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Formation professionnelle au Burkina : Le CIFDHA outille les jeunes de Boulsa

Publié le samedi 26 septembre 2020 à 03h55min

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Formation professionnelle au Burkina : Le CIFDHA outille les jeunes de Boulsa

Le Centre d’information et de formation en matière de droits humains en Afrique (CIFDHA) a organisé un « Café citoyen », le jeudi 24 septembre 2020 dans la commune de Boulsa, région du Centre-Nord, sur la problématique de la jeunesse et de la formation professionnelle. Une occasion de redevabilité pour les jeunes de la province du Namentenga.

Quelle formation pour une jeunesse active, une jeunesse qui se professionnalise de plus en plus ? Quelle formation pour une réduction drastique du taux de chômage et pour accroître la résilience de la jeunesse ? C’est autour de ces interrogations que les jeunes de la commune de Boulsa ont échangé pour trouver des réponses.
« J’ai appris beaucoup de choses lors de ce café », a reconnu Zainabou Kadiogo. Pour elle, il s’agit entre autres des programmes des directions provinciales de certains ministères. Quant à Wahabo Kaboré, animateur à l’Association Wend-Kouni, le Café citoyen est le bienvenu, « parce qu’il a permis à la jeunesse de savoir comment les autorités gèrent ce pays ».

Des réactions qui réjouissent les organisateurs et qui leur permettent de se féliciter de cette étape. « Nous avons vu une jeunesse engagée et concernée par le sujet, qui n’a pas hésité à s’adresser à ses dirigeants, autorités administratives et politiques qui étaient présents. C’est vraiment un Café citoyen très bouillant que nous avons eu ce soir à Boulsa », a indiqué Fabrice Guéné, coordonnateur de programme au CIFDHA (Centre d’information et de formation en matière de droits humains en Afrique).

A l’exemple de ce jeune, ils sont nombreux à demander des comptes aux autorités locales.

« L’accent doit être mis sur la formation professionnelle… »

Zainabou Kadiogo espère que ce Café citoyen va permettre d’influencer la question de la formation et de l’emploi parce que l’Etat doit prendre en compte ce sur quoi ils ont discuté. Elle a souhaité que ce genre d’initiatives puisse se reproduire « pour permettre à la jeunesse de Boulsa d’exposer ses problèmes sur la question de la formation professionnelle et de l’emploi ».

Du côté de Wahabo Kaboré, « la situation a changé déjà puisque la jeunesse est consciente de ce qui l’attend ; donc elle va prendre ses responsabilités en main pour savoir que ce n’est pas au niveau de la Fonction publique seulement qu’il faut chercher son bonheur ; il faut s’auto-employer ».

Ne pas compter sur la Fonction publique et créer son propre emploi, les participants ont échangé sur cette problématique. Selon Naboswendé Zida, représentant de la Direction provinciale de la formation professionnelle et communicateur au cours de ce Café citoyen, « l’accent doit être mis sur la formation professionnelle pour pouvoir faciliter l’insertion socioéconomique et professionnelle des jeunes ».

Après avoir cité les différents types de formations que le ministère de la Jeunesse et de la Formation professionnelle donne aux jeunes et particulièrement à ceux du Namentenga, Naboswendé Zida a fait un état des lieux : « Au Burkina Faso, la formation professionnelle occupe moins de 4% au niveau du système éducatif. L’enseignement général ne permet pas facilement aux jeunes de s’insérer professionnellement ».

Une vue des participants à ce Café citoyen.

Au cours de ce Café citoyen, il faut noter que l’outil « Présimètre », qui permet de suivre le programme du président du Faso et de poser des questions au besoin, a été bien accueilli dans cette commune. « Si on pouvait faire ce Café citoyen chaque trois mois, ça allait être bon pour nous », a souhaité Wahabo Kaboré. Même son de cloche chez Naboswendé Zida qui a déclaré que « c’est un acte salutaire qui mérite d’être multiplié dans les différentes provinces et régions du Burkina Faso, puisque ça permet aux jeunes d’approcher les autorités locales et d’exprimer leurs idées ».

Le Centre d’information et de formation en matière de droits humains en Afrique (CIFDHA) offre un cadre d’échanges entre la jeunesse et les autorités pour que certaines questions puissent trouver des réponses. Le Café citoyen, l’initiative dont il s’agit, est organisée dans les treize régions du Burkina Faso avec l’appui de l’ONG Diakonia et de la Coopération suisse.

La prochaine étape du Café citoyen aura lieu à Dédougou, chef-lieu de la région de la Boucle du Mouhoun.

Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 26 septembre 2020 à 20:53, par Alexio En réponse à : Formation professionnelle au Burkina : Le CIFDHA outille les jeunes de Boulsa

    Le but et le temps d education coloniale qui fournissait a la France les commis de l administractionn en sous estimant lea autres metiers de sous-metiers qui ont corrompu le psychique et le lavage de cerveau des africains. Il ny apas de sot metier , mais des sotes gens. Look to Asia.

    Les asiatiques ce sont consentrer sur les branches techniques et la mathematique applicative qui a source en Afrique. L
    Egypte des pharaons noirs.

    Sans tretour a nos sources africaines c ets la venture au desert sans but, et sans vision pour notre developpement en coherence avec nos realites sosiales, sosiales que culturelels.

    Le ducation francaise est absolete. Elle ne repond a nos besoins quotidiens. Reformons notre education sans tenir compte des desiratas de la france.

    On peut pas etre sous sa tutelle imperialiste qui la fournit nos meilleurs intellectuels pour son developpement.

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