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Burkina/Littérature : Mercedes Kambou/Nadié met le doigt sur le traumatisme vécu par les femmes qui perdent leurs bébés dans « Lettre à un défunt »

Publié le mardi 30 janvier 2024 à 13h14min

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Burkina/Littérature : Mercedes Kambou/Nadié met le doigt sur le traumatisme vécu par les femmes qui perdent leurs bébés dans « Lettre à un défunt »

La jeune écrivaine Jeanne Mercedes Kambou/Nadié vient de mettre sur le marché, sa toute première œuvre intitulée "Lettre à un défunt". L’ouvrage de 74 pages, retrace l’histoire de Dame Bonkan, qui après une grossesse difficile, perd son bébé quelques heures après la naissance. L’auteur qui est professeur certifiée des lycées et collèges veut à travers ce livre, mettre à nu le traumatisme vécu par les femmes qui perdent leurs bébés et celles qui n’arrivent pas à enfanter, et également inciter la société à plus d’empathie envers elles.

« Lettre à un défunt » est l’œuvre de l’imagination de son auteur Mercedes Kambou et traite principalement d’une grossesse précieuse qui se termine mal. L’auteur confie avoir été inspirée par la recrudescence des cas de femmes qui perdent leurs bébés in utéro ou à la naissance ; le traumatisme psychologique, physique et moral qui en découlent ; sans oublier la stigmatisation dont elles sont victimes dans la société.

Le roman met en scène madame Boukan, enceinte de son deuxième enfant. Un bébé impatiemment attendu par toute sa famille, au point où chacun s’investissait du mieux qu’il pouvait pour son bien-être. Malheureusement, dès le cinquième mois de grossesse, il est détecté une pathologie qui entrave le bon déroulement de la grossesse. Le couple fait alors des pieds et des mains pour sauver la grossesse. Cependant, le bébé naît prématurément puis décède quelques heures plus tard, laissant sa mère toute désemparée. Stigmatisée par certaines personnes dans la société, Dame Boukan trouve néanmoins du réconfort auprès de ses proches, pour surmonter cette épreuve.

Mercedes Kambou/Nadié, invite le lectorat à plus d’empathie envers les femmes stériles et celles qui perdent leurs bébés

A en croire Mercedes Kambou, cet ouvrage, rédigé à la première personne, a pour objectif principal de faire comprendre le traumatisme par lequel passe une femme qui perd son bébé. « Il vise également à interpeller la société toute entière quant au comportement méprisant qu’elle adopte souvent face à la femme stérile ou à celle qui met au monde des bébés mort-nés. Ceci est déjà un phénomène assez traumatisant pour la femme qui a plus besoin du soutien de la société que de son mépris », ajoute-t-elle.

L’œuvre parue aux Éditions du Printemps est très bien accueillie par le lectorat qui apprécie la thématique qui y est développée, confie l’auteur. Elle explique que beaucoup de femmes se reconnaissent à travers l’histoire du personnage principal et que les lecteurs sortent toujours émus de cette histoire et apprécient qu’on ait porté au grand jour ce que plusieurs femmes traversent dans la vie. Mercedes Kambou invite ainsi chacun de nous à avoir de la compassion et à soutenir les femmes qui, autour de nous, vivent la douloureuse épreuve de la stérilité ou de la perte d’un enfant.

Dans les jours à venir, des cafés littéraires ainsi que des journées de dédicace vont avoir lieu en vue de faire connaître l’œuvre au grand public. Pour le moment, elle est disponible auprès de l’auteur et de l’éditeur au prix de 3 500 FCFA.

Contact de l’auteur : 71 23 47 62

Armelle Ouédraogo
Le Faso.net

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