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Données ouvertes : Ouagadougou a abrité la 1ère Conférence Afrique francophone

Publié le mardi 6 juin 2017 à 00h31min

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Données ouvertes : Ouagadougou a abrité la 1ère Conférence Afrique francophone

La ministre du Développement de l’économie numérique et des postes, Hadja Fatimata Ouattara a présidé la cérémonie d’ouverture de la 1ère Conférence Afrique francophone sur les données ouvertes (CAFDO). C’était dans la soirée du jeudi 1er juin 2017, dans la capitale burkinabè.

C’est sous le thème : « Apport des données ouvertes pour l’atteinte des objectifs du développement durable », que s’est déroulée la Conférence Afrique francophone sur les données ouvertes (CAFDO), du 1er au 3 juin 2017. 1ère édition du genre, ce cadre, organisé principalement par l’Agence nationale pour la promotion des TIC (ANPTIC), se veut un lieu de renforcement de la communauté open data en Afrique francophone. Même si des pays comme le Burkina et la Côte d’Ivoire sortent du lot, il n’en demeure pas moins que l’Afrique francophone est en retard sur les voisins anglophones en termes d’accès et d’utilisation des données ouvertes.

Une vue de l’assemblée

Comme une condition nécessaire pour un développement inclusif et durable, le libre accès et l’usage des données numériques, qu’elles soient d’origine publique ou privée, de nos jours est un droit. Et pour ce faire, les participants, de diverses nationalités, se sont évertué durant les 72h de travaux, à mettre en place un réseau d’acteurs des données ouvertes dans les pays francophones d’Afrique ; à trouver un consensus autour d’une vision commune pour le réseau ; à la mise en place de collaborations régionales sur des questions spécifiques de données ouvertes.

Le Burkina, pays model

Metsi Makhetha, coordinatrice résidente du système des Nations Unies

Co-marraine de la CAFDO 2017, Metsi Makhetha, la Coordonnatrice résidente du système des nations unies au Burkina Faso, a félicité l’engagement du gouvernement burkinabè dans la promotion des données ouvertes. Pour elle, c’est cet engagement qui s’est matérialisé par l’adhésion formelle du pays au « Partenariat pour un gouvernement ouvert », lors du sommet mondial tenu en décembre 2016 à Paris. « En décidant d’adhérer à ce partenariat, le Burkina Faso exprime sa volonté de promouvoir la transparence, la redevabilité et de nouveaux partenaires avec toutes les couches de la société, ainsi que les acteurs du développement », a-t-elle confié. Prenant exemple sur plusieurs actions au Burkina comme ailleurs dans le sens de l’ouverture des données, la Représentante résidente a trouvé pertinent le choix du thème qui sonne comme un renfort à l’action mondiale dans le sens d’atteindre les Objectifs de développement durable (ODD).

Et le Système des nations unies au Burkina n’est pas en marge de cet élan, car il travaille sur un outil de redevabilité et de transparence dénommé « Open UN Burkina ». Elle a donc invité ses filleuls à réfléchir sur les voies et moyens qui aideront les gouvernements africains, surtout francophones à la mise en place d’un environnement politique et règlementaire approprié en matière de données ouvertes. Egalement, Metsi Makhetha a émis le vœu que les recommandations de ces travaux puissent alimenter les thématiques de la réunion de haut niveau sur les données pour le développement en Afrique prévue les 29 et 30 juin prochains à Nairobi au Kenya.

Hadja Fatimata Ouattara, ministre en charge du développement de l’économie numérique

Au nom du gouvernement et en son nom propre, la ministre en charge du Développement de l’économie numérique, Hadja Fatimata Ouattara, a souhaité la bienvenue aux participants à la 1ère édition de la CAFDO. Selon elle, cette conférence se veut un tremplin pour le renforcement des capacités des francophones sur la maîtrise des enjeux liés à l’ouverture des données, ainsi qu’un cadre d’échanges et de partage d’expériences pour tous les acteurs du développement.

Depuis 2013, le pays des hommes intègres est sur le chemin de l’ouverture des données avec le projet Burkina open data initiative de l’ANPTIC ainsi que Open élection (élections couplées présidentielle et législatives de 2015). « Notre pays dispose d’un portail national de données, de plusieurs applications de réutilisation que vous aurez l’occasion de découvrir tout au long de vos travaux », a-t-elle indiqué. L’occasion était bonne pour elle de lancer un appel aux ministères et institutions publiques, aux Organisations non gouvernementales, aux centres de recherche, aux partenaires techniques et financiers à faire d’une réalité dans l’espace francophone, l’ouverture des données.

La ministre demeure convaincue que sans cela, il n’est pas possible de prendre une bonne décision, de faire des orientations stratégiques, de faire de l’analyse prospective. Son département est très attentif aux résultats de ces travaux qui vont aider à impulser la dynamique de l‘ouverture des données dans le but de contribuer à l’atteinte des ODD.

De nos jours, le monde compte 271 millions de francophones. Ce nombre passera à 800 millions d’ici 2050, avec 85% en Afrique.

Marcus Kouaman
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 7 juin 2017 à 08:16, par T Y En réponse à : Données ouvertes : Ouagadougou a abrité la 1ère Conférence Afrique francophone

    Merci à l’ANPTIC pour son dynamisme.
    Mais mes chers , allons Molo, molo.
    Maîtrisons d’abord la sécurité sinon nous allons brader le pays aux commerçants véreux étrangers, politiciens, futuristes d’autres pays. Réussissons d’abord à protéger ce qu’il faut protéger.
    Certains peuples auraient décidé à la place des américains lors de leur élection présidentielle. Vous avez vu avec les élections récentes que la France à refuser le vote électronique.
    Autre chose, il faudra que nos opérateurs économiques et nos responsables administratifs soient rodés dans l’exploitation de ces données sinon nous aurons vendus moins nos marchés aux étrangers plus renseignés sur nous.
    Tous mes encouragements à ces jeunes qui bossent sans regarder l’heure sans perdiems (pas d’atelier) pour sortir le pays du sous développement à travers les TIC. Respect en particulier à Missamou que pu voir à l’œuvre.
    La charrue après les bœufs s il vous plaît.

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