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« La justice burkinabè n’est pas suffisamment indépendante du pouvoir MPP », affirme l’Union des forces centristes

Publié le dimanche 18 mars 2018 à 12h05min

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« La justice burkinabè n’est pas suffisamment indépendante du pouvoir MPP », affirme l’Union des forces centristes

Les membres de l’Union des forces centristes (UFC) ont animé, ce samedi 17 mars 2018 à Ouagadougou, une conférence de presse en vue d’éclairer l’opinion nationale et internationale sur les positions du parti autour des questions de démocratie, de justice et de sécurité qui secouent la paix et la stabilité du pays.

Les membres de l’Union des forces centristes (UFC) ont animé, ce samedi 17 mars 2018 à Ouagadougou, une conférence presse. Au menu de cette rencontre, il a été question, pour l’UFC, d’éclairer l’opinion nationale et internationale sur les positions du parti autour des questions de démocratie, de justice et de sécurité qui secouent la paix et la stabilité du pays. Outre cela, il a aussi été question de « Communication et responsabilité des médias et des forces vives en période de crise : cas du Burkina Faso ».

Parlant de la justice, un des journalistes à cette conférence de presse a demandé l’avis de l’UFC sur l’ouverture du procès du putsch manqué ?

A cette question, le président de l’UFC, M. Issa Balima estime que « le parti est plus que satisfait parce que c’est une réponse à leur cri de cœur, même s’il faut reconnaitre que nous déplorons l’esprit a la limite entretenue par le pouvoir en place ». Et cela n’est pas un secret, parce que M. Simon Compaoré, lui-même, a clamé haut et fort qu’en dépit de la décision de la justice, accordant une liberté provisoire à M. Bassolet, l’exécutif prend la responsabilité d’annuler la décision de justice afin de le garder en détention, a-t-il affirmé. Et c’est un exemple manifeste qui montre que la justice burkinabè n’est pas suffisamment indépendante du pouvoir MPP pour être respectée par les Burkinabè, estime t-il. « Et face à cette situation, nous avons le sentiment que les présumés sont présentés devant les Burkinabè comme des coupables désignés à la responsabilité établie et c’est simplement une kermesse qu’on organise pour publier leur sentence ». Et pour l’UFC, le procès doit se tenir dans le respect des règles de l’art et n’avoir que pour objectif, la manifestation de la vérité. C’est pourquoi selon Issa Balima, tous les témoins cités, sans exception dans le procès, doivent être là pour que la vérité soit manifestée de façon objective. « Le Burkina Faso a besoin d’une justice équitable pour tous ses fils et nous pensons que la démocratie et le droit doivent gagner dans ce procès », a-t-il martelé.

Autre thématique abordée au cours de cette conférence de presse : « communication et responsabilité des médias et des forces vives en période de crise : cas du Burkina Faso ».

Une vue des participants de la conférence de presse de l’UFC

Le président de l’UFC a reconnu que c’est un thème provocateur pour les medias mais il a voulu en parler pour plusieurs raisons. Il a noté qu’après les évènements malheureux du 02 mars dernier, certains medias burkinabè ont diffusé des images de Djibril Bassolé, en son temps ministre des affaires étrangères, mandaté par le Burkina Faso et la CEDEAO avec Lyad Ag Ghali, un ancien rebelle touareg pour des négociations de paix. « Et ce sont des faits qui me poussent à dire que la presse à un rôle très sensible et elle ne doit pas être partisane ». C’est dommage que sous la transition, les premiers responsables aient montré que toutes les questions étatiques pouvaient se régler sur la place du marché mais il faut savoir qu’il y a des limites. Selon lui. Même les plus grandes démocraties n’exposent pas leur vie militaire dans les medias. Quoique l’on dise, les relations de Bassolet et de Lyad Ag Ghali n’étaient pas des relations personnelles. Pour M. Balima, les journalistes doivent chercher l’objectivité dans le traitement de l’information et éviter de publier des informations sans des preuves à l’appui.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 18 mars 2018 à 12:58, par Talai En réponse à : « La justice burkinabè n’est pas suffisamment indépendante du pouvoir MPP », affirme l’Union des forces centristes

    "M. Simon Compaoré, lui-même, a clamé haut et fort qu’en dépit de la décision de la justice, accordant une liberté provisoire à M. Bassolet, l’exécutif prend la responsabilité d’annuler la décision de justice afin de le garder en détention, a-t-il affirmé." Chers mange-mil de l’UFC, c’est normal dans ce cas de Djiby que l’exécutif le fasse ainsi. Si on le laisse habiter n’importe où pendant la liberté provisoire, et qu’il s’échappe, est-ce que le peuple s’en prendra t-il à la justice ? Non ! Il s’en prendra à l’exécutif. Est-ce que ça c’est difficile à comprendre pour vous ? L’encadrement de la liberté provisoire ne saurait être le même que celui d’autres qui sont liberté provisoire. Il faut que les Burkinabè pigent ça pour de bon et arrête leurs gesticulations qui montrent qu’ils ne savent pas ce qu’ils veulent.

  • Le 18 mars 2018 à 14:01, par Tilai En réponse à : « La justice burkinabè n’est pas suffisamment indépendante du pouvoir MPP », affirme l’Union des forces centristes

    "M. Simon Compaoré, lui-même, a clamé haut et fort qu’en dépit de la décision de la justice, accordant une liberté provisoire à M. Bassolet, l’exécutif prend la responsabilité d’annuler la décision de justice afin de le garder en détention, a-t-il affirmé." Chers mange-mil de l’UFC, c’est normal dans ce cas de Djiby que l’exécutif le fasse ainsi. Si on le laisse habiter n’importe où pendant la liberté provisoire, et qu’il s’échappe, est-ce que le peuple s’en prendra t-il à la justice ? Non ! Il s’en prendra à l’exécutif. Est-ce que ça c’est difficile à comprendre pour vous ? L’encadrement de la liberté provisoire ne saurait être le même que celui d’autres qui sont liberté provisoire. Il faut que les Burkinabè pigent ça pour de bon et arrête leurs gesticulations qui montrent qu’ils ne savent pas ce qu’ils veulent.

  • Le 18 mars 2018 à 15:03, par Thom’s En réponse à : « La justice burkinabè n’est pas suffisamment indépendante du pouvoir MPP », affirme l’Union des forces centristes

    Le général BASSOLE a eu la chance d’être dans une villa à Ouaga 2000. Répondez à ma question monsieur Balima : Henri ZONGO et Boukary LENGANI ont-ils eu la chance d’être en prison en 1989 ? Stopez vos gesticulations et vos fanfaronnades.

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