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Proverbe du Jour : “Il faut penser tout ce qu’il y a de pensable dans l’impensable” De Vladimir Jankélévitch

15 mai 2024 / Journée des traditions : Dire que cette journée du 15 mai va rivaliser avec du folklore, serait une hérésie ?

Publié le mercredi 15 mai 2024 à 21h30min

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15 mai 2024 / Journée des traditions : Dire que cette journée du 15 mai va rivaliser avec du folklore, serait une hérésie ?

Tuouhiré Henri Rudolf Nemaro, qui se définit comme "libre penseur", estime, dans la tribune qui suit, que la journée des coutumes et traditions qui sera désormais célébrée chaque 15 mai au Burkina risque de s’apparenter à du simple folklore. Pour lui, les Burkinabè doivent d’abord commencer par restaurer les fondamentaux de la morale : l’honnêteté, la vérité, l’amour de la justice, le respect de la vie humaine…

Dans ce brouhaha général où les hymnes doivent être monotones, opiner dans un autre sens que le son des cloches vuvuzelas peut être incompréhensible. Pourtant, comme le dirait Laurent Bado, en d’autres temps, plus lucide : « la majorité ne fait pas la vérité, mais c’est la vérité qui doit faire la majorité ».

Essayons d’opiner à l’endroit des premières autorités et de ceux qui peuvent encore émettre des jugements de valeur en se libérant des intérêts de circonstance, pas à l’endroit d’une certaine catégorie de gens comme cette Pagabnaaba MPP devenue Pagabnaaba MPSR2, ou le cas de mon frère de Nakou, à Pô, qui plonge sa barbichette à toutes les sauces, depuis l’ODP/MT jusqu’au MPSR2, quelle que soit la couleur et le goût… ces entrepreneurs politiques qui foisonnent présentement sur la scène politique et sur qui il ne faut pas émettre le moindre espoir en soutien dans des situations difficiles.

Ma conviction est établie. Cette journée sera du simple folklore. Jusqu’à présent, je n’arrive pas à cerner ni le contour ni le contenu de cette journée.
De la réduction de cette journée au fétichisme et au comportement des dépositaires de nos traditions, rien ne présage autre chose que du folklore sans suite…
J’espère avoir tort. Mais hélas. 15 mai 2025 nous le dira. Un an, c’est demain.
Des chefs coutumiers habitués à la bière, au whisky et qui se baladent dans les débits de boisson...

Le plus grand respect de nos traditions commence par une gestion vertueuse des biens publics, des enfants éduqués au respect de certains préceptes moraux...
Vous voulez aller faire des sacrifices avec des poulets OGM. Le poulet là lui-même n’est plus traditionnel...

En attendant, un jour de repos de plus, chômé et payé. Les gens feront des cérémonies officielles, les diatribes contre le blanc, pas celui russe qui est plus que burkinabè, les religions importées (on le fera en sourdine). Les bars dancing seront pleins la veille nuit et le jour même en début de soirée.
Et après cette journée ? La vie reprend là où elle semblait s’arrêter, immuable...
Commençons par restaurer les fondamentaux de la morale : l’honnêteté, la vérité, l’amour de la justice, le respect de la vie humaine…

Des barons, thuriféraires et autres dignitaires des régimes successifs, depuis Blaise Compaoré, qui sont dans le dol, la concussion et la corruption à travers les marchés publics surtout de gré à gré, à la petite vendeuse de karité en pleine brousse, qui dispose de beaux fruits au-dessus de son plat et en bas, cachés, des fruits inconsommables, la morale a foutu le camp. Jusqu’aux chefs coutumiers, surtout ces derniers, à la morale putréfiée (j’ai pu en mesurer la profondeur lors de ma campagne législative en 2015 -à leur décharge, ils sortent des moules de notre société-. Le chien n’enfante pas des chatons) … en passant par la classe moyenne, petits bougeoirs accoutumés aux affaires, je dirai des deals pour décrier mieux le côté péjoratif et malsain… tout est à revoir.

Mais l’exemple doit venir des autorités politiques : suivre l’exemple de probité et surtout d’ascète de Thomas Sankara, exemple que nous attendons vainement.
Les gens ont réduit la tradition, nos us et coutumes, notre culture, au fétichisme, à un combat inavoué et caché contre les religions importées. On pouvait faire autrement et bien.

Oui le fétichisme, une pratique qui est appelée à disparaitre. Les sociétés européennes en faisaient. Où ils en sont aujourd’hui ? Quelques rares cas de voyeurisme. Il est aussi vrai qu’avec le temps, les églises, les temples et les mosquées se désempliront de gens sincères et se rempliront de gens à problèmes et au masque. Je ne vois pas comment nos enfants « Tik Tok », « WhatsApp », etc… pourraient perpétuer cette pratique. Pire, ils ne pourront pas respecter ou supporter la charge des interdits comportementaux.

Demander aux grands soutiens de cette pratique et même aux premières autorités (surtout celles qui en font un incontournable) qui voudrait voir son enfant reclus, dans une case (pour faire métaphore), entouré d’amulettes, de crânes d’animaux divers, de plumes se disputant de couleurs et d’envergure, de gourdes en peau d’âne à défaut du lion ou de la panthère, etc… pour égorger des poulets améliorés au meilleur des cas, au pire, des poulets de chair… ?

Qui ? Le dire, n’est pas dévaloriser la pratique. Mais c’est l’avenir de cette pratique même qui est scellée. N’en déplaise. C’est exactement comme tous ces intellectuels vrais et supposés qui professent, hurlent, que les Africains doivent faire beaucoup d’enfants, alors qu’eux-mêmes, bien nantis, n’ont que 2 ou 3 enfants maximum, voire 1.

Oui, les faits et les dires sont en totale contradiction. S’ils sont sincères, ils espèrent que le cultivateur et le pauvre mécanicien du coin du quartier, se chargent de mettre en pratique leurs dires. Pourquoi, ils n’en font pas eux-mêmes ? Je connais des adeptes et pratiquants de cette pratique dont le comportement de leurs enfants est aux antipodes de cette même pratique. Les chantres de cette pratique (fétichisme), assis dans les maisons et bureaux climatisés, espèrent que l’enfant de l’autre va la perpétuer. Mais pas leur enfant. L’autre, hier « villageois », aussi évolue vers la modernité. Et il commence à raisonner et à voir la vie autrement.

On s’accroche à des choses qui ressemblent à des reliques en voie de disparition. La modernisation atteindra les villages les plus reculés, si elle n’y est déjà pas, avec les autoroutes de la communication où le monde est devenu un village planétaire. Ma grand-mère Kadoua à Doulnia à Tiébélé, mon ami Sambo à Falangountou, mon cousin Sié à Kampti, ma cousine Fatougma à Dandé ou mon promotionnaire de CEP1 Dialinli à Kantchari… parlent avec WhatsApp, regardent Facebook et commencent à réfléchir autrement…

On ne peut pas construire un pays à travers les entrailles des poulets ou dans le sang des ovins, bovins ou des camélidés… pour paraphraser, mon père spirituel Norbert Zongo. Cette façon de faire peut nous conduire vers des décisions hasardeuses et inappropriées. On l’a vu lors des événements de la mine de Perkoa. Au lieu de tout faire (par exemple, dès les premières heures, appeler toutes les sociétés qui détiennent des pompes d’un certain débit ou faire acheter en urgence) pour évacuer l’eau, on a eu plutôt à prioriser l’orientation de nos réflexions vers un recours au « fétichisme ». Résultats…

Revenons d’abord aux fondamentaux de la morale. De par l’exemple. Et en commençant par le haut.
J’espère avoir tort. Mais hélas… hélas, hélas…
15 mai 2025, c’est demain, 365 jours… on fera le point.

Tuouhiré Henri Rudolf NEMARO
Libre penseur

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Messages

  • C’est le Burkina koura. On ressuscitera tous les sorciers du village et tout le monde sera quitte. Sacrés africains. Rien n’est jamais simple. Certains diront que leur ancêtre pouvait arrêter le vent quand d’autres diront que chez eux il pouvait faire venir la foudre.

  • Je soutiens la nécessité de restaurer d’abord les valeurs morales de nos sociétés africaines et de ne pas réduire cette journée au fétichisme. Malheureusement, les grands défenseurs de notre culture sur les réseaux sociaux méconnaissent ce que renferme la culture-meme. De ce fait, ils donnent une fausse et mauvaise image à notre culture réduite à l’occultisme. En attendant de donner un contenu clair à cette journée, ils vont mélanger poulets et cabris, au moins il y aura de quoi manger et boire. Après, on verra, dit-on. Bonne journée des traditions et culture.

  • Mr Henri, j’apprécie à sa juste valeur votre récit qui révèle exactement ce que est le soit disant Homme Intègre au Burkina. A travers votre écrit je vois quelqu’un qui aime son pays et qui veut un avenir meilleur pour tous, car vous évoquez l’Amour la Sincérité Le respect de la Vie qui sont le socle réel pour une société qui se veut prospère et laissez un héritage florissant pour la génération future. Toutes mes félicitations pour cette réflexion. Malheureusement comme je l’ai toujours dit il y a 99.99% d’analphabète au pays des hommes intègres, qui ne comprendront rien à votre écrit. Pour vous rejoindre cette journée traditionnelle est nulle et sans impact sur les différences populations qui sont habitué au laxisme et au gain facile. Que Dieu aide mon cher pays le FASO

  • Laurent Bado a également dit que le problème africain, ce sont les pseudo intellectuels. Je ne vois rien comme valeur ajoutée pour les burkinabès à travers votre écrit. Des critiques vides dont pour certaines vous n’apprenez rien aux gens. Tout le monde sait que nous sommes dans phase de modernité à travers cette mondialisation, c’est pourquoi les vieilles et les vieux font audios whatsapp maintenant au village. J’aurais apprécié si votre analyse teinté de propositions questionnait sur comment valoriser cette journée, comment donner du contenu a cette journée. Vous déduisez banalement que les gens se limiteront a égorger des poulets (non locaux d’ailleurs) et à flirter avec des soit disant gris-gris. Qui vous a dit cela ? je crois bien que les autorités ont choisi ce jour symboliquement pour marquer et illustrer la religion de nos ancêtres et magnifier nos coutumes. Sinon pour les rituels et sacrifices dans les différents villages, les gens ont des jours ou des mois bien précis pour le faire. Ils le faisaient depuis d’ailleurs. Le 15 n’est que symbolique. Pour un libre penseur, vous devriez penser pour votre culture, votre tradition. On dit que la culture est la seule chose qui reste lorsqu’on a tout perdu. Je ne sais pas si vous avez un village ou vous vous rendez a l’occasion. Mais je trouve triste votre pensée. Cette journée est un rappel pour que chacun n’oublie jamais d’ou il vient et qui il est. Sinon personne ne vous demande a vous d’égorger quoique ce soit ni de faire quoique que ce soit a l’occasion de cette journée. Vous êtes libre de célébrer qui vous voulez et quand vous voulez. Vous dites que l’on fera le point l’année prochaine. Triste quand même. On est censé faire le point de quoi ? du nombre de poulets égorgés ou du nombre d’amulettes confectionnées ? Depuis quand a-t-on fait le point de la célébration de nôel ou de pâques ? Vous évoquez des choses dont vous n’avez ni les tenant ni les aboutissants en parlant de la mine de perkoa. Vous qualifier nos coutumes de fétichisme (Exactement le terme utilisé par le colon) ; c’est dommage, dommage. vivre dans la modernité n’exclut pas d’honorer et respecter sa tradition. c’est du folklore pour vous peut-être mais assez significatif pour les autres. Vous dites de revenir aux fondamentaux de la morale, c’est bien beau.Tout le monde le sait et tout le monde le veut. Mais on l’opérationnalise comment dans vous votre monde moderne comme vous l’aimez ? Votre monde moderne dont vous faites l’apologie ou le paraitre à englouti l’être. En résumé, votre pensée tout comme vous supposez que la journée du 15 sera, est simplement folklorique sans valeur ajoutée pour les burkinabès.

  • Bonjour
    Merci pour les paroles pleines de sens.
    Maintenant attendons la réaction des Burkinabè du moins de certains burkinabè pour qui, penser autrement est devenu un crime !!
    Ils ne perdent rien pour attendre, car les fétiches mentent difficilement !!

  • Les gens. Je ne sais pas quelle lecture faites-vous de cet écrit qui se veut une opinion mais personnellement, j’ai mon idée.

    Dès l’entame, notre ami s’est voulu un penseur de haut vol mais sa nature est vite revenu au galop... comme un étalon à la musculature amincie qui court devant une poulinière de juments qu’il veut séduire par ses qualité athlétiques et celui du regard amusé de l’assistance.

    La légèreté avec laquelle la journée des traditions est évoquée dans son écrit ne trompe pas.

    N’est-ce pas judicieux qu’il nous partage d’abord sa connaissance des traditions avant de nous apporter ses contradictions ???

    En lieux et places, cet ami qui me rappel étrangement sieur Alassane KONOMBO, un autre prêcheur des eaux troubles, a préféré endosser le costume de la victimisation tout en se plaçant dans les rangs des penseurs persécutés par des persécuteurs invisibles, si ce n’est que les bons petits de nos politichiens se rejoignent par des oppositions à ce qui se fait en moment chez nous.

    De la profondeur des traditions, notre ami n’a vu qu’une occasion pour lui de régler ses comptes avec avec d’autres manges mils qui lui auraient certainement picorer tout le grain sans en lui en laisser.

    Opportunisme pour opportunisme, tout est prétexte pour s’inventer un titre,"Libre penseur" sans la substance pour penser.
    Comment peut on à partir d’un sujet aussi capital comme les traditions, dériver sur des :
    "Pagabnaaba MPP devenue Pagabnaaba MPSR2, ou le cas de son frère de Nakou, à Pô, qui plonge sa barbichette à toutes les sauces, depuis l’ODP/MT jusqu’au MPSR2" ???

    Ne serait-ce pas là, un indice palpable de tout son ignorance de ce que veut dire traditions et la journée pour que ceux qui, par une illumination immédiate, parce que parcours spirituels oblige, ont trouvés nécéssaire de permettre cette communion ???

    Je ne veut pas jugé les compétences et les insuffisance d’un hippopotame à grimper sur un arbre mais quand même....

  • Vraiment c’est du folklore préparé. Juste des occasions pour enrichir certains amis chefs et occulter le reste. D’ailleurs la tradition ça ne se célèbre pas ; ça se vit. Comment voulez vous célébrer la tradition avec du sensationnel technologique et médiatique ? Du sérieux dans le délicieux, et tout est guignol dans le temps !!!

  • @Tuouhiré Henri Rudolf NEMARO, Je partage tes idees dans cet article. j’ai beaucoup entendu parle de retour aux sources, de retour a nos valeurs. Je me suis demande a quelles valeurs et sources nous devrions repartir si ce n’est la probite, la culture du travail bien fait, l’integrite et autres. J’ai du respect pour toutes les religions qui se pratiquent sans empieter sur la liberte des autres et sans les forcer a se plier a un diktat qui ne s’incarne que dans la religion. Que chacun suive sa voie. Cependant en ce qui concerne le developpement, ce n’est ni le retour a l’anemisme retentissant qui nous fera avancer. Le monde auquel nous appartenons et que nous partageons avec les autres est un monde de science. Cette science a des principes et s’inscrit dans un ensemble de valeurs qui sont d’abord universelles. La Chine, la Russie et les USA n’ont pas bati leur developpement par un retour aux sources. Les Americains sont des descendents de druides et autres, je n’en vois pas dans les rues de New York City. Les Chinois n’ont pas de religion, et pour le petit nombre de Chinois qui se prosterne devant Bouddah ou qui pratiquent le shintoisme, ces religions sont originaires du Nepal, pas de la Chine. Cela n’a pas empeche que la Chine passe premiere economie mondiale en 30 ans et cela apres les railleries et moqueries qu’elle a subi au debut de son industrialisation. Pour qui connait la pauvrete qu’il y a en Inde, il est evident que toute leur religion et magie n’ont pas pu activer le developpement. Ce n’est que lorsque l’Inde a force ses enfants a etudier la science et a s’instruire dans les universites americaines qu’elle a entame sa marche vers le developpement.
    La science, l’integrite, le travail et la justice sociale (dans laquelle il faut inscrire la redistribution sociale) sont les points de depart du developpement. Pour le Burkina Faso, ou tout est permis pour etre riche, ou la corruption a atteint un degre de presque non retour, ou le laxisme et l’absenteisme sont aussi criards que les sont de Big Ben a Londres, ou le succes se limite a reussir au concours d’ENAREF, de douane, et de l’ENAM, ou aucune politique de developpement ne se concoit et ne se met en marche tant que les concepteurs n’ont pas l’assurance de "manger dedans," ou les chercheurs ont presque le meme niveau de recherche qu’un etudiant de deuxieme annee dans le Ivy League (je suis temoin de leurs recherches, Zuckerberg lui-meme etait encore un undergrad quand il a commence sa recherche sur facebook), etc, et etc, on attendra encore quelques siecles. Meme l’ensemble du sangs des poulets, des moutons, des bouc, des boeufs n’y pourra rien changer.
    Pratiquons la science et mettons-nous honnetement au travail et a l’integrite.

    • Wahou.... Bravo Lili j, ai rarement lu un post aussi edifiant..... Tu as tout dit.. On pourrait mene ajouter les sacrifices de chameaux.... Et on sera encore sous developpe dans le siecle a venir.Grand merci ma journee sera bonne.A bon entendeur, Salut.

  • Bonjour,

    Vous avez écrit ceci : Ma conviction est établie. Cette journée sera du simple folklore. Jusqu’à présent, je n’arrive pas à cerner ni le contour ni le contenu de cette journée.De la réduction de cette journée au fétichisme et au comportement des dépositaires de nos traditions, rien ne présage autre chose que du folklore sans suite…
    Nous pensons que votre avis n’est pas juste si vous êtes Chrétien, musulman ou d’autre religion importée. Si vous ne croyez pas en aucune religion alors nous pourrons être d’accord avec vous. Sinon, pensez-vous que le 25 décembre c’est une journée de folklore ? le jour de Tabaski est une journée de folklore ? Pourtant ces journées sont chômées et payées pour tous les burkinabè. Alors si vous ne croyez pas à la tradition ce n’est pas un problème car c’est votre conviction. Mais nous pensons que si vous êtes vraiment burkinabè alors vous avez eu des ancêtres qui étaient traditionalistes obligatoirement il y a 200 ans. Donc vous ne devez pas manquer du respect à ceux qui veulent honorer cette journée. Car la cohésion sociale commence par le respect de chaque individu avec ses croyances religieuses et coutumières.

    A bas celui qui néglige la cohésion sociale et le vivre ensemble.
    Honneur au peuple qui lutte pour leur liberté économique et sociale.

    La patrie ou la mort, nous vaincrons !!!!!!!!!!!!!!!

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