Burkina / Littérature : Avec « La signature », son 3e ouvrage, Régis Kévin Bakyono invite à explorer la notion de responsabilité individuelle et collective
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C’est dans une salle des conférences du ministère des Affaires étrangères pleine à craquer de personnalités que l’ambassadeur du Burkina auprès du Vatican, Régis Kévin Bakyono, a dédicacé son 3e livre intitulé « La signature ». La dédicace du livre a été présidée par Stella Kabré, ministre déléguée en charge de la coopération régionale qui représentait le ministre des affaires étrangères. Le parrain Azize Touré, promoteur du Lycée de la Jeunesse, était aussi présent.
Régis Kévin Bakyono se fait appeler « disciple » du Pr Jacques Nanéma, enseignant de philosophie, qui a été d’ailleurs le présentateur du livre. Il explique que son écrit est un partage de son expérience vécue, pas forcément par lui-même, mais par des gens autour de lui.
« La signature », recueil de cinq nouvelles qu’il vient de publier, est, dit son auteur, une invite à explorer la notion de la responsabilité individuelle et collective. Un geste anodin, une parole blessante, un mensonge murmuré, une action banale, etc., tout, selon lui, peut avoir des ramifications insoupçonnées, créant un écho à travers le temps et l’espace, laissant une empreinte impérissable sur notre destin et celui de ceux qui nous entourent, d’où le titre « La signature ».
En effet, une signature, fait observer le diplomate et écrivain, fait référence aux signes graphiques au bas d’un document que l’on est censé avoir pris le temps et le soin de lire, et où on appose notre signature et qui nous engage à vie. En d’autres termes, le livre représente une partie de lui, de ses réflexions et le produit d’un long travail d’introspection et d’extrospection. L’œuvre de 126 pages évoque plusieurs sujets sociaux, notamment l’hypocrisie pendant les décès, le silence et l’indifférence mais aussi la solitude.
Dans sa présentation, l’enseignant-chercheur de l’université Joseph Ki-Zerbo, le Pr Jacques Nanéma, a félicité l’auteur pour la qualité de son œuvre qui se laisse lire aisément et surtout les sujets sociaux abordés. C’est donc pour lui une école de vie, parce que l’écrivain emmène ses lecteurs en balade à travers les tranches de vies qu’il expose. L’auteur n’est pas à son premier essai, car avant cette œuvre, Régis Kévin Bakyono avait publié « Si la victime devenait juge ».
« Si tu vois un combat juste, engage-toi »
Comme tous les Burkinabè, l’auteur a également fait parler son cœur au profit du Fonds de soutien patriotique (FSP). Une partie de la somme qui sera collectée dans la vente de l’œuvre, sera reversée au FSP. Un acte qu’il justifie en ces termes : « si tu vois un combat juste, engages-toi ».
Régis Kévin Bakyono est un homme aux multiples casquettes. En plus d’être diplomate et écrivain, l’homme est doctorant en relations internationales et spécialiste sur les questions de paix et d’armements. C’est sans doute ce qui a contribué à la mobilisation monstre au cours de sa dédicace. Au nombre des personnalités présentes, outre la ministre déléguée en charge de la coopération régionale, Stella Kabré, la cérémonie a connu la présence des archevêques de Ouagadougou (ancien et nouveau), Philippe Ouédraogo, et Prosper Kontiébo, mais également du nonce apostolique, Monseigneur Michael Crotty. L’œuvre est disponible en librairie au prix unitaire de 4 000 FCFA.
Yvette Zongo
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