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Burkina/ Crise sociopolitique : Gabto Doré interroge la responsabilité de l’élite intellectuelle

Publié le lundi 7 août 2023 à 22h00min

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Burkina/ Crise sociopolitique : Gabto Doré interroge la responsabilité de l’élite intellectuelle

Depuis 1960, année des indépendances, le Burkina Faso baigne toujours dans le sous-développement et jusque-là, les indicateurs n’augurent toujours pas de lendemains meilleurs. Au vu de tout cela, se poser les bonnes questions pour trouver les solutions aux maux de la société est un impératif pour l’écrivain Gbato Doré. De sa collection « Rappel mémoire », le volume 1 questionne la responsabilité de l’élite intellectuelle, dans la situation que traverse le Burkina Faso. « Trahison et faillite de l’élite intellectuelle burkinabè y compris de la classe politique », tel est le titre de l’œuvre.

Faisant un briefing du profil du Burkinabè, l’auteur retient les éléments suivants : « Sur une population de 20 244 080 d’habitants, 86,5% a un faible niveau d’instruction. Parmi eux, 59,6% n’a aucun niveau, 26,9% a un niveau primaire et 13,5% ont un niveau d’instruction élevé, 12% a un niveau secondaire ». Pour lui, le peuple actuel ne comprend pas les enjeux de la démocratie. Il ne connaît ni ses droits, ni ses devoirs.

Et face à cela, il revient à l’élite intellectuelle, elle qui a la capacité de discernement, de guider et d’orienter la masse populaire pour qu’elle ne se dévoie pas. « Le peuple burkinabè est un enfant gâté. Il a tous les jouets entre ses mains mais il ne fait que casser les choses de gauche à droite. Quand on parle de l’Etat, de la constitution et des lois, de la République, de leur organisation, de leur mode de fonctionnement, des modalités de leur gestion, le peuple est vite dépassé.

C’est là où l’élite intellectuelle entre en jeu, pour jouer sa partition, accomplir sa part de mission historique, en tirant la nation vers le haut, par la science dont elle est détentrice, et qui a été acquise parfois, aux frais du contribuable. Toutefois, la situation dramatique actuelle du pays, caractérisée par une crise sociopolitique chronique doit interpeller vivement la conscience. Quand on voit le niveau de dégradation des acquis démocratiques et le détachement du peuple au caractère démocratique du pouvoir politique, on est légitimement en droit de se demander : où est passée l’élite ? Du reste, si l’élite intellectuelle avait bien joué son rôle, le pays serait-il dans un tel état » s’interroge l’auteur.

Le livre est disponible en version numérique, fichier PDF, au prix de 6 000 francs CFA aux contacts suivants : Orange Money : (+226) 74 00 01 16 ou Moov Money : (+226) : 70 13 11 74

Ce livre qui relate l’engagement des intellectuels dans la gestion de la cité est le volume 1 de sa collection intitulé « Rappel mémoire » qui devrait paraître en dix tomes. Pour ce qui est de la présente œuvre, elle est écrite en 310 pages, réparties en quatre chapitres. Dans le premier, l’auteur définit le terme "intellectuel" qu’il catégorise en trois groupes que sont : les militaires, les politiques et les organisations de la société civile. Le chapitre deux, lui, traite de la politique, qui fait la politique, pourquoi fait-on la politique et comment entre-t-on en politique. Dans le chapitre trois, il est question de l’activité politique qui dit-il, doit être "partisane".

Dans le dernier chapitre enfin, l’auteur décrit la personne du politique qui, selon lui, doit être un volontaire pour la gestion de la cité. Selon l’auteur, l’objectif de cet écrit est de vulgariser la connaissance sur la politique, le parti politique, et l’activité politique. Rappeler à la conscience collective, la nécessité pour les citoyens majeurs, de vite s’engager en politique, non seulement dans leur propre intérêt, mais aussi, dans l’intérêt supérieur de la nation.

« Ce livre s’adresse aux étudiants, à l’élite intellectuelle, politique civile, aux journalistes, aux enseignants, aux universitaires, les juristes, etc. » Gbato Doré

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 8 août 2023 à 10:55, par Ed En réponse à : Burkina/ Crise sociopolitique : Gabto Doré interroge la responsabilité de l’élite intellectuelle

    Ces quelques lignes de Gbato Dorés ont empreintes de bon sens.
    Ceux qui ont eu la chance d’étudier ont des responsabilités vis à vis des autres.
    Quand on ne parvient pas à apprendre, c’est souvent parce que les moyens utilisés ne sont pas pertinents ou qu’il n’y en a pas.
    Depuis 3 années, beaucoup d’élèves ne vont plus à l’école. Cela ne semble pas interpeler ceux qui savent. Au moins, ils pourraient proposer d’apporter leur contribution.
    Consacrer moins de temps à faire un autre monde sur le papier ou dans la rêverie est un début pour avancer. Le discernement est indispensable pour éviter de se laisser emporter par les idées.
    Si l’argent est le moteur d’une vie, alors rien ne peut se passer car la motivation doit venir en premier, le souci de l’autre accompagne la motivation.

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