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Une lettre pour Laye : Le dossier Justin Zongo bouclé

Publié le vendredi 1er juillet 2011 à 03h19min

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Cher Wambi,
Autant que je me souvienne, il y a bien des lustres que l’on n’a vécu une saison pluvieuse aussi capricieuse sur les rives du Kadiogo, où les semis peinent en ce début du mois de juillet à sortir de terre. A telle enseigne que les anciens sont tentés de porter le deuil de cette date fétiche du 15 juillet qui, jadis, sonnait la fin des semences. Cher cousin, les temps ont changé et les pluies ont rompu avec la tradition, si fait que, jusqu’en fin juillet, des graines, on en sèmera encore et toujours tant que la saison ne s’installera pas définitivement. Cela dit, cher Wambi, en dépit de la rareté des pluies, la foudre, elle, ne cesse de faire des siennes chaque fois que le grondement du tonnerre secoue la cité, déjà saisie de panique au regard de la série de victimes faites depuis les premières pluies.

En tous les cas, le silence des anciens se fait pesant, alors que la peur de lendemains incertains s’installe davantage.

Que nous reproche-t-il donc, ce ciel auparavant clément ?

Oui, cher Wambi, ils étaient encore des plus attendus au palais de Kosyam, et ils été remis à qui de droit le jeudi 23 juin 2011, les Rapports de l’Autorité supérieure de contrôle de l’Etat (ASCE) et de la Cour des comptes.

Dans l’attente de pouvoir t’en envoyer copies à toute fin utile, il convient ici de saluer la promptitude et la diligence avec lesquelles les agents de ces deux institutions rendent comptent de la gestion de la chose politique et de la santé de la gouvernance au pays dit des "hommes intègres".

Mais des rapports pour rien, suis-je tenté de dire, cher cousin, puisque pratiquement sans suite dans la lutte nationale engagée contre l’impunité.

Combien de gourous de la république, à ce jour, ont été épinglés depuis sans jamais être inquiétés, à plus forte raison entendus par un juge ?

En attendant, sauf miracle, ces rapports de 2009, qui font grand bruit dans la cité, seront promis au même sort, le cimetière de la justice, et pour cause.

Depuis la raclée à eux infligée par le Régiment para-commando (RPC) de Dédougou et le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), plus d’un se demandait ce qu’ils étaient devenus, les moutons noirs de la mutinerie militaire survenue à Bobo-Dioulasso le 31 mai 2011 et les jours suivants.

Après que les morts ont fini d’enterrer leurs morts, le nombre des mutins aux arrêts, à ce qu’on dit, serait revu à la hausse.

Il me revient, en effet, qu’à nos jours une centaine d’eux sont incarcérés dans les maisons d’arrêt et de correction. Vrai ou faux ?

La parole à la Grande Muette donc !

Parole du Net n’est point parole d’évangile ; c’est que ne cesse de répéter ton oncle Etienne Yanogo, autre victime de la cybercriminalité.

Que lui est-il arrivé, me demandes-tu ?

Eh oui ! Comme il est de plus en plus courant depuis l’avènement des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans la cité, ton oncle à la célèbre chevelure poivre-sel, la mascotte de Samandin, a eu son compte Yahoo piraté.

C’est ainsi que bien de ses correspondants ont pu recevoir ce fameux message selon lequel, en séjour en Côte d’Ivoire, il serait confronté à des problèmes qui nécessiteraient un besoin d’aide financière de 100, 200 à 500 000 FCFA.

Quelle ne fut donc pas la surprise d’Etienne Yanogo, depuis Tenkodogo où il était en séminaire, d’apprendre qu’il était en Eburnie dans un besoin pressant d’espèces sonnantes et trébuchantes ?

Pire, il lui est impossible d’accéder à son compte yahoo avec son mot de passe. Tu es donc prévenu, cher Wambi, fais gaffe, car, de pirates nos cybercentres sont pleins.

Que se passe-t-il réellement à l’Union nationale des Associations burkinabè pour la promotion des aveugles et malvoyants (UN-ABPAM) ? Qui donc mieux que le bureau national pour y répondre au moment où les flèches pleuvent sur elle à tort ou à raison ? "Les membres du Bureau national de notre union s’étaient retrouvés en réunion ordinaire le jeudi 23 juin 2011 pour se pencher sur les activités réalisées par les associations et les autres structures, telle que l’école des jeunes aveugles, qui s’apprête à clôturer son année scolaire.

Le vendredi 24 juin, avant que les représentants provinciaux ne regagnent leur base, nous avons découvert avec stupéfaction, dans votre rubrique « Lettre pour Laye », des accusations graves portant atteintes à la vie et à la gestion de notre structure. Cet article avait été également repris par la radio Savane FM dans sa revue de presse en mooré.

C’est pourquoi l’UN-ABPAM vient par cette lettre apporter un éclairage sur les différentes incriminations. Nous tenons à vous assurer que notre association, loin de sombrer comme vous semblez l’insinuer, se porte bien et continue de mener des activités d’envergure nationale et internationale, dont la presse se fait largement l’écho, et l’organe dirigeant se réunit régulièrement tous les trois mois. Par ailleurs, après avoir fêté les 30 ans de notre union en janvier 2010, le bureau national s’est penché, en décembre 2010, sur son bilan à mi-parcours, qui fait ressortir des résultats tangibles.

Nous ne doutons pas que c’est la capacité de notre association à fédérer toutes les énergies de ses membres qui lui vaut des jaloux. Nous restons vigilants sur ces détracteurs qui tentent vainement de briser cette unité avec l’appui des éléments extérieurs depuis le temps de feu Dr Diarra jusqu’à nos jours.

Nos portes sont ouvertes à tous ceux qui voudraient la lumière pour rencontrer les responsables de la structure et examiner à la loupe la gestion de l’association, toujours conformes aux normes statutaires pour mener à bien toutes nos activités.

L’UN-ABPAM n’a aucun stock de vélos, de motos ou de bouteilles de gaz à gérer. Pour ceux qui ne le sauraient pas, elle a même refusé de prendre sa dotation de ce matériel remis généreusement par l’UNICEF aux personnes handicapées sinistrées du 1er septembre à cause de répartition inéquitable et injuste.

Par rapport à la mutation de l’épouse du premier responsable et de son amie, on fait trop d’honneur à celui-ci en lui prêtant des compétences pour affecter des enseignants dans une école. L’école des jeunes aveugles avait besoin de ressources humaines et elle en a fait part au ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, qui a mis à sa disposition trois enseignants qui remplissent toutes les conditions pour y être affectés.

S’agissant du fils du premier responsable, il est employé dans une société d’imprimerie qui n’a rien à voir avec le monde des personnes handicapées et encore moins avec l’UN-ABPAM.

L’édification de l’UN-ABPAM a commencé avec les agents du ministère des Affaires sociales qui ont contribué, avec un groupe d’aveugles, le Lion’s Club et la Coopération française, à créer l’ABPAM en 1979, devenue depuis l’assemblée générale de 2008 Union nationale des Associations burkinabè pour la promotion des aveugles et malvoyants (UN-ABPAM).

Depuis lors, plusieurs présidents se sont succédé à la tête de l’UN-ABPAM et chacun à sa manière a apporté sa pierre à la construction : le premier, Cyril Yaméogo, le second, le Dr Balla décédé, et le troisième, le regretté Dr Siaka Diarra. Tous ces responsables ont bénéficié du soutien de plusieurs personnes qui travaillent dans l’ombre pour faire de l’UN-ABPAM ce qu’elle est aujourd’hui. Et c’est parce qu’il y a cette équipe de l’ombre que les structures arrivent à survivre aux hommes ! ".

Voilà donc qui est clair !

C’est vrai, cher Wambi, par milliers, les fidèles catholiques défileront ce samedi 02 juillet 2011 à la Cathédrale Notre-Dame de l’Immaculée Conception de Ouagadougou pour être les témoins privilégiés des ordinations sacerdotale.

A la faveur de ces premières de l’année, l’archevêque enverra ainsi quatre (04) abbés, c’est-à-dire des prêtres rattachés à des paroisses ; et neuf (09) frères (des religieux appartenant à des congrégations œuvrant aux quatre coins du monde).

1. Fabrice Tapsoba (Paroisse de Guilongou)

2. Abel Kabré (Paroisse Cathédrale)

3. Olivier Compaoré (Paroisse de Koubri)

4. Modeste Kafando (Paroisse de la Patte d’Oie)

5. Joachim Somé (Congrégation des Domincains)

6. Modeste Gbédegbé (Congrégation des Domincains)

7. François Kientèga (L’Ordre des serviteurs des malades)

8. Moïse Singbéogo (L’Ordre des serviteurs des malades)

9. Roger Kafando (L’Ordre des serviteurs des malades)

10. Jacques Ouédraogo (Compagnie de Jésus)

11. Jean Gislain Compaoré, (Compagnie de Jésus)

12. Hippolyte Bakoma (Frère missionnaire des campagnes)

13. François Soubeiga (Frère missionnaire des campagnes).

Bref, cher cousin, tu devines aisément l’ambiance qui sera celle de la paroisse cathédrale ce samedi à partir de 16h 00, où l’archevêque Philippe Ouédraogo te souhaite, d’ores et déjà la bienvenue.

En attendant, Tipoko l’Intrigante, dont je t’ouvre ci-après le carnet secret, s’applique à poser le tapis rouge pour la Direction générale de la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB) qui, à ce que l’on dit, abandonnera très bientôt l’immeuble la Caisse générale de péréquation (CGP) pour aménager à la rue de la Chance au sommet des "twins towers" de la Loterie nationale burkinabè (LONAB), relations de bon voisinage exigent, n’est-ce pas ?

- On l’avait promis pour "d’ici fin juin", mais manifestement il va falloir attendre encore un peu pour le procès de l’affaire Justin Zongo, l’élève de Koudougou dont la mort suspecte a mis le feu aux poudres et qui constitue l’un des nœuds gordiens de la crise socio-politico-militaire que le Burkina traverse depuis près de cinq mois. Aux dernières nouvelles, le dossier serait à présent prêt à être jugé et ce ne serait plus qu’une question de jours. Depuis trois semaines, le juge d’instruction aurait en effet bouclé le dossier à son niveau et l’aurait transmis selon les normes procédurales à la Chambre d’accusation de la Cour d’appel, d’où le procureur général à son tour devrait en saisir la Chambre criminelle par un arrêt de renvoi qui va déboucher sur le jugement, probablement courant juillet si les choses se passent normalement. La Chambre criminelle est composée, rappelons-le, de trois magistrats professionnels et de six juges tirés au sort dont deux sont suppléants.

- Si l’intensité des délestages a baissé, il reste que, de temps à autre, on assiste à des coupures intempestives dans la capitale, qui ne sont pas sans effet sur les installations et les équipements électriques. L’Agence d’information du Burkina (AIB) en serait une des victimes. Ses locaux connaîtraient des défaillances dans le circuit électrique, qui se seraient aggravées avec les délestages, et ses agents seraient sans électricité depuis quelques jours. Ils espèrent que d’ici là une solution durable y sera trouvée afin qu’ils puissent travailler dans la sérénité.

- Le lundi 27 juin 2011, alors qu’elle était en évacuation, Marie Claude, l’épouse de Me Hermann Yaméogo, rendait l’âme en territoire français.

Du programme des obsèques, communiqué par la famille, on apprend que la dépouille mortelle arrivera le mercredi 06 juillet à l’aéroport international de Ouagadougou par vol d’Air France. Après le transfert à son domicile à Paspanga (Villa Mallau), s’ensuivra une veillée funéraire. Le lendemain, ce sera au tour de Koudougou d’accueillir la disparue, puis il y aura une autre veillée à la villa Pax le vendredi 08. Le samedi, aura lieu la levée du corps pour une messe à l’église Saint-Augustin avant l’inhumation dans le caveau familial. Ainsi prendra fin le parcours de Mme Hermann ici-bas.

- Situation bien embarrassante que celle de ces agents d’un office public de la place : dans une des sections plus ou moins prioritaires, toutes les femmes sont tombées enceintes presque au même moment, avec ce que cela entraîne comme désagréments selon les cas. Et leurs collègues masculins, qui doivent se répartir leurs parts de boulot pour éviter que la machine se grippe, exigent légitimement une compensation. Les premiers responsables y accéderont-ils ? Attendons de voir !

- Dans la livraison de l’Observateur paalga du vendredi 10 au dimanche 12 juin 2011, il était fait cas des problèmes que rencontreraient les habitants de Nionko II en matière de lotissement et surtout de réparation suite à la destruction de leurs plantations d’arbres. Au sujet des initiatives entreprises, on peut se féliciter de ce que la SOCOGIB, une des parties prenantes, ait suspendu ses travaux dans l’attente, espèrent certains, qu’un compromis soit trouvé ; car, à l’allure où allaient les choses, le risque d’un affrontement se faisait de plus en plus évident ; une attitude donc de sagesse à encourager et dans laquelle il faut persévérer pour un climat social apaisé.

Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie.
Au revoir.

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 1er juillet 2011 à 09:26, par Gordon En réponse à : Une lettre pour Laye : Piratage d’adresse E-Mail

    Au sujet du piratage des adresses E-Mail prenez les mesures suivantes :
    1- Ne jamais repondre à un message vous demandant de donner votre mot de passe même si l’adresse d’envoi semble venir de la maison mère.
    2- Si votre adresse a été piratée pour essayer de la récuperer en voulant acceder à votre compte yahoo par exemple :
    21.Inserer votre adresse ;
    22.Cliquer sur j’ai oublié mon mot de passe ;
    23.Répondre aux questions qui vous seront posées et qui sont celles à qui vous avez donné des reponses lors de l’ouverture de votre compte ou au cours de l’utilisation de celui-ci.
    Bonne journée

  • Le 1er juillet 2011 à 13:36, par Salibie En réponse à : Une lettre pour Laye : Piratage d’adresse email

    Quand vous vous connectez dans un cyber ou sur un PC qui ne vous appartient pas, il y a le risque de laisser votre boite ouverte et disponible pour toute personne qui viendrait après vous. En effet, au moment d’insérer l’adresse email et le mot de passe, il y a une case à cocher : "garder ma session ouverte". Il est impératif de décocher cette case si elle est cochée. De plus, au moment d’arrêter la navigation, il est recommandé de cliquer sur le petit bouton "déconnexion" (tout à fait en haut de la page) avant de quitter. Bonne chance à tous.

  • Le 1er juillet 2011 à 19:40, par Koutou En réponse à : Une lettre pour Laye : Le dossier Justin Zongo bouclé

    J’avais lu les accusations graves portant atteintes à la vie et à la gestion de l’ABPAM dans la lettre de Passek-Taalé. J’estime qu’il s’agit de propos diffamatoires qui portent un coup à l’image de la structure surtout que l’article a été repris par la radio Savane FM dans sa revue de presse en mooré, revue très prisée par les auditeurs. Je suis donc étonné qu’après ce droit de réponse des responsables de l’ABPAM, Passek-Taalé se contente de dire laconiquement que "Voilà qui est donc clair". Or le mal est déjà fait. Soit Passek-Tallé reconnait que ses sources étaient fausses et présente ses excuses à l’ABPAM soit le démenti de la direction n’est pas convaincant et une NDLR dans ce sens s’impose. C’est trop facile d’utiliser ce genre de tribunes faites souvent de "il parait que", pour nuire gratuitement.

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