce mercredi 15 décembre 2021 pour une confrontation, à la demande du parquet.

Revenu donc à la barre, Nabonswendé Ouédraogo, laisse entendre que l’adjudant chef major à la retraite, Somda K. Eugène, le confond avec NaSonswendé Ouédraogo,(Ndlr, lui aussi soldat affrété à la garde rapprochée de Blaise Compaoré. Il semblerait être proche de Hyacinthe Kafando).

"Je n’ai pas de problème avec Somda K. Eugène, je le respecte mais je pense qu’il me confond avec NaSonswendé Ouédraogo. Parce que moi quand les tirs ont commencé, je n’étais plus à mon poste, alors comment pourrais-je arrêter quelqu’un si je ne suis pas là ?", lance l’accusé Nabonswendé Ouédraogo.

"Est-ce que celui à qui vous faites allusion était présent en ce moment", demande le président du tribunal ? "Je ne saurais le savoir", réplique l’accusé. "Quels sont les traits de ressemblance entre vous qui pourraient porter à confusion", relance le président du tribunal ?

"C’est vrai qu’il est un peu plus grand que moi mais on a le même teint", soutient Nabonswendé Ouédraogo. Et le président de faire cette observation : "C’est vrai qu’on pourrait confondre les noms qui se ressemblent mais on ne peut pas vous confondre physiquement. En tout cas pas Somda K. Eugène, qui est votre chef et qui vous connait tous", fait remarquer le président du tribunal.

Du reste, le témoin Somda K. Eugène, prenant la parole, est formel. "Je connais très bien Nabonswendé Ouédraogo. Lui et moi nous sommes intimes. Je ne peux pas oublier ce visage qui m’a plus ou moins scandalisé ce jour là. C’est un soldat calme, très sage. C’est d’ailleurs ce qui m’a étonné quand il m’a arrêté et désarmé", précise le témoin.

Le général Diendéré, a été lui aussi rappelé à la barre pour être confronté aux propos du témoin Somda K. Eugène. Selon les déclarations du témoin, il (général Diendéré) était au conseil de l’Entente, et il aurait même reçu l’adjudant chef major à la retraite quand il est rentré au conseil de l’Entente.

Est-ce que vous coroborez ce que le témoin a dit, lance le parquet militaire à l’accusé Gilbert Diendéré ?

"Permettez moi, avant de répondre à cette question, au nom de tous mes co-accusés, présenter mes sincères condoléances aux barreaux et au tribunal militaire pour le décès de vos camarades. Concernant la question, oui, nous nous sommes vus. Il m’a dit qu’il avait été désarmé. J’ai donné des instructions à Maiga Hamidou (Ndlr, chauffeur de Blaise Compaoré) pour que son arme lui soit rendue", confirme l’accusé.

À la question de savoir qui a désarmé Somda K. Eugène, le général Diendéré reste dubitatif. "Là je ne saurais répondre. Il ne me l’a pas dit et je n’ai pas cherché à le savoir non plus", se dedouane-t-il. Mais est-ce que vous avez aperçu Nabonswendé Ouédraogo, relance le parquet militaire.

"Non, je n’ai pas fait attention à lui", répond-t-il brièvement.

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Vos commentaires

  • Le 15 décembre 2021 à 14:00, par Nabiiga En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Somda Eugène m’a confondu avec NaSonswendé Ouédraogo », se défend Nabonswendé Ouédraogo

    ........’ Concernant la question, oui, nous nous sommes vus. Il m’a dit qu’il avait été désarmé. J’ai donné des instructions à Maiga Hamidou (Ndlr, chauffeur de Blaise Compaoré) pour que son arme lui soit rendue", confirme l’accusé.’

    N’gaw !!!!

  • Le 15 décembre 2021 à 15:51, par caca En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Somda Eugène m’a confondu avec NaSonswendé Ouédraogo », se défend Nabonswendé Ouédraogo

    Ce tribunal devait analyser le discours du président Blaise Compaoré le 19 octobre 1987 pour faire sa propre conclusion. L’homme a tout dit ce jours-là. Plus 5 ans d’instruction pour arriver dans un imbroglio judiciaire. On comprends pourquoi Mr François Compaoré fait tout pour n’est pas être extradé.
    Voici un extrait qui résume ce que les témoins n’ont plus de mémoire.

    Camarades militantes et militants de la Révolution démocratique et populaire,

    Lorsque le 4 août 1983 à la tête des forces populaires insurgées nous sommes entrés à Ouagadougou, nous étions tous animés, Thomas SANKARA et moi, de la ferme détermination de conduire notre vaillant peuple vers un avenir radieux.

    A l’époque, j’ai fait comprendre le fait d’avoir participé activement au renversement du régime de Jean-Baptiste OUEDRAOGO ne me conférait aucun droit particulier ; car en révolutionnaire, j’ai assumé mon devoir, exercé une tâche. C’est ainsi que Thomas SANKARA qui à l’époque semblait incarner à nos yeux les aspirations de notre peuple fut choisi. Cette attitude de principe écartait de mes camarades et moi toute ambition personnelle au détriment d’une cause dont l’essence réside dans la volonté de servir son peuple à quelque niveau que ce soit. Et c’est pourquoi aujourd’hui, je puis affirmer à notre peuple et à la face de l’Afrique et du monde entier, qu’il n’a été question, à aucun moment, ni pour mes camarades, ni pour moi, d’assouvir des ambitions personnelles, encore moins de les assouvir dans le sang de ceux qui, hier encore, étaient mes camarades, mais avec lesquels notre divergence était devenue fondamentale sur bien de questions.

    Peuple du Burkina Faso,

    L’accélération de l’histoire fait souvent défiler les évènements à une allure telle que la maîtrise par l’homme des faits devient impossible, rendant celui-ci artisan de situations non désirées. Les instants tragiques que nous avons vécus le 15-Octobre courant font partie de ce type d’évènements exceptionnels que nous fournit souvent l’histoire des peuples.

    Certains d’entre vous se demandent encore pourquoi le 15-Octobre ? Depuis plus d’une année, un conflit latent, puis ouvert a opposé deux conceptions antagoniques dans la révolution d’Août. Cette situation est née essentiellement de la question organisationnelle du processus révolutionnaire de laquelle découle logiquement une série de problèmes annexes non moins importants.

  • Le 15 décembre 2021 à 16:06, par Manuel En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Somda Eugène m’a confondu avec NaSonswendé Ouédraogo », se défend Nabonswendé Ouédraogo

    Bonjour
    Diendere avait dit qu’il n’était pas au conseil de l’entente pendant le coup d’état, ou bien ?
    Vraiment on perd son latin en suivant ce procès !
    Thomas Sankara et ses compagnons sont morts et personne ne peut nous aider à comprendre ce qu’il s’est réellement passé ce soir du 15 octobre 87 ?
    Bon Dieu, accorde à ces " pauvres" la force d’assumer enfin leur travail.

  • Le 15 décembre 2021 à 16:26, par Je le jure ! En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Somda Eugène m’a confondu avec NaSonswendé Ouédraogo », se défend Nabonswendé Ouédraogo

    Une question aux hommes de droit. La dernière fois, le président du tribunal disait à un accusé que c’était son droit de ne rien dire ; se taire ou de mentir s’il veut. Je voudrais savoir si c’est permis à un accusé ou un temoin de mentir alors qu’il lève la main droite pour dire je le jure à la demande du président du tribunal de dire la vérité rien que la vérité.
    Mais si des gens doivent venir dans un tribunal pour mentir expressement, alors là ce tribunal n’a plus sa raison d’être. Doit-on reconnaitre ce droit de mentir à un accusé ou témoin dans un tribunal ?

  • Le 16 décembre 2021 à 20:44, par Pindare En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Somda Eugène m’a confondu avec NaSonswendé Ouédraogo », se défend Nabonswendé Ouédraogo

    Ça peut arriver quand on entend trop de. mensonge mais ils sont libres chacun aura sa peine selon la vérité ou selon le mensonge

  • Le 16 décembre 2021 à 21:10, par Pindare En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « Somda Eugène m’a confondu avec NaSonswendé Ouédraogo », se défend Nabonswendé Ouédraogo

    Toi’caca’ si tu as été payé par me. Olivier sur ou tout autre n’importe quoi, sache que le Burkina Faso est le pays des hommes intègres, même la CPI peut s’inspirer de nos juges. Cherche toi un autre boulot.

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