LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Droit des enfants : L’IJACOD a formé une trentaine de ses membres

Publié le jeudi 16 mars 2017 à 18h45min

PARTAGER :                          
Droit des enfants : L’IJACOD a formé une trentaine de ses membres

Le réseau Initiative des journalistes africains pour la coopération et le développement, a organisé du 13 au 15 mars 2017, un atelier de sensibilisation sur la problématique des droits de l’enfant et éthique journalistique. Et ce, en collaboration avec la direction de la coopération Suisse, l’Institut international des droits de l’enfant et l’UNICEF. Présidée par le directeur de cabinet du ministre en charge de la fonction publique, Allahadi Diallo, la rencontre avait pour cible des journalistes et communicateurs membres du réseau. A l’issue des travaux, les participants ont formulé des recommandations visant à éradiquer le phénomène.

Le réseau Initiative des journalistes africains pour la coopération et le développement (IJACOD) est déterminé à tourner la page aux pires formes de travail des enfants au Burkina Faso. Pour y arriver, il travaille à persuader la population, sur les effets néfastes de ces formes de travail sur les enfants. Et le présent atelier donne le ton d’un combat, dans lequel il s’engage, depuis la capitale Ouagadougou, jusqu’au plus petit hameau de culture. D’où le choix du thème « Droits de l’enfant et éthique journaliste ».

A travers cette thématique, IJACOD a voulu doter la vingtaine de participants des clefs pour comprendre les droits de l’enfant, qu’ils sont appelés à défendre. « Ces trois jours d’échanges ont été pour eux une occasion d’aiguiser leur curiosité, sur les instruments juridiques les plus pertinents, en matière de promotion et de protection des droits de l’enfant, adoptés par le Burkina Faso », a dit en substance le secrétaire exécutif du réseau, Jean-Victor Ouédraogo.

En effet, la session a consisté en des présentations de modules suivies d’échanges. Ces modules de formation présentées par des experts reconnus du domaine des droits de l’enfant et des techniques de rédaction journalistiques ont, entre autres, porté sur la convention des droits de l’enfant ; la charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant ; la réglementation nationale relative à la presse et la protection de l’enfant. Le développement psychologique de l’enfant et de l’adolescent et impact des différentes formes de violences sur les enfants, figurent également au nombre de celles-ci.

Promouvoir le droit des enfants à travers la presse

L’ancienne défenseure des droits de l’enfant en France, Claire Brisset a épilogué sur la « place de l’enfant dans les médias ». Dans son exposé, il est ressorti qu’il y a une approche particulière à adopter, des règles et principes à respecter dans le traitement journalistique des questions liées à l’enfance. Ainsi, pour les interviews, a-t-elle insisté, « il faut s’assurer que cela ne fera pas courir un risque à l’enfant. Il est aussi très important de ne pas prendre l’enfant par surprise, lui dire ce qui sera fait de sa parole ou de son image. Egalement, il faut mettre l’enfant dans un cadre où il se sent en confiance tout en respectant son droit à l’image, à la confidentialité et à l’anonymat (…) ».
Les reportages et enquêtes ne sont pas en reste. Les journalistes ont, entre autres, le devoir de protéger l’identité des enfants, vérifier les qualifications et la légitimité des adultes qui prétendent parler au nom des enfants, ajoute Mme Brisset. Dans la même vaine, elle les a invités à rompre avec le regard « dramatique » porté sur les sujets liés à l’enfant. « Il existe de multiples initiatives positives dans ce domaine, y compris celles qui sont portées par les enfants eux-mêmes. Il existe aussi de vrais succès dans les politiques concernant les enfants et les adolescents », a-t-elle témoigné.

Des recommandations…

Le dernier jour de la formation a été consacré à des cas pratiques afin de permettre aux participants de bien assimiler le contenu de la formation théorique. Au terme de la rencontre, ils ont unanimement reconnu la nécessité de s’engager à la promotion et protection des droits de l’enfant. Nombre de recommandations ont été formulées par les participants parmi lesquelles la tenue de cet atelier dans les autres chefs-lieux de régions, l’organisation des caravanes de presse. Aussi ont-ils recommandé un accompagnement financier pour la production de grands reportages et enquêtes sur la question, et l’organisation d’un concours visant à récompenser les meilleures productions sur le droit des enfants chaque 16 juin au Burkina Faso.

Les partenaires financiers sollicités

La lutte contre les pires formes de travail des enfants n’est plus l’apanage d’un gouvernement, a émis le directeur de cabinet du ministre en charge de la fonction publique, Allahadi Diallo dans son discours d’ouverture. « Nous avons besoin de l’accompagnement de l’ensemble de la société, pour une mise en œuvre efficiente des actions de luttes déjà entreprises », a-t-il affirmé. Pour lui, l’initiative du réseau IJACOD répond aux attentes du ministère en charge de la protection sociale. Celles de faire connaître la traite des enfants, forger une conscience populaire forte contre ce fléau, et susciter l’implication des différentes catégories sociales, dans la lutte pour l’éradication du phénomène. Partant de là, il a réitéré l’engagement de son département à soutenir le réseau, avant d’exhorter l’Institut international des droits de l’enfant et l’UNICEF à signer des conventions avec l’IJACOD.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 18 mars 2017 à 10:16, par vallier nicole En réponse à : Droit des enfants : L’IJACOD a formé une trentaine de ses membres

    La seule recommandation pour éradiquer le travail des enfants est de mettre en demeure ce gouvernement d’accorder les conditions de scolarité à tous les enfants, de toutes les zones. Donc,il faut des écoles correctes, des enseignants, des dotations en fournitures, livres et vivres, toujours inexistantes.
    Si les enfants burkinabés travaillent ce n’est pas par choix, mais par obligation, pour se nourrir, aider la famille et payer leur scolarité lorsqu’ils ont accès à l’école.
    Je suis révoltée par ces ateliers et études financés par l’UNICEF et autres qui offrent une mission et donnent bonne conscience aux participants, européens et africains, quel est le coût de cet atelier ?
    Les journalistes pourraient publiés régulèrement des enquêtes sur le travail des enfants pour interpeller les autorités et peut être aider à éradiquer cet esclavage.
    Je suis française, et depuis 2008, je séjourne régulièrement au Burkina pour aider un village.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique