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Procès du putsch du CND : Une conversation entre le colonel Abdoul Karim Traoré et le président du MLNA

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Publié le mercredi 20 mars 2019 à 13h48min

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Procès du putsch du CND : Une conversation entre le colonel Abdoul Karim Traoré et le président du MLNA

Comme annoncé hier (mardi 19 mars 2019), le parquet militaire a décidé de procéder à l’écoute des éléments sonores ce mercredi. Le conseil du général Djibrill Bassolé, Me Dieudonné Bonkoungou, a aussitôt formulé la demande d’écarter les éléments sonores, car jusqu’à ce jour, ils ignorent la provenance de ces éléments.

Qu’est-ce qui fait trembler Me Bonkoungou, s’est interrogé le parquet militaire. C’est le moment de lire des éléments importants du dossier, estime le parquet. "Nous pensons qu’il nous faut avancer".

En ce qui concerne la préservation de la vie privée des accusés, toutes les parties du tribunal sont unanimes dessus, rappelle Me Prosper Farama, de la partie civile.

Selon Me Bonkoungou, le principe de la contradiction, tel que le dit l’article 427 du code de procédure pénale, est violé. Au cas où ces éléments vont être écoutés, Me Bonkoungou a déclaré qu’il va se retirer de la salle.

Après plusieurs tractations entre le parquet militaire, la partie civile et la défense, le président du tribunal a indiqué que le jugement sera remis à la fin des débats de ce procès.

Me Dieudonné Bonkoungou a quitté la salle lorsque le parquet militaire a procédé à l’écoute des éléments sonores.

Le premier élément sonore diffusé fait état d’un entretien entre le colonel Abdoul Karim Traoré (AKT) et un dénommé Djéri, président du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA).

Dans cette conversation, AKT déclare à Djéri : "Il faut tout faire pour que vos éléments n’interviennent pas. (...) "On n’a plus le pouvoir actuellement donc une action pareille n’est pas bonne. Si on attaque vos éléments de Ouaga, vous pouvez intervenir".

Au cours de la conversation, AKT a demandé à Djeri de faire quitter un de ses éléments qui est à Ouagadougou, car il "parle au hasard", de peur qu’il ne leur crée des soucis.

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