Abdoul Karim Sango, à propos de l’insurrection populaire : "Garder le rêve intact !"
Ainsi va la vie des nations, les grandes révolutions peuvent se terminer dans une grosse déception ! Quand on réalise que le rêve pour lequel on s’est résolument battu a été trahi ! En ce jour, je voudrais rendre un hommage sincère à nos martyrs assassinés pour la défense d’ une société burkinabé plus libre, démocratique et juste pour tout le monde. Prompt rétablissement aux blessé !
Oui ils sont morts pour un pays où la justice est la même pour tout le monde sans aucune forme de discrimination. Un Burkina où plus personne ne devrait abuser des ressources de l’État par la corruption. Un Burkina fondé sur les valeurs que sont notamment l’amour de la patrie, l’intégrité, la tolérance, le pardon sincère, la solidarité, l’amour du travail bien fait, le respect des anciens...
Mais, la conjoncture nationale ne doit pas nous faire perdre de vue tous les progrès réalisés dans ce pays depuis l’insurrection. Même si avec le recul de l’histoire, je reconnais que la transition n’a pas été a la hauteur des attentes de notre peuple. La transition a été parasitée par de nouveaux acteurs opportunistes étrangers à la longue lutte de notre peuple pour la démocratie et la liberté. Des gens qui 24 heures avant l’insurrection buvaient encore le champagne avec le régime Compaore. En tant qu’acteurs, j’assume entièrement ma part de responsabilité et je demande pardon.
Nous avons assassiné l’espoir d’un peuple !
Les historiens, les vrais reviendront sur ce qui s’est réellement passé sous la transition. Le plus grand mérite de la transition est sans conteste d’avoir réussi à organiser les élections dans un contexte très difficile. Et n’en déplaisent à certaines personnes, jamais notre pays n’avait organisé une élection aussi transparente depuis le renouveau démocratique . Pour avoir été membre de la CENI, je puis vous dire que c’est un véritable exploit que d’avoir pu organiser ces élections. Des individus ont tout fait pour prolonger cette transition, heureusement la CENI et notre peuple s’y sont opposés.
Aujourd’hui, nous sommes un peuple d’hommes libres et cette liberté nous l’avons conquise. Notre révolution rejoint celle des autres grandes nations parmi lesquelles on peut citer les Etats Unis, la France. Notre révolution inspire beaucoup d’autres peuples et est citée comme un modèle à travers le monde. Soyons en fiers ! La jeunesse en particulier, qui a souvent le sentiment d’avoir été abusée dans cette entreprise titanesque doit garder son rêve intact et être fière de ce qu’elle a réalisé.
Une jeunesse capable de réaliser une insurrection et faire échec à un coup d’État, c’est un potentiel extraordinaire de capacités qui attend d’être bien utilisé pour développer notre nation. Nous sommes toujours à la recherche du bon leadership pour transformer les rêves du peuple en réalité. En ce jour, où nous commemorons les trois ans de l’insurrection, je voudrais interpeller tous les acteurs influents de l’espace public à une plus grande responsabilité dans l’action publique. Ils doivent toujours se souvenir de ces jeunes martyrs enterrés au cimetière de Gounghin lorsqu’ils agissent.
Ces martyrs sont-ils fiers de nos agissements quand l’intérêt individuel prime sur l’intérêt général ? Il ne faut pas se tromper, tous ceux qui auront trahi la cause des martyrs le paieront sur terre ! Dieu sauve notre peuple et notre nation !
Abdoul Karim Sango
Vos commentaires
1. Le 31 octobre 2017 à 15:13, par Un ami En réponse à : Garder le rêve intact !
Très beau. Malheureusement le pays va mal. Mais dans les révolutions il faut du temps pour que le peuple trouve sa voie.
2. Le 31 octobre 2017 à 15:40, par Alexio En réponse à : Garder le rêve intact !
Je suis tres soulager de votre MEA CULPA. Quelque soit les tatonnements de l actuel regime, cela va dans la logique des sequelles de lancien regime qui avait minner le terrain par son appropriation de notre richesse nationale. Ses lakais svivent aujoudhui au Burkina Faso avec quietude et avec l argent vole du peuple. Le Burkina Faso est un pays exceptionel, qui a lutter contre les forces retrogrades qui ont heritees cette politique du ventre a travers les generations que tout le monde connait dans notre pays. Les enfants de ces politicards dont la France reactionaire leurs avaient promis une vie generationelle meilleur pour leurs fils et filles.
A cause des services rendus a la metropole. Les obstructions au developpement trace par l actuel gouvernement sont connus, tant que Blaise Compaore et sa bande des reseaux maconique ne sont arretes, le combat sera ardu et longue aleine par certains membres apatrides du CDP qui croyaient que notre pays les appartienait.
Aujourdhui, ils donnent des faussent lecons depuis leur cellule francais. Pourquoi ils viennent pas au pays pour deposer leur model de societe qu on a rejeter. Pour eux, un seul homme en la personne de Blaise Compaore etait l enfant prodige. Le peuple savait qui l etait un satellite de la domination Francaise en Afrique. la meme race que ADO de la Cote d Ivoire dont leur pouvoir sous consolidation et protection.
Seulement un jour le peuple s est lever pour revendiquer son du, et le contraindre en fuir ce meme peuple qu il preconisait depuis 27ans de pouvoir sans partage qu il aimait. Son passage a ce poste a murrit la maturite de notre jeunesse.
Les aigris de ce temps passe ne veulent pas reconnaitre que la page Blaise est tournee. Mais leur naivite est devenue leur prison.
3. Le 31 octobre 2017 à 15:55, par abd En réponse à : Garder le rêve intact !
Salut cher ami karim, je suis d’accord avec vous mais un point sur lequel je ne suis pas d,accord, c’est la question des anciens et des religieux, coutumiers, c’est eux qui mettent le burkina en retard. Penses tu que si c’etait à cause des anciens , blaise allait partir ?, Si c’etait à cause des anciens le coup detat le plus idiot du monde serait passé comme une lettre à la poste. Zagre est un ancien de larmée, le pretre de bobo, mais il ne vaut rien ce monsieur, rock alias mouta mouta est un ancien, mais quest qu’ils ont fait ? sauf de corrompre les juges pour liberer soro, ou nommer zagre pour lextraire de la justice. mais Dieu va s’occuper d’eux tous, attendons de voir, il nest jamais creancier mais il paye credit........ Les anciens, les chefs coutumiers et les religieux tous confondus font le malheur du burkina et rament à contre courant de notre developpement. Je ne dis pas de ne pas les respecter , mais il ne faut pas les ecouter ni les associer à quoi que ce soit........ce sont une bande de retrogrades et de peureux, à cause des anciens est ce que blaise serait parti ?
4. Le 31 octobre 2017 à 16:09, par BILA En réponse à : Garder le rêve intact !
Je ne comprend pas les Hommes de ce pays.
Sans pour autant dire que le MPP fait à 100% du bon travail, il faudra que tout un chacun sache que résoudre le problème du manque d’occupation et surtout celui de la jeunesse ce n’est pas aligner le désœuvrés et partager l’argent que l’on demande aux bailleurs.
Résoudre le problème d’énergie n’est pas aller acheter seulement ailleurs ; c’est chercher des argentiers qui puissent construire des centrales électriques. Du coup, il y aura des jeunes qui auront du travail et au finish, de l’électricité.
Et j’en passe.
C’est facile de dire que c’est toujours dur. Oui c’est toujours dur, mais les gouvernants sont la dessus ; il faut dire.
Dans les années passées, le pouvoir de Blaise avait distribué de l’argent aux jeunes pour la création d’emplois. Savez vous ce que la majeure partie de ces jeunes a fait de ces sous ? Beaucoup sont allés se marier, d’autres ont acheter des motos et on ne vous dira pas combien montaient sur les podiums de faro faro avec. Simple, demandez à OUATTARA Soungalo, il a failli verser des larmes dans la salle de réunion du centre Muraz à Bobo quand il a vu les résultats (du devenir) des financements des jeunes.
Chers compatriotes, faisons attention à ne pas participer à rebeller les hommes pour rien.
5. Le 31 octobre 2017 à 17:15, par insurge En réponse à : Garder le rêve intact !
La faute n est pas a la transition mais a ceux la meme qui ont empeché la transition de prolonger pour juger tous les dossers de crime avant de partir. En une annee ce qu elle a fait comme avancee le pouvoir actuel n a fait le tiers disons nous la verité. On ne sait pas ou on va avec ce regime. Le seul acquis de ce regime est qu il nous a permis de connaitre l image des hommes poliques soit disant opposants assoiffes du pouvoir.point barre
6. Le 1er novembre 2017 à 01:27, par M.Kouka En réponse à : Abdoul Karim Sango, à propos de l’insurrection populaire : "Garder le rêve intact !"
Y a du vrai dans ce que disent Nos 3 & 4 : Nous ne devons pas oublier que les freres Compaore ont ruine le pays pendant 27 ans et que dans tous les secteurs economiques du pays, les besoins elementaires sont divers et profonds. L’UPC est violent en critiques mais je ne pense pas qu’il pourrait faire mieux sur le terrain. Disons clair : rien ne va. Mais, cest pas dans la critique negative que ca ira mieux. Difficile de le dire mais faut que l’on sache etre patients, travailler lentement mais pour le long terme, rester sobre et determine. Le sacrifice est lion d’etre terminer. Notre chance : elections democratiques historiques et cest parti pour l’alternance politique, plus de monarchie ou de patrimonisation. Nos obstacles : d’abord les nostalgiques du passe, les pillards arrivistes du regime compaore habitues a la facilite, aux magouilles de toutes natures, puis la misere d’un peuple en manque du minimum necessaire, l’impatience face a ces besoins, l’interet individuel qui nous empeche souvent de considerer le bien-etre commun. Aussi, la complaisance au nom du pardon, les idees ou valeurs traditionelles retrogrades et en dephasage avec les realites d’une societe moderne et donc conflits entre conceptions traditionelles et conceptions moderne du pouvoir. Par exemple, le ’maan sougri" a chaque fois ne nous amenera nulle part tant qu’on ne s’attaque pas au fond du probleme. Mon invitation : rassemblons-nous autour du Roch, sans complaisance avec lui et son equipe mais main dans la main, pour l’aider a nous aider si non, on va tous crouler.
7. Le 1er novembre 2017 à 01:35, par sanou kalilou noël En réponse à : Abdoul Karim Sango, à propos de l’insurrection populaire : "Garder le rêve intact !"
réel frère sang la dignité bafouée, l’origine anéantie ils n’ on plus rien à ciré avec nous.
8. Le 1er novembre 2017 à 09:31, par Bédjou En réponse à : Abdoul Karim Sango, à propos de l’insurrection populaire : "Garder le rêve intact !"
Belle analyse ; cependant je n’épouse pas un point concernant la transition. Elle aurait certainement pu mien faire si le temps avait été porté a au moins deux ans, le temps de mettre de l’ordre dans la maison. En peu de temps elle a réussi a faire bouger beaucoup de dossiers. Il aurait fallu lui donner le temps pour assainir le milieu politique en réglant tous les dossiers de crimes économique et de sang avant de partir. Ceux qui avaient intérêt que la lumière se fasse sur ces dossiers ont tout fait pour tromper la grande majorité. Dieu les punira, j’en suis sur.
9. Le 1er novembre 2017 à 11:51, par yelmion En réponse à : Abdoul Karim Sango, à propos de l’insurrection populaire : "Garder le rêve intact !"
Je ne suis pas un théoricien du marxisme léninisme, ni militant d’un parti communiste, mais appeler révolution ce qu’un parti, le MPP (parti de sociaux démocrates) clame haut et fort avoir préparé dans ses instances dirigeantes (relire les déclarations de Salif Diallo et Alassane Sakandé qui n’ont jamais été démentis) et la comparer aux révolutions américaine et française me paraît tout de même exagéré. Et, êtes-vous sûrs qu’elle est un (bon) exemple pour la jeunesse africaine ? Nous savons tous que des domiciles privés et des maisons de commerce ont été pillés et incendiés sur la base d’une liste préétablie et remise aux jeunes "insurgés", que d’aucuns disent avoir été préalablement drogués ; le siège du CDP a été saccagé et incendié dans les mêmes conditions ; le sieur Salif Ouédraogo qui s’y trouvait a perdu la vie. Les "révolutionnaires" ou "insurgés" avaient-ils le droit de faire ce qu’ils ont fait dans un Etat de droit ? Pourquoi personne ne parle de ces autres victimes de la "révolution" comme si ce n’était pas des burkinabè ? N’ont-elles pas droit à réparation ou à un minimum de compassion ?
10. Le 1er novembre 2017 à 22:03, par Africa En réponse à : Abdoul Karim Sango, à propos de l’insurrection populaire : "Garder le rêve intact !"
Merci Mr Abdoul Karim Sango pour votre intéressante contribution intellectuelle à la commémoration de l’An III de l’insurrection populaire des 30 et 31 Octobre 2014. Je me permets de partager avec vous et les lecteurs de votre contribution, l’avis ci-après :
Ce qui s’est passé dans notre pays en octobre 2014 n’a pas abouti à la révolution, car, alors que le peuple insurgé pensait "Révolution", les leaders de tous bords, surpris par l’ampleur et la vigueur du mouvement insurrectionnel, l’ont transformée en un "changement dans la continuité" ! Faute de leader convaincu de la nécessité d’imposer une véritable rupture avec le système prédateur de gouvernance du pays, le mouvement révolutionnaire a été récupéré et étouffé par les forces que vous qualifiez de "nouveaux acteurs opportunistes" . On ne peut donc pas qualifier de "révolution" ni comparer cette insurrection certes héroïque et victorieuse à celle de la France de 1789 qui a abouti à un changement radical de société et des échelles de valeurs. Dans notre cas, Il s’agit d’un ouragan qui a emporté quelques personnes en préservant le système intact ! Mais pour combien de temps ?
11. Le 2 novembre 2017 à 01:02, par Hayi En réponse à : Abdoul Karim Sango, à propos de l’insurrection populaire : "Garder le rêve intact !"
Dans ce pays il y heureusement des gens qui ont encore la tête sûr les épaules et les pieds sur terre. Il ne sert à rien de se plaindre tous les jours de son sort. Il ya un âge pour se plaindre, c’est quand on est encore enfant. Ce dont le Burkina a véritablement besoin pour aller de l’avant se résume à peu de choses :
1- ce n’est pas la quantite de milliards mobilisés ou même dépenses qui feront notre développement. Au contraire, c’est le nid de la corruption et de toutes les perversions sociales
2- nous devons mener une lutte implacable contre la corruption. Si Rock veut réussir, il gagnerait à s’investir dans cette lutte. Blaise est parti mais toutes les administrations fonctionnement toujours sous un mode très largement corrompu.,
2- il faut instaurer une gouvernance fondée sur des valeurs et non sur la délinquance, l’incivisme et le gain facile. Il faut une réforme de fond de nos administrations pour les rendre véritablement productives, moins de discours inutiles et insensés, plus de travail productif, plus de résultats. C’est triste de Constater souvent l’esprit mendiant, dénué de toute bonne initiative chez bon nombre de nos élus et autres autorités. Ils attendent tout de l’Etat, trouvent que les moyens mis à leur disposition sont toujours insuffisants, etc. Ils sont incapables de organiser l’Etat civil. De vrais mollusques.
3- je déplore le grand amateurisme de la justice. Ses acteurs ont réclamé des avantages professionnels. Ils les ont obtenu. Mais cela ne semble pas avoir amélioré quoique ce soit dans la qualité de leurs prestations encore moins leurs performances. Alors pourquoi s’accrocher à une justice inaccessible et à l’évidence contre productive ? Elle emprisonne les voleurs de poulets et libere les grands criminels. Si ça continue le peuple reprendra sa justice en main.
4- Je reste serein et convaincu que si nous écartons de nos valeurs societales, nous y reviendrons tot ou tard, de gré ou de force.
Paix aux âmes de nos martyrs !
Vive la Nation Burkinabé !