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Prévention de la torture au Burkina : Un dialogue national pour renforcer l’arsenal juridique et institutionnel

Publié le samedi 24 novembre 2018 à 00h32min

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Prévention de la torture au Burkina : Un dialogue national pour renforcer l’arsenal juridique et institutionnel

Le chargé de mission du ministre de la Justice, des droits humains et de la promotion civique, Garde des sceaux, Mathias Sam, a présidé, ce vendredi 23 novembre 2018 à Ouagadougou, la cérémonie d’ouverture du dialogue national sur la prévention de la torture. Un dialogue initié dans le cadre du projet régional « Prévention de la torture de la Francophonie », mis en place au Burkina Faso par le réseau Equitas, en partenariat avec le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP). C’est un projet qui vise une meilleure mise en œuvre des normes internationales des droits humains et des lois nationales relatives à la prévention de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains, au sein de la Francophonie pour un accès accru à la justice.

Malgré la ratification des instruments pertinents de droits humains et l’adoption des lois nationales, la pratique de la torture représente un défi de taille car elle reste souvent acceptée, implicitement ou explicitement, par l’Etat et la société. Et c’est dans ce contexte que s’est ouvert, ce vendredi 23 novembre 2018 à Ouagadougou, le dialogue national sur la prévention de la torture. Un dialogue qui permettra aux acteurs du domaine de présenter les résultats du projet au Burkina Faso, partager les leçons apprises et formuler des recommandations pour une meilleure mise en œuvre des engagements nationaux et internationaux sur la question.

Mathias Sam, chargé de mission du ministre en charge des droits humains

Pour le président du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), Chrysogone Zougmoré, la torture est un acte barbare, illégal et lâche qui viole le principe du respect de la dignité humaine. Et à cet effet, toutes les initiatives qui visent à garantir l’effectivité de son interdiction absolue sont les bienvenues, a-t-il souligné. Et d’affirmer que la mise en œuvre des recommandations qui seront formulées à l’issue de ce dialogue national, permettra certainement de renforcer l’arsenal juridique et institutionnel de prévention de la torture au Burkina Faso.

Pour le chargé de mission du ministre en charge des Droits humains, Mathias Sam, le dialogue national sur la prévention de la torture est une activité très importante, parce qu’elle fait partie des activités de défense et de promotion des droits humains. Et c’est en cela, dit-il, que prévenir la torture est une chose très importante qui permettra à tous les citoyens de pouvoir jouir des droits humains conformément aux différents instruments de promotion.

Et à la sortie de ce dialogue, « nous attendons qu’il puisse atteindre ses objectifs qui sont entre autres d’évaluer les différentes formations sur la thématique, permettre de prendre des recommandations dans le sens de rendre effective la Convention contre la torture et les autres peines ainsi que des activités du partenaire ». Des attentes qui, selon lui, contribueront, sans doute, à la promotion et à la protection des droits humains.

Une photo marquant la journée du dialogue national sur la prévention de la torture

Quant à la représentante de l’ambassade du Canada, Nancy Foster, elle a confié que son pays s’est engagé à multiplier des partenariats innovateurs qui vont permettre de lutter efficacement contre la pauvreté au Burkina Faso. Et cet engagement passe par le soutien des actions de défense et de promotion des droits humains dans le cadre du projet sur la prévention de la torture.

Prévention de la torture au sein de la Francophonie

Le projet « Prévention de la torture de la Francophonie » a été mis en place dans sept pays (Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Cote d’Ivoire, RDC, Rwanda et Sénégal) pour une durée de trois ans (2016-2019), avec une composante nationale au Cameroun et au Burkina. Au niveau du Burkina, les activités déjà menées autour de la question ont permis de mobiliser 150 autorités, 160 défenseurs des droits humains, 2 295 forces de l’ordre et de sécurité, 1 200 détenus, etc.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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