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ENEF de Dindéresso : Sortie de la 44e promotion

Publié le jeudi 9 septembre 2004 à 07h43min

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L’Ecole nationale des eaux et forêts (ENEF) de Dinderesso était en fête le 27 août dernier avec la sortie de la 44e promotion des élèves inspecteurs, contrôleurs, assistants et préposés des eaux et forêts. C’est le ministre de l’Environnement et du Cadre de vie monsieur Laurent Sebgo qui a présidé cette cérémonie.

Cette cérémonie de sortie de la 44e promotion, qui a coïncidé avec la tenue quelques jours plutôt de l’atelier national de validation des résultats de l’étude de la restructuration de l’ENEF, marque un tournant décisif dans la vie de cette institution.

Ce fut alors l’occasion pour son directeur général, le colonel Joachim Ouédraogo, de rappeler la nouvelle orientation de l’école qui devra désormais allier l’aspect qualitatif à l’aspect quantitatif dans sa politique de formation.

Il s’agira désormais pour les promotions futures qui sortiront de l’ENEF, de former, en plus des missions traditionnelles qui leur sont assignées, les citoyens à même d’observer un comportement rationnel à l’égard de la nature. C’est en toute logique que cette promotion a pris pour nom de baptême :

"Eco citoyenneté et gestion durable". Concept né depuis les années 70, l’Eco citoyenneté consiste à une prise de conscience et à un engagement des citoyens quant à la place et au rôle qu’ils doivent jouer dans la gestion durable des ressources naturelles et dans l’amélioration de leur cadre de vie.

Pour ce faire, les élèves issus de l’ENEF devront désormais établir des rapports étroits de collaboration avec les collectivités locales, les ONG, les associations et les projets de développement, afin de mieux les sensibiliser sur les comportements à adopter pour une gestion durable de l’environnement.

C’est d’ailleurs pourquoi, le directeur général de l’école n’a pas manqué au cours de son allocution, de témoigner toute sa gratitude et ses remerciements au ministre de tutelle pour avoir engagé la restructuration de l’établissement ; restructuration qui, dit-il, permet d’adapter l’enseignement aux exigences du moment en matière de gestion de l’environnement.

Arrivée prochaine de cinq nouveaux enseignants

Cette promotion 2004 parrainée par monsieur Bognounou Wétian botaniste à la retraite compte 226 lauréats dont 14 inspecteurs, 10 contrôleurs, 81 assistants et 121 préposés des eaux et forêts.

Après deux années de formation pour les uns et trois années pour les autres, les élèves sortants se disent désormais aptes à mener en tout temps et en tout lieu, la mission qui leur sera confiée et qui consistera à faire comprendre, à accepter et à traduire dans les faits, toute la dimension environnement dans le vécu quotidien des populations urbaines et rurales de notre pays.

Le premier responsable de l’environnement et du cadre de vie les a par conséquent exhortés à continuer à se former quotidiennement.

Malgré la récente restriction budgétaire, le ministre a annoncé les efforts déployés par son département pour pallier partiellement le problème de personnel enseignant avec l’affectation par le conseil de cabinet, de cinq nouveaux cadres à l’école.

Jonas Appolinaire Kaboré


Une vieille école aux ambitions nouvelles

La salle de conférences de la Chambre de commerce de Bobo-Dioulasso a abrité les 25 et 26 août dernier, l’atelier national de validation des résultats de l’étude sur la restructuration de l’Ecole nationale des eaux et forêts (ENEF). C’était à l’initiative du ministère de l’Environnement et du Cadre de vie.

Créée en janvier 1953, l’ENEF a pour vocation la formation d’agents techniquement compétents et directement opérationnels sur le terrain, notamment des préposés, des assistants, des contrôleurs et des inspecteurs des eaux et forêts.

Pour ce faire, elle dispense une formation professionnelle en matière de foresterie et d’environnement aux candidats nationaux et étrangers des administrations publiques et privées, et organise des stages de formation de perfectionnement, de recyclage.

Elle offre également toute prestation de service dans les domaines de ses compétences (aménagement forestier, aménagement et gestion de la faune, l’apiculture, la pêche, etc.), et développe un partenariat étroit à l’échelle nationale et sous-régionale avec les écoles et institutions sœurs, les organismes, programmes et projets de développement, le secteur privé.

Mais depuis la Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement (CNUED) tenue en 1992 à Rio de Janeiro au Brésil, la notion d’environnement a connu une évolution entraînant par voie de conséquence, une nouvelle approche de la gestion environnementale et qui tient désormais compte de l’aspect qualitatif en plus de l’aspect quantitatif.

La nécessité alors d’une structure de formation basée sur une approche qui prend en compte les deux aspects de la nouvelle vision de l’environnement et toutes les dimensions qu’elle implique, s’imposait à l’ENEF de Dindéresso.

C’est pour y répondre que le ministère en charge de l’Environnement a engagé l’étude sur le schéma d’évolution de l’ENEF dont les résultats faisaient alors l’objet de cet atelier, rendu possible grâce à la Coopération française et la Banque mondiale.

Un nouveau cursus de formation initiale

L’ENEF devra, au regard de ses nouvelles orientations, constituer un creuset pour l’émergence de compétences nouvelles et confirmées, non seulement pour le ministère de l’Environnement et du Cadre de vie, mais aussi pour les autres acteurs de la gestion durable de l’environnement que sont les collectivités locales, les ONG, les projets de développement, etc.

Elle devra également être l’avant-garde pour la diffusion des technologies à mettre en œuvre en matière de gestion de l’environnement et des ressources naturelles. L’atelier de validation a, de ce fait, abouti à la mise en place d’un nouveau cursus de formation initiale qui sera sanctionné par des diplômes d’Etat à même d’intéresser tous les acteurs nationaux et internationaux en matière de gestion environnementale.

Cette rencontre a également débouché sur la formation continue afin de mieux faire face à l’exigence permanente de renouvellement et de diversification des compétences qu’imposent, comme l’a dit le ministre de l’Environnement et du Cadre de vie, les évolutions de plus en plus rapides des sciences, des techniques, des approches méthodologiques, des réglementations et des organisations.

Et Laurent Sedogo de s’apesantir sur l’importance de cet atelier qui, selon lui, traduit un engagement résolu de son département, dans sa quête d’une meilleure voie pour la prise en compte de toute la dimension environnement par l’ensemble des citoyennes et citoyens de notre pays dans leurs comportements quotidiens.

Jonas Appolinaire Kaboré
Observateur Paalga

L’Observateur Paalga

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