Selon les transporteurs, c’est de la bouche des conducteurs qu’ils ont entendu qu’une mesure a vu le jour entre les décideurs et la firme Afrique Pesage sur la tarification des marchandises. Une décision qui, selon eux, a été prise sans l’implication des principaux acteurs à savoir les transporteurs et propriétaires des camions, citernes et remorques. Vu donc ce que l’installation de cette entreprise implique au niveau des transporteurs, ils disent non. Car, à titre d’exemple, ils expliquent que pendant que les mêmes camions et remorques maliens transportant le même tonnage au chargement au port de Lomé traversent le territoire togolais et burkinabè, les camions burkinabè du même tonnage subissent une répression sans précédent avec la complicité affichée d’Afrique Pesage.

Vue des participants

C’est pourquoi, ils exigent du centre des contrôles des véhicules automobiles (CCVA) une homologation de leurs cartes grises au même titre que celles des camions des autres pays de la zone UEMOA qui ont subi des modifications suite à l’avènement des nouveaux conteneurs imposés depuis l’Europe et bien d’autres. Sans cela, précisent-ils, les marchandises qui seront frappées des sanctions verront une réponse immédiate sur les marchés et yaars.

Autre amélioration également exigée par les transporteurs, c’est l’uniformisation des mesures entre celle de la Chambre du commerce burkinabè et celle de la firme « Afrique Pesage », etc.

Lassané Dipama, porte-parole du mouvement des transporteurs contre l’installation de la vie chère au Burkina Faso (MTCIVC-BF)

Pourtant, à l’inauguration du corridor de Tanghin-Dassouri, le président de la faitière, El Hadj Issoufou Maïga, avait affirmé à la presse que les transporteurs étaient tous d’accord pour l’installation de cette entreprise et qu’ils travailleront ensemble. Mais pour le porte-parole du MTCIVC, Lassané Dipama, El Hadj Issoufou ne travaille pas pour les transporteurs mais ses propres intérêts et les transporteurs ne se laisseront pas faire.

Si toutefois leurs recommandations ne sont prises en compte et que la mesure n’est pas également stoppée dans l’immédiat, les transporteurs prennent l’opinion publique à témoin de la détérioration du climat dans les heures qui suivront.

Yvette Zongo
Lefaso.net