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Contrôle des surcharges des véhicules : Les stations de pesage sur les corridors de Dakola-Ouaga-Niangoloko sont fonctionnelles

Publié le samedi 22 mai 2021 à 15h38min

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Contrôle des surcharges des véhicules : Les stations de pesage sur les corridors de Dakola-Ouaga-Niangoloko sont fonctionnelles

C’est désormais officiel ! Les stations de pesage sur les corridors de Dakola-Ouaga-Niangoloko sont fonctionnelles. Le lancement officiel de ces nouvelles infrastructures routières s’est tenu ce vendredi 21 mai 2021 sur le site de Ouagadougou, situé dans la commune rurale de Tanghin-Dassouri, province du Kadiogo, région du Centre. L’inauguration de ce joyau flamboyant neuf a été présidée par le ministre en charge des Transports et de la Mobilité urbaine, Vincent Dabilgou, avec le représentant de l’entreprise Afrique Pesage, le maître d’ouvrage délégué des dites infrastructures.

Contrôler le poids des véhicules afin de lutter contre les surcharges qui sont les premières causes de l’insécurité routière et de la dégradation des routes ainsi qu’améliorer le recouvrement des recettes. Ce sont, entre autres, les objectifs visés de ce projet pilote des stations de pésage sur la basse vitesse sur les corridors de Dakola-Ouaga-Niangoloko. Un projet initié par le ministère en charge des Transports et de la Mobilité urbaine dont la mise en œuvre est assurée par l’entreprise Afrique Pesage.
Selon le ministre en charge des Transports et de la Mobilité urbaine, Vincent Dabilgou, la réalisation de ces infrastructures routières intervient au moment où le Burkina est confronté à des défis majeurs en matière de transports. « Des défis sur l’ensemble des infrastructures routières qui sont en panne et pire, les recettes des stations de pesage baissent. C’est donc un paradoxe et c’est ce paradoxe que le gouvernement veut à travers cette réforme, essayer de le résoudre », relève-t-il.

Un exemple pratique de pesage avec le passage d’un véhicule

Il a saisi l’occasion pour donner des précisons sur la polémique relative à une supposée privatisation de l’Office national de la sécurité routière (ONASER). Selon lui, il n’en est rien, parce que c’est plutôt un contrat que l’Etat a octroyé aux privés pour la gestion des stations de pesage dans le cadre de la mise en œuvre du règlement 14 de l’UEMOA et non une privatisation. « Ce n’est pas l’ensemble des stations de l’ONASER qui sont concernées mais plutôt cinq stations dans ce projet pilote pour une durée de trois ans. A la suite de laquelle, nous allons évaluer et en tirer leçons », a précisé le ministre Dabilgou. D’ailleurs, il dit s’en réjouir parce que l’union des chauffeurs routiers du Burkina est d’accord pour l’application de ce règlement 14 et les efforts sont en train d’être faits pour que le Burkina soit aussi un bon élève à l’exemple des autres comme le Togo, le Ghana ou le Sénégal.

Vincent Dabilgou, ministre en charge des Transports et de la Mobilité urbaine

Quant au délégué général de l’entreprise Afrique Pesage du Sénégal-Gambie, Serigne Faye, il fait savoir que le Sénégal est un exemple en matière de station de pésage. Leur histoire avec les stations de pesage, explique-t-il, a commencé depuis 2012 et ils ont pu réduire le taux le surcharge de 90% à 48 % ; leur vision, c’est d’atteindre les -10%. « Pour atteindre cela, nous avons besoin d’appliquer le règlement 14 de l’UEMOA qui se fera de façon progressive avec l’aide des Etats membres de l’UEMOA. Au niveau du Burkina, nous allons commencer par la sensibilisation, la formation des acteurs des transports et essayer autant que possible de lutter contre la dégradation des routes », a-t-il indiqué.

Adama Kouraogo, directeur général de l’Office national de la sécurité routière

Une recette de près de 8 milliards de FCFA attendue par an

Le directeur général de l’ONASER, Adama Kouraogo, s’est quant à lui penché sur l’apport de ce projet sur l’ensemble du réseau routier. Et selon ses explications, « ce projet va leur permettre d’être efficaces dans la préservation du réseau routier par les pesées exhaustives de l’ensemble des camions, parce que le service va fonctionner 24 h sur 24 h et il n’y aura rupture d’équipements ». L’autre avantage de ce projet, précise-t-il, c’est qu’il va permettre de créer des emplois neufs pour les jeunes burkinabè, plus précisément 150 emplois sur l’ensemble des cinq stations de pésage. « Et ensemble avec la sensibilisation et l’adhésion du monde des transports ici réuni, nous pensons que ça sera un bon exemple et que cela va faire tache d’huile ». Au-delà de tous ces avantages, le directeur général de l’ONASER précise qu’avec l’ensemble de ces infrastructures routières, c’est près de huit milliards de FCFA de recettes qui sont attendus par an.

El Hadj Issoufou Maïga, président national de la faitière unique des transporteurs routiers du Burkina

Apprécié des transporteurs routiers

Ce projet pilote sur la basse vitesse des cinq corridors est bien accueilli et apprécié des transporteurs routiers. Car selon le président national de la faitière unique des transporteurs routiers du Burkina, El Hadj Issoufou Maïga, cette action du gouvernement qui tend à mettre en œuvre le règlement 14 de l’UEMOA est la bienvenue et à sa qualité de transporteur, ils ont pris l’engagement depuis 2008 a Dakola pour dire qu’ils vont s’adapter par rapport au dit règlement.

« Nous savons qu’avec l’ONASER, il y a souvent eu des grincements de dents avec l’arrivée d’Afrique Pesage que nous connaissons dans la sous-région ; nous nous réjouissons parce qu’elle est expérimentée et nous pensons qu’ils vont être à la hauteur de nos attentes et nous travaillerons ensemble à bannir la surcharge sur la route ».

Yvette Zongo
Lefaso.net

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