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Dans les librairies : « Rives et Dérives de vies » du magistrat Yamtarba Kafando, et « Lumière noire » de l’enseignant de français, Pamoussa Sawadogo

Publié le dimanche 7 juillet 2024 à 21h36min

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Dans les librairies : « Rives et Dérives de vies » du magistrat Yamtarba Kafando, et « Lumière noire » de l’enseignant de français, Pamoussa Sawadogo

La maison d’édition Plum’Afrik a procédé, samedi 6 juillet 2024 à son siège à Ouagadougou, à la dédicace de deux œuvres littéraires, « Rives et Dérives de vies » de Yamtarba Kafando, magistrat, et « Lumière noire » de Pamoussa Sawadogo, enseignant de français. Cette instance de parutions était placée sous le parrainage littéraire du premier écrivain du groupe Plum’Afrik, Edmond Manegre Djiguimkoudré, et s’est déroulée en présence de nombreux invités.

La première œuvre à être présentée à l’assistance, est celle intitulée « Rives et Dérives de vies » de Yamtarba Kafando. « Rives », comprises comme des limites, ce qu’on ne doit pas franchir et lorsqu’on le franchit, on se retrouve dans les « dérives », introduit le présentateur des œuvres, l’enseignant et écrivain Oumarou Ouédraogo.

« Rives et dérives de vies », deuxième œuvre de Yamtarba Kafando, aborde des thèmes qui plongent dans le vif de la société, des thèmes actuels, récurrents, en rapport avec la jeunesse, la culture, etc. Ces frasques de la jeunesse actuelle (des jeunes qui s’adonnent à la démesure, foulant au pied les valeurs que leur ont inculquées leurs parents et aînés ; la recherche effrénée de plaisir au risque même d’hypothéquer de façon quasi-irrémédiable leur avenir...). « Cette quête effrénée du plaisir qui conduit les jeunes dans certaines tares, telle que la prostitution, un des défis auxquels la société actuelle fait face », peut-on retenir de l’œuvre qui, selon son auteur, concilie le « juste et beau », deux faces d’une même médaille.

Outre le français, l’auteur fait usage du mooré et par moments de l’anglais, manie les images, les figures de style et les proverbes. « Il a beaucoup fait appel à des noms du terroir, pour montrer son attachement à sa culture », dévoile le présentateur, qui se félicite également que M. Kafando ait produit une œuvre accessible à tous (car ayant écrit dans des phrases et langage simples, quand bien on y retrouve par passages des phrases complexes).

« La principale motivation qui m’a conduit à écrire ce livre, est tout simplement le plaisir d’écrire, lequel plaisir trouve sa source dans celui de lire. Je suis d’abord et avant tout un lecteur, et je prends plaisir à lire et à parcourir les beaux livres, de la même manière que tout bon Samo prend plaisir à savourer son zoom kom », a commenté l’auteur, Yamtarba Kafando, précisant qu’il s’agit pour lui, par cet exercice, de « contre-carrer les horribles nouvelles véhiculées en longueur de journées par les mass média ».

L’auteur Yamtarba Kafando a en perspectives, des publications relatives à "ce pour quoi, la société me paie", à savoir le droit

Spécifiquement, à l’en croire, les motivations viennent aussi de rencontres ordinaires avec des gens tout à fait ordinaires, qui se sont révélés extraordinaires et de bien d’autres phénomènes de la vie qui lui ont toujours tenaillé l’esprit et qu’il a tenté de comprendre par ce livre. « Depuis cette nuit du 13 décembre 2012, date à laquelle j’ai vu des travailleuses du sexe pour la première fois en revenant des activités du 13 décembre dans une cité estudiantine de la place, j’ai été étonné, au sens étymologique du mot, c’est-à-dire frappé par le tonnerre, par leur quantité et leur qualité. Ma curiosité, quelque peu quasi-pathologique, a toujours voulu comprendre quelque chose à cette énigme de tous les temps », confie Yamtarba Kafando, dont le dernier récit de l’œuvre est dédié à la mémoire de G. Patrick Ilboudo (écrivain burkinabè, dont l’une des œuvres a porté sur la prostitution : « Les carnets secrets d’une fille de joie », ndlr).

« Rives et Dérives de vies » est disponible au prix de 3 500F à la librairie de Plum’Afrik (52 64 75 75), dans les librairies partenaires de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso ainsi que chez les distributeurs agréés dans les régions.

Pamoussa Sawadogo pense déjà à ses prochains projets littéraires...

« Lumière noire » est, elle également, la résultante d’une passion nourrie depuis le secondaire. Selon l’auteur, Pamoussa Sawadogo, du nom de plume Pam’s Sawadogo, l’écriture de cette œuvre a commencé depuis 2017. « C’est un rêve qui s’est réalisé », s’est-il réjoui avant d’expliquer que « Lumière noire » est expressif déjà par son titre. « Quand on vous demande la signification de votre nom de famille ou votre prénom, je pense que beaucoup ne sauront pas la signification effective », a soulevé M. Sawadogo, montrant ainsi la teneur de l’œuvre.

Selon l’ancien pensionnaire de l’université Norbert-Zongo de Koudougou, l’œuvre véhicule donc un message de conscientisation à la jeune génération. À son avis, « on doit s’appuyer sur ce qu’on possède, pour mieux avoir ce qu’on veut ; parce que dans la vie, il y a trois compétences : la compétence financière, la compétence physique et la compétence intellectuelle. C’est sur la base de ce que nous possédons parmi ces trois, que nous devons chercher les deux autres », oriente M. Sawadogo, invitant chacun à vivre dans son identité, tout en n’oubliant pas non plus que le monde est devenu un « village planétaire ».

Ici, et de la g.vers la d. : Yamtarba Kafando, le présentateur Oumarou Ouédraogo, Pamoussa Sawadogo et le directeur général de Plum’Afrik, posant après la cérémonie

Dans « Lumière noire », l’auteur fait usage aussi, en plus du français, des langues nationales (qu’il a traduites) dans le traitement des thèmes qu’il a abordés et qui portent sur les fléaux et valeurs sociaux (vol, viol....), les coutumes et traditions, les cultures, le pardon, la réconciliation, l’éducation, l’art culinaire, la sorcellerie, la souffrance, la pauvreté, la misère, l’amertume, la détresse, la douleur, l’exacerbation de l’adversité. « Mais le héros vit également le courage, l’endurance, la persévérance. La vie de ce héros symbolise la vie des peuples africains, notamment le peuple burkinabè », a partagé, entre autres, le présentateur Oumarou Ouédraogo, recommandant ces deux œuvres au public.

« Lumière noire » est acquérable au prix de 3 000 F à la librairie de Plum’Afrik (52 64 75 75), dans les librairies partenaires de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso ainsi que chez les distributeurs agréés dans les régions.

Ici, le Procureur du Faso, près le Tribunal de grande instance de Léo, Ahmed Ouattara, louant les qualités de l’auteur, dont le premier contact avec lui remonte au stage de ce dernier

Un motif de satisfaction pour le directeur général de Plum’Afrik, Youssouf Ouédraogo, qui explique que ces parutions entrent dans le cadre d’une initiative d’appel à projets. « L’initiative consiste à lancer un appel..., les auteurs viennent avec leurs projets de livre, un jury sélectionne les meilleures œuvres et la maison d’édition les publie et porte à la connaissance du lectorat (ce que nous appelons édition à compte d’éditeur). L’objectif visé ici est d’éclore de nouveaux talents et aider les auteurs qui ont des projets et qui n’ont pas eu la chance de publier, de le faire ; parce qu’il y a de beaux écrits qui dorment dans les tiroirs, tout simplement parce que, soient les intéressés n’ont pas les moyens, soient ils n’ont pas eu la chance de rencontrer une maison d’édition qui pourra les aider à publier. (...). La particularité de la maison d’édition Plum’Afrik, c’est qu’en plus de publier les auteurs, elle contribue à la promotion des œuvres qu’elle publie. Ce qui est un peu rare dans notre contexte, vue que beaucoup se contentent de publier les œuvres sans la promotion. Nous intervenons donc en amont, la publication, et en aval, la promotion », a mis en relief M. Ouédraogo, qui affirme qu’à ce jour, Plum’Afrik a, à son compteur, environ 200 auteurs publiés, et de plusieurs pays (Burkina, Mali, Bénin, Côte d’Ivoire, Togo, Cameroun, etc.).

O.L
Lefaso.net

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