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" Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme !" Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

Publié le vendredi 17 novembre 2023 à 21h00min

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La particularité essentielle du MPSR 2 n’est pas de lutter contre le terrorisme, même si, pour la première fois, il a enfin fait taire les incantations sur la réconciliation nationale pour réellement faire la guerre aux terroristes du sahel. Le MPRS de Damiba et, avant lui, le gouvernement MPP de Roch luttaient aussi contre le terrorisme. Ce qui distingue nettement le pouvoir MPSR du capitaine Traoré de ses prédécesseurs c’est son orientation panafricaniste anti-impérialiste et anticolonialiste. Le MPSR 2 doit du reste la réussite de son coup d’Etat du 30 septembre 2022 à cette étiquette panafricaniste, anti-impérialiste et anticolonialiste.

Au point que ce panafricanisme anti-impérialiste est devenu, à la place du droit, le nouveau fondement de toute légitimité au Burkina Faso. Le juste et le bon sont mesurés et évalués selon le panafricanisme et l’anti-impérialisme. Même le droit lui-même qui doit sa propre légitimité à l’idéologie panafricaniste et anti-impérialiste.

Même la lutte contre le terrorisme se fonde sur cette orientation panafricaniste et anti-impérialiste, en posant non pas que le terrorisme est aussi un impérialisme (cela reste impensé comme le serait un impérialisme sans Etat ni empire), mais que le terrorisme que tout le sahel affronte et combat est de l’impérialisme occidental, c’est-à-dire en (pro)vient ; et que, donc, c’est en luttant contre cet impérialisme que l’on vaincra le terrorisme au sahel.

Même l’idée de démocratie ne doit plus sa pertinence et son utilité qu’à sa conformité au panafricanisme anti-impérialiste : on dit non à la démocratie tout court qui ne serait, selon ce panafricanisme, qu’impérialiste, mais oui à une démocratie « à l’africaine » dont personne pourtant n’a jamais vu ni le visage ni la silhouette : à quoi ressemble -t-elle, cette « démocratie à l’africaine » qui devient un alibi contre la démocratie ?

Pourtant l’offre panafricaniste et anti-impérialiste ne manquait pas au Burkina Faso avant le 30 septembre 2022 ; elle existait bel et bien avant le MPSR 2, mais n’a jamais reçu l’adhésion dont bénéficie le pouvoir panafricaniste du capitaine Traoré depuis le 30 septembre 2022.

On se demande alors comment ce panafricanisme anti-impérialiste qui s’est congelé au Faso depuis la mort de Thomas Sankara pourrait ainsi subitement ressusciter sans quelque opportunisme. On se demande aussi comment un tel panafricanisme de circonstance pourrait survivre à la versatilité et à l’inconstance des Burkinabè qui lui ont, depuis Sankara, préféré d’autres orientations et slogans politiques ; comment ce panafricanisme pourrait, lui, durer et survivre plus que les autres postures, tendances et mouvements politiques que les Burkinabè ont tour à tour embrassés et abandonnés.

On s’inquiète même de savoir comment on pourrait bâtir solidement et durablement une nation sur un panafricanisme et un anti-impérialisme de circonstance et sans conviction qui ne vivent eux-mêmes, dangereusement, que de l’instabilité chronique de coups d’Etats et putschs interdits par les constitutions.

Critique et esprit critique

Rien, personne, n’est incritiquable. Si ce n’était pas le cas, Blaise Compaoré, Roch Kaboré auraient continué de diriger le Burkina Faso, Damiba n’aurait pas été renversé. Mais la critique seule n’est jamais suffisante sans un esprit critique qui la devance et renforce. Car l’esprit critique est plus sceptique que dogmatique. Plus méfiant et prudent, il anticipe toujours sur ce que la critique ne peut que constater en retard, quand c’est déjà trop tard et que le mal est déjà là : cela donne donc néanmoins cet avantage à la critique sur l’esprit critique d’être toujours plus réaliste et, en un sens, plus vraie.

J’assumerai ici la critique de ce qui, de la transition politique et militaire qui nous gouverne, pouvait sembler incritiquable uniquement par défaut d’esprit critique. J’assume de critiquer, comme un devoir plus qu’un droit : quand on critique, ce n’est jamais par liberté, choix et plaisir, mais parce qu’on n’a justement pas le choix, toujours malgré soi.

Assumer de critiquer l’incritiquable de la Transition veut dire deux choses.
La première : soumettre toutes les critiques déjà en cours contre cette Transition, seraient-elles vraies et justes, à l’esprit critique qui a précisément manqué dès l’arrivée du capitaine Traoré au pouvoir et dès la Transition elle-même. En effet, faut-il le rappeler, la même Transition qui est de plus en plus critiquée aujourd’hui a été massivement approuvée et soutenue depuis les assises nationales des 14 et 15 octobre 2022. On approuve d’abord massivement et applaudit, puis on critique. (Des commentaires n’avaient pas aimé que je m’étonne, dès le début, de la popularité du capitaine Traoré alors qu’il n’avait encore rien fait !)

Seul le défaut d’esprit critique et de prudence peut expliquer qu’on puisse critiquer cela même que l’on a commencé par approuver et désirer éperdument, aveuglément. Par « la Transition », il faut donc entendre non pas le gouvernement des seuls militaires du MPSR, mais aussi la souveraine complicité des citoyens qui en ont massivement adopté la charte. En 2015, on s’en souvient sans nostalgie ni regret, le putschiste Diendéré n’avait pas bénéficié de la même approbation : les Burkinabè n’avaient pas attendu pour le critiquer, ils lui ont immédiatement dit non, par esprit critique…

La deuxième chose : j’assume d’autant plus de critiquer cette Transition que je ne la critiquerai pas pour la ramener en arrière ni vers Damiba, ni vers Kaboré Roch, ni vers Blaise Compaoré encore moins (certains perdent du temps et du sens à le faire), mais que je critiquerai cette transition à partir de son propre idéal et depuis sa propre base idéologique qui n’est rien d’autre que le panafricanisme anti-impérialiste et anticolonialiste.

A moi aussi, comme à d’autres Burkinabè, Africains et Nègres, ce panafricanisme importe. Donc, critiquer la Transition burkinabè non lâchement par derrière, ni d’en-bas ni vers le bas (= le point de vue de la simple critique), sauf si cette Transition nous ramène elle-même en arrière ; mais la critiquer de l’intérieur, de face, d’en-haut et vers le haut (= le point de vue de l’esprit critique, il est méta-critique au sens où il soumet et subordonne toute critique à cet esprit critique qui fait défaut) : voilà le devoir.

Quand panafricanisme rime avec faux-typisme et opportunisme

Pourquoi ce panafricanisme serait-il « pauvre » alors même qu’il semble renaître plus vivant que jamais, alors qu’il s’épanouit au point qu’il peut aujourd’hui paraître impensable et inadmissible de ne pas, Africain et Nègre, être panafricaniste anti-impérialiste ? Pourquoi « pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme » comme si l’on en pleurait déjà, si ce n’est depuis longtemps déjà, la fin et la mort, comme si l’on était en défaut et en deuil de panafricanisme anti-impérialiste ?

Mais, chacun ne le sait que trop s’il est honnête, que le panafricanisme ait toujours été omniprésent et vigoureux au Burkina Faso depuis au moins les dix dernières années, qu’il règne et fonde la politique du pays avant l’arrivée du capitaine au pouvoir en 2022, cela n’est pas vrai. Le réflexe et la tendance ont toujours été :

comme des essaims d’abeilles ou des nuées de sauterelles, tous au CDP ou jamais très loin du CDP sous Blaise, tous au MPP et ses alentours derrière Roch et Diabré de l’UPC au nom de la réconciliation nationale dont Damiba a poursuivi la politique d’arrière-garde compaoréiste que l’on connaît. Depuis le 30 novembre 2022 et l’arrivée du capitaine Traoré au pouvoir, tous, intellectuels et non intellectuels, sont panafricanistes, anti-impérialistes et anticolonialistes. Les mêmes qui ont critiqué l’insurrection de 2014 pour avoir chassé Blaise Compaoré et en libérer le Burkina sont devenus des prophètes du panafricanisme et de l’anti-impérialisme pour chasser des armées occidentales de l’Afrique et la libérer… Ce pays souffre de toujours désirer l’uniforme et l’uniformisation, de détester la diversité qui, seule, forme l’esprit critique dont a aussi besoin la vie démocratique.

Ce panafricanisme, on le voit aisément, ne s’adosse et s’appuie sur aucun passé immédiat et récent de la politique du Burkina Faso, il ne bénéficie d’aucune continuité qui le rendrait crédible et convaincant. D’un point de vue méta-critique qui est ici le mien, et si l‘on est sérieusement panafricain anti-impérialiste, on est en droit de le plaindre comme « pauvre », car surgi de presque nulle part, après le compaoréisme et le réconciliationnisme au Burkina, et de demander : pourquoi n’a-t-on pas toujours été panafricaniste anti-impérialiste depuis Thomas Sankara ? Et si on l’a été sous Sankara, pourquoi ne l’est-on pas resté ?

Si l’on peut devenir ainsi, subitement, du jour au lendemain et au gré des tenues civile et militaire des dirigeants du pays, panafricaniste anti-impérialiste, on peut craindre qu’il soit également possible de ne plus le rester tout aussi facilement et rapidement. Le panafricanisme anti-impérialiste ne se soutient alors que des seuls faux-typisme et opportunisme avec lesquels il rime.

« A bas les faux-types et le faux-typisme » était l’un des slogans de la révolution sous Thomas Sankara. Il y a aujourd’hui autant de panafricanistes faux-types et opportunistes qu’il y avait de contre-révolutionnaires sous la RDP. C’est aussi, pourtant, de cette RDP que les panafricanistes anti-impérialistes d’aujourd’hui prétendent s’inspirer, si ce n’est de la ressusciter et continuer. Mais de l’original à la copie il y a un fossé. Pour deux raisons :

1/ La société que la RDP voulait construire s’avouait explicitement révolutionnaire. Celle d’aujourd’hui ne s’avoue jamais telle, ses dirigeants n’osent pas parler de « révolution » mais préfèrent afficher des postures anti-impérialistes et anticolonialistes qu’ils croient suffire à soutenir un panafricanisme alors réduit à sa seule dimension politique pour espérer remplacer la révolution. On n’est pas de facto révolutionnaire d’être panafricaniste. Le panafricanisme déborde la révolution et la politique.

Mais parce la « révolution » est passée de mode, on pense faire revivre la révolution sankariste tout en en évitant aussi bien le mot et le verbe que les actes. Et tout en n’épousant pas pour autant la démocratie de nos jours plus innocente et consensuelle que la révolution marxiste-léniniste. Ni révolution ni démocratie , mais panafricanisme anti-impérialiste et anticolonialiste doublé d’un verbe révolutionnaire sans révolution réelle…

2/ La société révolutionnaire, qui n’était pas en guerre, était bien plus mobilisée que ne l’est celle d’aujourd’hui pourtant en guerre. La mobilisation que les Burkinabè ont connue sous la révolution sankariste était véritablement nationale et générale, elle concernait à la fois tous les citoyens et tous les compartiments de la vie nationale y compris le sport pratiqué collectivement une fois par semaine…

Au passage, que la mobilisation dite « générale » décrétée par la Transition anti-impérialiste contre le terrorisme se transforme en mobilisation non générale mais ciblée contre des citoyens en particulier qu’elle discrimine et stigmatise, c’est ce que constate la critique du moment qui s’en plaint avec raison.

Mais, d’une part, la négation de mobilisation générale laisse intacte cette vérité que, quand la patrie est vraiment en danger, la mobilisation doit être obligatoire, pas attendue du seul volontariat ( Insécurité au Burkina : « Défendre la patrie en danger n’est pas du volontariat, c’est une obligation », estime Christophe Dabiré https://lefaso.net/spip.php?article93120. C’était en 2019, sous le président Roch Kaboré).
D’autre part, si la critique ne voit dans cette mobilisation partielle et partiale que la limitation des libertés (et elle voit juste), elle ne remarque pas que, d’un point de vue méta-critique, cette mobilisation n’en est même plus une quant à son efficacité : cibler parfois des vieillards pour lutter contre la terreur pose la question de l’efficacité et de la plus-value de cette « mobilisation » ciblée, si dans le même temps des citoyens plus valides sont épargnés parce que « plus panafricanistes et anti-impérialistes »…

A moins de vouloir, sous prétexte de corriger et punir des citoyens critiques, amuser les terroristes dont on facilite alors for gratuitement la tâche par de la résistance moindre de personnes invalides et incompétentes pour la guerre. Dans « mobilisation » il y a mouvement et énergie ! Bref, la « mobilisation ciblée » pose question à la fois en tant que « ciblée » et en tant que « mobilisation ». Elle fait surtout problème lorsque ceux qui la décrètent et imposent se réclament d’un panafricanisme anti-impérialiste qui discrimine entre les citoyens africains d’un même pays, perdant et trahissant et le « pan » et l’ « africanisme » qu’il est toujours reproché aux impérialistes et aux colonialistes d’interdire et d’insulter…

Le Burkina Faso : pays du panafricanisme anti-impérialiste vraiment ?? Deux constats renforcent mon scepticisme :

1/ Le mouvement SENS (servir et non se servir) est à ma connaissance la seule organisation politique sérieuse en matière de panafricanisme anti-impérialiste au Burkina Faso. Il est né d’une vraie connaissance du panafricanisme, de l’anti-impérialisme et de l’anticolonialisme qui interdit d’en faire une mode passagère ; il est né avant tout l’opportunisme ambiant sous nos yeux, né d’une idée non opportuniste du panafricanisme qui n’en fait pas le panafricanisme d’un matin ou d’un soir. Mais je fais ici d’autant moins la publicité et la propagande de SENS que je n’y milite pas, si tant est que le mouvement ait besoin de celles-ci, car publicité et propagande n’attireraient encore que trop de faux-types et d’opportunistes sans conviction ! (Sur SENS, lire https://lefaso.net/spip.php?article98852).

SENS donc : quand le mouvement s’est présenté aux élections législatives du 22 novembre 2020 sous Roch, il n’a pas recueilli 1% des suffrages (son score était exactement de 0.96%, soit près de 27000 voix). Cela est impensable dans un pays de panafricanistes anti-impérialistes anticolonialistes, n’est-ce pas ? Aujourd’hui, si des élections avaient lieu, le MPSR du capitaine Traoré l’emporterait sûrement avec plus de 80% des voix. Quelque chose ne tourne donc pas rond au sujet de la ferveur panafricaniste et anti-impérialiste au Burkina Faso. Beaucoup de panafricanistes sous le capitaine Traoré attendaient de « manger » au MPP ou à l’UPC, voire au CDP quand le seul mouvement panafricaniste sérieux SENS se proposait à eux, mais ils ne semblaient pas encore panafricanistes, et l’ont ignoré…

2/ Dans un pays rempli de panafricanistes anti-impérialistes, on n’a jamais vu de président civil, autant qu’il en a rarement existé au Burkina, faire du panafricanisme anti-impérialiste la boussole de sa politique : il faut attendre des militaires pour voir surgir de partout les panafricanistes anti-impérialistes burkinabè !...

Or, dans le même temps, le militaires ne sont pas les bienvenus en politique, nettement depuis l’insurrection populaire de 2014 qui a chassé Blaise Compaoré du Burkina Faso : « qu’ils restent dans les casernes » disait-on (au point que moi-même écrivais de ne pas tirer sur l’armée à l’époque ).

Donc, la gouvernance panafricaniste anti-impérialiste serait l’idéal politique au vu de la ferveur panafricaniste d’aujourd’hui au Burkina Faso (et chez certains de ses voisins ouest africains), en même temps que ceux qui portent cet idéal, les militaires, ne sont pas autorisés à gouverner. Autrement dit les Burkinabè veulent, pour des raisons de démocratie et d’Etat de droit, des civils au pouvoir, mais quand ceux-ci sont au pouvoir il n’y a plus de panafricanisme anti-impérialiste et personne ne s’en plaint.

Ce panafricanisme, ils ne le retrouvent que lorsque les militaires sont au pouvoir alors que ceux n’ont pas le droit de gouverner selon une logique de l’Etat de droit. Que veut-on au Burkina Faso ? De quel panafricanisme se réclame-t-on au juste ? A bas les faux-types ! A bas les opportunistes ! A bas les caméléons ! Calculateurs et calculatrices à bas !...

De nouveau la démocratie

De la ferveur panafricaniste anti-impérialiste, la critique constate que le prix à payer en devient de plus en plus élevé pour la démocratie et l’état de droit au Burkina Faso (enlèvements dignes de l’ère RSP, mobilisations punitives, partis politiques suspendus, presse surveillée…). La méta-critique constate, quant à elle, que la Transition sous le MPSR nous ramène exactement au débat sur la démocratie soulevé par la modification de l’article 37 en 2013-2014, avant l’insurrection ; et nous invite voire oblige à reprendre ce débat à nouveaux frais selon le nouveau contexte. Sans que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Voici trois thèses problématiques qui résument la situation politique actuelle du Burkina Faso :

Il faut être panafricaniste anti-impérialiste plutôt que démocrate (1). Il vaut mieux lutter contre le terrorisme que de s’attarder sur les principes démocratiques que le Burkina pensait acquis et irréversibles depuis l’insurrection de 2014 (2) : il n’y aura pas d’élections tant que le pays ne sera pas libéré de la coupe terroriste. Mais comme cette libération se fait attendre, cela revient à dire qu’il nous faut dire adieu aux cérémonies et rituels démocratiques. Enfin, s’il faut encore parler de démocratie c’est à la condition qu’il s’agisse d’une « démocratie à l’africaine » (3). Aucune de ces trois thèses ne tient débout :

La première (1) oppose panafricanisme anti-impérialiste et démocratie, et prétend qu’on ne peut pas être à la fois démocrate et anti-impérialiste panafricaniste, puisque la démocratie est l’invention des impérialistes occidentaux. Mais le panafricanisme anti-impérialiste qui dit libérer l’Afrique de la domination occidentale se met à priver les Africains de libertés que seuls la démocratie et l’état de droit peuvent garantir. L’absurdité de cette thèse se lit dans sa contradiction même : libérer les Africains de l’impérialisme occidental en les privant de libertés et de vies décentes dans leurs propres pays…

A la déclaration du capitaine Traoré pour qui « les libertés individuelles ne priment pas sur celles de la nation », on doit répondre : oui, les libertés individuelles ne priment pas sur celles de la nation, mais à condition que la nation garantisse les libertés individuelles, ce qui suppose qu’elle soit démocratique et de droit ; et à condition de ne pas ignorer qu’une nation n’a pas de libertés si les individus n’en ont pas, à moins d’appeler « libertés de la nation » les décisions arbitraires qu’un Etat impose aux individus qui sont ses citoyens, comme si ses propres citoyens étaient ses ennemis…

La deuxième thèse (2), en suspendant la pratique démocratique et politique à cause du terrorisme, d’une part fait l’aveu d’un échec face au terrorisme ; comme si ce dernier envahissait le Burkina au point que toute action qui ne serait pas armée devenait impossible ou impensable. Mais la nation burkinabè devrait-elle alors arrêter de vivre parce qu’elle fait la guerre au terrorisme ? Si oui, on devrait aussi, par exemple, suspendre l’activité économique ou fermer universités et écoles. Le terrorisme aurait donc gagné si son emprise était telle qu’elle obligeait les Burkinabè à arrêter de vivre, et à suspendre les institutions de l’Etat. Les Burkinabè seraient réduits à vivre sous sa seule loi. On ne pourrait pas dire que l’on en train de gagner la guerre.

D’autre part, cette deuxième thèse représente surtout le pire pas anti-démocratique en arrière que le Burkina ait connu depuis l’insurrection de 2014, parce qu’elle imite et répète, même sans le vouloir, le sophisme tout aussi anti-démocratique qui consiste à utiliser la démocratie contre la démocratie :

De la même manière que le pouvoir CDP de Blaise Compaoré utilisait la constitution et le nom de la démocratie pour vouloir organiser un référendum afin de modifier l’article 37 (quoi de plus démocratique qu’un référendum, disait-on), contre les règles de jeu d’une vraie démocratie, de même la Transition anti-impérialiste du MPSR dévalue et relègue la démocratie après avoir bénéficié elle-même de l’adhésion massive à la charte de la Transition issue de la démocratie des assises nationales des 14 et 15 octobre 2022.

La charte de la Transition n’a du reste pas conditionné la durée de celle-ci à une victoire contre le terrorisme ; elle n’avait pas de clause qui stipule que la Transition devrait se prolonger tant que le terrorisme n’est pas vaincu et le territoire non reconquis. Elle l’aurait fait qu’elle aurait trahi l’idée même de transition pour la faire perdurer

A chaque fois, qu’il s’agisse de coups d’Etats tout court ou de « coup d’Etats constitutionnels », le droit est utilisé contre le droit, la démocratie contre la démocratie. Nous devrions en tirer une seule et unique leçon : que la démocratie et le droit sont incontournables, que nous ne pouvons pas nous en passer, puisque les auteurs des coups anticonstitutionnels ou d’Etat sont paradoxalement les premiers à ne pas pouvoir s’en passer. Ceux qui nient le droit ont besoin du droit pour se légitimer ; ceux qui rejettent la démocratie ont besoin de concertations collectives pour des adhésions populaires et consensuelles. Cela prouve que droit et démocratie ont quelque chose de bon…

La dernière thèse (3), enfin, est la plus vide. A priori, la démocratie « à l’africaine » a l’apparence d’une évidence, d’une lapalissade, puisqu’on ne peut imaginer que quelque chose qui se passe et se fasse en Afrique ne soit pas « à l’africaine » mais à l’américaine ou à la chinoise, les Africains n’étant ni des Américains ni des Chinois. Mais l’évidence d’une « démocratie à l’africaine » en cache toute l’absurdité : que la manière soit africaine n’enlèvera rien au caractère démocratique de cette démocratie.

Jouer du football « à l’africaine » ne veut pas dire jouer autre chose que du football, c’est-à-dire, ce football « à l’africaine » ne peut contrevenir aux règles du football : question de style, de touche, d‘allure, de stature… La liberté n’est pas un produit culturel comme le seraient un aliment, une architecture, il n’existe pas de liberté « à l’africaine » qui serait différente d’une liberté « à l’occidental » : si c’était le cas les africains n’auraient jamais pu lutter contre leur domination, il n’y aurait justement pas d’anti-impérialisme ni d’anticolonialisme…

L’absurdité devient même inquiétude si personne n’a aucune idée de ce que pourrait être une « démocratie à l’africaine ». Qui l’a déjà rencontrée et expérimentée ? Dans quel pays en Afrique ? La ministre burkinabè des affaires étrangères de la Transition , diplomate des MPSR 1 et 2, Mme Rouamba, devrait nous décrire cette « démocratie à l’africaine » qui ne serait pas la démocratie qu’elle veut nous vendre, en la vantant. Quels sont la forme et les principes de cette démocratie ? En quoi consiste-elle ? A élire des présidents à vie ? A enlever et emprisonner des opposants critiques ? A faire de la corruption un principe de gouvernance ? A suivre un leader de façon moutonnière jusqu’à ce qu’il soit renversé pour en applaudir un autre ? A laisser les Africains sans éducation, sans emploi, sans soins pour les exposer à émigrer chez les impérialistes ?...

Si l’on respecte les citoyens, qui sont des Africains, on devrait au moins leur présenter le système politique selon lequel on les gouverne, surtout s’il s’agit encore de « démocratie » même « à l’africaine ». A moins que cette « démocratie à l’africaine » ne consiste aussi précisément en cela, à faire en sorte que les citoyens ne soient jamais informés des principes selon lesquels ils sont gouvernés : une démocratie « à l’africaine » mais sans les Africains qu’elle ignore complètement…

Quand le quatrième congrès panafricain, en 1927, demandait par exemple que la justice soit « adaptée » aux réalités locales des Africains et qu’elle soit rendue par des juges africains, il ne demandait rien d’autre que l’égalité, en matière de justice, entre Blancs et Noirs, pas une différenciation entre une justice de Blancs et une justice de Noirs.

Et lorsqu’auparavant, au second congrès, Du Bois déclarait que « l’habitude de la démocratie doit être amenée à encercler la terre », c’est-à-dire se répandre partout, donc aussi chez les Africains, il entendait affirmer l’égalité des races, et appelait à la reconnaissance des Noirs par les Blancs ; dans la mesure où l’on ne peut pas vouloir être reconnu égal aux autres et réclamer en même temps d’être différents d’eux, car c’est précisément cette différence qui fonde, à tort, l’inégalité et la domination…

Le panafricanisme anti-impérialiste qui se contenterait de chasser les impérialistes de l’Afrique n’est que négatif (ce qui ne veut pas dire mauvais). Il n’est pas difficile à mettre en œuvre et à pratiquer. C’est lui qui mobilise, draine et déchaîne les foules en ce moment ; lesquelles foules désirent ceux qui violent les lois de leurs propres Etats, et donc désirent ceux qui pourraient, sans ces lois, les violenter. Le panafricanisme anti-impérialiste et anticolonialiste positif est plus compliqué à réaliser : éduquer, soigner efficacement les Africains, créer des emplois et de la richesse pour qu’ils puissent vivre dignement en Afrique au lieu d’y survivre, par la liberté et la sécurité les protéger…

Panafricanisme anti-impérialiste ou marxisme-léninisme ?

Dans la ferveur panafricaniste et anti-impérialiste actuelle, une distinction essentielle n’est pas faite entre le panafricanisme et le marxisme-léninisme. Soit les discours sont panafricanistes mais l’action politique est d’apparence marxiste-léniniste, soit les discours sont marxistes-léninistes et révolutionnaires alors que l’action s’éloigne de la révolution et l’évite même soigneusement. On croit rejeter la démocratie au nom du panafricanisme anti-impérialiste mais on le fait en réalité au nom du marxisme-léninisme. On pense être marxiste-léniniste mais on prend soin de ne pas parler de révolution.

Dans tous les cas, on fait constamment passer panafricanisme et marxisme-léninisme l’un dans l’autre pour laisser croire que si, à juste titre, le marxisme-léninisme est incompatible avec la démocratie dite libérale ou occidentale, elle devrait l’être aussi avec le panafricanisme. Mais on commet alors la grave erreur d’oublier le mal que les dictatures marxistes et militaires ont souvent infligé aux Africains, le mal du refus de la démocratie, en voulant que le panafricanisme suive aussi exactement, à la lettre, la voie du marxisme-léninisme en Afrique et en subisse le même sort. Ce sont des civils, intellectuels et politiques, qui ont pensé et fondé le panafricanisme, qu’il soit fut littéraire, culturel ou politique. Ce sont des militaires révolutionnaires qui ont tenté de réaliser le marxisme-léninisme en Afrique.

Le panafricanisme, l’anti-impérialisme et l’anticolonialisme qui n’attendent que des militaires et des coups d’Etat pour s’enflammer sont condamnés et voués à l’impasse, puisque militaires et coups d’Etat sont bannis des constitutions et gouvernements africains, puisqu’ils sont illégaux. Les panafricanistes seraient des hors-la-loi et des clandestins en Afrique même, des marginaux de la politique en Afrique alors même qu’ils seraient les seuls porteurs des avenirs africains qui chantent ; à moins de légaliser les coups d’Etat.

La fête sahélienne qui actuellement célèbre le panafricanisme, l’anti-impérialisme et l’anticolonialisme serait déjà une fête lugubre et triste. La renaissance du panafricanisme serait déjà son enterrement. La démocratie est l’unique clé pour sortir de l’impasse. Sans la démocratie, des périodes d’incertitude et d’instabilité, en plus du terrorisme, s’ouvrent sous nos yeux ; les Africains assisteront à des coups d’Etat et à des atrocités au nom du panafricanisme et de l’anti-impérialisme, tout comme ils en ont souffert au nom du marxisme-léninisme.

Il n’est écrit sur aucun marbre que démocratie et panafricanisme anti-impérialiste étaient incompatibles. Les anti-impérialistes et anticolonialistes panafricanistes devraient même s’obliger à être des démocrates invétérés, afin de priver l’impérialisme occidental qu’ils critiquent de ses arguments essentiellement fondés sur son attachement à la démocratie et aux droits humains : des dictateurs qui privent leurs propres peuples de liberté(s) seraient mal placés pour critiquer des démocraties même impérialistes…

Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

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Vos commentaires

  • Le 17 novembre 2023 à 15:47, par Fally doucoure En réponse à : Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme ! Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

    Waou quel brillant et pétillant esprit !!! Je suis excite au sens intellectuel du terme. Il y a donc encore dqns ce beau.pays des esprits si intelligent, nuances, fins ?????
    Merci mon frère

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  • Le 17 novembre 2023 à 15:53, par Queen En réponse à : Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme ! Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

    MA-GIS-TRAL !!! Wow. Cette publication me laisse sans voix . Plus je lis et relis plus je suis en joie sur tous les plans intellectuel, politique, littéraire, linguistique, historique j’en passe. Qui est ce Monsieur s’il vous plaît ? Ah ouais il me redonne de l’espoir. Merci Monsieur. Chapeau bien bas !

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    • Le 17 novembre 2023 à 19:04, par GTA En réponse à : Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme ! Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

      Quel partie vous laisse sans voix et en joie ?
      Ne sentez vous pas la désolidarisation de la population à l’égard des partis politiques ?
      La population recherche une alternative politique. La rue semble l’avoir trouvé dans la ’sincérité’ d’Ibrahim Traoré.
      Le MPSR2 semble répond de manière plus adéquate aux aspirations et aux besoins du peuple burkinabè.
      Les seuls qui ont des problèmes aujourd’hui sont les "pseudo-intellectuels" et les "politiciens". Sont-ils plus burkinabés que le commun des Burkinabé ?
      On dit qu’Il est nécessaire de distinguer le bon grain de l’ivraie, même si cela comporte des risques, pour éviter de compromettre l’intégralité de la récolte. Vous critiquez juste pour diviser c’est normal que vous soyez mis à l’ecart non ?
      Maintenant que cela est dit, nous souhaitons bonne chance à l’auteur une fois qu’il sera sur le front, et nous prions pour qu’il revienne sain et sauf.

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      • Le 18 novembre 2023 à 10:14, par kwiliga En réponse à : Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme ! Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

        Bonjour GTA,
        Vous interrogez : "les "pseudo-intellectuels" et les "politiciens". Sont-ils plus burkinabés que le commun des Burkinabé ?" Ah, plus burkinabè, certainement pas, vous remarquerez d’ailleurs qu’il n’y a que les gens de votre bord, pour traiter les opposants d’apatrides.
        Alors admettons qu’ils ne se revendiquent pas plus burkinabè :
        - Les politiciens .
        - La justice.
        - Les OSC.
        - Les journalistes.
        - Les organisations humanitaires.
        - Les syndicats.
        - La Coalition de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés.
        - L’association pour la tolérance religieuse et le dialogue intercommunautaire.
        Les intellectuels.
        Alors d’accord, ils ne sont pas plus burkinabè, pas moins non plus.
        En outre, si l’on doit comparer les IBéologues et autres panafriputschistes, fervents soutiens de notre junte, avec les opposants, on pourrait avoir tendance à croire que cette dramatique mutation en "apatridevaletlocaldel’impérialismeoccidental", aurait plutôt tendance à frapper des gens intelligents.
        Bon sang, au pays, bientôt il ne restera que des "conpatriotes".

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        • Le 18 novembre 2023 à 14:11, par GTA En réponse à : Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme ! Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

          Malheureusement, votre raisonnement ne tient pas la route pour la simple raison que la justice, les osc, les journalistes, les organisations humanitaires, les syndicats (surtout les syndicats), les coalitions contre la vie cher et autres associations sont politisés la plupart du temps.
          Je ne fais pas de procès d’intention, c’est notre réalité et vous le savez.
          Sous couvert de droits de l’homme, chacun se croit libre de déstabiliser une nation par des revendications égoïstes.
          De vous à moi, les membres des coalitions qui luttent contre la cherté de la vie ont-ils du mal à se procurer trois repas par jour ? Ont ils posés leur revendications sur la base d’études comparatives du coût de la vie dans les pays frontaliers au Burkina ? Ou il s’agit de revendiquer pour revendiquer ? Si vous me dites qu’ils défendent la veuve et l’orphelin, je vous dirai que d’autres le font autrement.
          Il n’y a rien d’intelligent à critiquer pour diviser, que ce soit dans un contexte politique ou non. Le Burkina est blessé et vous remuez le couteau dans la plaie, et je peux comprendre que certains pensent qu’il faut vous mettre à l’écart le temps que le pays ait cicatrisé.

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      • Le 19 novembre 2023 à 20:27, par Queen En réponse à : Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme ! Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

        GTA vous êtes bête ou quoi, vous me demandez "quelle partie vous laisse sans voix et en joie ?". C’est tout le texte, l’ensemble de l’écrit cher.e ami.e. Lisez TOUT le texte pas des morceaux de phrases. Et puis si vous osez affirmer que ce Monsieur est un "pseudo-intellectuel" je me demande ce que vous êtes. Le Burkina est vraiment plein de malhonnêtes et d’aigris, des "faux-types" vraiment, comme dit l’auteur

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  • Le 17 novembre 2023 à 16:51, par Batiana En réponse à : Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme ! Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

    C’est bien beau ce texte. Je vais juste souligné un point sur la critique. Tout est critiquable même DIEU a été critiqué par Satan. Mais il existe des critiques simple pour construire et des critiques d’action de déstabilisation. La première est constructive et la seconde est à combattre avec la dernière énergie.

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  • Le 17 novembre 2023 à 16:55, par Major En réponse à : Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme ! Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

    C’est vraiment dommage que des soient disant intelectuels se prêtent a de tels exercices périleux. Voila quelqu’un qui ose prétendre que le mouvement SENS est panafricaniste ! Christophe DABIRE, vous êtes sensé être un intelectuel chevronné ; mais je suis au regret de constater ma désolation, mon désarois, mon désenchantement !
    Je vous prie de bien vouloir remettre votre logiciel a jour, car il est sans doute périmé. Que cela vous plaise ou pas, depuis que ce pays est confronté a cette maudite guerre, aucun chef d’etat ne nous a proposé mieux que son Excellence Ibrahim TRAORE ; et soyez rassurez d’une chose, nous n’allons jamais permettre a des pseudos Intellectuels de venir nous ramener en arrière avec des thèses a la con. Les critiques, lorsqu’elles ne sont pas constructives, il vaut mieux ne pas les émettres !

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  • Le 17 novembre 2023 à 17:42, par fally doucoure En réponse à : Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme ! Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

    s ’ il vous plait faso net, puis je avoir le e mail de cet esprit brillant ? Rassurez vous ce serait que pour du bien

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  • Le 17 novembre 2023 à 17:52, par Kima En réponse à : Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme ! Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

    Quant j’aurai du temps, je viendrai lire votre roman . Sinon qu’on peut être bref et se faire comprendre

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  • Le 17 novembre 2023 à 17:53, par Agglomération En réponse à : Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme ! Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

    Quel régal ! Mr DABIRE je suis d’accord de façon générale sur votre analyse. Mais vous n’avez pas toute les informations. Vous avez certaines affirmations que j’adore. Mais dès que je vous décortiqué, je soustraits systématiquement le panafricanisme. Gardons y plutôt l’imprerialisme. Si j’échoue c’est la France, si j’ai faim, c’est la France, si je suis malade, c’est la France, s’il y a génocide sur mon sol, c’est la France, moi trouvé mon déversoir, mon bouc émissaire, je me paierai sa tête jusqu’à la fin.
    Quel régal !
    Si des faux types et des opportunistes ont eu la.place pour siéger sur l’avenir des Brukinabe, c’est dire que le pays est bel.et bien à terre. La création des milices et des avocats du diable ( OSC manges mil) c’est dire que le Burkina est bel et bien à terre.
    L’Etat de droit a foutu le camp pour laisser la place à une paille généralisée. Si Traoré a été applaudi lors du coup d’état, c’est parce que les burkinabè nourrissaient un espoir quand au retour de la sécurité. Mais très vite , la réalité les.as rattrapés et moi je pense que le MPSR en trahissant des mémoires dignes d’intérêt public, s’est lui même trahit,. ne serait ce qu’en scrutant la composition de son gouvernement. Ce ne sont pas des panafricanistes mais des anti impérialistes sans gouvernail.

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  • Le 17 novembre 2023 à 18:37, par Passakziri En réponse à : Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme ! Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

    Je ne suis pas philosophe, mais dès que je vois une tribune de Mr Dabiré je bondis dessus et ne peux m arrêter sans l avoir fini. Vraiment du régal et très convaincant. Malheureusement nos panafricains soit ne liront pas ou liront mais feront semblant de ne pas comprendre.

    Passakziri

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  • Le 17 novembre 2023 à 21:28, par noproblem En réponse à : Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme ! Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

    De toutes façons le combat contre l’impérialisme et le colonialisme occidental est un combat hors du temps. L’impérialisme occidental appartient au passé, son origine n’est pas idéologique, elle est circonstancielle : la révolution industrielle du 19e siècle en Europe a placé les européens de l’époque dans une position de supériorité technologique qui leur a permis de conquérir des empires. Ce n’est pas que la société européenne soit particulièrement propice à l’impérialisme, c’était l’air du temps et les circonstances tout simplement. L’Europe impériale s’est suicidé en deux guerres mondiales. La combattre au 21e siècle n’a aucun sens.

    Par contre il y a des puissances étrangères d’aujourd’hui qui ont tout intérêt à agiter le spectre de l’impérialisme occidental devant les foules africaines. C’est cette manipulation là qui est révoltante.

    Que la démocratie fleurisse en Afrique, c’est tout ce qu’on peut souhaiter.

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    • Le 18 novembre 2023 à 18:01, par Hess En réponse à : Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme ! Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

      Etes-vous sincères en disant qu’au 21e siècle l’impérialisme a disparu et même toute velléité. Ceci est malheureusement un discours que l ;on entend de la part de certains élites français qui nient la réalité et prétendant que l’impérialisme est choses du passé et que toute lutte contre lui est complètement anachronique. Au nom de quoi certaines puissances ont des bases militaires loin de leur territoire national ? pourquoi la France gère la monnaie de 14 pays africains ? pourquoi la France et la Grande Bretagne, pays d’Europe, disputent-ils des territoires dans l’Océan Indien contre des pays africains ? Mayotte est prise et occupée par la France comme la Russie vient de se payer 2 républiques sur le dos de l’Ukraine... Ces exemples sont actuels. Si ce n’est pas de l’impérialisme que l’on me dise ce que c’est !
      Antoine Glasser fait malheureusement partie de ces personnes qui nient la réalité en parlant d’anachronisme. Nous sommes en face de la mauvaise foi ou plus bêtement d’un chauvinisme de mauvais aloi.

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      • Le 20 novembre 2023 à 08:41, par Noproblem En réponse à : Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme ! Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

        D’abord le fait d’avoir des bases militaires ne constitue pas un impérialisme. C’est juste un accord de défense entre les pays concernés. Tous les pays du monde ont besoins d’alliances pour leur sécurité extérieure. Cela ne les empêche pas de s’administrer librement et indépendament.

        Parlant de Mayotte, on pense ce qu’on veut, mais c’est la population de Mayotte qui a librement choisi de rester française deux fois par référendum. Peut-être qu’un jour ça changera mais ce n’est pas au Faso que ça se décidera, ni surtout à Moscou ou à Pékin. Le problème du moment à Mayotte, ce n’est pas l’indépendance, c’est l’immigration de Comoriens.

        Quand au franc CFA, il est hérité de l’histoire, mais là aussi plusieurs pays Africains sont sorti ou on tenté de sortir du franc CFA. Ce n’est pas facile pour des raisons économiques, mais le franc CFA en tant que tel n’emprisonne personne. Je ne vois pas où est l’impérialisme, sinon malheureusement dans les têtes et surtout dans la propagande.

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        • Le 21 novembre 2023 à 09:18, par pfff En réponse à : Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme ! Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

          Tout à fait d’accord. On peut ajouter, parlant du CFA, qu’en Amérique Latine, plusieurs pays ont ou ont eu des monnaies locales et beaucoup (quasiment toutes) se sont dollarisées, officiellement pour plusieurs pays, officieusement pour d’autres, soit parce que le dollar est monnaie officielle, soit parce que le cours de la monnaie locale est indexé au dollar, soit enfin parce que les habitants n’ont aucune confiance dans la monnaie locale et s’échange du $ malgré leur gouvernement.

          Parmi ces dernières on compte notamment celles avec lesquelles la "transition Burkinabée" montre autant d’empressement : Venezuela, Nicaragua...

          Il en va de même avec l’€ dans l’Europe des Balkans...

          Cerise sur le gâteau : parmi les pays où le dollar et l’€ s’échange aussi bien que la monnaie locale, on compte en particulier la Russie...

          La monnaie n’est pas une question d’Impérialisme, c’est une question de confiance dans une économie. Non seulement la confiance ça ne se décide pas en claquant des doigts, mais en plus ça se perd avec la mauvaise gestion ou en désignant comme ennemis fournisseurs et clients d’un pays et en sabordant le commerce...

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      • Le 21 novembre 2023 à 09:29, par pfff En réponse à : Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme ! Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

        ... et dernier point sur le CFA. Si IB voulait sortir du CFA, il pourrait le faire quand il veut, et ce serait un soulagement pour les Français qui n’auraient plus à garantir le passif d’un État hostile.

        Au lieu de crier au colonialisme et à l’impérialisme, EXIGEZ de votre patron qu’il sorte du CFA, après tout, il a coupé tous les ponts avec la France, ce n’est qu’un détail parmi d’autres non ? Faites des manifs, brûlez les billets, et refusez d’encaisser des CFA. Si vous ne le faites pas, si vous ne fermez pas immédiatement vos comptes en CFA, c’est que vous ne le voulez pas.

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      • Le 22 novembre 2023 à 16:36, par Bajazet En réponse à : Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme ! Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

        @Hess
        Ah oui, Hess, comme ce bon vieux Rudolf HESS ! Vous savez qui est Rudolf HESS, j’espère ? Je vous appelle donc Rudolf, car vous me donnez l’occasion de rire de certaines de vos affirmations mal vérifiées..


        Bien cher Rudolf, vous semblez croire Mayotte occupée par d’épouvantables impérialistes bottés, fouet à la ceinture et coiffés d’un casque colonial hors du temps. Quand on est infichu de vérifier ses affirmations, on ne vient pas gâter le niveau général de Lefaso.net par des assertions fausses qui relèvent de la propagande mensongère d’obscures officines.


        - SUR MAYOTTE
        - Mayotte s’est vu proposer l’indépendance par référendum en 1974-1976.
        Lien : Référendum mahorais de février 1976
        À plus de 99%, la population mahoraise a décidé démocratiquement de rester française ; plus tard, elle a pris librement le statut de département français. Depuis quand une association libre par référendum est de l’impérialisme ? L’Irlande n’aurait pas eu le droit de prendre son indépendance en 1916, puis d’adhérer à l’UE ?
        - Les Comores voisines ont acquis l’indépendance par référendum.
        - En conséquence, Mayotte bénéficie à plein turbo de lourdes subventions de l’État français qui lui assurent un niveau de vie proprement sidérant par rapport à sa voisine des Comores, qui a choisi l’indépendance.
        - Bien entendu, les Mahorais ont exactement les mêmes droits que des Auvergnats ou des Bourguignons, droit de vote à toutes les élections, passeport européen donnant le droit de voyager partout dans l’UE comme les français de l’Hexagone, droits sociaux et SMIC énormes par rapport à l’Afrique, indemnités de chômage, minimum vieillesse, quasi-gratuité des soins, etc. La France, kwâ !
        - Très important, les Mahorais peuvent passer les concours de fonctionnaires, poste, SNCF, armée, etc.
        - Le problème n°1 de Mayotte est l’immigration illégale et la délinquance des Comoriens. Conséquence : Mayotte vote massivement Marine LE PEN et Rassemblement National.
        - Les Comores voisines ont acquis l’indépendance par référendum en 1974. Elles subissent l’un des pires régimes d’Afrique, elles ont plongé dans une pauvreté lamentable qui conduit ses habitants à fuir par milliers ... vers Mayotte, où ils ne sont pas les bienvenus. On ne peut avoir le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière.


        - Sur le CFA
        - Mais enfin, le CFA n’est pas géré par la France, mais par la BCEAO ! Renseignez-vous un peu !
        - La France a accordé une garantie inconditionnelle de convertibilité fixe au CFA, ce qui est un énorme cadeau, mais sans aucune contrepartie, ce qui fait hurler les Allemands et l’UE. Heureusement, la masse monétaire totale de l’Afrique CFA est infime par rapport à la zone euro, moins de 1%... Mais, si l’Allemagne ou l’UE trouvent le risque excessif, ce cadeau colossal à l’Afrique-CFA serait supprimé ... et votre monnaie CFA verrait sa valeur fondre comme neige au soleil. Donc, soyez gentils avec les Allemands et l’UE, sinon vous aurez la Brakina à 25000 F et le litre de carburant à 42000 F !
        - On n’arrête pas de vous expliquer que votre gouvernement peut quitter le CFA à tout moment pour créer sa monnaie nationale ! Alors enfin, demandez-vous pourquoi il ne le fait pas. Tiens, pourquoi ?
        - Le Ghana a souffert en 2022-2023 d’une terrible crise économique due à sa monnaie, le CEDI, qui ne vaut plus rien. plus de 100% d’inflation sur 2 ans, c’est une catastrophe pour les Ghanéens du peuple .
        Lien :
        Inflation in Ghana

        - Dans la pratique, dans les pays d’Afrique qui ont une monnaie nationale, les affaires sérieuses se traitent en euros, en Francs CFA ou en dollars USA. La monnaie nationale, c’est pour les pauvres, les bourgeois ne travaillent qu’en monnaies occidentales !
        - Moralité :
        - Vous avez une chance extraordinaire de bénéficier de ce cadeau du ciel qu’est le CFA !
        Mais vous êtes libres de le quitter à tout moment ...

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  • Le 17 novembre 2023 à 22:43, par Baoyam En réponse à : Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme ! Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

    Le texte est tellement long et les erreurs de raisonnement aussi qu’il faudrait un texte aussi long pour le refuter. C’est une bonne antidote contre la contradiction. On s’appuie sur des prémisses érronnées pour tirer des conclusions qui le seront aussi.

    Pour les deux millions de Burkinabè et plsu qui ne dorment plus chez eux depuis plusieurs années, il n’y a pas d’autres priorités que la guerre. On n’a pas besoin de fermer les universités et l’économie pour ça. On interrompt simplement ce qui doit l’être. Vous oubliez qu’on n’achète pas les armes avec des caillous et on ne combat pas efficacement le ventre creux. La guerre est multidimensionnelle et se mène sur plusieurs plans.

    Vous au moins vous ne critiquez pas pour ramener en arrière mais quand vous jouez le jeu de ceux qui veulent le faire, vous servez leur cause. Eux ils ne vous rejetteront pas, ils applaudiront car pour eux tout est bon pour aboutir à leur fin.

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    • Le 18 novembre 2023 à 08:40, par SOME En réponse à : Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme ! Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

      Merci pour cette intervention. Cet écrit partial sous les oripeaux d’une pseudo argumentation ou l’ On s’appuie sur des prémisses érronnées pour tirer des conclusions qui le seront aussi., ne peut séduire et faire tomber en pâmoison quelque paresseux en goguette de maître à penser. Dommage que certaines de mes interventions sur les écrits de Dabire n’ont pas été publiés. J’ai pris le temps pour le commenter et j’espère que ça sera publié. Si Dabire qui se dit intellectuel adopte cette démarche au mépris d’une certaine consistance dans sa pensée, nous voyons quel est le mal profond qui ronge ce pays et l’ampleur du travail à faire. Nul étonnement que Thomas sankara ait été si aisément éliminé. Et qu’un Compaore ait pu régner pendant 27 ans sinon plus, n’eut été le courage de ce vaillant peuple, lequel peuple on s’acharne par tous les moyens à remettre sous le joug de l’impérialisme sous le vernis d’argumentaires et phraséologies fallacieuses . Le peuple a évolué il appartient à certains de réactualiser leurs logiciels.
      SOME

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    • Le 18 novembre 2023 à 09:00, par SOME En réponse à : Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme ! Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

      Merci pour cette intervention. Cet écrit partial sous les oripeaux d’une pseudo argumentation ou l’ On s’appuie sur des prémisses érronnées pour tirer des conclusions qui le seront aussi., ne peut séduire et faire tomber en pâmoison quelque paresseux en goguette de maître à penser. Dommage que certaines de mes interventions sur les écrits de Dabire n’ont pas été publiés. J’ai pris le temps pour le commenter et j’espère que ça sera publié. Si Dabire qui se dit intellectuel adopte cette démarche au mépris d’une certaine consistance dans sa pensée, nous voyons quel est le mal profond qui ronge ce pays et l’ampleur du travail à faire. Nul étonnement que Thomas sankara ait été si aisément éliminé. Et qu’un Compaore ait pu régner pendant 27 ans sinon plus, n’eut été le courage de ce vaillant peuple, lequel peuple on s’acharne par tous les moyens à remettre sous le joug de l’impérialisme sous le vernis d’argumentaires et phraséologies fallacieuses . Le peuple a évolué il appartient à certains de réactualiser leurs logiciels.
      SOME

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    • Le 18 novembre 2023 à 10:29, par kwiliga En réponse à : Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme ! Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

      Bonjour Baoyam,
      Vous affirmez : "on n’achète pas les armes avec des caillous", hum, êtes vous vraiment sur que l’on n’achète pas nos armes avec de jolis cailloux jaunes ?
      "les erreurs de raisonnement"
      "des prémisses érronnées pour tirer des conclusions qui le seront aussi."
      Hum, c’est un peu facile non ? Ok, le texte est long, mais vous auriez pu en extirper ce qui vous a paru des erreurs de raisonnement ou des prémisses erronés.

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    • Le 19 novembre 2023 à 15:53, par YM En réponse à : Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme ! Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

      BAOYAM « vous » trouvez tant de défaut au texte de l’auteur mais vous refusez d’écrire pour corriger, par paresse ou incompétence intellectuelles, ou les deux surement. "Je suis bien meilleur que vous en raisonnement et en logique Dabiré, mais je ne vous le prouverez pas !" C’est trop beau pour être vrai et effrayer Christophe Dabiré !!!! Si c’est long et mauvais alors vous n’auriez pas besoin de publier long pour lui répondre ! Soyez plus logique que ne prétendez ! Quel vain effet de manche ! Les "faux intellectuels" n’arrêtent pas d’écrire et partager publiquement leurs opinions pendant que les "vrais" se cachent dans des forums pour donner des leçons d’intellectualité. Qu’en dites-vous, cher maître du raisonnement ?

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  • Le 18 novembre 2023 à 03:11, par SOME En réponse à : Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme ! Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

    Cette intervention étant longue à la hauteur de l’article lui même, je la découpe en 3 parties

    Partie I
    Cet écrit de Dabire nous confirme l’étape à laquelle les forces qui nous combattent se situent. Et elles surgissent de là et de façon inattendue. La guerre classique des armes matérielles étant perdue, nous assistons au déploiement plus ouvert d’un autre type de soldats avec d’autres armes. La guerre asymétrique vraie est déployée .

    ….ce panafricanisme anti-impérialiste est devenu, à la place du droit le nouveau fondement de toute légitimité au Burkina Faso
    Le droit dont tu parles est il au dessus du panafricanisme anti impérialiste ou de l’impérialisme panafricaniste ? Toi qui parles du droit, tu connais aussi la philosophie du droit. De quel droit parle t on et de quel droit s’arroge t on le droit de parler du droit ? Et poser contre le fait que ce soit…le nouveau fondement de toute légitimité au Burkina Faso Ceci n’est pas de la réthorique mais des questions fondamentales.

    Tu ne peux pas dissocier terrorisme et impérialisme en posant non pas que le terrorisme est aussi un impérialisme (cela reste impensé comme le serait un impérialisme sans Etat ni empire), mais que le terrorisme que tout le sahel affronte et combat est de l’impérialisme occidental, c’est-à-dire en (pro)vient ; et que, donc, c’est en luttant contre cet impérialisme que l’on vaincra le terrorisme au sahel.

    Je m’étonne de cette circumlocution : je ne vois pas en quoi c’est un impensé. Peut-être ne le perçois tu pas (ou ne veux point le percevoir), car il ne peut y avoir d’impérialisme sans état et l’état impérialiste predilectionne le terrorisme comme forme privilégiée de domination et de survie de son système philosophique. C’est pourquoi le capitalisme est le stade suprême de l’impérialisme car ils sont intrinsèquement liés.

    Et c’est pourquoi, effectivement, il est une évidence que …c’est en luttant contre cet impérialisme que l’on vaincra le terrorisme au sahel. Ce terrorisme au Sahel que nous combattons provient bel en et bien de l’impérialisme occidental. Comme tu le donnes à entendre il n’y a pas d’impérialisme sans état ni empire. Alors s’il n’est pas occidental, d’où vient il ? Qui en est le père ou la mère ? Tu ne nous le dis point, ni ne le suggères. Rien n’existe ex nihilo. Tout effet a une cause et toute cause a un effet. Point de génération spontanée !
    SOME

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  • Le 18 novembre 2023 à 03:13, par SOME En réponse à : Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme ! Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

    Partie II
    Dans tout ceci, le problème principal, c’est que tu ne nous poses pas les acceptions des mots et leurs liens entre eux. Il y a un impensé qui étonne. Cela est valable tant pour les termes démocratie, impérialisme, terrorisme, panafricanisme, anti impérialisme etc. Ainsi tu aurais pu nous dire en quoi ce panafricanisme anti impérialiste est de circonstance, opportuniste puisque il s’est ou a été congelé depuis la mort de Thomas sankara. Et en conséquence, éventuellement, nous dire pourquoi le peuple burkinabe a, tour à tour, embrassé et abandonné d’autres orientations, au lieu de poser une simple affirmation afin de conclure à
    …un panafricanisme et un anti-impérialisme de circonstance et sans conviction qui ne vivent eux-mêmes, dangereusement, que de l’instabilité chronique et putschs interdits par les constitutions.

    Nul ne condamne la critique et cette critique en tant que devoir de conscience implique ipso facto l’autocritique. Ce dernier aspect je ne le perçois pas chez toi, ni dans cet écrit, ni dans le précédent d’ailleurs, contre cette transition. Je ne vois rien. S’assumer, c’est assumer pleinement. Et là tu consens à assumer ton anti panafricanisme anti impérialiste quand tu ecris : …je critiquerai cette transition à partir de son propre idéal et depuis sa propre base idéologique qui n’est rien d’autre que le panafricanisme anti-impérialiste et anticolonialiste.

    Tu ne nous dis pas en quoi …cette Transition nous ramène elle-même en arrière… ; tu affirmes qu’il manque (selon toi) cet esprit critique meta-critique qui t’obligerait à prendre en main ton devoir de critique. Cette circumlocution n’est qu’un combat contre l’idéologie panafricaniste anti impérialiste anti colonialiste de la transition que tu ne partages pas. Ce qui est ton droit. En cela, et contrairement à ce que tu dis, ton esprit critique n’est plus sceptique, mais dogmatique : j’attends des arguments et fondements solides. C’est là où on s’assume.

    Non Debrseyir, les burkinabe ne sont pas versatiles ni inconstants ; ils sont restés fidèles à l’âme burkinabé : intégrité et dignité. Seuls ceux qui se disent intellectuellement mieux outillés que les autres se croient en devoir de leur dire comment se comporter. Voilà le malheur du Burkina. Sankara a échoué parce qu il a été abattu par ces intellectuels petit-bourgeois qui ne pouvaient s’empiffrer comme ils l’espéraient en prenant le pouvoir. Aujourd’hui l’impérialisme en bon archiviste se souvient, et revient à ses vieilles armes qui marchent. Le poisson commence toujours à pourrir par la tête. Après l’echec avec les politiciens professionnels, des institutions, des OSC, des médias, syndicalistes, on se rabat sur les intellectuels. Etc. On voit bien la tactique.

    Ce panafricanisme, on le voit aisément, ne s’adosse et s’appuie sur aucun passé immédiat et récent de la politique du Burkina Faso, il ne bénéficie d’aucune continuité qui le rendrait crédible et convaincant… Mais non ! Habille toi d’un peu d’objectivite pour être convaincant et crédible, mon frère. Je comprends ta circumlocution pour ne pas égratigner directement et ouvertement l’icône nationale d’aujourd’hui en la personne de Thomas sankara, sinon tu verrais que ce panafricanisme anti impérialiste anticolonialiste d’aujourd’hui trempe ses racines dans et se nourrit du substrat du panafricanisme de Thomas sankara, et est le passé immédiat et récent de la politique du Burkina Faso.

    Mais étant un anti anti-panafricaniste anti-colonialiste, tu ne veux y croire, ni te laisser convaincre. C’est ton droit. Tu tentes plutôt péniblement d’établir un raccourci entre révolution et panafricanisme et dissocier Traoré et Sankara. De pauvre, c’est plutôt ta posture meta-critique qui l’est. En quoi crier la révolution est la révolution ? Je constate que tu as occulté l’ère de la transition avec zida. Ta meta critique est bien sélective et transforme le stylo en exocet.

    Le peuple a l’âme sankariste mais il n’y a pas pu avoir de sankariste pour le porter depuis 1987. Aujourd’hui le peuple sait reconnaître ceux qui le portent car il a tiré la leçon de l’assassinat de sankara. Et comme le dit un proverbe dagara, le petit poussin ne picore jamais le testicule de l’aveugle deux fois.

    Elle [la mobilisation ciblée] fait surtout problème lorsque ceux qui la décrètent et imposent se réclament d’un panafricanisme anti-impérialiste qui discrimine entre les citoyens africains d’un même pays, perdant et trahissant et le « pan » et l’ « africanisme » qu’il est toujours reproché aux impérialistes et aux colonialistes d’interdire et d’insulter…
    cette meta critique ne relève point de l’esprit critique car sinon il ne peut t’échapper que toute critique s’analyse en situation-contexte et dans une perspective plus globale.

    Et si la mobilisation sous la révolution était nationale, c’est que le CNR avait travaillé à cela, elle n’était pas aussi spontanée que celle d’aujourd’hui. Et cela se comprend à l’époque et celle d’aujourd’hui se comprend aussi. Et si les civils n’ont jamais embouché l’antenne du panafricanisme, pourquoi ? On comprend que, logiquement et en tant qu’anti anti-panafricaniste anti-colonialiste, tu t’eriges contre la transition. Toute idéologie portée par le peuple doit être portée par les dirigeants (et vice versa) pour trouver vie, et c’est pourquoi le peuple occupe les places et carrefours pour maintenir la vie à sa révolution enfin portée par des dirigeants, après sankara. Le peuple a tiré leçon d’avoir laissé sankara pédaler seul pour monter la pente : il ne commettra plus cette erreur comme certains l’espèrent et y travaillent activement.
    SOME

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  • Le 18 novembre 2023 à 03:14, par SOME En réponse à : Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme ! Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

    Partie III
    La deuxième thèse (2), en suspendant la pratique démocratique et politique à cause du terrorisme, d’une part fait l’aveu d’un échec face au terrorisme ; comme si ce dernier envahissait le Burkina au point que toute action qui ne serait pas armée devenait impossible ou impensable. Mais la nation burkinabè devrait-elle alors arrêter de vivre parce qu’elle fait la guerre au terrorisme ? Si oui, on devrait aussi, par exemple, suspendre l’activité économique ou fermer universités et école

    Est il besoin de souligner le spécieux de cette argumentation ? Comment peux tu avancer un tel argument ? Élevons un peu le débat avec un peu plus d’objectivité. Tu biaises toujours par circumlocution pour éviter de dire ouvertement que tu combats Traoré, la brute soldatesque qui se mêle de ce qui ne le regarde pas. Disqualifiant ipso facto Thomas sankara et zida.

    Tu te contorsionnes pour relier panafricanisme et marxisme léninisme mais sous le mauvais angle. En effet si les deux se retrouvent, c’est dans l’anti impérialisme. Et c’est l’échec des civils qui appelle et oblige l’action du militaire qui reste un patriote (peut-être plus patriote que le civil). Le militaire est un civil en armes et le civil un militaire en permission. La Défense de la patrie incombe à tous, pas seulement aux militaires au front. Nous sommes tous au front, même si certains retournent leurs armes contre leur propre pays.

    La fête sahélienne qui actuellement célèbre le panafricanisme, l’anti-impérialisme et l’anticolonialisme serait déjà une fête lugubre et triste. La renaissance du panafricanisme serait déjà son enterrement. La démocratie est l’unique clé pour sortir de l’impasse. Sans la démocratie, des périodes d’incertitude et d’instabilité, en plus du terrorisme, s’ouvrent sous nos yeux
    Nul étonnement cette conclusion, objet ultime de ton long développement. Nulle part personne n’a posé que l’idéologie panafricaniste anti impérialiste anticolonialiste était incompatible avec la démocratie. Alors on revient à la sémantique : qu’est ce que la démocratie ? Tu ne nous la poses pas. C’est une faille dans l’argumentation. Et de taille !
    SOME

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  • Le 18 novembre 2023 à 07:11, par Eric kabore En réponse à : Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme ! Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

    De quel SENS parle ton ? De quel impérialisme ? Les leaders du SENS avec leur Balai Citoyen financé par l’impérialisme ( Agence Française de développement) et autres canaux . Les meme leaders qui correctement critiquaient le régime sanguinaire de Blaise mais bouche cousu quant il s’agissait des scandales financiers sous le MPP ? Les memes qui tentaient de nous faire croire que le drône abattu serait d’origine chinoise et appartenant à un média privé. Les mêmes qui défendaient les intérêts corporatistes ( Bissa Gold ) face aux intérêts des travailleurs. En tout cas ils ont eu du SENS en se servant et en manipulant le peuple à une certaine époque . IB n’est pas saint, ni parfait mais il donne de l’espoir et s’il s’égare , il connaîtra le même sort que les autres

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  • Le 18 novembre 2023 à 09:39, par Citoyen ordinaire En réponse à : Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme ! Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

    Ce que ces Pseudo-intellectuels ignorent, c’est que ni leur veste, ni leur raisonnement souvent bancal, fruit de leur égoïsme congénital, n’impressionne que les personnes dont l’intelligence aussi limitée que la leur ! Mais bon, la réalité du terrain est tout autre ! C’est ce réalisme que les faits impose souvent aux êtres humains qui fait que jusque-là, ni Emmanuel MACRON ni une personnalité de son régime n’a eu le courage de s’exprimer publiquement sur les évènements de Kidal. Ils savent que leur parole peut accélérer le processus de leur départ forcé de certains pays qui sont entrain de prendre le même chemin que le Mali, le Niger et le Burkina ! Ont-ils pris finalement conscience que leur attitude condescendante vis-à-vis des peuples colonisés produit aujourd’hui des fruits amères
    pour leur palis ? Pauvre anti-imperialisme et pauvre anti-colonialisme, on sent vraiment de la pauvreté intellectuelle chez certaines personnes qui disent savants ! Mais c’est aussi la liberté d’expression et les Droits de lHomme, n’est-ce pas ?

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  • Le 18 novembre 2023 à 09:44, par Tengbiiga En réponse à : Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme ! Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

    Et c’est reparti ! Ces grands intellectuels devant l’éternel qui donnent la leçon à tout le monde sont de nouveau décidés à sortir la grande solution à nos problèmes.
    Ils ont oublié les 2 millions de déplacés, les VDP qui risquent leurs vies, etc etc..
    Ils ont lu le livre du blanc, et il faut qu’ils vous le fassent savoir, vous qui êtes des ignares.
    Le reste, ils s’en fichent !
    Pauvres Burkinabè !

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  • Le 18 novembre 2023 à 10:50, par Sacksida En réponse à : Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme ! Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

    D’abord, Vouloir etre anti imperialistes, anti Neocolonialiste et Panafricaniste sans une ligne Politique et Ideologique determine qui ne peut etre que la Revolution Democratique pour une Alternative et pour la transformation structurelle de la Societe Burkinabe libre Independante et dans la prospererite debarassee de l’Injustice Sociale, de la Corruption Endemique, du Nepotismes, de la mauvaise gouvernance et de Gestion Publique relevent pratiquement de l’Opportunisme et du Populisme Politique. Car c’est Impossible, sauf pour des Imposteurs Incultes Politiques et des Situationistes sans doute qui utilisent ces phraseologies pour berner une certaine Jeunesse avide de depuis octobre 1987 d’un Heros Revolutionnaires. Mais c’est dans les faits concretement que l’on peut situer objectivement la Nature Politique d’un Regime qu’il soit Militaires Putchistes ou Civils Politiques. Dans un Pays ou la Pauperisation continuelle est generalisee et exponentielle confronte surtout depuis au Terrorisme et au Grand Banditisme Desastreux ; une bonne partie de la populations en desespoir de cause croient a tout Puchiste Militaire la fin de leurs calvaires sociaux economiques et Securitaire pour ce qui concerne le Burkina Faso. Dans un tel contexte d’insecurite et de pauperisation continuelle, les Repressions des esprits critiques serieuses, les Enlevements de personnes, les assassinats premedites, les enrolements forces, les Vols et Detournements des Deniers Publics, les Nepotismes et les Tueries en masses qui relevent des Crimes de Sang et de Guerre pour ne pas dire des Crimes contre l’Humanite deviennent des faits divers. Ces derives Dictatoriaux ont leurs Defenseurs affubles de Patriotes et de Panafricanistes qui pilulent a travers des OSC Alimentaires et qui menaces des organisations Internationales et dont leur moralite les contraignent de s’inquieter face aux horreurs humains. En tout etat de cause, toute transformation structurelle historique passe par une Vraie Revolution Democratique, et d’un systeme social et economique reellement ou l’ensemble des acteurs et des populations Burkinabe sont pris en comptes dans un Etat Democratique Burkinabe libre Vertueux dans la Justice Sociale et la Gestion Publique Vertueuse. Toutefois, autres choses ne conduisent qu’a la Dictature Neo-Imperialiste et l’enrichissement des Dirigeants Politiques Corrompus et leurs Familles et leurs Proches contre les Interets Fondamentaux du Peuple Burkinabe
    Salut

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  • Le 18 novembre 2023 à 14:29, par Renault HÉLIE En réponse à : " Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme !" Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

    Texte ampoulé et beaucoup trop long, mais il aborde les vrais problèmes actuels du BF, en particulier les mirages idéologiques.
    Mirages que le peuple du BF va payer très cher, tel un badaud victime d’un tour de passe-passe qui fait briller de l’or là où il n’y a que du plomb.
    Un texte nécessaire et lucide, mais qui mériterait d’être repris, allégé et comprimé pour plus d’efficacité.

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    • Le 19 novembre 2023 à 23:42, par Gwandba En réponse à : " Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme !" Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

      Renault HÉLIE
      "Mirages que le peuple du BF va payer très cher."

      Ne vous essayez plus à la prophétie. Vu l’échec totale de toutes celles que vous avez fait depuis que êtes amené de tenter à de désorienter nos discutions ( motivé par quelques billets de banques peut être...)

      Personne aujourd’hui n’accorde de crédit à ce que vous dites.

      Vous rappelez vous de vos prophéties concernant l’éjection des mauvais partenaires de nos pays ???

      10 ans de double jeux dans le Sahel avec les assassins de nos populations. Quelques mois après le coup de pied au cul ont suffit pour reprendre la ville de Kidal.

      Les terroristes très bien protégés et galvanisés par des pseudo partenaires sont traqués par bizarrement ces trois pays qui ont sifflé la fin des manigances de dimanche soir au bistrot "Cheval blanc" de Bergerac avec ces faux partenaires. Et depuis, ils engrangent des victoires.

      Depuis le départ des oiseaux de mauvais augures de ces trois pays, le développement se conjugue au quotidien. Comment l’expliquez vous ??

      Quant au panafricanisme, votre ennui, il a permit que le Niger ne soit victime des rapaces venus de loin avec du mensonge pour le dépecer comme ils l’ont fait à la Libye.

      Vous devriez trouver du boulot sur les forums ukrainiens. Eux peuvent encore croire au père Noël. Et peut être que vous serez mieux payé que sur les forum africains. Qui sait ??

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  • Le 18 novembre 2023 à 14:56, par Sophos En réponse à : " Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme !" Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

    Ce philosophe est un Albatros.ses ailles de géant l’empêche de voir clair le mouvement du peuple (le vrai) pour sa libération.alors Monsieur le philosophe déchaîne toi.car même si ton esprit semble n’est pas pas être enchaîné ta vision au moins ne paraît pas bonne.

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  • Le 18 novembre 2023 à 19:16, par SOME En réponse à : " Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme !" Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

    Cette intervention étant longue à la hauteur de l’article lui même, je la découpe en 3 parties

    Partie I
    Cet écrit de Dabire nous confirme l’étape à laquelle les forces qui nous combattent se situent. Et elles surgissent de là et de façon inattendue. La guerre classique des armes matérielles étant perdue, nous assistons au déploiement plus ouvert d’un autre type de soldats avec d’autres armes. La guerre asymétrique vraie est déployée .

    ….ce panafricanisme anti-impérialiste est devenu, à la place du droit le nouveau fondement de toute légitimité au Burkina Faso
    Le droit dont tu parles est il au dessus du panafricanisme anti impérialiste ou de l’impérialisme panafricaniste ? Toi qui parles du droit, tu connais aussi la philosophie du droit. De quel droit parle t on et de quel droit s’arroge t on le droit de parler du droit ? Et poser contre le fait que ce soit…le nouveau fondement de toute légitimité au Burkina Faso Ceci n’est pas de la réthorique mais des questions fondamentales.

    Tu ne peux pas dissocier terrorisme et impérialisme en posant non pas que le terrorisme est aussi un impérialisme (cela reste impensé comme le serait un impérialisme sans Etat ni empire), mais que le terrorisme que tout le sahel affronte et combat est de l’impérialisme occidental, c’est-à-dire en (pro)vient ; et que, donc, c’est en luttant contre cet impérialisme que l’on vaincra le terrorisme au sahel.

    Je m’étonne de cette circumlocution : je ne vois pas en quoi c’est un impensé. Peut-être ne le perçois tu pas (ou ne veux point le percevoir), car il ne peut y avoir d’impérialisme sans état et l’état impérialiste predilectionne le terrorisme comme forme privilégiée de domination et de survie de son système philosophique. C’est pourquoi le capitalisme est le stade suprême de l’impérialisme car ils sont intrinsèquement liés.

    Et c’est pourquoi, effectivement, il est une évidence que …c’est en luttant contre cet impérialisme que l’on vaincra le terrorisme au sahel. Ce terrorisme au Sahel que nous combattons provient bel en et bien de l’impérialisme occidental. Comme tu le donnes à entendre il n’y a pas d’impérialisme sans état ni empire. Alors s’il n’est pas occidental, d’où vient il ? Qui en est le père ou la mère ? Tu ne nous le dis point, ni ne le suggères. Rien n’existe ex nihilo. Tout effet a une cause et toute cause a un effet. Point de génération spontanée !
    SOME

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    • Le 20 novembre 2023 à 09:27, par HA En réponse à : " Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme !" Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

      Tiens voici quelqu’un qui bien lu Lénine "C’est pourquoi le capitalisme est le stade suprême de l’impérialisme car ils sont intrinsèquement liés." chic chic. Donc cette classification est basée sur la théorie de léniniste ? "L’impérialisme est le stade suprême du capitalisme" et nos sankaristes s’en délectent et ils s’appuient sur cette classification pour combattre le terrorisme. Prenons par exemple X1, X2, ..., Xi, ..., Xn ; Y1, Y2, ..., Yi, ..., Yn ; Z1, Z2, ..., Zi, ..., Zn composent la classe1 (C1) en instant t0. Est-ce que la même classe C1 sera identique à des instants t1, t2, ..., ti, ..., tn ? Imaginons que Xi, ou Yi ou Zi passe à la classe2 (C2) à l’instant ti. Ceux qui parlent de "lutte des classes" diront qu’il y a eu trahison. Quelle aberration ! En ce moment ils voient la société comme statique alors que c’est dynamique à moins qu’il n’existe pas des gens qui prennent des initiatives dans la classe C1.

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      • Le 20 novembre 2023 à 21:24, par Renault HÉLIE En réponse à : " Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme !" Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

        @HA
        Messire HA, vos remarques me paraissent pertinentes.
        Surtout que les véritables classes sociales au sud du Sahara n’ont rien à voir avec celles qu’on admettait en Europe de l’ouest vers 1850 ; d’ailleurs, en Europe, tout a changé.
        En Afrique, être ouvrier avec un emploi solide, un salaire déclaré, des feuilles de paye, une retraite et un minimum de sécurité médico-sociale est déjà un immense privilège par rapport aux 2/3 de la population.

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  • Le 18 novembre 2023 à 19:17, par SOME En réponse à : " Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme !" Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

    Partie II
    Dans tout ceci, le problème principal, c’est que tu ne nous poses pas les acceptions des mots et leurs liens entre eux. Il y a un impensé qui étonne. Cela est valable tant pour les termes démocratie, impérialisme, terrorisme, panafricanisme, anti impérialisme etc. Ainsi tu aurais pu nous dire en quoi ce panafricanisme anti impérialiste est de circonstance, opportuniste puisque il s’est ou a été congelé depuis la mort de Thomas sankara. Et en conséquence, éventuellement, nous dire pourquoi le peuple burkinabe a, tour à tour, embrassé et abandonné d’autres orientations, au lieu de poser une simple affirmation afin de conclure à
    …un panafricanisme et un anti-impérialisme de circonstance et sans conviction qui ne vivent eux-mêmes, dangereusement, que de l’instabilité chronique et putschs interdits par les constitutions.

    Nul ne condamne la critique et cette critique en tant que devoir de conscience implique ipso facto l’autocritique. Ce dernier aspect je ne le perçois pas chez toi, ni dans cet écrit, ni dans le précédent d’ailleurs, contre cette transition. Je ne vois rien. S’assumer, c’est assumer pleinement. Et là tu consens à assumer ton anti panafricanisme anti impérialiste quand tu ecris : …je critiquerai cette transition à partir de son propre idéal et depuis sa propre base idéologique qui n’est rien d’autre que le panafricanisme anti-impérialiste et anticolonialiste.

    Tu ne nous dis pas en quoi …cette Transition nous ramène elle-même en arrière… ; tu affirmes qu’il manque (selon toi) cet esprit critique meta-critique qui t’obligerait à prendre en main ton devoir de critique. Cette circumlocution n’est qu’un combat contre l’idéologie panafricaniste anti impérialiste anti colonialiste de la transition que tu ne partages pas. Ce qui est ton droit. En cela, et contrairement à ce que tu dis, ton esprit critique n’est plus sceptique, mais dogmatique : j’attends des arguments et fondements solides. C’est là où on s’assume.

    Non Debrseyir, les burkinabe ne sont pas versatiles ni inconstants ; ils sont restés fidèles à l’âme burkinabé : intégrité et dignité. Seuls ceux qui se disent intellectuellement mieux outillés que les autres se croient en devoir de leur dire comment se comporter. Voilà le malheur du Burkina. Sankara a échoué parce qu il a été abattu par ces intellectuels petit-bourgeois qui ne pouvaient s’empiffrer comme ils l’espéraient en prenant le pouvoir. Aujourd’hui l’impérialisme en bon archiviste se souvient, et revient à ses vieilles armes qui marchent. Le poisson commence toujours à pourrir par la tête. Après l’echec avec les politiciens professionnels, des institutions, des OSC, des médias, syndicalistes, on se rabat sur les intellectuels. Etc. On voit bien la tactique.

    Ce panafricanisme, on le voit aisément, ne s’adosse et s’appuie sur aucun passé immédiat et récent de la politique du Burkina Faso, il ne bénéficie d’aucune continuité qui le rendrait crédible et convaincant… Mais non ! Habille toi d’un peu d’objectivite pour être convaincant et crédible, mon frère. Je comprends ta circumlocution pour ne pas égratigner directement et ouvertement l’icône nationale d’aujourd’hui en la personne de Thomas sankara, sinon tu verrais que ce panafricanisme anti impérialiste anticolonialiste d’aujourd’hui trempe ses racines dans et se nourrit du substrat du panafricanisme de Thomas sankara, et est le passé immédiat et récent de la politique du Burkina Faso.

    Mais étant un anti anti-panafricaniste anti-colonialiste, tu ne veux y croire, ni te laisser convaincre. C’est ton droit. Tu tentes plutôt péniblement d’établir un raccourci entre révolution et panafricanisme et dissocier Traoré et Sankara. De pauvre, c’est plutôt ta posture meta-critique qui l’est. En quoi crier la révolution est la révolution ? Je constate que tu as occulté l’ère de la transition avec zida. Ta meta critique est bien sélective et transforme le stylo en exocet.

    Le peuple a l’âme sankariste mais il n’y a pas pu avoir de sankariste pour le porter depuis 1987. Aujourd’hui le peuple sait reconnaître ceux qui le portent car il a tiré la leçon de l’assassinat de sankara. Et comme le dit un proverbe dagara, le petit poussin ne picore jamais le testicule de l’aveugle deux fois.

    Elle [la mobilisation ciblée] fait surtout problème lorsque ceux qui la décrètent et imposent se réclament d’un panafricanisme anti-impérialiste qui discrimine entre les citoyens africains d’un même pays, perdant et trahissant et le « pan » et l’ « africanisme » qu’il est toujours reproché aux impérialistes et aux colonialistes d’interdire et d’insulter…
    cette meta critique ne relève point de l’esprit critique car sinon il ne peut t’échapper que toute critique s’analyse en situation-contexte et dans une perspective plus globale.

    Et si la mobilisation sous la révolution était nationale, c’est que le CNR avait travaillé à cela, elle n’était pas aussi spontanée que celle d’aujourd’hui. Et cela se comprend à l’époque et celle d’aujourd’hui se comprend aussi. Et si les civils n’ont jamais embouché l’antenne du panafricanisme, pourquoi ? On comprend que, logiquement et en tant qu’anti anti-panafricaniste anti-colonialiste, tu t’eriges contre la transition. Toute idéologie portée par le peuple doit être portée par les dirigeants (et vice versa) pour trouver vie, et c’est pourquoi le peuple occupe les places et carrefours pour maintenir la vie à sa révolution enfin portée par des dirigeants, après sankara. Le peuple a tiré leçon d’avoir laissé sankara pédaler seul pour monter la pente : il ne commettra plus cette erreur comme certains l’espèrent et y travaillent activement.
    SOME

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  • Le 18 novembre 2023 à 19:18, par SOME En réponse à : " Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme !" Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

    Partie III
    La deuxième thèse (2), en suspendant la pratique démocratique et politique à cause du terrorisme, d’une part fait l’aveu d’un échec face au terrorisme ; comme si ce dernier envahissait le Burkina au point que toute action qui ne serait pas armée devenait impossible ou impensable. Mais la nation burkinabè devrait-elle alors arrêter de vivre parce qu’elle fait la guerre au terrorisme ? Si oui, on devrait aussi, par exemple, suspendre l’activité économique ou fermer universités et école

    Est il besoin de souligner le spécieux de cette argumentation ? Comment peux tu avancer un tel argument ? Élevons un peu le débat avec un peu plus d’objectivité. Tu biaises toujours par circumlocution pour éviter de dire ouvertement que tu combats Traoré, la brute soldatesque qui se mêle de ce qui ne le regarde pas. Disqualifiant ipso facto Thomas sankara et zida.

    Tu te contorsionnes pour relier panafricanisme et marxisme léninisme mais sous le mauvais angle. En effet si les deux se retrouvent, c’est dans l’anti impérialisme. Et c’est l’échec des civils qui appelle et oblige l’action du militaire qui reste un patriote (peut-être plus patriote que le civil). Le militaire est un civil en armes et le civil un militaire en permission. La Défense de la patrie incombe à tous, pas seulement aux militaires au front. Nous sommes tous au front, même si certains retournent leurs armes contre leur propre pays.

    La fête sahélienne qui actuellement célèbre le panafricanisme, l’anti-impérialisme et l’anticolonialisme serait déjà une fête lugubre et triste. La renaissance du panafricanisme serait déjà son enterrement. La démocratie est l’unique clé pour sortir de l’impasse. Sans la démocratie, des périodes d’incertitude et d’instabilité, en plus du terrorisme, s’ouvrent sous nos yeux
    Nul étonnement cette conclusion, objet ultime de ton long développement. Nulle part personne n’a posé que l’idéologie panafricaniste anti impérialiste anticolonialiste était incompatible avec la démocratie. Alors on revient à la sémantique : qu’est ce que la démocratie ? Tu ne nous la poses pas. C’est une faille dans l’argumentation. Et de taille !
    SOME

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    • Le 20 novembre 2023 à 22:02, par Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE En réponse à : " Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme !" Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

      Mon frère SOME, seulement 2 petites remarques (il serait inutile de te répondre, il n’ y a absolument rien à répondre sinon pour perdre du temps) :
      1/ On m’a toujours appris dans ma formation que pour expliquer et commenter un texte il faut en avoir une compréhension d’ensemble afin de dégager la thèse de l’auteur et le problème qu’il soulève pour essayer de le résoudre, au lieu de le dépecer et saucissonner comme tu le fais en sélectionnant (et tu oses me reprocher d’être sélectif, quelle blague !), donc en isolant des phrases d’un long raisonnement qui se tient pour pouvoir, espères-tu, en dénigrer la rigueur de forme et de fond : quelle forme et quel fond reste-t-il même d’un ensemble ou d’un tout si tu le déchiquètes et l’éparpilles en morceaux ? Tu critiques exactement ce que toi seul rends impossible !...
      2/ Plus sérieusement , sur Zida je dois te rappeler une chose : il n’y a pas un intellectuel qui a écrit et défendu Yacouba Isaac Zida au Burkina, voire dans le monde, plus que moi. PERSONNE. Sur ce point, soit tu as la mémoire embrouillée par du double MPSR (2 choses contraires qui portent le même nom : une monstruosité pour le sens !), soit tu es un faux-type malhonnête (terme que tu emploies à mon encontre). Je répète encore : non seulement il n’ y a personne qui ait plus défendu Zida que moi, mais aussi de plus pro-militaire et pro-coup d’Etat que moi (un de mes textes appelle à les légaliser même !) au nom de la démocratie (n’est-ce pas impensable ?). Tu te noies donc dans un contresens manifeste, puisque tu me lis depuis le début (et souvent nous étions d’accord sur Zida, n’est-ce pas ?) de prétendre que je "combats Traoré, la brute soldatesque", Sankara, Zida etc... Du reste, dans cette expression "tu combats Traoré", tu me fais l’honneur de reconnaître en moi quelque dangerosité de propos ou de plume pourtant sans armes, sinon comment pourrais-je "combattre" un Traoré surarmé et protégé par des Russes ? Ma cible, dans ce texte, n’est pas Traoré (ni le panafricanisme : autre grave contresens qui est fait et répété machinalement ici par ceux qui semblent te ressembler, qui foncent sur moi parce qu’ils ont simplement vu, sans lire, le mot "panafricanisme" dont ils font leur fétiche et gris-gris) mais la Transition telle que je l’ai définie...

      Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

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  • Le 18 novembre 2023 à 20:10, par Moussa SINON En réponse à : " Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme !" Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

    Je salue tout d’abord la contribution au débat. Je le dis tout de suite, ce texte est confus tant dans sa forme que dans son contenu. Je me contenterai de parler un peu du fond en plusieurs points. (Désolé pour la longueur mais c’est aussi pour satisfaire à l’internaute "kwiliga".)

    - Problème de sémantique : Dès le chapeau de l’article, on se dit voilà quelqu’un qui va parler d’un sujet qu’il ne connaît visiblement pas et sur lequel il ne s’est pas donné la peine de fouiller un peu. Sinon, comment peut-il parler de "panafricaniste anti-impérialiste et anticolonialiste" ? Il y a au moins une compréhension très insuffisante de l’ensemble de ces termes, ce qui ne permet pas bien sûr de critiquer rigoureusement ce que l’on ne comprend pas. Bref, disons clairement, le panafricanisme est essentiellement anti-impérialiste et anticolonialiste. Certains pourraient même dire que c’est l’anti-impérialisme et l’anticolonialisme qui ont suscité le panafricanisme. En somme, écrire "panafricaniste anti-impérialiste et anticolonialiste" n’a pas de sens. Tout panafricaniste est prfondément anti-impérialiste et anticolonialiste.

    - Conséquence directe de cette lacune sémantique, on peut lire que "ce panafricanisme anti-impérialiste est devenu, à la place du droit, le nouveau fondement de toute légitimité au Burkina Faso." Ce qui est normal car il y a une sacrée confusion entre nationalisme et panafricanisme. La connaissance du second concept ferait savoir qu’il se pose au premier. Lire Nyerere sur ce point entre le nationalisme et le panafricanisme. Bref, si on veut qualifier les régimes actuels du Burkina, du Mali et du Niger par rapport à leur politique extérieure, on dirait simplement qu’ils sont nationalistes.

    - Opposition du panafricanisme à la démocratie. Mon dieu, nos vrais penseurs tels que Cheick Anta Diop, Ki-Zerbo et les autres doivent se retourner dans leurs tombes... Ces gens qui étaient de purs panafricains ont lutté et souffert dans leur chair pour qu’il y ait plus de démocratie en Afrique. Lire "Les fondements économiques et culturels d’un Etat fédéral d’Afrique noire" de C.A. Diop. Je connais deux textes majeurs de Ki-Zerbo sur les régimes militaires, datant de 1973 et 1974. La démocratie peut prendre différentes formes de mise en oeuvre comme c’est le cas partout d’ailleurs. Ce qui importe c’est son essence et surtout l’Etat de droit.

    - Marxisme-léninisme et panafricanisme. Là aussi, il y a une confusion de la part de l’auteur. Historiquement, et cela est largement connu par tous ceux qui s’intéressent un temps soit peu au panafricanisme savent que l’impérialisme et la colonisation sont des fruits du capitalisme. Les leaders anti-colonialistes trouvaient plus facilement dans le marxisme des constructions intellectuelles d’une part et des alliés politiques d’autre part pour soutenir leur lutte. Lénine n’avait-il pas dit que le partage du monde était terminé ? Bien sûr que cela plaît aux anti-colonialistes et anti-impérialistes...

    - Régimes militaires/révolution et panafricanisme. Un grand raccourci dont l’origine provient de ce qui précède. Néanmoins, le MPSR n’est pas un régime révolutionnaire. Il fait bien de ne pas prétendre formellement à cela. Ça serait une imposture. Ceux qui s’intéressent à la question de la Révolution savent aussi qu’elle ne peut s’installer et réussir sans un parti d’avant-garde. L’URSS ne croyait pas vraiment aux révolutions conduites par des militaires. Écouter le témoignage de Mélégué Traoré, qui était en URSS durant la révolution de Sankara... Ce dernier, érudit qu’il était avait fait appel au PAI, entre autres, et à plein de grands instruits pour combler les limites objectives des militaires... Bref, le MPSR2 n’a pas d’idéologie connue. Il pose des actes nationalistes incluant des alliances avec d’autres régimes africains. Ce n’est pas du panafricanisme.

    - Opportunisme par rapport au panafricanisme. Vrai. La mondialisation, la démocratisation de l’Internet et les réseaux sociaux ont popularisé le concept de panafricanisme, et certains acteurs de la société civile ont fortement contribué à cela. Kémi Seba est un de ces acteurs... Du coup, tout le monde surfe sur ce concept. Même le pouvoir de Lomé tente de se faire passer pour panafricaniste alors même que son principal opposant, le Parti national panafricain (PNP), a été mis dans la clandestinité depuis 2017 et ses leaders sont soit en exil, soit en prison...

    On pourrait poursuivre... mais pour terminer disons simplement quelques mots sur la forme, car la forme aussi a desservi le texte. L’intertextualité avec des faits peu connus par beaucoup ajoute de la confusion dans un texte comme celui-ci. J’ai cru comprendre que vous vous indignez que des personnages tels que Guillaume Soro et ses appuis, qui étaient des pro-Compaoré, puissent se convertir opportunément en soutien à un régime qui tente de puiser sa légitimité dans Sankara, dont la destruction de l’œuvre et de sa personne est attribuée formellement au même Blaise Compaoré. C’est contre-nature. J’ai cru voir que vous faites aussi allusion à tous ces soutiens implicites ou explicites des régimes militaires et qui vilipendent la démocratie et l’État de droit. Les personnages tel Alain Foka et sa suite... Vous pouvez être explicite dans votre critique sans utiliser le panafricanisme comme un pis-aller de votre raisonnement. Perso, je vous aurais suivi.

    Je suis un panafricain et nous célébrons ce 18 novembre 2023, le 220 ans de la bataille de Vertières que Jean Jacques Dessalines a brillamment remporté contre les impérialistes et colonialistes français.

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    • Le 19 novembre 2023 à 23:41, par SOME En réponse à : " Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme !" Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

      Merci M Sinon pour votre pertinence qui me confirme Malheureusement certains de nos compatriotes tombent en pâmoison devant certains autres sans même comprendre ce qu ils ont lu (si d’aventure ils les lisent). Et pour un philosophe qui sait l’importance du semantisme des mots, sa démarche, en elle-même légère et bancale, est une preuve, non d’une insuffisance mais d’une certaine malhonnêteté intellectuelle. Car les confusions dont j’ai parlé dans mes interventions, tu les détailles mieux que moi. Dabire ne peut convaincre personé qui il ne connaît les idées de ces penseurs dont tu parles, ni non plus les et l’histoire du panafricanisme. Alors pourquoi glisser dessus pour s’étaler ainsi de tout son long ? Rien ne peut (normalement !) justifier cette forfaiture de sa part, sinon la malhonnêteté intellectuelle.

      Jean Jacques Dessalines a brillamment remporté contre les impérialistes et colonialistes français. Ose t on croire que Dabire n’a pas su lire l’histoire pour oser tenter de semer la confusion en trafiquant les notions de panafricanisme, d’impérialisme, de colonialisme etc.? Certainement que non ! Alors pourquoi ? Quelle intentionnalité l’anime ?
      SOME

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    • Le 20 novembre 2023 à 12:39, par Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE En réponse à : " Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme !" Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

      Monsieur SINON,
      1.Vous n’avez pas remarqué que je n’écris en général pas sur Lefasonet des textes de doxographie, et cite très peu d’auteurs sauf quand je suis amené à parler philosophie qui est ce à quoi je m’occupe le plus : pour essayer de respecter ce précepte de la philosophie qui est de "penser par soi-même" au lieu de réciter. Cet article n’a pas dérogé à cette règle dont je fait mienne (l’unique citation dans le texte est de Du Bois). J’aurais récité longuement auteurs et penseurs qu’on me l’aurait reproché avec raison, parce que ce n’est pas le lieu...
      2. L’autre raison pour laquelle je ne propose pas mes opinions à des fins de récitation d’auteurs et de penseurs est tout simplement que je m’avoue également ignorant, au contraire de vous autres (SOME et d’autres ici) qui savez et connaissez tout : vous, Monsieur SINON, savez et affirmez en même temps que je ne sais pas de quoi je parle quand je parle de panafricanisme et de ses penseurs, et que vous connaissez tel ou tel (encore que mon but n’a jamais été, si on lit bien, de présenter et de décrire le panafricanisme : pourquoi des intellectuels ont-ils ce complexe et ce mauvais réflexe de se rabattre immédiatement sur des livres et de la théorie quand on leur parle de réalités toutes concrètes qui crèvent les yeux même des analphabètes ?) : des Ki-Zerbo, des Nyerere, des Anta Diop etc
      Je confesse ici que je ne les connais pas. Pire : je n’en ai jamais entendu parler, je ne les ai jamais lus : Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Sont-ils morts ou vivants ? Je ne les connais pas, ni d’Eve ni d’Adam. Sont-ils Nègres ou Blancs ?
      J’avoue néanmoins que j’ai la chance de connaître des camarades qui, eux, connaissent bien tout ce monde et cette foule de penseurs du panafricanisme, du nationalisme et autres "ismes". Dont un certain Yoporéka SOMET, que vous connaissez forcément, puisque vous connaissez bien, en plus du panafricanisme lui-même, ses penseurs que Yoporéka lui aussi connaît, en même temps qu’il me connaît...
      3. Vous m’invitez alors généreusement à les "lire" (Nyerere précisément). Mais vous qui m’invitez à lire des auteurs et penseurs ne lisez pas tout court. Pour être très précis je vous cite :
      "Opposition du panafricanisme à la démocratie. Mon dieu, nos vrais penseurs tels que Cheick Anta Diop, Ki-Zerbo et les autres doivent se retourner dans leurs tombes... Ces gens qui étaient de purs panafricains ont lutté et souffert dans leur chair pour qu’il y ait plus de démocratie en Afrique. Lire "Les fondements économiques et culturels d’un Etat fédéral d’Afrique noire" de C.A. Diop. Je connais deux textes majeurs de Ki-Zerbo sur les régimes militaires, datant de 1973 et 1974. La démocratie peut prendre différentes formes de mise en oeuvre comme c’est le cas partout d’ailleurs. Ce qui importe c’est son essence et surtout l’Etat de droit" :
      Vous pensez ainsi pouvoir me reprocher d’opposer panafricanisme et démocratie, mais toutes les dernières pages de mon texte ne disent et défendent que le contraire, cher Monsieur SINON. Les Anta Diop et autres Ki-Zerbo devront en effet se retourner dans leurs tombe, de constater que l’un de leurs grands disciples et lecteurs ne...sait pas lire ! Si vous m’avez lu, ce que vous croyez, votre lecture est celle non d’un analphabète mais d’un parfait illettré...
      4. Par conséquent, je n’aurais que deux demandes à vous soumettre : avant de bavarder pour réciter et étaler vos "lectures", comme d’autres ici (les SOME et consorts), LISEZ s’il vous plaît. D’autant plus que l’on serait en droit de se demander si même ce que vous prétendez avoir lu des grands penseurs du panafricanisme, vous l’avez compris. Car j’imagine que ces penseurs ont écrit et publié des centaines de milliers de pages : si vous lisez un texte (le mien) d’à peine 10 pages en illettré, je m’inquiète alors, au nom du panafricanisme que j’ai précédemment avoué ne pas connaître mais qui m’importe, de ce que vous pouvez en faire des nombreux écrits de ces grands penseurs du panafricanisme.
      Voici ma deuxième demande, la plus importante : remettez de l’ordre et de la cohérence dans vos griefs, et soumettez-les moi publiquement pour accuser et creuser encore davantage mon ignorance que j’avoue une fois de plus, et sans doute aussi pour m’instruire et aussi former les lecteurs au panafricanisme. L’intellectuel que je me reconnais, même ignorant, n’a pas le droit de fuir le débat intellectuel s’il est public. Pendant que vous réciterez vos auteurs je continuerai d’essayer de penser par moi-même. Publiquement s’il vous plaît, pas dans des forums (encore que vous ayez, comme tous les autres ici, le droit de bavarder et d’étaler vos compétences et de paraître savant intellectuel mais, en matière de savoir et de science, cela ne suffira pas sans mise en faux , sans falsification au sens poppérien du terme).

      Kwesi Debrsèoyir Chistophe DABIRE

      Au fait, sur Mélégué Traoré que vous évoquez aussi :
      https://lefaso.net/spip.php?article95168

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      • Le 23 novembre 2023 à 07:43, par Moussa Sinon En réponse à : " Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme !" Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

        Mon frère Kwesi Debrsèoyir Chistophe DABIRE, je crois que je vous ai blessé. J’en suis désolé. Je ne vous ai pas traité d’ignorant, j’ai surtout détesté que vous utilisiez le panafricanisme comme bouc-émissaire. La mention des sommités était juste pour mettre en évidence que je m’appuie sur des références connues pour vous contredire.
        Le frère SOME n’a pas tort de penser que vous avez fait exprès. Pourquoi alors ?
        je vais lire votre article sur Mélégué. Je réagirais au besoin !

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  • Le 18 novembre 2023 à 20:59, par Le fils du pays En réponse à : " Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme !" Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

    Chacun analyse selon ses compétences mais est-ce que vous vous demandez si votre analyse va galvaniser la troupe qui est au front. Pauvres burkinabe !!!
    Il y a plusieurs affirmations dans cet écrit qui sont fausses et signes de mauvaise foi ou de malhonnété intellectuelle. Juste un exemple : "Ce qui distingue nettement le pouvoir MPSR du capitaine Traoré de ses prédécesseurs c’est son orientation panafricaniste anti-impérialiste et anticolonialiste."
    Pana-quoi et anti-quoi... c’est pour vous autres intellectuels qui les créez pour votre sport intellectuel. Ce que la grande majorité des Burkinabé qui ne comprennent rien dans vos pana quoi et anti quoi..., ont constaté de nette différence du pouvoir actuel par rappoort a ceux que vous avez cités, c,est bien dans la lutte contre le terrorisme. il y a un vrai dynamisme dans cette lutte actuelle qui donne de l’espoir qu’on viendra bientôt a bout de ce fléau. Encore pauvres burkinabe. C’est au moment ou le train a pris la direction et le sens de la victoire dans cette guerre, que plusieurs burkinabe jettent des pierres et morceaux de fer sur les rails.

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  • Le 19 novembre 2023 à 16:10, par Moussa En réponse à : " Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme !" Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

    @ aux internautes SOME et BAOYAM, deux petits conseils d’ami ; 1.soyez moins partiaux que Dabiré 2. écrivez au moins correctement le mot "erroné", ne faites des erreurs pour corriger des erreurs quand même. Merci

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  • Le 19 novembre 2023 à 20:36, par Lemine En réponse à : " Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme !" Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

    C’est vraiment lassant les commentaires qui prétendent que celui qui a écrit cet article n’est pas un intellectuel. Pauvres ignorants. C’est vrai que si l’on sert du riz gras à des vaches elles ne vont pas aimé du tout

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  • Le 19 novembre 2023 à 22:25, par Renault HÉLIE En réponse à : " Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme !" Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

    Je ne me lancerai pas dans l’étude du fond, je ne parlerai que de la forme.
    Ce texte est certainement très pertinent, mais il est beaucoup trop long.
    Il faudrait le raccourcir, le comprimer, le réduire pour le rendre plus efficace.

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    • Le 19 novembre 2023 à 22:50, par SOME En réponse à : " Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme !" Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

      Mon cher helie, pour ta propre gouverne, je t’apprends qu il n’y a pas la forme à part, et un fond à part ça n’existe pas. Fond et forme constituent une seule et même entité. Dabire s’élance dans la longueur et la verbosité pour cacher son manque d’argumentaire. Vous même vous liez l’efficacité du texte (le fond) et la forme (réduire la longueur), c’est reconnaître le lien indéfectible et irréfragable qui les lie. Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément.
      SOME

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      • Le 20 novembre 2023 à 21:17, par Renault HÉLIE En réponse à : " Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme !" Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

        @SOME
        Très cher Messire SOME, nous nous rejoignons au moins sur un point.
        Comme vous, je ne suis pas un pintadeau de l’année, j’ai donc été formé « à l’ancienne » sous la matrice latiniste, sans compter mes études techno-scientifiques. Donc, faire bref, « VENI, VIDI, VICI ».
        J’ai donc tendance à aimer ce qu’on appelait « la compacité du texte », alors que de plus jeunes ont un peu tendance à délayer le condiment.
        Un jour, un directeur de thèse arabisant très célèbre à l’école « des Langues- Orientales », aujourd’hui INALCO, avait brusqué ses thésards maghrébins en leur disant en arabe « Vous autres des pays arabes, trop de sauce, pas assez de viande »
        Un peu vexés, ils ont profité de la leçon pour « compacifier leurs textes ».
        Ceci dit, je ne porte aucun jugement de fond sur le texte.
        J’ajoute quand même mon argument en faveur du Panafricanisme, du moins le Panafricanisme économique : il est très connu que la grande faiblesse de l’Afrique, ce sont les échanges insuffisants entre pays d’Afrique. D’où l’importance des trains, des routes et des bonnes relations douanières, mais c’est un autre débat. J’ai cru remarquer que vous êtes vous aussi conscient de l’importance stratégique des trains, encore d’autres débats intéressants.

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    • Le 19 novembre 2023 à 22:51, par SOME En réponse à : " Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme !" Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

      Mon cher helie, pour ta propre gouverne, je t’apprends qu il n’y a pas la forme à part, et un fond à part ça n’existe pas. Fond et forme constituent une seule et même entité. Dabire s’élance dans la longueur et la verbosité pour cacher son manque d’argumentaire. Vous même vous liez l’efficacité du texte (le fond) et la forme (réduire la longueur), c’est reconnaître le lien indéfectible et irréfragable qui les lie. Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément.
      SOME

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      • Le 20 novembre 2023 à 16:26, par Gwandba En réponse à : " Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme !" Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

        SOME fils de ses ancêtres !!!

        Vous êtes en plein effet plaisant cher camarade. C’est étonnant que certains ces nègres de maison bien connus avec l’habitude de couler vers nous comme des rivières d’eaux boueuses n’ont rien trouvés jusqu’à présent pour salir la clarté suprême de vos interventions.

        Nin ba fan guilli. Yéliyan SOME man ta bass rabème ta rooga biiga.

        A tous. dites à la maman de SOME de se débarrasser de toute inquiétude car, elle a enfantée un digne fils.

        Wend na réegué.

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  • Le 20 novembre 2023 à 00:35, par Gwandba En réponse à : " Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme !" Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

    Je trouve dommage que monsieur se sent obligé de faire passer ses propres limites pour ceux de tous. D’autant que la posture et l’être semble plus concorder aux fruits de la posture que l’expression d’une pierre angulaire vivifiante.

    N’eut été le désire de plaire à l’ère du temps finissant, dans un monde aussi suffocant, la reproche insidieusement adressée au MPSRII qui serait
    "son orientation panafricaniste anti-impérialiste et anticolonialiste,"
    serait annoncer avec un peu d’humilité et de réserve car, ce qui a fait l’échec des deux gouvernements précédents, c’est justement le manque de courage pour l’un (Roch) de pointer du doigt la cause et s’assumer, la cupidité, l’ignorance et la bêtise de l’autre, (DAMIBA) qui s’est donné au prédateur pieds et mains liées. ce qui revient à demander une arme à un père pour combattre ses enfants.

    Comment combattre efficacement un phénomène si on se ferme soi-même les yeux sur l’origine ??

    Comment pouvons nous encore de nos jours, avec des costumes inadaptés trouver que notre salut ne viendrait que de ceux qui n’ont pas intérêt à ce qu’il arrive ?

    J’aurais aimé que monsieur le philosophe à cravate colorée nous donne sa définition du panafricanisme qu’il trouve dépassé et donne le sentiment de le combattre avec la dernière énergie. il se pourrait qu’elle soit différente des nôtres.

    Sinon, c’est la porte ouverte à toutes les fenêtres. Nous pourrions penser que sa compréhension du panafricanisme vient des plateau BFMTV, Jeune Afrique, RFI ou France 24 qui eux-mêmes ne le comprennent pas pour l’instant. ou du moins souhaitent lui donner une autre définition.

    "Même le droit lui-même qui doit sa propre légitimité à l’idéologie panafricaniste et anti-impérialiste."

    Comment faire autrement ??? D’autant que ça permet de sauver des vies !!!
    Aucune doctrine ne vaut une vie.
    Vous avez une preuve concrète et tout chaud sous les yeux. Le panafricanisme à empêché des rapaces et leurs valets locaux de mettre à mort le Niger comme ils l’ont fait à la Libye.

    Concernant la démocratie, je pense plutôt que vous avez fait un amalgame ou voulez sciemment laisser penser que le panafricanisme est synonyme d’absence de démocratie ??

    Je ne remet pas en cause la sortie mais la trouve incomplète car, elle n’aborde pas tout ce qu’elle semble remettre en cause.

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    • Le 21 novembre 2023 à 09:19, par SOME En réponse à : " Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme !" Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

      Merci mon frère ou sœur Gwandba pour tes bons mots. Je ne vais pas me lancer dans des salamalecs qui deviendraient obséquiosités superfétatoires. Mais MERCI

      Nous sommes sur ce forum, non pas pour conquérir quelque renommée éphémère et lustrer nos egos. Nous intervenons pour apporter quelque chose à ce vaillant peuple qui se bat avec tant de courage mais reste ignoré et méprisé par une horde de mercenaires de tout bord au service d’une racaille sans foi, ni loi, ni cœur, « sucking the blood of the sufferers ». On n’attaque pas des individus mais des idées, des postures idéologiques, fussent elles de circonstance.

      Comment rester bouche bée quand ceux qui sont censés nous proposer des idées pour nous en sortir tendent plutôt à nous enfoncer ? Non ! No way, definitly ! comme diraient les anglais. Ceux qui vivent sont ceux qui luttent ; mais comme personne n’est immortel, il vaut mieux lutter et mourir dans la dignité que dans l’indignité comme le dit un proverbe dagara.

      Mais de nos jours certains ont oublié l’idéalisme, la République des Idées, ou plutôt l’ont tronquée. Mais comment cela a t il pu se faire …N’eut été le désire de plaire à l’ère du temps finissant, dans un monde aussi suffocant… ? Mais peuvent ils voir que ce monde, leur monde, est non seulement suffocant mais encore qu il est finissant, en conséquence logique.

      Malheureusement cette mentalité de la gratification immédiate tend à devenir la norme en Afrique. Elle est illustrée aujourd’hui chez le dagara par la philosophie du « dii ti kpii » : bouffer même si cela va me tuer. Plus de morale, plus d’interdits, plus d’autres sinon moi, même si je dois en mourir.

      Alors nous autres aurions tort de poser que Aucune doctrine ne vaut une vie. Ceci explique cela : Comment combattre efficacement un phénomène si on se ferme soi-même les yeux sur l’origine ??. On ne peut que manquer de voir que …ce qui a fait l’échec des deux gouvernements précédents, c’est justement le manque de courage pour l’un (Roch) de pointer du doigt la cause et s’assumer, la cupidité, l’ignorance et la bêtise de l’autre, (DAMIBA) qui s’est donné au prédateur pieds et mains liée.
      Ceci explique que l’on refuse de voir que Le panafricanisme à empêché des rapaces et leurs valets locaux de mettre à mort le Niger comme ils l’ont fait à la Libye.

      Cet écrit ne peut être incomplet que par dessein. Voilà ce que e refuse. Les disciples réels ou putatifs de Fukuyama et Huntington doivent comprendre que c’est la fin de leur monde, qui sonne le début d’une nouvelle ère radieuse où nous chanterons le temps du gombo pour tous.
      SOME

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  • Le 20 novembre 2023 à 10:15, par SOME En réponse à : " Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme !" Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

    Après mon intervention sur le lien entre la forme et le fond de l’écrit de Dabire et les tares de sa démarche, je reviens pour aborder très rapidement mon interprétation de cet écrit.

    C’est le 2e écrit de Debrseyir Christophe Dabire et il s’enhardit pour se poser de plus en plus ouvertement non seulement comme un anti-Traore, un anti-transition mais encore comme un anti africaniste ou un anti africain tout court. Une telle prise de position va totalement à l’opposé de la stature qu il ambitionne de prendre. Malheureusement il ne peut y parvenir à ses fins par manque de moyens, tant intellectuels que moraux. Et cela j’ose l’affirmer et l’assumer.

    Se prétendre philosophe ou ambitionner de se poser comme tel, et prendre des positions comme la sienne, le disqualifie ipso facto d’une telle ambition. Non mon frère Dabire, tu n’es pas un intellectuel mais un diplômé qui utilise malhonnêtement son savoir intellectuel (et non pas la Connaissance) pour écraser sous sa botte son frère ou soeur peu intellectuellement outillés. Voilà le cancer de ce que l’on désignait au temps de la révolution avec le néologisme la maladie de la « diplomite ». Cette épidémie fait des ravages au sein de nos alphabétisés au Burkina et par delà en Afrique. Voyons comment au Burkina Faso nous adorons arborer les titres ronflants et tonitruants (doctor/docteur, professor/professeur, PhD, seul maître en sa spécialité etc) et les décorations déjà sales avant d’être même accrochées au poitrail.

    Si Thomas sankara a été éliminé (et la révolution avec), c’est d’abord l’œuvre de ces soi disants intellectuels petit bourgeois lassés de chanter la révolution sans voir arriver les caisses de champagne qui mouilleraient leurs gosiers secs.

    La trahison d’une fraction de « l’élite » a été totale, entraînant et discréditant presque toute l’élite. Aujourd’hui dans cette guerre qu’on impose aux africains, l’impérialisme s’est résolu à recourir à ses vieilles ficelles : la corruption des têtes, tant il est vrai que le poisson commence toujours à pourrir par la tête. Ceci est particulièrement criard dans le système français.
    Les deux écrits de Debrseyir Christophe Dabire (https://lefaso.net/spip.php?article123913, https://lefaso.net/spip.php?article125819), et celle (plus étonnante à mon avis) de Didier Ouedraogo (https://lefaso.net/spip.php?article125068) nous disent la profondeur du mal qui nous ronge. Je constate que tous deux sont philosophes de formation et exercent le métier d’enseignant. Certains ajouteront …en France ! Ceci expliquerait cela. Une telle interprétation n’est point à exclure.

    Quoi qu’il en soit, leurs écrits les disqualifient du titre de philosophe et d’intellectuel, non parce qu’ils critiquent mais par leurs démarches de critique. Didier ouedraogo a certes tenté la quadrature du cercle pour tenter de garder sa position philosophique aux antipodes de son écrit, à la manière d’un Galilée plutôt que d’un Socrate. Si l’on comprend un Galilée qui a en mémoire le sort d’un Socrate et, plus fraîchement encore, celui d’un Giordano Bruno, on ne comprend pas un Didier ouedraogo aujourd’hui. Certains invoqueront un certain réalisme face au monde. Mais réalisme n’est pas compromission et reniement de son être profond.

    Cette guerre est qualifiée d’asymétrique non pas seulement dans la tactique mais aussi et surtout dans les artefacts de guerre. Ce n’est pas si nouveau que ça car Hun Tzeu, 6 siècles avant JC, en faisait déjà le fondement même dans l’art de la guerre. Aujourd’hui il s’est fait tout simplement un déplacement dans l’utilisation de ces artefacts.

    Devant l’échec de la guerre avec les armes classiques, l’ennemi s’est vu obligé de recourir à la guerre des intelligences, aidés en cela par le développement du nouvel ordre mondial de l’information, auquel ordre Ahmadou Matar Mbow, alors directeur général de l’UNESCO dans les années 80, avait cherché à positionner équitablement les pays sous développés. Malheureusement ce furent les africains eux mêmes qui le firent échouer. Nul étonnement que, aujourd’hui, on retrouve encore l’élite africaine aux avant-postes pour lutter contre leurs propres peuples, à user de concepts à-priori et de sophistique.

    Au Burkina Faso l’impérialisme a d’abord utilisé les politiciens professionnels car il ne prédisait pas longue vie à Traoré et à sa transition. Mais de plus en plus paniqué devant l’enracinement populaire et panafricaine de la transition grâce aux réseaux sociaux et à la maturité de la conscience politique du peuple, l’impérialisme occidental représenté par la France regarda les choses de plus près et changea de tactique. Non plus envoyer seulement des hordes de gueux qu il qualifie de djihadistes (c’est l’air du temps), cette lumpen prolétariat qu il a fabriquée et qui ne vend que son muscle et sa chair à canon, mais maintenant d’autres gueux d’une nouvelle époque : la justice pourrie, les OSC vendues, les syndicalistes collabos, les journalistes hypocrites, les trolls, etc... et ceux que l’on qualifie pompeusement d’« influenceurs ».

    Quelle inversion des valeurs !!! Non plus transmettre la Connaissance mais influencer, manipuler, intoxiquer. Cette tactique rappelle celle utilisée pour abattre Thomas sankara : non plus les tracts ronéotypés mais internet et les réseaux sociaux. Non plus construire l’Homme, mais détruire l’Homme. Ironie du sort : utiliser la philosophie pour ce faire. Misère de la philosophie pour instaurer la philosophie de la misère. Où est le philosophe, où est la philosophie ?
    SOME

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  • Le 20 novembre 2023 à 23:31, par SOME En réponse à : " Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme !" Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

    Après mon intervention sur le lien entre la forme et le fond de l’écrit de Dabire et les tares de sa démarche, je reviens pour aborder très rapidement mon interprétation de cet écrit.

    C’est le 2e écrit de Debrseyir Christophe Dabire et il s’enhardit pour se poser de plus en plus ouvertement non seulement comme un anti-Traore, un anti-transition mais encore comme un anti africaniste ou un anti africain tout court. Une telle prise de position va totalement à l’opposé de la stature qu il ambitionne de prendre. Malheureusement il ne peut y parvenir à ses fins par manque de moyens, tant intellectuels que moraux. Et cela j’ose l’affirmer et l’assumer.

    Se prétendre philosophe ou ambitionner de se poser comme tel, et prendre des positions comme la sienne, le disqualifie ipso facto d’une telle ambition. Non mon frère Dabire, tu n’es pas un intellectuel mais un diplômé qui utilise malhonnêtement son savoir intellectuel (et non pas la Connaissance) pour écraser sous sa botte son frère ou soeur peu intellectuellement outillés. Voilà le cancer de ce que l’on désignait au temps de la révolution avec le néologisme la maladie de la « diplomite ». Cette épidémie fait des ravages au sein de nos alphabétisés au Burkina et par delà en Afrique. Voyons comment au Burkina Faso nous adorons arborer les titres ronflants et tonitruants (doctor/docteur, professor/professeur, PhD, seul maître en sa spécialité etc) et les décorations déjà sales avant d’être même accrochées au poitrail.

    Si Thomas sankara a été éliminé (et la révolution avec), c’est d’abord l’œuvre de ces soi disants intellectuels petit bourgeois lassés de chanter la révolution sans voir arriver les caisses de champagne qui mouilleraient leurs gosiers secs.
    La trahison d’une fraction de « l’élite » a été totale, entraînant et discréditant presque toute l’élite. Aujourd’hui dans cette guerre qu’on impose aux africains, l’impérialisme s’est résolu à recourir à ses vieilles ficelles : la corruption des têtes, tant il est vrai que le poisson commence toujours à pourrir par la tête. Ceci est particulièrement criard dans le système français.
    Les deux écrits de Debrseyir Christophe Dabire (https://lefaso.net/spip.php?article123913, https://lefaso.net/spip.php?article125819), et celle (plus étonnante à mon avis) de Didier Ouedraogo (https://lefaso.net/spip.php?article125068) nous disent la profondeur du mal qui nous ronge. Je constate que tous deux sont philosophes de formation et exercent le métier d’enseignant. Certains ajouteront …en France ! Ceci expliquerait cela. Une telle interprétation n’est point à exclure.

    Quoi qu’il en soit, leurs écrits les disqualifient du titre de philosophe et d’intellectuel, non parce qu’ils critiquent mais par leurs démarches de critique. Didier ouedraogo a certes tenté la quadrature du cercle pour tenter de garder sa position philosophique aux antipodes de son écrit, à la manière d’un Galilée plutôt que d’un Socrate. Si l’on comprend un Galilée qui a en mémoire le sort d’un Socrate et, plus fraîchement encore, celui d’un Giordano Bruno, on ne comprend pas un Didier ouedraogo aujourd’hui. Certains invoqueront un certain réalisme face au monde. Mais réalisme n’est pas compromission et reniement de son être profond.

    Cette guerre est qualifiée d’asymétrique non pas seulement dans la tactique mais aussi et surtout dans les artefacts de guerre. Ce n’est pas si nouveau que ça car Hun Tzeu, 6 siècles avant JC, en faisait déjà le fondement même dans l’art de la guerre. Aujourd’hui il s’est fait tout simplement un déplacement dans l’utilisation de ces artefacts.

    Devant l’échec de la guerre avec les armes classiques, l’ennemi s’est vu obligé de recourir à la guerre des intelligences, aidés en cela par le développement du nouvel ordre mondial de l’information, auquel ordre Ahmadou Matar Mbow, alors directeur général de l’UNESCO dans les années 80, avait cherché à positionner équitablement les pays sous développés. Malheureusement ce furent les africains eux mêmes qui le firent échouer. Nul étonnement que, aujourd’hui, on retrouve encore l’élite africaine aux avant-postes pour lutter contre leurs propres peuples, à user de concepts à-priori et de sophistique.

    Au Burkina Faso l’impérialisme a d’abord utilisé les politiciens professionnels car il ne prédisait pas longue vie à Traoré et à sa transition. Mais de plus en plus paniqué devant l’enracinement populaire et panafricaine de la transition grâce aux réseaux sociaux et à la maturité de la conscience politique du peuple, l’impérialisme occidental représenté par la France regarda les choses de plus près et changea de tactique. Non plus envoyer seulement des hordes de gueux qu il qualifie de djihadistes (c’est l’air du temps), cette lumpen prolétariat qu il a fabriquée et qui ne vend que son muscle et sa chair à canon, mais maintenant d’autres gueux d’une nouvelle époque : la justice pourrie, les OSC vendues, les syndicalistes collabos, les journalistes hypocrites, les trolls, etc... et ceux que l’on qualifie pompeusement d’« influenceurs ».

    Quelle inversion des valeurs !!! Non plus transmettre la Connaissance mais influencer, manipuler, intoxiquer. Cette tactique rappelle celle utilisée pour abattre Thomas sankara : non plus les tracts ronéotypés mais internet et les réseaux sociaux. Non plus construire l’Homme, mais détruire l’Homme. Ironie du sort : utiliser la philosophie pour ce faire. Misère de la philosophie pour instaurer la philosophie de la misère. Où est le philosophe, où est la philosophie ?
    SOME

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    • Le 21 novembre 2023 à 22:15, par Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE En réponse à : " Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme !" Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

      SOME, je parlais de "vrai délire" à ton sujet avant de prendre connaissance de ton post-dessus. En te lisant, ou plutôt en essayant de te lire (essayer, car c’est illisible et inintelligible pour quelqu’un de sensé), je trouve ma première intuition confirmée : tu es tout simplement malade. Malade de manquer non pas de coffre intellectuel (on en est bien loin) mais de manquer d’intelligence tout court :
      1/ Debrsèoyir, rassure-toi, n’a jamais couru après un titre d’intellectuel : donc que je ne sois pas un intellectuel aux yeux d’un énergumène qui n’est pas intelligent ne me fait aucune souffrance ! N’as-tu pas remarqué, du reste, que je ne n’appose aucun titre ni diplôme à mon nom ?
      Mais je pourrais, si ce n’était ridicule, renvoyer à tous mes écrits sur Lefasonet où toi-même, de tous les fasonautes, t’extasiais de ce que "ça, c’est-à-dire le même Debrsèoyir que je reste, c’est ce qu’on appelle un intellectuel et pas un diplômé !". On lit ici que le même Debrsèoyir n’est pas un intellectuel mais un diplômé : mon cher Monsieur SOME, tu peux même ne pas me reconnaître de diplôme du tout, je m’en fiche royalement ! Qui es-tu justement pour décerner des titres et des statuts selon que tu es d’accord ou pas avec des opinions ? Tu te prends pour qui ? Tu es qui ? ou Quoi ? je te pose ces questions qui sont des questions de personne, les seules qui t’intéressent finalement, parce que c’est aussi à ma personne que tu t’en prends alors qu’il ne s’agit que d’opinions et d’idées. Si tu étais intelligent en effet, d’où peut venir que d’un texte qui te concerne pas en personne, ni ta mère ni ton père en particulier, tu en vienne à décréter que je ne suis pas ceci et cela ? D’arguments discordants, tu passes à des invectives personnelles, comme si ce texte avait été écrit contre ta personne. Il y a bien , à côté du manque d’intelligence, maladie, si même ta maladie propre n’est pas ce manque d’intelligence. Ce manque d’intelligence ne te permettra jamais d’attaquer mon analyse et mon argumentation de façon pertinente et convaincante. Voilà pourquoi tu te rabats sur ma personne, mes titres et ma profession ( "Qui ne peut attaquer le raisonnement, attaque le raisonneur" disait Valéry) : qu’ont-ils à voir avec le panafricanisme dévoyé et de circonstance que je critique ? Sauf si tu es justement de ce panafricanisme et de cet anti-impérialisme. Le panafricanisme et l’anti-impérialisme t’appartiennent-ils même ? Appartiennent-ils à ta petite personne, à ta mère ou à ton père ? En es-tu le père intellectuel ? Il s’agit bien toujours, j’insiste, du rapport à ta personne et à celle des autres, la mienne en l’occurrence, aussi qu’à celle des Traoré, Sankara ou Zida auxquels tu t’identifies de façon pathologique : Traoré, Sankara ou Zida c’est toi, au point que les critiquer (ce que je ne fais pas) c’est te critiquer. Je devrais écrire pour te faire plaisir ; quand mon texte te convient je suis un grand intellectuel dont le Burkina a besoin (lis tes propres commentaires de mes textes sur Zida !), quand il ne te convient pas je ne suis plus intellectuel ni philosophe du tout. Tu as un problème d’intelligence qui fait toute ta maladie... Que je ne sois pas philosophe (je n’ai pas écrit de texte pour réclamer de l’être), tu n’es ni philosophe ou es encore moins philosophe que moi pour l’affirmer : cela ne dépend pas de ton désir ni, là encore, de ta petite personne. Ou alors, je t’y invite, parlons tout simplement philosophie au lieu de ma personne à partir de ta seule idiosyncrasie !...

      2/ Je t’ai appelé "frère", ailleurs, par politesse. Maintenant c’est par erreur. Tu n’es pas mon frère : j’ai des frères, et des Somé, plus intelligents...

      Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

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      • Le 24 novembre 2023 à 13:26, par Passakziri En réponse à : " Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme !" Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

        Bonjour Monsieur Dabiré,
        Je vous recommande de ne pas perdre votre temps `pour repondre au sieur SOME de Toulouse car les gens de bonne foi sur ce forum savent bien qu’il est malade dans son âme. Alors continuez d’apporter vos belles contributions qui sont de belles oeuvres et surtout produites dans un style accessible aux non "philosophes" comme nous.

        Passakziri

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      • Le 24 novembre 2023 à 19:07, par SOME En réponse à : " Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme !" Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

        A mon frère Christophe Debrseyir Dabire
        Je t’appelle frère même si toi tu me dis que tu ne me connais pas, etc. Je t’appelle ainsi comme je le fais pour d’autres intervenants sur ce forum, car tu es un frère humain. Je ne suis pas dans le tribalisme ethnicisme. Que tu ne sois pas un frère panafricaniste ne me gêne point du tout, c’est ton droit. Cela dit il est clair que tu es aussi un frère dagara et peut être même un frère génétique. Je dis peut être car il n’est pas dit que nous n’appartenons pas à la même grande famille dagara (le dowru). Mais cela tu le rejettes, j’en prends note ! Et je ne m’en offusque aucunement.

        Vu ta réaction je vois que je t’ai égratigné l’ego, et sinon même écorché. J’en suis désolé. Tu as lu mes interventions en déballant ton ego blessé au lieu de le panser en contredisant mes arguments ou en explicitant tes idées au lieu des injures. Je ne m’en offusque point.

        Tu es blessé car j’ai dit que tu n’étais pas un intellectuel ; et si tu ne prétendais à te poser ainsi (encore faut il poser ce qu’est un intellectuel) tu ne te serais pas tant offusqué. Et peut-être même tu ne l’aurais pas relevé.
        Et quand je te taxe de ne pas être un intellectuel mais un diplômé, j’ai expliqué. Tu ne contredis pas mon argument. Je ne vais pas revenir là dessus. Le parallèle de la situation actuelle de Traoré avec celle que vécut Thomas sankara, tu ne me contredis pas là dessus non plus. Ou tout au moins tu aurais pu repréciser tes idées. Cela aurait pu disqualifier mon analyse. Mais tu n’as fait ni l’un, ni l’autre, te positionnant comme ces intellectuels qui agissaient ainsi pour amener à l’assassinat de Thomas sankara. En lieu et place tu te rabats sur la confirmation de ton intuition : SOME est …tout simplement malade. Malade de manquer non pas de coffre intellectuel (on en est bien loin) mais de manquer d’intelligence tout court. [sic]. Tu es philosophe et tu sais ce que c’est l’intuition, et ses différents types et ses pièges.

        Au vu de ce que tu as écrit, je ne sais qui de nous deux attaque la personne au lieu des arguments. Mais je comprends l’égo blessé rend aveugle et réactionnaire.
        Ce manque d’intelligence ne te permettra jamais d’attaquer mon analyse et mon argumentation de façon pertinente et convaincante. Voilà pourquoi tu te rabats sur ma personne, mes titres et ma profession ( "Qui ne peut attaquer le raisonnement, attaque le raisonneur" disait Valéry) : qu’ont-ils à voir avec le panafricanisme dévoyé et de circonstance que je critique ?

        Pour toi, je m’attaque à ta personne, à tes titres et à ta profession (sans toutefois me montrer en quoi). J’ai écrit : Je constate que tous deux [je précise dabire Christophe et Didier ouedraogo dont je critique les écrits]sont philosophes de formation et exercent le métier d’enseignant. Certains ajouteront …en France ! Ceci expliquerait cela. Une telle interprétation n’est point à exclure. Chacun jugera de mes attaques contre ta personne, tes titres et ta profession.

        Tu critiques …un panafricanisme dévoyé et de circonstance sans nous dire ta compréhension du panafricanisme. En quoi cette politique menée par traore à l’heure actuelle de notre histoire est …un panafricanisme dévoyé et de circonstance ? Toi tu es qui pour te poser en pourfendeur du panafricanisme, ou du panafricanisme tel que tu le lis chez Traore ? En quoi tu diffères du panafricanisme de Traoré, excepté le fait le fait que tu dis ne pas être panafricaniste. Ça, on l’avait compris, et c’est ton droit.
        Quel est le but final que tu vises avec ton écrit ? Soutenir Zida et venir pourfendre Traoré, je cherche à comprendre. N’eut été toute cette ligue contre zida, il aurait peut être devancé Traoré. Je peux me tromper mais je le pense. Mais zida a préparé Traoré. Cela aussi je le pense, mais je peux me tromper encore. Peut-être qu’il aurait tourné comme Damiba, ou peut-être pas.

        Quant à ma position par rapport à zida, je suis d’accord avec toi : j’ai soutenu, je soutiens encore zida aujourd’hui et je le soutiendrai tant qu’il reste dans cette optique. Je m’extasiais devant tes écrits car ces écrits avaient de l’étoffe. Je ne vais pas m’extasier aujourd’hui devant de l’inconsistance, fût elle de Dabire Debrseyir Christophe que j’ai loué. Je ne joue pas au courtisan dans une cour ; je ne suis pas un individu mais une vision. Si tu es inconsistant et inconstant dans ta démarche, ne t’attends pas à ce que je t’applaudisse. Non ! Je ne suis pas courtisan.

        J’ai écritCette tactique [je précise : celle utilisée aujourd’hui contre Traoré et la transition] rappelle celle utilisée pour abattre Thomas sankara [je précise : et la révolution] : non plus les tracts ronéotypés mais internet et les réseaux sociaux, [je précise : mais toujours utiliser les mêmes acteurs, en l’occurrence ceux qui se disent intellectuels]. Non plus construire l’Homme, mais détruire l’Homme. Ironie du sort : utiliser la philosophie pour ce faire. Misère de la philosophie pour instaurer la philosophie de la misère. Où est le philosophe, où est la philosophie ?
        SOME

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  • Le 21 novembre 2023 à 10:19, par Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE En réponse à : " Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme !" Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

    Lefasonet ne publie (ou pas encore) pas deux notes séparées à l’adresse de Moussa SINON et de SOME. Mais qu’à cela ne tienne, mon texte parle déjà longuement pour moi...
    Je résume néanmoins la teneur de ces deux notes :

    1/ A SOME, sur Zida en particulier : mon frère a soit la mémoire brouillée par 2 MPSR (2 choses supposées contraires et hétérogènes mais qui portent le même nom : une monstruosité pour le sens), soit il est un faux type malhonnête en effet (pendant qu’il utilise ce terme à mon encontre). Tout le monde sait que personne n’a jamais , au Burkina et même dans le monde entier, écrit et défendu Yacouba Isaac Zida plus que Debrsèoyir. Personne non plus n’a jamais défendu plus que moi et l’armée et les coups d’Etat militaires, au nom précisément de la liberté et de la démocratie (ce qui est évidemment choquant pour beaucoup). Affirmer que je "combats Traoré" et "la brute soldatesque", donc aussi Sankara et Zida est de l’enfantillage au mieux, du vrai délire au pire. C’est même encore me faire beaucoup d’honneur que de déclarer que je "combats Traoré", car c’est me reconnaître une dangerosité de pensée et de plume contre un capitaine qui est surarmé et surprotégé par des Russes !...
    Et à propos du blabla bavardé sur le fond et la forme, il est évident que si l’on déchiquette un tout ou un ensemble pour l’éparpiller en morceaux comme un boucher le ferait pour en sélectionner les meilleures parties à vendre et consommer (là encore, mon frère SOME est bien plus sélectif qu’il ne me le reproche, plus boucher qu’intellectuel, avec ce que cela comporte de risque : le premier a toujours un couteau pour trancher brutalement !), il est donc évident dans ce cas que de l’ensemble ou du tout qu’est mon texte il n’en reste plus rien qui soit de la forme et du fond...

    2. A Moussa SINON, c’est plus grave et sérieux : ce Monsieur, trop sûr de sa personne et convaincu que je ne sais rien du panafricanisme et de ses grands penseurs, s’est mis à les réciter machinalement (du moins leurs noms). Il demande de "lire Nyerere" mais lui-même me lis en parfait illettré : il prétend que je voudrais opposer panafricanisme et démocratie, alors que je ne défends que le contraire, noir sur blanc (c’est ahurissant) ; et pense alors que des Diop et autres Ki-Zerbo s’en retourneront dans leurs tombes de cette opposition : oui, ces intellectuels mourront même encore une seconde fois de savoir que l’un de leurs supposés "connaisseurs", "lecteurs" et "disciples" est illettré ; et ils s’inquiéteront avec moi de savoir ce qu’un tel illettré qui lit 8 pages de mon texte sans comprendre pourrait en faire des milliers de pages qu’ils ont eux écrits et publiés...
    Non pas analphabète (qui ne sait pas lire du tout), mais illettré (qui lit sans comprendre ce qu’il lit). Puisque ce Moussa SINON prétend s’y connaître en "sémantique" et en distinctions notionnelles (je n’ose pas dire conceptuelles), il en comprendra aisément la différence (je l’espère du moins).
    Il s’y connaît en sémantique, mais il ignore la sémiotique à laquelle il répond : d’être le signe de l’inculture récitante qui croit que l’ont sait et maîtrise d’autant plus des auteurs qu’on en les noms aux maximum. Le signe aussi d’un faux-type intellectuel car, je m’en rappelle, ce type écrivait aussi des papiers contre la modification du 37 sous Blaise Compaoré : s’il écrivait sérieusement pour la démocratie et la liberté, pourquoi mon texte qui s’inscrit toujours dans la même perspective démocratique le dérange-t-il ? Le mot "panafricanisme" qui est, comme il le dit, dans "chapeau de l’article" ? Il se trouve que ma cible, dans ce texte, n’est justement pas le panafricanisme quand on sait lire. Je n’ai pas eu l’intention d’écrire une monographie sur les "ismes" dont le panafricanisme, ni de donner dans une doxographie pompeuse citant moult noms de grands penseurs pour convaincre le public que je suis un intellectuel érudit et savant..
    Yoporéka SOMET, Me KAM et autre Yem BABALAY, j’espère que ce type ne milite pas à SENS : vous comprendrez pourquoi je n’en suis pas, car cela ne m’intéresse pas de côtoyer des faux-types intellectuels qui, par complexe, courent à des bouquins et à des théories quand on leur parle de réalités qui crèvent même les yeux des analphabètes. Je suis prêt à en découdre publiquement avec ce Moussa SINON, à croiser la plume et les arguments avec lui sur le panafricanisme et sur les autres "ismes" s’il veut bien me reformuler tout aussi publiquement, et de façon plus ordonnée et cohérente, ses griefs...

    Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

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    • Le 22 novembre 2023 à 02:12, par SOME En réponse à : " Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme !" Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

      A mon frère debseoyir Christophe dabire,
      Que dire sinon que sans l’ombre d’un doute ton texte parle effectivement pour toi. Et je vois que tu lis sans comprendre ce que tu lis. A moins que…oui ! a moins que ce ne soit de façon intentionnelle que tu refuses de comprendre. Mon écrit dit que tu glissé sur zida dans ta diatribe contre la soldatesque en oubliant (sélectivement) zida. Je ne dis pas que tu ne l´as pas soutenu. Je te fais une explication de texte : l’ayant soutenu lui qui est militaire et pourfendant les militaires, pourquoi tu ne le cites dans la nomenclature des régimes militaires qui ont empêché et empêche la démocratie au Burkina ? Pourquoi tu ne parles pas de zida ?

      Quant aux 2 MPSR dont mon soutien m’aurait embrouillé l’esprit La mémoire brouillée par 2 MPSR (2 choses supposées contraires et hétérogènes mais qui portent le même nom : une monstruosité pour le sens)

      Je te signale qu il y a MPSR1 et MPSR2 et que la différence se situe dans les nombres 1 et 2 : 1 n’est pas 2 et 2 n’est pas 1, comme diraient mes frères les ivoiriens ! Et entre 1 et 2, il y a une évolution, une dynamique : 2 est censé être un dépassement de 1. Ils ne sont pas contraires ni hétérogènes. Ils le deviennent lorsque les sens ne portent pas la même valeur ; c’est alors que naît la monstruosité. Et c’est dans l’action, dans les faits concrets que cette dynamique pose ses vraies valeurs, sa vraie identité.

      Aller de MPSR1 à MPSR2 est censé être de valeur positive : c’est ça qu’on appelle le progrès, l’évolution. Et inversement aller de MPSR2 à MPSR1 est censé être de valeur negative : c’est ça qu on appelle la régression, l’involution. J’ai utilisé l’expression « est censé ». Car dans notre monde actuel, on ne connaît que l’inversion des valeurs. Certains ont mené une certaine rectification contre Thomas sankara pour, disait-on, passer à une étape supérieure de la révolution. On en connaît la suite : pendant les 27ans de la rectification, toute sa hantise était les valeurs de la révolution et s’est alors acharnée à inverser les valeurs de la révolution. Ces valeurs de la révolution ont fini par emporter la rectification. En français simple : la rectification qui se prétendait aller à 2 est tombée à 0. La dynamique a produit une involution dont nous en payons aujourd’hui encore le prix le plus fort.

      Et dans MPSR, je souligne le R (Restauration) dont certains ont confondu les semantismes : a) Re établir une valeur perdue et b) Se goinfrer. C’est là où se situe la différence fondamentale et essentielle entre MPSR1 (Damiba : se goinfrer) et MPSR2 (Traoré : re établir l’intégrité).

      Oui mon frère je réagis à ton écrit parce que je te reconnais cette dangerosité, celle-là même que j’ai essayée de dire à partir de ton écrit. Oui ! nous sommes dans la guerre des intelligences, et les armes sont les armes et munitions de l’esprit. Je me convainc que ton écrit n’est pas anodin ni innocent.

      Si SOME le boucher sélectionne les meilleures parts de ta viande pour les vendre à la consommation, c’est pour en faire ressortir les vers que tu as disséminés dans cette viande faisandée, et afin que personne n’en consomme. C’est sûr : il y a des intellectuels bouchers (je ne dis pas « bouchés ») et des bouchers intellectuels. Je préfère faire partie de la 2e catégorie : tout le monde voit que le boucher intellectuel tient son couteau dans la main lors même que l’intellectuel cache son exocet sous les apparences de son stylo, son stylet ou sa souris d’ordinateur. Alors il est un devoir absolu pour le peuple conscient ayant tiré les leçons de son histoire récente, de protéger Traoré. C’est parce que Traoré est …un capitaine qui est surarmé et surprotégé par des Russes !... que l’impérialisme et ses valets locaux n’arrivent pas à leur fin comme ils ont réussi contre Thomas sankara : il n’y aura plus de 2e assassinat comme ils en rêvent et s’activent.

      Quant à ce que tu qualifies de …blabla bavardé sur le fond et la forme, il est évident que si l’on déchiquette un tout ou un ensemble pour l’éparpiller en morceau…, faut il te rappeler ce qu’est un commentaire de texte, surtout à toi qui est philosophe de formation ? Certainement que non ! Alors je ne comprends pas que tune comprennes pas.
      SOME

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  • Le 21 novembre 2023 à 10:24, par Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE En réponse à : " Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme !" Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

    Lefasonet ne publie (ou pas encore) pas deux notes séparées à l’adresse de Moussa SINON et de SOME. Mais qu’à cela ne tienne, mon texte parle déjà longuement pour moi...
    Je résume néanmoins la teneur de ces deux notes :

    1/ A SOME, sur Zida en particulier : mon frère a soit la mémoire brouillée par 2 MPSR (2 choses supposées contraires et hétérogènes mais qui portent le même nom : une monstruosité pour le sens), soit il est un faux type malhonnête en effet (pendant qu’il utilise ce terme à mon encontre). Tout le monde sait que personne n’a jamais , au Burkina et même dans le monde entier, écrit et défendu Yacouba Isaac Zida plus que Debrsèoyir. Personne non plus n’a jamais défendu plus que moi et l’armée et les coups d’Etat militaires, au nom précisément de la liberté et de la démocratie (ce qui est évidemment choquant pour beaucoup). Affirmer que je "combats Traoré" et "la brute soldatesque", donc aussi Sankara et Zida est de l’enfantillage au mieux, du vrai délire au pire. C’est même encore me faire beaucoup d’honneur que de déclarer que je "combats Traoré", car c’est me reconnaître une dangerosité de pensée et de plume contre un capitaine qui est surarmé et surprotégé par des Russes !...
    Et à propos du blabla bavardé sur le fond et la forme, il est évident que si l’on déchiquette un tout ou un ensemble pour l’éparpiller en morceaux comme un boucher le ferait pour en sélectionner les meilleures parties à vendre et consommer (là encore, mon frère SOME est bien plus sélectif qu’il ne me le reproche, plus boucher qu’intellectuel, avec ce que cela comporte de risque : le premier a toujours un couteau pour trancher brutalement !), il est donc évident dans ce cas que de l’ensemble ou du tout qu’est mon texte il n’en reste plus rien qui soit de la forme et du fond...

    2. A Moussa SINON, c’est plus grave et sérieux : ce Monsieur, trop sûr de sa personne et convaincu que je ne sais rien du panafricanisme et de ses grands penseurs, s’est mis à les réciter machinalement (du moins leurs noms). Il demande de "lire Nyerere" mais lui-même me lit en parfait illettré : il prétend que je voudrais opposer panafricanisme et démocratie, alors que je ne défends que le contraire, noir sur blanc (c’est ahurissant) ; et pense alors que des Diop et autres Ki-Zerbo s’en retourneront dans leurs tombes de cette opposition : oui, ces intellectuels mourront même encore une seconde fois de savoir que l’un de leurs supposés "connaisseurs", "lecteurs" et "disciples" est illettré ; et ils s’inquiéteront avec moi de savoir ce qu’un tel illettré qui lit 8 pages de mon texte sans comprendre pourrait en faire des milliers de pages qu’ils ont eux écrits et publiés...
    Non pas analphabète (qui ne sait pas lire du tout), mais illettré (qui lit sans comprendre ce qu’il lit). Puisque ce Moussa SINON prétend s’y connaître en "sémantique" et en distinctions notionnelles (je n’ose pas dire conceptuelles), il en comprendra aisément la différence (je l’espère du moins).
    Il s’y connaît en sémantique, mais il ignore la sémiotique à laquelle il répond : d’être le signe de l’inculture récitante qui croit que l’on sait et maîtrise d’autant plus des auteurs qu’on en convoque les noms aux maximum. Le signe aussi d’un faux-type intellectuel car, je m’en rappelle, ce type écrivait aussi des papiers contre la modification du 37 sous Blaise Compaoré : s’il écrivait sérieusement pour la démocratie et la liberté, pourquoi mon texte qui s’inscrit toujours dans la même perspective démocratique le dérange-t-il ? Le mot "panafricanisme" qui est, comme il le dit, dans "chapeau de l’article" ? Il se trouve que ma cible, dans ce texte, n’est justement pas le panafricanisme quand on sait lire. Je n’ai pas eu l’intention d’écrire une monographie sur les "ismes" dont le panafricanisme, ni de donner dans une doxographie pompeuse citant moult noms de grands penseurs pour convaincre le public que je suis un intellectuel érudit et savant..
    Yoporéka SOMET, Me KAM et autre Yem BABALAY, j’espère que ce type ne milite pas à SENS : vous comprendrez pourquoi je n’en suis pas, car cela ne m’intéresse pas de côtoyer des faux-types intellectuels qui, par complexe, courent vite à des bouquins et à des théories quand on leur parle de réalités qui crèvent même les yeux des analphabètes. Je suis prêt à en découdre publiquement avec ce Moussa SINON, à croiser la plume et les arguments avec lui sur le panafricanisme et sur les autres "ismes" s’il veut bien me reformuler tout aussi publiquement, et de façon plus ordonnée et cohérente, ses griefs...

    Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

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  • Le 21 novembre 2023 à 10:30, par Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE En réponse à : " Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme !" Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

    Lefasonet ne publie (ou pas encore) pas deux notes séparées à l’adresse de Moussa SINON et de SOME. Mais qu’à cela ne tienne, mon texte parle déjà longuement pour moi...
    Je résume néanmoins la teneur de ces deux notes :

    1/ A SOME, sur Zida en particulier : mon frère a soit la mémoire brouillée par 2 MPSR (2 choses supposées contraires et hétérogènes mais qui portent le même nom : une monstruosité pour le sens), soit il est un faux type malhonnête en effet (pendant qu’il utilise ce terme à mon encontre). Tout le monde sait que personne n’a jamais , au Burkina et même dans le monde entier, écrit et défendu Yacouba Isaac Zida plus que Debrsèoyir. Personne non plus n’a jamais défendu plus que moi et l’armée et les coups d’Etat militaires, au nom précisément de la liberté et de la démocratie (ce qui est évidemment choquant pour beaucoup). Affirmer que je "combats Traoré" et "la brute soldatesque", donc aussi Sankara et Zida est de l’enfantillage au mieux, du vrai délire au pire. C’est même encore me faire beaucoup d’honneur que de déclarer que je "combats Traoré", car c’est me reconnaître une dangerosité de pensée et de plume contre un capitaine qui est surarmé et surprotégé par des Russes !...
    Et à propos du blabla bavardé sur le fond et la forme, il est évident que si l’on déchiquette un tout ou un ensemble pour l’éparpiller en morceaux comme un boucher le ferait pour en sélectionner les meilleures parties à vendre et consommer (là encore, mon frère SOME est bien plus sélectif qu’il ne me le reproche, plus boucher qu’intellectuel, avec ce que cela comporte de risque : le premier a toujours un couteau pour trancher brutalement !), il est donc évident dans ce cas que de l’ensemble ou du tout qu’est mon texte il n’en reste plus rien qui soit de la forme et du fond...

    2. A Moussa SINON, c’est plus grave et sérieux : ce Monsieur, trop sûr de sa personne et convaincu que je ne sais rien du panafricanisme et de ses grands penseurs, s’est mis à les réciter machinalement (du moins leurs noms). Il demande de "lire Nyerere" mais lui-même me lit en parfait illettré : il prétend que je voudrais opposer panafricanisme et démocratie, alors que je ne défends que le contraire, noir sur blanc (c’est ahurissant) ; et pense alors que des Diop et autres Ki-Zerbo s’en retourneront dans leurs tombes de cette opposition : oui, ces intellectuels mourront même encore une seconde fois de savoir que l’un de leurs supposés "connaisseurs", "lecteurs" et "disciples" est illettré ; et ils s’inquiéteront avec moi de savoir ce qu’un tel illettré qui lit 8 pages de mon texte sans comprendre pourrait en faire des milliers de pages qu’ils ont eux écrits et publiés...
    Non pas analphabète (qui ne sait pas lire du tout), mais illettré (qui lit sans comprendre ce qu’il lit). Puisque ce Moussa SINON prétend s’y connaître en "sémantique" et en distinctions notionnelles (je n’ose pas dire conceptuelles), il en comprendra aisément la différence (je l’espère du moins).
    Il s’y connaît en sémantique, mais il ignore la sémiotique à laquelle il répond : d’être le signe de l’inculture récitante qui croit que l’on sait et maîtrise d’autant plus des auteurs qu’on en convoque les noms au maximum. Le signe aussi d’un faux-type intellectuel car, je m’en rappelle, ce type écrivait aussi des papiers contre la modification du 37 sous Blaise Compaoré : s’il écrivait sérieusement pour la démocratie et la liberté, pourquoi mon texte qui s’inscrit toujours dans la même perspective démocratique le dérange-t-il ? Le mot "panafricanisme" qui est, comme il le dit, dans "chapeau de l’article" ? Il se trouve que ma cible, dans ce texte, n’est justement pas le panafricanisme quand on sait lire. Je n’ai pas eu l’intention d’écrire une monographie sur les "ismes" dont le panafricanisme, ni de donner dans une doxographie pompeuse citant moult noms de grands penseurs pour convaincre le public que je suis un intellectuel érudit et savant..
    Yoporéka SOMET, Me KAM et autre Yem BABALAY, j’espère que ce type ne milite pas à SENS : vous comprendrez pourquoi je n’en suis pas, car cela ne m’intéresse pas de côtoyer des faux-types intellectuels qui, par complexe, courent vite à des bouquins et à des théories quand on leur parle de réalités qui crèvent même les yeux des analphabètes. Je suis prêt à en découdre publiquement avec ce Moussa SINON, à croiser la plume et les arguments avec lui sur le panafricanisme et sur les autres "ismes" s’il veut bien me reformuler tout aussi publiquement, et de façon plus ordonnée et cohérente, ses griefs...

    Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

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  • Le 29 novembre 2023 à 13:49, par SOME En réponse à : " Pauvre panafricanisme, pauvre anti-impérialisme !" Une tribune de Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

    A mon frère Debrseouyir Christophe Dabire
    Nous n’avons pas (du moins pour ma part) d’énergie à perdre dans des échanges qui s’apparentent à des combats d’arrière-garde dans lesquels certains ont choisi de s’engager

    Mon cher frère debrseouyir, tu vois qu il n’y a pas que SOME ou SINON qui te critiquent.
    Tu dis que Ma cible, dans ce texte, n’est pas Traoré (ni le panafricanisme : autre grave contresens qui est fait et répété machinalement ici par ceux qui semblent te ressembler, qui foncent sur moi parce qu’ils ont simplement vu, sans lire, le mot "panafricanisme" dont ils font leur fétiche et gris-gris) mais la Transition telle que je l’ai définie..., tandis que 16. Tengbiiga a écrit : Et c’est reparti ! Ces grands intellectuels devant l’éternel qui donnent la leçon à tout le monde sont de nouveau décidés à sortir la grande solution à nos problèmes. Ils ont oublié les 2 millions de déplacés, les VDP qui risquent leurs vies, etc etc..
Ils ont lu le livre du blanc, et il faut qu’ils vous le fassent savoir, vous qui êtes des ignares. 
Le reste, ils s’en fiche

    4. Et Major a écrit : Je vous prie de bien vouloir remettre votre logiciel a jour, car il est sans doute périmé. Que cela vous plaise ou pas, depuis que ce pays est confronté a cette maudite guerre, aucun chef d’etat ne nous a proposé mieux que son Excellence Ibrahim TRAORE ; et soyez rassurez d’une chose, nous n’allons jamais permettre a des pseudos Intellectuels de venir nous ramener en arrière avec des thèses a la con. Les critiques, lorsqu’elles ne sont pas constructives, il vaut mieux ne pas les émettres !

    15. Alors que Citoyen ordinaire, pour sa part, écrit :Ce que ces Pseudo-intellectuels ignorent, c’est que ni leur veste, ni leur raisonnement souvent bancal, fruit de leur égoïsme congénital, n’impressionne que les personnes dont l’intelligence aussi limitée que la leur ! Pauvre anti-imperialisme et pauvre anti-colonialisme, on sent vraiment de la pauvreté intellectuelle chez certaines personnes qui disent savants ! Mais c’est aussi la liberté d’expression et les Droits de lHomme, n’est-ce pas ?

    19. Alors Sophos peut conclure :Ce philosophe est un Albatros.ses ailles de géant l’empêche de voir clair le mouvement du peuple (le vrai) pour sa libération.alors Monsieur le philosophe déchaîne toi.car même si ton esprit semble n’est pas pas être enchaîné ta vision au moins ne paraît pas bonne.
    Et Moussa Sinon pour sa part conclut Le frère SOME n’a pas tort de penser que vous avez fait exprès. Pourquoi alors ? . Je repose ma question : Quelle intentionnalité te motive dans cet écrit ? A ce moment critique de notre histoire.

    Je m’attendais à ce que tu explicites à nous autres qui ne comprenons rien à ton écrit, cette transition telle que tu l’a définie. Cela tu ne l’as point fait. Tu reconnais ne pas connaître le panafricanisme mais pourtant tu t’arroges le droit de définir ce que ça doit être et ce que la transition doit être. Soit tu sais soit tu ne sais pas, et dans tous les cas, tu réagis en conséquence. Sinon il y a malhonnêteté intellectuelle quelque part.

    Je t’ai demandé (comme d’autres l’ont fait) de clarifier tes idées : qu’lle est ton intention en publiant cet écrit puisque tu dis ne pas combattre Traoré et la transition ? Nous (SOME et tes contradicteurs comme cités en prélude) t’accusons du contraire et tu ne nous montres pas que nous avons tort et en quoi on a tort.

    J’ai écrit que, aujourd’hui, l’intellectuel-boucher cache son exocet sous les apparences de son stylo, de son stylet ou de sa souris d’ordinateur. La plume a été et reste bel et bien l’arme de destruction massive la plus utilisée de tout temps. C’est cela aussi la guerre asymétrique. Je n’ai pas invoqué Hun Tzeu pour étaler mes connaissances.

    Tu dis : Car j’imagine que ces penseurs ont écrit et publié des centaines de milliers de pages : si vous lisez un texte (le mien) d’à peine 10 pages en illettré, je m’inquiète alors, au nom du panafricanisme que j’ai précédemment avoué ne pas connaître mais qui m’importe, de ce que vous pouvez en faire des nombreux écrits de ces grands penseurs du panafricanisme.

    Tu continues avec cette demande Voici ma deuxième demande, la plus importante : remettez de l’ordre et de la cohérence dans vos griefs, et soumettez-les moi publiquement pour accuser et creuser encore davantage mon ignorance que j’avoue une fois de plus, et sans doute aussi pour m’instruire et aussi former les lecteurs au panafricanisme. L’intellectuel que je me reconnais, même ignorant, n’a pas le droit de fuir le débat intellectuel s’il est public. Pendant que vous réciterez vos auteurs je continuerai d’essayer de penser par moi-même. Publiquement s’il vous plaît, pas dans des forums (encore que vous ayez, comme tous les autres ici, le droit de bavarder et d’étaler vos compétences et de paraître savant intellectuel mais, en matière de savoir et de science, cela ne suffira pas sans mise en faux , sans falsification au sens poppérien du terme).

    Tu demandes de te contredire publiquement. Oui, je ne sais pas lire mais je doute que tu cernes le semantisme de ce mot « publiquement ». De même je te renvoie à la définition du mot « forum » et à l’origine même de cette pratique dans la Rome antique. Tu es philosophe, tu ne prétendras pas ne pas le savoir pour venir tenter d’opposer ici le mot « forum » et le mot « publiquement ». Voilà un autre exemple de malhonnêteté intellectuelle.
    J’eus apprécier aussi que tu m’instruises rapidement sur le concept « falsification » chez Karl Popper. Pas grave, je saisis l’occasion d’aller m’instruire.

    Quant à la méthode de commentaire du texte, tu ecris :
    On m’a toujours appris dans ma formation que pour expliquer et commenter un texte il faut en avoir une compréhension d’ensemble afin de dégager la thèse de l’auteur et le problème qu’il soulève pour essayer de le résoudre, au lieu de le dépecer et saucissonner comme tu le fais en sélectionnant ...
    tous (ou en tout cas la majorité d’entre nous intervenants) on a fait les classes de première ou terminale et avons fait le bac. Tous on a appris qu’il y un commentaire composé et un commentaire suivi. Leurs dénominations a elles seules disent la méthodologie d’analyse. Donc comme a dit Hess Je vais faire une analyse du texte pour vous illustrer que Christophe Dabiré est à côté de la plaque.
    Et tout comme le dit Baoyam
    Le texte est tellement long et les erreurs de raisonnement aussi qu’il faudrait un texte aussi long pour le refuter. C’est une bonne antidote contre la contradiction. On s’appuie sur des prémisses érronnées pour tirer des conclusions qui le seront aussi.

    Quoi qu’il en soit et comme l’écrit 24. Le fils du pays
    Chacun analyse selon ses compétences mais est-ce que vous vous demandez si votre analyse va galvaniser la troupe qui est au front. Pauvres burkinabe !!!
Il y a plusieurs affirmations dans cet écrit qui sont fausses et signes de mauvaise foi ou de malhonnété intellectuelle.
    il y a un vrai dynamisme dans cette lutte actuelle qui donne de l’espoir qu’on viendra bientôt a bout de ce fléau. Encore pauvres burkinabe. C’est au moment ou le train a pris la direction et le sens de la victoire dans cette guerre, que plusieurs burkinabe jettent des pierres et morceaux de fer sur les rails.
    Ceci est bien dommage. Comme je l’ai dit plusieurs fois sur ce forum. après avoir échoué dans l’instrumentalisation des politiciens, des Osc, des militaires, des syndicats, les médias etc l’impérialisme sort son artillerie lourde des armes de l’esprit pour détruire. Cela le peuple conscient et responsable et intègre du Burkina ne l’admettra jamais. Il se battra aux cotes de ces responsables intègres et patriotes qui se soucient un tant soit peu sincèrement de son sort. Nous avons appris de ce que ces soi disants intellectuels ont fait à Thomas sankara, on ne se laissera plus avoir aussi facilement.

    La patrie ou la mort nous vaincrons. Ce n’est pas un simple slogan. Un dicton dagara dit « daoulou kou saa a faalou koun » : il vaut mourir dans la dignité que dans l’indignité. Et nous ne pouvons que gagner !
    SOME

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