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Campagne présidentielle : Au Centre-Sud, Arba Diallo appelle à la révolution par les urnes

Publié le mardi 2 novembre 2010 à 09h30min

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De Kombissiri, où il a prononcé son premier discours de candidat à la présidentielle du 21 novembre prochain, à Pô, point de chute de cette tournée inaugurale de sa campagne, en passant par Manga, où il a reçu le soutient du RPC, le candidat de la coalition des forces progressistes (1), Hama Arba Diallo, s’est « désolé » de la léthargie dans laquelle est abandonnée la région du Centre-Sud. « Son Excellence », comme l’appellent ses partisans, a alors appelé au changement pour « un Burkina nouveau et fier ». Non sans quelques piques sur le pouvoir actuel.

12 heures. Dans le palais royal de Naba Kiiba II, chef de Manga. En attendant la sortie de son maître, un serviteur apporte à boire aux étrangers. Le tee-shirt qui cache son torse de rugbyman est frappé des logos du… CDP, parti au pouvoir. Malencontreux hasard ou suprême malice envers un adversaire politique qui veut marcher sur les plates-bandes de sa majesté ?

L’eau minérale est bue, du moins les verres ont été portés aux lèvres. « Puisque ça ne se refuse pas », murmure un membre de la délégation, l’œil navré. Par contre, la bière ne trouve aucun preneur. La « visite de courtoisie » débute-t-elle par un clash ? La suite ne le sera pas moins.

Lisez plutôt. Hama Arba Diallo au chef : « Vous êtes ce que vous êtes [du CDP] mais vous avez sous votre protection tout le monde. Alors c’est au nom de ce tout le monde que nous sommes venus présenter ce que nous proposons pour le bien du pays ».

Kiiba II, à la fin de l’entrevue : « Bonne chance. Nous vous donnons une partie de la route, car nous allons vous rejoindre. On ne vous laissera pas nous distancer ».

Rires jaunes de part et d’autre.

A Manga, deuxième étape de sa première tournée de campagne, Hama Arba Diallo boit du petit-lait : accueil au son des klaxons dès l’entrée de la ville, tour d’honneur autour du marché, et promesses de soutien du rassemblement patriotique des citoyens (RPC) dont le député-maire Victor Guigma a reçu la délégation dans son patelin de Guiba.

Dans la cité de l’épervier, où le parti au pouvoir manifesterait des signes d’essoufflement, la coalition des forces progressistes entend faire feu de tout bois sur le CDP. Au meeting très animé au stade régional, on a moqué son champion, ri de ses hiérarques, brocardé « ses mangeurs de riz au gras » et décrié « ses 23 ans de gestion ».

« Blaise Compaoré n’est pas aimé de son peuple. La preuve : sur près de 7 millions d’électeurs potentiels, seulement la moitié s’est fait recenser sur les listes électorales et sûrement moins d’un million et demi iront aux urnes », s’époumone le responsable des jeunes de la coalition, Hamidou Dipama, très en verve.

Au président sortant, il indique la porte de sortie, et à la jeunesse « consciente », la conduite à tenir : « L’heure de la résistance a sonné. On ne va plus pleurnicher ni geindre. Au soir du 21 novembre, Blaise Compaoré, ses vouvouzélas politiques et ses corbillards ambulants iront se reposer ».

A son candidat, le tribun en herbe dresse un piédestal. Du messie au génie, rien ne fut de trop pour souligner les qualités du « futur président » : « Hama Arba Diallo est celui qu’il nous faut en 2010 pour sortir le Burkina du marasme. Son cursus scolaire, son parcours universitaire et son expérience professionnelle font de lui l’homme de la situation ».

Et ce n’est pas tout : « S’il a présidé aux destinées du monde en tant que secrétaire général adjoint de l’ONU, ce n’est un petit pays de 274 000 km2 qu’il ne peut pas gérer », poursuit-il sous un tonnerre d’ applaudissements.

Mais lui, célébré par tant d’éloges, choisit de se la jouer modeste. Aucune référence à son CV de rêve. Le ton est toujours aussi calme et posé, l’humour n’en demeure pas moins grinçant. « Le 22 novembre [lendemain de l’élection] ensemble nous raccompagnerons Blaise Compaoré à Ziniaré en attendant de lui trouver un poste pour poursuivre ses médiations », décoche, en effet, le candidat Hama Arba Diallo, avant de s’offusquer de la léthargie dans laquelle le régime actuel a abandonné la région du Centre-Sud et bien d’autres.

Le bilan de son principal challenger ? Négatif : « Si après 23 ans de pouvoir on n’a pu que maintenir son pays avant-dernier du monde dans le meilleur des cas, bien sûr il n’y a aucun mérite en cela ».

S’il est élu, le porte-drapeau de la coalition se propose de bâtir « un Burkina nouveau et fier », thème de sa campagne.

A Manga, et bien avant, à Kombissiri, puis à Pô « foyer de la future révolution par les urnes », le chantre d’ « un autre Burkina » a dévoilé son projet de société dont les grands axes sont : les libertés et les droits des citoyens et la promotion de la bonne gouvernance ; la priorité à la lutte contre le chômage des jeunes ; l’éducation et la santé pour tous ; le développement de l’agriculture et de l’élevage, la mise en place d’une politique industrielle cohérente.

Abordant l’échéance de la présidentielle « d’une manière assez positive », celui qui a blanchi sous le harnais du système des Nations unies se pose déjà en président soumis à l’obligation de rendre compte : « Dans les 100 jours qui suivront notre prise de pouvoir, nous ferons en sorte que les gens puissent nous exiger des explications sur ce que nous avons fait ou pas ».

Alain Saint Robespierre

(1) La coalition comprend sept partis politiques que sont : Faso Metba ; le Front des forces sociales (FFS) ; le Parti africain de l’indépendance (PAI) ; le Parti pour la démocratie et le socialisme (PDS) ; l’Union des démocrates pour le progrès social (UDPS) ; la ligue citoyenne des bâtisseurs (LCB) ; et l’Union des forces populaires (UFP)

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 2 novembre 2010 à 10:33, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Campagne présidentielle : Au Centre-Sud, Arba Diallo appelle à la révolution par les urnes

    - Peuple du Burkina Faso,
    - Paysans, Paysannes du pays profond,
    - Fonctionnaires des villages,

    Le Kôrô Yamyélé vous parle ! Ecoutez bien ce message et racontez partout où vous allez ! Faites-en un sujet de causerie dans vos familles, dans les cabarets du village, dans les petites buvettes, etc.

    A l’occasion de cette campagne présidentielle, peuple, paysans, fonctionnaires des campagnes, rappelez-vous, les hommes politiques se sont toujours joués de vous. Ils vous ont de tout temps trompé, puis abandonné une fois les élections passées. Cette fois-ci, ayez honte !

    - Peuple, ne vote pas un médiocre ou quelqu’un qui s’en fout de tes préoccupations, ou qui ne se rappelle de toi que lorsqu’ils y a des élections.

    - Peuple conscient, ne vote pas quelqu’un parce qu’il est ton parent, ou de ton village !

    - Rappelle-toi peuple, que tous ces candidats à la présidentielle ont eu chacun au moins 28.000.000 FCFA pour venir te mentir et te tromper. Et cet argent est payé sur les impôts, les taxes et les amendes que tu payes. Alors que ton salaire lui, n’augmente jamais. Les prix de tes produits ne te sont jamais favorables, et l’engrais augment chaque fois de prix. Ne te laisse plus berner, vaillant peuple.

    - Peuple, tu es malade, affamé, mal éduqué, mal vêtu et mal logé ! Et cela depuis longtemps que tu votes. Rien ne change ! Cette fois, prend tes responsabilité et fait seul ton choix sans influence.

    Alors cette fois, refusez ! Montrez vos griffes et ne vous compromettez pas pour quelques cageots de bières, ou quelques billets de banque. Ne compromettez pas l’avenir de vos enfants en vous laissant corrompre. Vous en serez responsables devant Dieu et vos ancêtres qui eux, n’étaient pas des lâches, ni des vendus ou des achetés. Ayez honte devant vous-mêmes et devant les ancêtres qui vous regardent commettre la trahison. Ne prenez rien avec ces faux politiciens pour faire ce qu’ils souhaitent car ce serait vous prostituer.

    Si vous prenez aussi leurs cadeaux à cause de la forte tentation, une fois dans l’isoloir le jour des élections, faites ce que votre cœur vous guide car aucun de ces trompeurs ne sera à côté de vous dans l’isoloir.

    Ne refusez pas ce que le Naaba du village vous dit, et ne le contestez pas. Mais une fois dans l’isoloir pour voter, insultez le Naaba en silence, et faites ce que votre cœur vous dicte et sortez libre et la conscience tranquille.

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 2 novembre 2010 à 14:26 En réponse à : Le vrai opposant au CDP est Zeph

    On voit vraiment que le vrai opposant que le pouvoir craint est Zeph. Malgre le fait qu il ne soit pas candidat, le Mange Naaba a refuse de le saluer lorsque l’UPC est alle rendre une visite de courtoisie dans la cour du Mange Naaba.
    Quand Arba est alle, le Mange Naaba est sorti et les a meme recus, preuve que le CDP ne craint pas du tout Arba.
    Moi je vous dis les gars, Zeph n’est pas un pion de Blaise, sinon l’animosite du CDP a son egard ne serait pas aussi gross.
    Big up Zeph. Les candidats opposants actuels ne sont que des accompagnateurs.

    • Le 2 novembre 2010 à 23:18 En réponse à : Le vrai opposant au CDP est Zeph

      Tu dois être né hier pr croire que Zeph est vraiment " le lion" qu’on dit. Il n’est qu’un tigre en papier ! Bonjour la deception !

  • Le 2 novembre 2010 à 16:43, par AROSS En réponse à : Campagne présidentielle : Au Centre-Sud, Arba Diallo appelle à la révolution par les urnes

    COURAGE Harba, Courage, persévérance, pugnacité, sérénité ! S’il fallait se fonder sur le profil, vous n’etes que l’homme de la situation. Vous avez des qualités excepionnelles reconnues et respectées de tous surtout hors du pays pour vos bons, loyaux et éternels services rendus aux Nations Unies. Voous etes une valeur sure, une fierté nationale, une de ces rares pierres précieuses de notre patrie, un creuset d’expériences, de conseils, de sagesse ! Harba, je m’incline devany vos majestueusement.
    Je loue par ailleurs le soutien à lui promis par le RPC. Je l’ai espéré longuement. On pourrait maintenant dire que Harba est soutenu par 8 partis. Surtout avec un projet de société élaboré à la lumière de notre situation nationale actuelle et en symphonie avec nos aspirations profondes. En cela, je reconnais en lui les qualités d’un homme ambitieux qui a une vision pour ce pays car il recense ses plaies, en détecte les causes et propose les remèdes idoines. Il ne reste plus au peuple, pour sa guérison, sa libération, qu’à se rendre à l’hopital, c’est-à-dire aux urnes pour y recevoiir les soins, c’est à dire voter Harba.
    Car après 23 ans de gestion clanique, patrimoniale, désastreuse et calamiteuse du pays, le sieur Compaoré veut rebelloter. Faisons barrage à ses ambitions malveillantes. Arretons d’etre fatalistes et de nous avouer d’office vaincus. Oui, c’est possible ! Alors faisons le. Si nous refusons d’aller voter, cela signifie que nous attendons un messie qui ne viendra pas. Il est temps. L’heure a sonné ! Le changement est pour bientot. Et il commence déjà dès maintenant ou jamais, ici ou nulle part ailleurs !

  • Le 2 novembre 2010 à 19:09, par bazem En réponse à : Campagne présidentielle : Au Centre-Sud, Arba Diallo appelle à la révolution par les urnes

    arba, si au moins tu avais dit que tu allais faire la révolution tout court, on aurait compris mais sans doute es-tu fatigué ! mais la révolution par les urnes, toi-même au fond de ton coeur, tu sais bien que c’est impossible. arrêtez de nous blaguer

  • Le 3 novembre 2010 à 14:18, par le Bourgois du 21éme siècle En réponse à : Campagne présidentielle : Au Centre-Sud, Arba Diallo appelle à la révolution par les urnes

    Arba Diallo ,du courage à toi car le pays a besoin des hommes courageux comme vous. Mais fait attention à tes adversaires car le CDP est capable de vous virer et pour cela tu deviendra les ennemis du peuple.
    Big up à ARba Diallo

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