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An I du Putsch : ‘’Faire en sorte que les causes profondes, pour lesquelles ils ont payé de leur vie, aboutissent ’’, Lassina Ouattara, premier secrétaire adjoint chargé de la jeunesse du MPP

Publié le vendredi 16 septembre 2016 à 08h27min

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An I du Putsch : ‘’Faire en sorte que les causes profondes, pour lesquelles ils ont payé de leur vie,  aboutissent ’’,  Lassina Ouattara, premier secrétaire adjoint chargé de la jeunesse du MPP

Jeudi, 17 septembre 2015, ce qui avait été considéré la veille comme « prise d’otage » de membres du gouvernement de la transition, est annoncé par le général de brigade Gilbert Diendéré comme un « coup d’Etat ». A la tête du « Conseil National pour la démocratie », le général avait justifié l’acte par « la grave situation d’insécurité pré-électorale qui régnait au Burkina. (…). Nous sommes passés à l’acte pour empêcher la déstabilisation du Burkina ». La mobilisation populaire qui en a suivi a conduit à « l’échec du coup d’Etat », au rétablissement du pouvoir de la transition et à la dissolution du Régiment de sécurité présidentielle (RSP). De ces évènements, plusieurs morts et blessés. Un an après, ils sont nombreux, des leaders à divers horizons, à s’en souvenir ...

C’est ce que revit Lassina Ouattara, premier Secrétaire adjoint chargé de la jeunesse du MPP, jette un regard dans le rétroviseur par une pensée pieuse à la mémoire des victimes de ce pan de l’histoire du Burkina. Pour l’élu de la province la Léraba dans les régions des Cascades, c’est un moment pour saluer « l’héroïsme des Burkinabè, l’héroïsme de tous ceux qui ont perdu la vie sur le champ de l’honneur. On ne doit jamais les (victimes, ndlr) oublier, on doit avoir à l’esprit à chaque instant, le sens de leur sacrifice suprême. Et nous devons faire en sorte que les causes profondes, pour lesquelles ils ont payé de leur vie, ils ont quitté ce monde, plutôt que nous, aboutissent ».

Pour le député, cette date mérite donc que l’on marque un arrêt pour surtout tirer de ces moments historiques, « les leçons pour éviter de tomber dans les mêmes travers ». Etablissant un lien entre le putsch et l’insurrection populaire, M. Ouattara a souligné : « il faut, définitivement, que la culture démocratique, l’ancrage démocratique, le repère démocratique soit quelque chose d’établie chez nous au Burkina. Il faut qu’on arrête de discuter autour de la dévolution du pouvoir. Ça, se doit être clair et net pour nous tous, Burkinabè, et être ancré dans nos mœurs’’.

« Ce dont on doit être en train de discuter en ce moment, ce sont les options économiques et autres aspects de développement. C’est pour ces actions concrètes que les populations ont élu leurs dirigeants », a-t-il appelé de ses vœux. De l’avis du premier secrétaire adjoint chargé de la jeunesse du parti au pouvoir, il faut savoir, à un certain moment donné, mettre fin aux débats au relent égoïste et partisan pour concentrer les énergies vers les actions de développement.

‘’C’est donc saluer la combattivité du peuple burkinabè et l’inviter à garder le cap et cette veille citoyenne. On a tous demandé le changement, il est-là aujourd’hui. Que tout le monde mette la main à la patte. Au-delà des critiques, l’occasion est-là, parce qu’on a un gouvernement à la tâche et un Président du Faso qui est réceptif et ouvert à tout ce qui peut faire avancer le pays’’, a, en substance, exhorté le député.

Plongeant le vif des différentes luttes, notamment le « coup de force du 16 septembre 2015 », Lassina Ouattara se souvient que les réseaux sociaux, surtout Facebook, ont été un des canaux importants de mobilisation. « La jeunesse du Burkina doit une fière chandelle à Facebook parce que, c’était un de nos grands moyens de mobilisation, de communication, de préparation des esprits… », a-t-il confié. La Place de la Nation, principal point de convergence des ‘’résistants’’, étant occupée par des éléments du RSP, il fallait démultiplier les fronts par petits groupes, retrace-t-il. « Il fallait qu’on atomise la résistance ; chacun recule dans son arrondissement, dans son secteur pour s’organiser ; parce que, comme ils (RSP) sont malgré tout peu nombreux que nous, ça va les amener à sortir de la Place de la nation pour venir nous rejoindre et là d’autres fronts pouvaient avancer... », a-t-il relaté avant de confier que le 28 octobre 2014 (marche-meeting de l’opposition qui s’est soldée par des tirs à gaz lacrymogènes) et les mobilisations des 30 et 31 octobre 2014 ont servi d’exercice pour la résistance au coup d’Etat.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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