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Haute cour de justice : Les membres renforcent leurs capacités, en attendant l’ouverture des procès

Publié le dimanche 4 décembre 2016 à 01h15min

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Haute cour de justice : Les membres renforcent leurs capacités, en attendant l’ouverture des procès

Les membres de la Haute cour de justice renforcent leurs capacités sur le fonctionnement des organes de leur institution. Ainsi, les 1er et 02 décembre 2016, un atelier de formation organisé à cet effet a permis aux juges parlementaires et aux magistrats membres de ladite cour de s’approprier ou se rappeler quelques principes autour des procédures. Ce, avant l’ouverture des procès très attendus sur les crimes économiques et de sang dont l’ancien président Blaise Compaoré et des membres de son dernier gouvernement sont accusés.

Les membres de la Haute cour de justice veulent être à la hauteur des attentes du peuple. Et, de ce fait, ils s’y préparent activement, à la veille de l’ouverture des procès sur les crimes économiques et les crimes de sang dont les membres du dernier gouvernement de Blaise Compaoré sont accusés. « La Haute cour de justice est très attendue.

C’est pourquoi, par rapport à l’état d’évolution de dossiers, par rapport à l’état de maturation des dossiers sur lesquels le procureur général, le parquet s’est prononcé, nous nous préparons. Nous préparons les juges, surtout les juges parlementaires à pouvoir s’approprier d’un certain nombre de principes », a précisé d’entrée le président de la Haute cour de justice, Mathieu B. Ouédraogo.

Pour être à la hauteur de ces attentes, les membres de cette institution judiciaire hautement politique ont voulu mieux s’imprégner des principes, procédures et rôles des différents organes. Toute chose qui devrait leur permettre de dire le droit dans toute sa rigueur, « sans pression ni économique, ni politique, ni de qui que ce soit, au nom du peuple pour la paix sociale, pour la cohésion sociale », comme annoncé lors de la prestation de serment des membres de cette juridiction. Car, reconnait Mathieu Ouédraogo, « la soif de justice a été l’une des revendications majeures » ayant conduit à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 qui a fait une trentaine de morts. « Nous ne devons pas tergiverser sur cette question », a-t-il martelé.

La chambre de jugement attend toujours d’être saisie

Au cours de cet atelier de formation, les membres de la haute cour de justice ont passé en revue le rôle du parquet, le rôle de la commission d’instruction, et le rôle de la chambre de jugement. Faut-il le rappeler, la Haute cour de justice est composée de ces trois organes sus-cités. Cette juridiction est composée de neuf juges dont six députés et trois magistrats. Et, elle sera appelée, dans les prochains jours, à ouvrir des procès sur les crimes économiques, sur les crimes de sang que notre pays a connus ces dernières années et qui impliquent d’anciens ministres ou l’ancien chef d’Etat Blaise Compaoré.

« C’est un procès qui est attendu parce que nous ne pouvons pas enjamber les cadavres de nos fils et de nos filles pour parler de développement de ce pays, pour parler de cohésion sociale. Il faut faire la lumière sur ces actes. Ceux qui ont tiré sur nos fils et nos filles, ceux qui ont donné l’ordre de tirer sur eux doivent répondre devant l’histoire », a lancé le président, Mathieu B. Ouédraogo.

Depuis un an, on assiste à des auditions, des incarcérations et des libérations provisoires d’anciens ministres. Au point que l’opinion publique se demande à quand la tenue de procès pour juger effectivement les ministres mis en accusations par le Conseil national de la transition, le parlement de la transition. Le procureur général, au cours d’une rencontre avec la presse avait annoncé ces procès avant la fin de l’année 2016. Mais, jusque-là, la chambre de jugement dit ne pas savoir la date précise puisque n’étant pas encore saisie.

« Nous, en tant que chambre de jugement, nous ne pouvons pas donner de date précise encore avant d’être saisi, il faut que nous soyons saisis. C’est des organes qui travaillent dans une certaine autonomie au niveau de la commission des juges comme au niveau du parquet. Nous ne sommes pas dans un attentisme, mais nous sommes dans l’attente comme vous », a expliqué Mathieu Ouédraogo.
Mais, sur les libertés provisoires, le président Ouédraogo s’est refusé à tout commentaire, estimant qu’il « n’appartient pas à la chambre de jugement de faire des commentaires sur les actes posés par la commission d’instruction ou par le parquet ».

Moussa Diallo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 5 décembre 2016 à 10:52, par Mamon Yélé En réponse à : Haute cour de justice : Les membres renforcent leurs capacités, en attendant l’ouverture des procès

    "....Institution judiciaire hautement politique...", la position du président, éminent membre du Bureau politique du MPP est claire et justifiée.

    Moi, Lambda, ou Mamon Yélé, libre penseur de mon état, je me pose des questions sur la pertinence de l’existence de cette Haute cours d’Etat car incapable de neutralité et de justice dans les jugements qu’il viendrait à prononcer. la Méchanceté et la haine de son président sont visibles (mine serrée et quasi rictus de chien prêt à bondir sur son ennemi).
    Pour les procès attendus, le président est clair, lui en veut à ceux qui ont fait tirer sur leurs enfants les 30 et 31 octobre 2014 seulement. Pour un procès politique, je m’attendais à ce qu’il s’agisse en cette occasion d’une confrontation justement des positions politiques, de vu de la gouvernance et non pas de juger des crimes car là, la haute cours de justice a moins de compétences que le parquet avec l’ensemble de ses cours. Pour moi si Nuremberg a juger Hitler et le Nazisme qui lui aurait autrement survécu. Votre procès devrait viser les idées et proscrire pendant longtemps celles qui ont conduits à l’insurection. si non vous vlez bas et continuer de protéger la mauvaise idéologie dont vous avez et êtes resté adepte au point de nous conduire à la révolte. Vous les ouvriers de la 25ème êtes simplement des opportunismes qui nous ramenez le même genre. On vous connait.
    Si des crimes idéologiques qu’il faut juger, devons nos en tenir au 30 et 31 octobre comme si le procès du communisme ne devait s’intéressé qu’à octobre 1917. Faudra-t-il condamner des hommes ou un système ?
    MM le juges de la Haute cours d’état, commandité une étude pour une meilleure définition de votre fonction et raison d’être. Cette étude définira comment bien jouer votre partition avec des outils et méthode qui vous serons propres. Vous vous outillés à être des magistrats alors que l’ENAM n’a pas voulu de vous comme-tel. N’est-ce pas M. le Président ? Vous tenez à porter la robe ! et bien allez-y votre docteur d’amis y a renoncé on se joindra-t-il à vous après ? votre tremplin n’est pas le bon.

  • Le 6 décembre 2016 à 11:09, par yerbanga joel En réponse à : Haute cour de justice : Les membres renforcent leurs capacités, en attendant l’ouverture des procès

    le peuple vous donne feux vert pour lui rendre justice.

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