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Décès du député Rose Compaoré : « Notre souhait, c’est que le Tout Puissant continue d’apaiser le cœur des membres de la famille », implore Simon Compaoré

Publié le mercredi 29 avril 2020 à 22h51min

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Décès du député Rose Compaoré : « Notre souhait, c’est que le Tout Puissant continue d’apaiser le cœur des membres de la famille », implore Simon Compaoré

L’actualité autour de la disparition du député Rose Compaoré, considéré comme la première victime du Covid-19 au Burkina, est revenue au cours de la conférence de presse du MPP (Mouvement du peuple pour le progrès, au pouvoir) de ce mercredi, 29 avril 2020 à Ouagadougou. Sur le sujet, Simon Compaoré a joué l’apaisement, appelant chacun à savoir raison gardée.

Plus d’un mois après le décès du député, les doutes persistent sur la thèse officielle avancée et la famille du défunt bât en brèches tout ce qui est avancé par le gouvernement. Au cours de cette sortie, et en réaction à une préoccupation sur ce sujet qui nourrit les débats ces jours-ci, le président du MPP, Simon Compaoré, a souhaité que l’on ne remue pas le couteau dans la plaie. « Sa disparition a été une triste nouvelle qui est tombée sur nos têtes, opposition comme majorité », exprime Simon Compaoré.

Puis poursuit-il : « Dans la tradition africaine, burkinabè en particulier, quand il y a des morts, on doit observer beaucoup d’attention et beaucoup de respect autour d’eux. Nous savons que sa disparition a créé une situation très difficile au niveau de sa famille, les plaies restent baignâtes, ouvertes et nous autres, notre mission, c’est de faire en sorte que ces plaies soient pansées rapidement et ne rien faire qui aille dans le sens de remuer le couteau dans la plaie. La décence voudrait que nous observions de tels comportements, et notre souhait, c’est que le Tout Puissant continue d’apaiser le cœur des membres de la famille. Nous devons faire tout, pour qu’elle repose en paix ».

Pour le principal intervenant à la conférence de presse, s’il y a des erreurs autour de cette situation, les responsabilités doivent être situées. C’est en cela qu’il pense que les voies administratives et judiciaires peuvent être mises en branle, tout en gardant intacte, la mémoire de la défunte.

En ce qui concerne la gestion même du COVID-19, si le parti au pouvoir dit se féliciter de la réactivité du gouvernement dans la mise en route rapide du plan de riposte, il admet aussi des insuffisances. « Il y a eu des ratés et il faut avoir le courage de le dire, comme dans beaucoup d’autres pays  », avoue-t-il avant d’estimer que l’essentiel, c’est d’accepter les ratés et les rattraper pour plus de performance dans la lutte.

« Tout ce qui peut venir comme critiques qui ne font pas avancer, il ne faut pas s’en faire, c’est la nature qui est ainsi faite. Il faut positiver dans la lutte, pourvu que nous ayons le sentiment, in fine, que nous améliorons les prestations en faveur des populations. Sinon dans le traitement des malades, il y a eu des insuffisances, dans le domaine de la communication, il y a eu des insuffisances… Il y a eu des critiques positives et les choses sont en train de rentrer dans l’ordre et il faut s’en féliciter », critique le président du MPP.

« Il faut que nous apprenions à vivre désormais avec le virus, que la vie reprenne »

Simon Compaoré a saisi l’instant pour féliciter le personnel du ministère de la Santé, à tous les niveaux. « Le ministre et tous les agents de ce ministère peuvent compter sur les politiques, et surtout sur le MPP, pour les accompagner, jour et nuit, dans cette lutte contre cette maladie redoutable », déclare Simon Compaoré, se référant surtout à cet écrit de supposés membres du Bureau politique national du parti qui accable la ministre de la santé.

Toujours en ce qui concerne la gestion de la pandémie, il a loué la chaîne de solidarité qui s’est développée depuis. « Chacun a donné de ce qui lui était possible de donner », salue M. Compaoré, encourageant l’ensemble des populations à maintenir les efforts pour faire ployer le virus.

Sur la reprise des classes, les conférenciers ont réitéré le soutien du parti au gouvernement dans sa dynamique. « Nous faisons la politique, mais lorsqu’il s’agit de bien commun, de notre vie collective, on doit savoir raison gardée et se mettre ensemble. Que vous soyez de l’opposition, de la majorité ou de la société civile, chacun a des enfants, des parents qui sont soit à l’école primaire, au secondaire ou au supérieur. Et personne ne doute des conséquences d’une année blanche  », convainc Simon Compaoré, prônant un élan commun autour de la question.

« Il y a des gens aussi qui pêchent en eau trouble, qui souhaitent qu’on s’asseye et qu’on reste sur du statu quo. (…). C’est une question de responsabilité assumée ; c’est l’Etat central qui a décidé d’arrêter les cours, il ne peut pas s’asseoir et dire que si les gens disent de reprendre, il reprendra ; ce sera irresponsable de sa part », avise-t-il avant d’ajouter que des échanges ont eu lieu avec les acteurs du monde de l’éducation, sans que tous n’épousent forcément les mêmes points de vue.

Les manifestations de commerçants pour la réouverture des marchés fermés n’ont pas non plus échappées aux sujets d’échanges. « Il y en a qui se sont opposés, quand on voulait rouvrir Rood-Woko (marché central, NDLR), en disant que c’est trop tôt. Ce sont les mêmes qui sortent pour aller de l’autre côté (les marchés jusque-là fermés, NDLR) pour pousser les autres à se soulever », affirme Simon Compaoré avant d’interpeller : « On ne peut pas faire la politique du pyromane ».

« Nous sommes pour la réouverture des marchés et nous avons demandé qu’il y ait la célérité, mais de prendre aussi des mesures subséquentes pour que l’ouverture ne soit pas un désordre organisé  », a-t-il confié.

« Il faut que nous apprenions à vivre désormais avec le virus, il faut que la vie reprenne. Ne connaissant pas la fin de l’existence de ce virus dans notre pays, il faut qu’on fasse preuve d’adaptation et c’est ce que nous sommes en train de faire, pour ne pas disparaître du fait d’avoir refusé d’agir, de libérer notre génie pour pouvoir rester en mouvement et continuer à créer des richesses. Si on cesse de créer des richesses, nous allons disparaître », a encouragé Simon Compaoré, qui dit avoir foi en la capacité du peuple à remonter la pente.

O.L
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 29 avril 2020 à 22:22, par Vérité indiscutable En réponse à : Décès du député Rose Compaoré : « Notre souhait, c’est que le Tout Puissant continue d’apaiser le cœur des membres de la famille », implore Simon Compaoré

    Et les richesses à créer sont de quel ordre M. COMPAORE ? Si nous avons échoué à la lutte de gagner les richesses humaines et de décence intellectuelle vis-à-vis de la gestion de la chose publique, ce ne sont pas les richesses matérielles et financières qui nous feront disparaître M. Simon. Gérez bien la situation du Covid, c’est tout ce qu’on vous demande.
    Pour ce qui est de la Député décédée pour laquelle subitement vous préconisez des attitudes africaines ; il me semble que ces mêmes attitudes africaines vous demandaient dès le départ d’être au moins un peu réconnaissants envers cette Député. Elle représentait le peuple ou une part du peuple. Elle ne peut mourir et non seulement vous n’avez eu aucune attention humaine et africaine envers sa famille, vous en avez même montré le spectacle le plus ahurissant du monde. Quand un Gouvernement Gère le décès de tout un Député, fut-elle de l’opposition, de cette manière, on n’est plus africains ! Donc M. COMPAORE, vous devriez retourner au village pour apprendre ce que c’est que agir en tant qu’Africain.
    Wênd na gûu d fâa !

  • Le 29 avril 2020 à 22:27, par figo En réponse à : Décès du député Rose Compaoré : « Notre souhait, c’est que le Tout Puissant continue d’apaiser le cœur des membres de la famille », implore Simon Compaoré

    Ce qui est gênant dans cette histoire c’est que dès que le journaliste a écrit sur la question et à plusieurs reprises, les snipers ont été activés pour battre en brèche ses déclarations. Le minimum de logique aurait voulu que les différents responsables administratifs et politiques fassent des vérifications au niveau de leurs services. On ne peut pas venir aujourd’hui nous parler d’apaisement et de respect de la mémoire des morts pour obtenir le silence. C’est trop facile et ça ressemble à "du délit d’initiés". Il faut tout de suite prendre des sanctions contre les différents responsables afin de reconquérir la confiance de la population. C’est aussi simple que ça.

  • Le 29 avril 2020 à 23:54, par Cheikh En réponse à : Décès du député Rose Compaoré : « Notre souhait, c’est que le Tout Puissant continue d’apaiser le cœur des membres de la famille », implore Simon Compaoré

    Tou à fait d’accord avec Simon et le MPP. Ici, il faut pour le respect de la défunte, au nom de la foi et de la sagesse africaine qui a toujours prévalu en ce domaine, taire les débats au niveau familial, sur ce sujet, pour éviter d’être davantage frustré. Cela ne ramènera ni la défunte, ni n’apaisera les coeurs. En outre, il avait déjà été prévu par le Président de l’Assemblée Nationale, une cérémonie ultérieure d’hommage mérité à notre chère disparue, pourquoi ne faut-il pas accueillir cela avec plus de dignité et de sérénité ? Allons chers Compaoré et famille, courage nous sommes à vos côtés, n’écoutez point les pêcheurs en eau trouble, qui ont tendance à tout politiser, car en Afrique ici, les morts appartiennent à tout le monde.

  • Le 30 avril 2020 à 08:50, par yat En réponse à : Décès du député Rose Compaoré : « Notre souhait, c’est que le Tout Puissant continue d’apaiser le cœur des membres de la famille », implore Simon Compaoré

    Cheick

    arrête ce griotisme même si on du MPP. Profaner le corps de la mère des gens, de la femme de quelqu’un de cet age qui continue de pleurer, tout simplement parce que l’on veut juste se donner raison de la présence du COVID 19, faire une déclaration officielle par un porte parole du gouvernement, continuer à mentir sur la famille disant que le gouvernement était en contact avec celle ci et que la maison est désinfectée. Menacer les enfants de la défunte comme les mêmes l"ont fait sur le dossier SANKARA ; Profiter du décès d’un député du peuple de pour pousser des contribuables à donner de l"argent est ce que c’est des funérailles qui importent ? Non ! le peuple veut que la vérité soit établie avant vos funérailles aux allures de fêtes du parti. Des gens qui ont menti sur un mort ne peuvent pas gérer quels fonds publiques ; Qui croisera à leur rapport sinon des gens de même trempe que vous ? Toujours entrain de défendre l’indéfendable. On s"attendait à une sortie de ROCH lui même pour monter au peuple la gravité de la chose. Relevé de ses fonctions ne veulent rien dire. Le comité de lute contre le CVID n’est pas une fonction ;
    sa place et son équipe et ceux qui ont menacé les enfants de la défunte c’est la MACO après un TPR ;

    PLUS JAMAIS CA DANS MON FASO !

    A BAS LES MENTEURS !
    A BAS LES VOLEURS DES DENIERS PUBLIQUES !
    A BAS LES INCONSCIENTS !

    VIVRE LE PEUPLE BURKINABÉ !

    LA PATRIE OU LA MORT NOUS VAINCRONS !
    MERCI CAMARADES.

  • Le 30 avril 2020 à 09:02, par absent En réponse à : Décès du député Rose Compaoré : « Notre souhait, c’est que le Tout Puissant continue d’apaiser le cœur des membres de la famille », implore Simon Compaoré

    A mon ami, on pouvait faire une délégation pour rencontrer les autorités sur le sujet et arriver à une déclaration sur la reconnaissance d’une autre maladie que le Covid 19. En justifiant la confusion des symptômes, l’erreur est humaine et comme c’est allé vite, alors une déclaration du Gouvernement clos le dossier.
    Tel que c’est devenu, ??? peut être même que si la défunte pouvait parler !!!

    • Le 30 avril 2020 à 17:20, par ESPERANCE En réponse à : Décès du député Rose Compaoré : « Notre souhait, c’est que le Tout Puissant continue d’apaiser le cœur des membres de la famille », implore Simon Compaoré

      Vraiment , je pense que vous dites des choses sensées. Malheureusement dans notre pays ,on aime les gesticulateurs, qui bandent les muscles et de rides au non d’une certaine vérité ; on aime l’effervescence ; le Buzz. Ce qui pouvait être résolu par la simple raison, la concertation est jeté en pâture sur la place publique au nom d’une certaine liberté de la presse, au nom de l’idée de démocratie. C’est un mauvais signe des temps ; bon nombre de ceux qui s’activent n’ont aucune compassion pour la famille COMPAORE et ils se comptent à mon avis parmi ceux qui n’ont plus le temps de s’arrêter 2 mn pour laisser passer un cortège funèbre. J’ai peur pour mon pays , de ceux qui pensent qu’il n’en vaut plus la peine d’être décents dans les propos. J’ai peur pour nos enfants d’un certain âge, innocents, qui s’ abreuvent depuis un certain temps dans l’océan de la violence et de l’intolérance . A qui iraient-ils ? Ressaisissons -nous et sachons garder raison.

  • Le 30 avril 2020 à 14:13, par Sibiri SANON En réponse à : Décès du député Rose Compaoré : « Notre souhait, c’est que le Tout Puissant continue d’apaiser le cœur des membres de la famille », implore Simon Compaoré

    Simon dit : " s’il y a eu des erreurs, les responsabilités doivent être situées...."
    Bon Dieu, à ce stade on doute toujours ?
    C’est pourquoi on dit que le chien ne change jamais sa manière de s’asseoir. Pour moins que ça ailleurs le ministre de tutelle rend le tablier, mais ici nous sommes au "festin joyeux", et qui va accepter abandonner un tel festin avec un ventre non rempli ?
    La ministre nous sert une pitoyable et déloyale ligne de défense qui enfonce ses collaborateurs. Je suppose qu’en opérant ainsi elle sauvera sa tête, mais nous nous garderons un piètre souvenir de son action en tant que ministre. Mais sans doute elle n’en a que cure, et de toute façon elle n’est pas pire que d’autres au gouvernement.
    Oh ! Dieu, sauve nous le pays.

  • Le 30 avril 2020 à 20:58, par Cache-cache En réponse à : Décès du député Rose Compaoré : « Notre souhait, c’est que le Tout Puissant continue d’apaiser le cœur des membres de la famille », implore Simon Compaoré

    Un adorateur de fétiches du mal qui parle du Tout-Puissant !? Vraiment, le Burkina n’a pas fini de galérer avec ces gens-là.

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