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Ecole privée de santé Sainte-Julie de Dori : La promotion « N’Djamou » prête à servir

Publié le mardi 2 octobre 2018 à 23h06min

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Ecole privée de santé Sainte-Julie de Dori : La promotion « N’Djamou » prête à servir

Ouverte en 2015, l’Ecole privée de santé Sainte-Julie de Dori a livré, le vendredi 21 septembre 2018, sa première cuvée d’infirmiers diplômés d’Etat, de sages-femmes et maïeuticiens, d’agents itinérants de santé et d’hygiène communautaire, et de garçons et filles de salle. Les récipiendaires ont prêté serment devant un parterre de personnalités et sous le regard admiratif du parrain.

Le dattier a fleuri. Celui planté par Samuel Kéré au cœur de la ville Dori et dont les fruits sont prêts à apporter santé et bien-être aux populations partout sur le territoire national. Ce dattier, c’est l’école privée de santé Sainte-Julie. Le vendredi 21 septembre dernier était un jour mémorable pour ses pensionnaires qui ont effectué leur sortie, la toute première, après trois ans d’insomnie et de travail pour les uns, deux pour les autres et un an pour certains. Baptisée « N’Djamou », ce qui signifie « santé et bien-être », la promotion a pour parrain le Pr Alkassoum Maiga, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation.

Ne pas trahir son serment

Kéré Samuel fondateur des écoles privées de santé Sainte Julie.p

« La moisson a été bonne cette année », s’est réjoui le fondateur de l’école, Samuel Kéré. Il en veut pour preuve les résultats de la première session de l’examen de certification : 78% pour les sages-femmes et maïeuticiens et pour les infirmiers, 82% pour les agents itinérants de santé et d’hygiène communautaire et 60% pour les garçons et filles de salle. A l’en croire, ces résultats – au-dessus de la moyenne nationale – sont à mettre à l’actif des encadreurs qui ont fait montre de courage et d’abnégation dans leur mission en dépit des difficultés. Leur travail doit être parachevé par les étoiles du jour qui ont juré, serment d’Hippocrate oblige, « d’utiliser leurs connaissances pour soulager les souffrances humaines sans considération de l’appartenance raciale, tribale, nationale, ni des convictions politique et religieuse » de tous ceux qui leur seront confiés.

« On n’est pas payé pour sa famille »

« Quand vous êtes en train de soigner un malade et que l’ambulance arrive avec votre enfant, abandonnez-vous le malade que vous soignez pour vous occuper de votre enfant ? Non. Vous êtes au service des populations et vous soignez les cas les plus urgents, quitte à ce que votre enfant meure parce que vous avez commencé à opérer quelqu’un. On n’est pas payé pour sa famille ». Ces mots sont du parrain de la promotion, le Pr Alkassoum Maiga, qui a exhorté ses filleuls « à la patience, à l’humilité et au travail bien fait ».

Des ambitions

Quant au plaidoyer des lauréats pour une augmentation de l’effectif des candidats recrutés sur mesures nouvelles, le Pr Maiga a promis d’en parler à son collègue de la Fonction publique, mais a tout de même encouragé les lauréats à explorer le secteur privé et les ONG. De son côté, l’école privée de santé Sainte-Julie veut travailler à maintenir le cap en améliorant la qualité de la formation et à étendre les filières. « A partir de cette année, nous formons des infirmiers qui seront titulaires d’une licence en soins infirmiers dans trois ans. Le niveau du recrutement a changé et nous souhaitons en perspective former des masters en soins infirmiers dans la ville de Dori », a laissé entendre le fondateur, Samuel Kéré.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 3 octobre 2018 à 20:13, par L’Homme Intègre En réponse à : Ecole privée de santé Sainte-Julie de Dori : La promotion « N’Djamou » prête à servir

    Toutes les écoles privées de formation professionnelle sont à auditer mais celles de la santé en particulier est à suivre de près car il y a du tout dedans ! Le personnel chargé de dispenser les cours sont majoritairement peu qualifiés. C’ est un constat très amer qui a été fait et celà est très regrettable ! On voit des élèves sortis de certaines de ces écoles qui ne peuvent pas prendre une voie ni faire une injection.

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