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Présidentielle 2015 : Les partis passent à la caisse, pendant que l’on réfléchit à une sécurité rapprochée pour chaque candidat

Publié le vendredi 6 novembre 2015 à 04h01min

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Présidentielle 2015 : Les partis passent à la caisse, pendant que l’on réfléchit à une sécurité rapprochée pour chaque candidat

Alors que dans les états-majors des partis politiques on peaufine les dernières stratégies de campagne, le gouvernement délie les cordons de la bourse et dévoile sa stratégie sécuritaire pour le processus électoral. Dans la matinée du 5 septembre, les partis politiques ont symboliquement reçu la subvention de l’Etat au ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation. 25 millions par candidat à la présidentielle. Dans la soirée, c’était au tour du ministre délégué de la sécurité de s’entretenir avec la commission sécurité des élections à l’Etat-major de la gendarmerie nationale à Ouagadougou.

C’est l’une des innovations des élections de novembre prochain. Tous les 14 candidats à la présidentielle auront une garde rapprochée, mais aussi une garde à leurs domiciles. C’est le ministre délégué à la sécurité, Alain Jean-Claude Zagré, qui l’a dit à l’issue de sa rencontre avec la commission sécurité des élections à l’état-major de la gendarmerie nationale.

Au sortir de sa réunion avec la commission sécurité, le ministre a dit toute sa satisfaction d’avoir vu une commission avec des membres engagés, motivés et « qui connaissent bien leurs métiers ».

Il s’est ensuite prononcé sur les hommes à mobiliser pour des élections paisibles, sans fournir trop de détails. « Je suis particulièrement confiant. Je ne peux vous donner des chiffres exacts sur le nombre de personnes à mobiliser, mais je peux vous dire que pour ces élections, il y aura au moins 25 000 personnes engagées dans la sécurité. Il y a entre 17 000 et 18 000 bureaux de vote et dans la stratégie sécuritaire de tous ces bureaux de vote, cela exige du monde, de la mobilité », a dit le ministre qui rassure que tout se passera bien.

Selon le Colonel Tuandaba Marcel Coulibaly, chef d’Etat-major de la gendarmerie nationale, c’est une commission à pied d’œuvre qui fera le maillage du territoire national. Il y aura donc « une coordination au niveau national composée de six sous commissions et nous avons trois coordinations au niveau des régions de gendarmerie, 13 postes de commandement opérationnel au niveau des régions administratives, 45 postes de commandement opérationnel dans chaque chef-lieu de province. A cela il faut ajouter le renforcement du dispositif de protection et de surveillance des frontières déjà enclenchés pour sécuriser l’ensemble du processus ».

Une mobilisation qui demande beaucoup de moyens et à entendre le chef d’Etat-major de la gendarmerie, la question est toujours en discussion avec le ministère de l’économie et des finances. Les partis politiques quant à eux, ne sont plus à la phase des discussions. Ils passent à la caisse.
25 millions, c’est bon à prendre

Ce sont deux candidats engagés pour l’élection présidentielle qui ont symboliquement reçu leurs chèques, à travers leurs représentants. 25 millions pour le MPP et autant pour le PAREN. Pour le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation qui a remis les chèques, l’Etat a fait un effort pour respecter ses engagements malgré le contexte. « En raison des enjeux des élections du 29 novembre 2015 et du nombre élevé de candidats, en dépit de cette situation, le gouvernement a décidé de porter de 1 milliard à 1 milliard 300 millions sa subvention. C’est un effort réel qui a été fait par le gouvernement ».

Au nom du gouvernement, il demande la compréhension des acteurs politiques et les a par ailleurs invités à utiliser la subvention allouée conformément à leur destination fixée par le décret portant modalités des subventions de l’Etat.

Pour le représentant de Rock Marc Christian Kaboré, Seydou Zagré, le gouvernement a respecté ses engagements, même si « avec 25 millions on ne peut pas dire qu’on est à l’aise pour battre campagne ». Il a cependant loué le principe.

Pour le représentant du candidat Tahirou Barry, le chèque reçu est un symbole et un acte de noblesse. « Cette élection va engager l’avenir de ce pays et l’avenir du pays ne doit pas être déterminé au prorata de la capacité financière de chaque candidat, mais sur la force des idées qui seront débattues au cours de cette campagne. Lorsqu’on donne une subvention symbolique, c’est pour que chaque candidat comprenne que la bataille électorale n’est pas une bataille financière. C’est le message », a dit Carlos Toé, par ailleurs directeur de campagne du parti du tercérisme qui a ajouté qu’au-delà de l’aspect financier, c’est un geste qui interpelle la conscience de chaque burkinabè et de chaque électeur.

Tiga Cheick Sawadogo
tigacheick@hotmail.fr
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