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Ministère du Genre et de la Famille : Salimata Nébié/Condombo, une spécialiste des questions de genre, paix et sécurité, aux commandes

Publié le mardi 8 mars 2022 à 23h20min

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Ministère du Genre et de la Famille : Salimata Nébié/Condombo, une spécialiste des questions de genre, paix et sécurité, aux commandes

Depuis le 5 mars 2022, le ministère du Genre et de la Famille a une nouvelle patronne : Salimata Nébié / Condombo, chargée désormais de mettre en musique la politique du gouvernement en matière de promotion de la femme et du genre, notamment la réduction des inégalités entre les sexes. Un poste qui convient à cette experte en genre, paix et sécurité, et analyse de politiques et programmes.

Sur la toile ou les réseaux sociaux, elle n’hésite pas à donner son avis sur une affaire, défendre une cause. C’est ainsi qu’en septembre 2018, elle n’avait pas hésité à lancer une pétition pour demander la fin des travaux du chantier de réfection du tronçon allant de l’échangeur de l’est à l’hôpital Yalgado-Ouédraogo. Et quand en pleine polémique sur le déclassement de la forêt classée de Kua, le ministre des Affaires étrangères d’alors affirmait sans ciller que ladite forêt (qui devait accueillir un hôpital) n’existait que de nom, elle n’a pas hésité à lui apporter une cinglante réplique.

On le voit, quand il s’agit de défendre une cause qui lui tient à cœur, Salimata Nébié/Condombo n’hésite pas à aller au contact. En lui confiant le portefeuille du genre et de la famille en ces temps de tourmente pour le pays, le chef de l’Etat a peut-être fait un bon casting. Son département a pour principale mission d’assurer la mise en œuvre et le suivi de la politique du gouvernement en matière de promotion de la femme et du genre, plus spécialement la réduction des inégalités entre les sexes en vue d’un développement humain équitable et durable du Burkina Faso. Réussira-t-elle sa mission ? L’avenir le dira, et on ne peut que lui souhaiter plein succès. En attendant, son parcours plaide en sa faveur.

Comme écrit dans un de nos précédents articles, c’est une spécialiste des questions liées à l’extrémisme violent et au terrorisme qui intègre le gouvernement de transition à la tête d’un ministère scindé en deux, à savoir l’ex-ministère du Genre, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire. La native d’Abidjan, en république de Côte d’Ivoire, est nantie d’un certificat de maîtrise en sciences humaines et sociales de l’Institut supérieur des sciences humaines et sociales.

Sur son épais curriculum vitae, on peut lire qu’elle a occupé le poste de conseiller économique à la Direction générale de la coopération, de chargée d’études à la Société africaine d’études pour le développement (SAED). Elle a également travaillé à divers postes à l’ambassade du Canada au Burkina. L’ancienne stagiaire en consolidation de la paix à l’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye de Bamako (UA-CEDEAO) est devenue à son tour formatrice, dispensant à de nombreuses reprises, au Burkina et dans la sous-région, des modules sur le programme de stabilisation en milieu complexe, en médiation en prévention de l’extrémisme violent et droits humains, etc.

Mariée et mère d’un enfant, Salimata Nébié /Condombo a milité au sein du mouvement des associations féminines qui s’étaient mobilisées en hommage aux femmes tuées à Arbinda le 23 décembre 2019. Interrogée par nos confrères de Queen Mafa en mars 2020, elle ne se définissait pas comme une féministe. « Je suis plutôt une fervente militante des droits humains. Je milite beaucoup pour l’équité, l’égalité des chances, le relèvement des conditions de la femme. Je ne suis pas féministe mais dans tout ce que je fais, je n’oublie pas que la partie la plus vulnérable que je vise reste les femmes et les enfants. Le féminisme pur et dur ne peut pas prospérer dans notre société », avait déclaré celle qui occupait le poste de secrétaire générale du think tank Burkina International.

D. Sawadogo

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