Elections du 11 octobre 2015 : Les positions sur les bulletins de vote
La Commission électorale nationale indépendante a procédé au tirage au sort des partis et listes d’indépendants sur les bulletins de vote. C’était le jeudi 10 septembre 2015, à Ouagadougou.
Cette opération, rappelle le président de la CENI, Me Barthélémy Kéré, répond aux prescriptions de l’article 75 du code électoral. En effet, cet article dit que pour la tenue des élections, il faut faire un bulletin unique, et que le positionnement des partis sur ce bulletin doit être fait par tirage au sort.
Et dans la perspective des élections couplées (législatives et présidentielle) du 11 octobre prochain, un tel tirage a été fait ce 10 septembre 2015. Un tirage fait dans un cadre public, par des enfants, donc par des « mains innocentes », aux dires de Me Kéré. Il a été fait sous l’œil vigilant d’un huissier de justice à charge pour lui d’établir un procès-verbal pour attester la tenue de l’opération conformément à la loi. Du reste, Nathanaël Ouédraogo de l’UPC, Seydou Zagré du MPP, Aly Badra Ouédraogo de l’ADF/RDA, présents à la séance, ont tous confié que l’opération s’est déroulée dans la transparence.
Les bulletins seront imprimés sous haute sécurité
Séance tenante, la préfiguration des bulletins tels qu’ils seront imprimés, province par province, est affichée. C’est ainsi que sur le bulletin de vote pour la province du Nayala par exemple, se trouvent positionnés successivement le MPP, l’UNIR/PS, l’UPC, le MPB, la NAFA, le PAREN, l’ADF/RDA, le MPR/B, l’Autre Burkina PSR, le PDC, le MLN/BF, le CDP, Le Faso Autrement, l’UNDD, et le FFS. Pour la province du Kadiogo, ce sont en tout 60 partis et listes de candidats indépendants qui sont positionnés sur le bulletin qui s’est affiché en douze lignes et sept colonnes. Si pour Aly Badra Ouédraogo de l’ADF/RDA et Seydou Zagré du MPP la position sur le bulletin importe peu, pour Nathanaël Ouédraogo de l’UPC, cela est important car ça permet aux militants d’opérer leur choix facilement.
Dans tous les cas, les partis et candidats indépendants pourront disposer très bientôt de ces bulletins pour aller à la campagne électorale annoncée pour débuter le 20 septembre (premier tour de la présidentielle) et le 26 septembre (législatives). Et les imprimeries qui seront commises à l’impression de ces bulletins, vont se consacrer exclusivement à cela durant le temps nécessaire. C’est du moins, ce qu’a laissé entendre le président de la CENI, avec la précision que lorsque ces imprimeries vont commencer l’impression, aucun document ne pourra entrer chez elles, ni en sortir. Un dispositif sécuritaire sera, foi de Me Kéré, positionné autour de ces imprimeries.
La confection de cartes frauduleuses, aucune influence sur le système de la CENI
Relativement au cas de confection de fausses cartes d’électeurs, le président de la CENI rassure que cela « ne peut avoir aucune influence » sur le système de son institution. Et l’explication en est que, ceux qui détiendront de telles cartes ne réussiront pas à s’inscrire frauduleusement sur les listes d’électeurs établies par la CENI. « Or, précise Me Kéré, pour voter, il faut non seulement avoir la carte d’électeur, mais aussi être inscrit sur la liste des électeurs. »
En tout état de cause, la CENI, dira son président, est intéressée de savoir si effectivement il s’agit d’un réseau de confection de fausses cartes d’électeurs, pourquoi il le fait, quel est le mécanisme de fraudes qu’il veut envisager. A cet effet, la police et la gendarmerie ont, à en croire Me Kéré, actionnées pour qu’à tout le moins, il soit mis fin à une telle pratique.
Au-delà, non seulement la CENI, mais aussi tout citoyen inscrit sur les listes électorales, les acteurs politiques candidats, les indépendants, peuvent engager la procédure judiciaire pour que la vérité éclate relativement à cette affaire. Du côté de l’UPC, c’est une affaire qui, aux dires du directeur national de campagne, Nathanaël Ouédraogo, est suivie très sérieusement. A en croire ce dernier, ce sont déjà 5 000 fausses cartes qui ont été confectionnées. Sans doute que l’on en saura davantage les jours à venir.
Fulbert Paré
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 11 septembre 2015 à 09:33, par zain En réponse à : Confection frauduleuse de cartes d’électeurs
Je dis merci à la vigilance des populations du Burkina pour avoir dénoncé cette pratique.
c’est vrai que la CENI à travers son président dit que cela n’aurait pas d’effet, mais je dis ATTENTION car ceux qui s’adonnent à cette pratique savent comment ils vont les utiliser.
Par exemple ceux qui ont perdu leurs cartes peuvent être intéressés.
Vigilance toujours !
2. Le 11 septembre 2015 à 09:57, par zain En réponse à : Elections du 11 octobre 2015 : Les positions sur les bulletins de vote
Le positionnement peut être important car la population est à majorité illettrée. Si votre position est au début ou la fin vous avez plus de chance que vos électeurs ne se trompent pas choisir vos adversaires. par contre au milieu ce n’est pas évident.
3. Le 11 septembre 2015 à 10:01, par zain En réponse à : Elections du 11 octobre 2015 : Les positions sur les bulletins de vote
Le positionnement peut être important car la population est à majorité illettrée. Si votre position est au début ou la fin vous avez plus de chance que vos électeurs ne se trompent pas choisir vos adversaires. par contre au milieu ce n’est pas évident.
4. Le 11 septembre 2015 à 10:17, par Le Sage En réponse à : Elections du 11 octobre 2015 : Les positions sur les bulletins de vote
Vigilance ! Nous souhaitons des élections libres, crédibles, transparentes où les Burkinabé auront le choix de leur Président pour un vrai changement. Mais Voilà que les " professionnels des Université Tukguili" commencent à confectionner frauduleusement des cartes qu’ils donneront à des "caïcedrats" qui voteront le Président du Faso au " quart de tour" Vigilance ! vigilance ! et vigilance pour démasquer tous les fraudeurs ,pas seulement à Ouaga 2000, mais dans tous les coins et recoins du pays. Vivement que la CENI nous prouve que son fichier est Vraiment inviolable ! Les fraudeurs n’ont pas confectionné 5000 cartes pour rien !
5. Le 11 septembre 2015 à 10:21, par sid En réponse à : Elections du 11 octobre 2015 : Les positions sur les bulletins de vote
moi j’ajouterai qu’il existe tellement d’homonymes dans notre pays avec les memes dates et lieux de naissances. Surtout que sur les cartes d’électeurs les noms des parents ne sont pas mentionnés. OUVRE L’OEIL SEULEMENT. MERCI AUX DENONCEURS.
6. Le 11 septembre 2015 à 10:22, par ismo En réponse à : Elections du 11 octobre 2015 : Les positions sur les bulletins de vote
Je ne comprends pas comment on va empêcher les bulletins de votes de sortir.
Et après la levée du dispositif, êtes vous sur que l’impressions ne peut pas continuer ? Ou bien on met l’imprimerie sous scellés une fois l’impressions est lancée jusqu’à la fin des votes ?
Je ne suis pas de la sécurité, mais je me demande comment nos braves gendarmes et policiers vont procéder. La traque continuera t-il sur le terrain avec des équipes spéciales chargée de la surveillance des activités des différentes imprimeries ??? Car on le sais que ces impressions illicites ont lieux souvent tard dans la nuit quand le personnel régulier est en repos....
7. Le 11 septembre 2015 à 11:04, par Achille kaboré En réponse à : Elections du 11 octobre 2015 : Les positions sur les bulletins de vote
Pour avoir surveillé les élections en 2005 pour l’UNIR/MS je pari que la fraude est possible : Comment ?
ils confectionnent des fausses cartes comme ils l’ont commencé
la complicité se joue avec les membres des bureaux de vote (corruption)
Un parent illettré vient pour voter. les membres du bureau de vote prennent sa carte d’électeur et lui disent qu’il n’a pas son nom sur la liste.
Un porteur de fausse carte vient et après un semblant de vérification les membres du bureau de vote l’autorise à voter à la place de celui qui avait bel et bien son nom sur la liste et qu’on l’a dit qu’il n’y figurait pas et le tour est joué.
Je vous dit la fraude va se faire avec la complicité des membres des bureaux de votes qui sont très souvent affiliés au politique.
8. Le 11 septembre 2015 à 11:33, par Achille kaboré En réponse à : Elections du 11 octobre 2015 : Les positions sur les bulletins de vote
Pour avoir surveillé les élections en 2005 pour l’UNIR/MS à Zagtouli je pari que la fraude est possible : Comment ?
ils confectionnent des fausses cartes comme ils l’ont commencé
la complicité se joue avec les membres des bureaux de vote (corruption)
Un parent illettré vient pour voter. les membres du bureau de vote prennent sa carte d’électeur et lui disent qu’il n’a pas son nom sur la liste.
Un porteur de fausse carte vient et après un semblant de vérification les membres du bureau de vote l’autorise à voter à la place de celui qui avait bel et bien son nom sur la liste et qu’on l’a dit qu’il n’y figurait pas et le tour est joué.
Je vous dit la fraude va se faire avec la complicité des membres des bureaux de votes qui sont très souvent affiliés au politique.
9. Le 11 septembre 2015 à 16:48, par kato En réponse à : Elections du 11 octobre 2015 : Les positions sur les bulletins de vote
Allons seulement ! Le bétail électoral est dépassé. Pas de quart au tour au Faso
10. Le 12 septembre 2015 à 09:34, par oued the citizen En réponse à : Elections du 11 octobre 2015 : Les positions sur les bulletins de vote
La confiance n’exclut pas le contrôle, dit-on. Ces politiciens sont très ingénieux quant aux méthodes utilisées pour organiser la fraude. Comment ceux-ci peuvent-ils procéder ?
D’emblée la méthode mise en pratique lors de la reprise des élections municipales dans l’arrondissement n°4 de Ouaga. En effet, les éventuelles fraudeurs pourraient se servir de leur puissance financière pour acheter les cartes d’électeur en vue de priver les citoyens miséreux d’accomplir leur devoir civique.
Secundo, ils pourraient effectivement faire confectionner de fausses cartes d’électeur pour des citoyens qui n’ont pas eu le temps de le faire avec la CENI. Ces cartes pourraient servir également à substituer les cartes perdus ou endommagées.
Enfin,avec la complicité des membres de bureau de vote, on pourrait faire voter des morts.
En effet, des personnes non-inscrites sur le fichier électoral pourraient se présenter avec des documents appartenant à des défunts pour voter.
La vigilance doit donc être de mise pour éviter que les pratiques orthodoxes du "tukgili" ne compromettent nos chances de parvenir au vrai changement fondé sur la liberté d’expression démocratique des électeurs.