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Daouda Ouédraogo : « Ceux qui profitent aujourd’hui de l’insurrection ne sont pas ceux qui se sont battus pour la rendre possible »

Publié le dimanche 30 octobre 2016 à 19h25min

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Daouda Ouédraogo : « Ceux qui profitent aujourd’hui de l’insurrection ne sont pas ceux qui se sont battus pour la rendre possible »

Doctorant en droit à l’université de Bordeaux (France), Daouda Ouédraogo a activement participé, par la plume, à la lutte contre la modification de l’article avec nombreuses analyses sur notre site. Nous avons recueilli son opinion sur l’état du Burkina, deux ans après l’insurrection populaire.

Deux ans après, que pensez-vous de l’insurrection populaire ?

Deux ans après, je pense que l’insurrection a été une nécessité à laquelle le peuple Burkinabè ne pouvait se dérober. Elle a été une nécessité pour au moins pour deux raisons. Premièrement parce que cela a permis d’arrêter Blaise Compaoré dans sa volonté de pouvoir à vie. Il faut se rappeler que la révision de l’art. 37 qui était projetée n’était pas une première. Déjà cette disposition portant sur le nombre et la durée du mandat présidentiel avait été modifiée à plusieurs reprises, tantôt pour limiter le nombre de mandat possible, tantôt pour en raccourcir la durée, tantôt les deux fois. Cette instabilité constitutionnelle traduisait, j’ai eu à le dire souvent, un profond déficit démocratique qui lui-même visait à empêcher soit l’alternance politique, soit à satisfaire le désir de pouvoir à vie d’un homme et ce à travers l’utilisation de techniques juridiques fort contestables. Heureusement, le peuple burkinabè dans toutes ses composantes s’est dressé comme un seul homme pour arrêter cette énième forfaiture.

Deuxièmement, l’insurrection a été une nécessité parce qu’elle a apporté, toute chose étant égale par ailleurs, une bouffée d’air frais à un pays qui depuis 27 longues années était sous la coupe d’un régime politique extrêmement corrompu et sans vision. Même si la suite de l’insurrection n’a pas été à la hauteur des espoirs qu’elle a pu susciter, c’était déjà quelque chose de positif que de chasser un président omnipotent dont le bilan social et économique était franchement désastreux.

L’insurrection a-t-elle tenu ses promesses ?

Pour le juriste et l’observateur de la vie politique nationale que je suis, il est peut-être trop tôt pour donner une réponse objective sur cette question. La raison tient au fait que deux ans me paraissent peu pour savoir si cet évènement politique majeur de notre histoire a profondément changé le corps social. En réalité, je pense qu’il faudra attendre au moins une décennie pour se risquer à une telle analyse.

Mais pour en dire un mot, un peu à chaud donc, il semble assez clair que l’on est loin du compte, deux ans après l’insurrection ; peut-être aussi parce que l’on a été trop optimiste ou trop naïf, c’est selon. Alors, bien sûr, quand on pense à la résistance populaire qui a mis en échec la tentative de putsch d’octobre 2015, l’on se dit que l’insurrection a contribué à la formation d’une véritable conscience citoyenne très attachée aux valeurs démocratiques. Cela est un point positif même si la transition lui-même m’a laissé beaucoup de regrets.

Outre le fait qu’il y a eu un mauvais casting au départ comme le choix du Lieutenant-colonel Isaac ZIDA pour le poste de premier-ministre, je fais partie de ceux qui pensent que la transition aurait dû être l’occasion, de tout remettre à plat dans notre pays, aussi bien sur le plan institutionnel que normatif. Par exemple, je regrette vivement que le projet de nouvelle constitution n’ait pas abouti durant la transition, ne serait-ce que parce que cela aurait permis de faire un texte débarrassé de toute influence politicienne malsaine.

Depuis l’insurrection, l’on a pu noter, c’est vrai, quelques progrès, au niveau du style de gouvernance en ce sens que les autorités semblent aujourd’hui plus à l’écoute de l’opinion. Depuis deux ans, l’on a moins peur de critiquer le pouvoir que sous le régime de Blaise Compaoré. Il y a aussi quelques actes très intéressants comme le récent rapport d’enquête parlementaire sur le foncier urbain dont les résultats ont choqué plus d’un. Même si ce rapport n’est pas un acte d’instruction judiciaire et qu’il ne concerne que le foncier de quelques communes urbaines, c’est déjà un premier pas en attendant bien sûr des suites judiciaires.

Sur le plan social et économique, le Programme national de développement économique et social (PNDES) démontre certes une volonté politique de changer les choses mais je doute réellement qu’il soit à la mesure de la situation tant les besoins et les souffrances des populations sont profonds.

Au risque de ne pas être exhaustif, l’on peut donc dire que depuis deux ans, quelques avancées ont été réalisées mais globalement, la transition puis le gouvernement à l’œuvre depuis les élections de novembre 2015 me semblent faire preuve de tâtonnements, voire d’amateurisme sur certains sujets vitaux comme la sécurité de notre pays mise à rude épreuve depuis peu par le terrorisme sahélien.

Si le gouvernement semble donner beaucoup d’importance au dialogue social, je note cependant une incertaine inconséquence dans la gestion de certains dossiers. Je pense, entre autres, à l’augmentation folle du traitement des magistrats, soi-disant pour garantir leur indépendance. Etant juriste, il ne me viendra jamais à l’idée de contester le statut particulier qu’un Etat doit accorder à ses agents chargés d’appliquer les lois. Si le magistrat doit donc être traité dignement, il faut néanmoins le ramener à sa juste valeur et à ce titre savoir qu’il n’est pas plus utile à la société qu’un instituteur ou un infirmier. Il me semble donc inconcevable que le traitement du premier soit cinq à six fois plus élevé que celui du second. Personnellement, j’ai toujours été scandalisé que dans notre pays, l’indépendance du magistrat ait toujours eu pour pendant son niveau de rémunération. Cette corrélation est douteuse et il va falloir vite la corriger, d’autant plus que la récente augmentation représente un énorme trou dans le budget d’un Etat qui doit rapidement accroitre ses investissements dans la recherche scientifique et technologique, l’éducation, la santé, le désenclavement, l’agriculture et l’industrie.

Que pensez-vous du Burkina post insurrection deux ans ?

Je ne sais si l’on peut considérer que l’insurrection de 2014 a produit des fruits au sens de retombées économiques et sociales mais si l’on considère que c’est le cas, alors je peux dire que ceux qui en profitent aujourd’hui ne sont pas ceux qui se sont réellement battus, parfois au péril de leur vie pour la rendre possible. C’est une évidence. Regardez la situation non pas des responsables politiques ou des « intellectuels » médiatiques, mais des jeunes, des femmes, des étudiants, des vendeurs ambulants et autres anonymes qui ont été les véritables artisans de l’insurrection, vous verrez que rien n’a changé dans leur vie. De l’insurrection, ils n’en ont rien tiré, pas même le droit d’espérer en des lendemains meilleurs. Ces jeunes n’ont pas plus d’avenir aujourd’hui qu’hier, sous Blaise Compaoré.

Ceux avec qui j’ai l’habitude de discuter de la situation du pays estiment souvent que je suis trop sévère dans mes critiques. C’est sans doute vrai mais comment ne pas l’être quand on connaît l’urgence et la gravité de la situation économique et sociale dans laquelle vit l’écrasante majorité des Burkinabè. L’insurrection de 2014 a été un évènement majeur de l’histoire politique du Burkina et même de l’Afrique pour les raisons que l’on connait. Par conséquent, il faut prendre garde à ce que les sacrifices consentis notamment en vies humaines servent à quelque chose. Peut-être que je suis trop pressé mais pour le moment, je suis très réservé.

Si l’insurrection était à refaire ?

Si l’insurrection était à refaire, on le ferait sans hésiter mais c’était clairement une illusion d’insurgé naïf ou excessivement optimiste de penser que tout allait changer avec le départ de Blaise Compaoré, que plus rien n’allait être comme avant. Avec le peu de recul que l’on a aujourd’hui des évènements de 2014 et la situation qui prévaut actuellement dans notre pays, il me apparaît évident qu’une seule insurrection ne pourra suffire à solder près de 30 années de mal gouvernance, de corruption des esprits et de crimes en tous genres. Il nous faudra donc d’autres insurrections, pas forcément comme celle de 2014, mais en tout cas engager d’autres luttes avec davantage de force pour que les richesses de notre pays servent à tous, pour que l’école joue enfin le rôle qui doit être le sien à savoir former de bons citoyens, pour que la santé soit à la portée de tous, pour que le service public revienne à ses missions premières à savoir rendre service au citoyen, pour que la justice soit véritablement indépendante, pour que les forces de défense et de sécurité redeviennent des forces républicaines, pour que le mérite et la compétence soient valorisés, bref, pour que le Burkina Faso redevienne le pays des hommes intègres.

Le Burkina de 2016 ne paraît pas si différent de celui que l’on a connu avant l’insurrection et cela me met en colère. De cette situation, nous en portons tous la responsabilité, à des degrés divers certes mais personne ne peut se défausser. Ce qui veut dire qu’il nous reste encore beaucoup de travail et si nous voulons réellement que ce pays change, chacun doit alors, et sans tarder faire des efforts sur sa personne en changeant sa façon d’être, en changeant sa façon de travailler et en changeant sa façon de concevoir le bien commun. A défaut, l’insurrection de 2014 n’aura servi à rien.

Propos recueillis par C. Paré
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 30 octobre 2016 à 08:39, par alfarid1 En réponse à : Daouda Ouédraogo : « Ceux qui profitent aujourd’hui de l’insurrection ne sont pas ceux qui se sont battus pour la rendre possible »

    Parfait. Cher doctorant donnez nous les noms de ceux qui profitent de l’insurrection sans avoir pour. Votre vision est erronée et je vous invite à approfondir votre analyse. Je suis persuadé que la bibliothèque centre de pessac vous aidera beaucoup. Salut à la communauté à formanoir.

  • Le 30 octobre 2016 à 09:15, par Kelemassa En réponse à : Daouda Ouédraogo : « Ceux qui profitent aujourd’hui de l’insurrection ne sont pas ceux qui se sont battus pour la rendre possible »

    Tout à fait Daouda OUEDRAOGO. Ceux qui ont profitent de l,insurrection ne sont pas ceux qui l,ont faite. Michel KAFANDO le manipulé et l,affranchi de Ouagadougou, Yacouba ZIDA l,imposteur du camp COMPAORE et plein d,autres en ont profités pour voler l,argent du peuple, acquérir des parcelles par le traffic d,influence et se faire un carnet d,adresse en attendant la fin de la transition. Aussi, les OSC mendiants, saprophytes et sangsues créés juste au moment de l,insurrection sont de ces vautours. Ils se sont découverts et maintenant, personne ne leur fait confiance

  • Le 30 octobre 2016 à 09:57, par Ka En réponse à : Daouda Ouédraogo : « Ceux qui profitent aujourd’hui de l’insurrection ne sont pas ceux qui se sont battus pour la rendre possible »

    Daouda, je partage, et te dis chapeau en confirmant ton analyse pleine de sincérité. Car la victoire de la jeunesse dont leur nombre a fait la différence les 30 et 31 Octobre 2014 a été volé pour des profits et des règlements de comptes par ceux qui sont au volant des affaires de l’état. Mais pour combien de temps ? Sans une politique juste suivie d’une justice équitable, une classe donnée comme celui de Roch Kaboré ne pourra maintenir sa domination mafieuse, et par conséquent ne sera pas en mesure d’accomplir ses promesses au peuple. Encore une fois, le nombre de la jeunesse viendra régler les comptes des dirigeants prédateurs le moment venu. Merci a notre ami C. Paré pour ces écrits a la plume d’or. Ka, farouche partisan de l’alternance politique transparente du Burkina avec sa jeunesse.

  • Le 30 octobre 2016 à 11:01, par lawakila Zerbo En réponse à : Daouda Ouédraogo : « Ceux qui profitent aujourd’hui de l’insurrection ne sont pas ceux qui se sont battus pour la rendre possible »

    Interview de grande valeur où sincérité, patriotisme et lucidité cohabitent. Merci d’exprimer votre sainte colère qui est aussi la mienne.

  • Le 30 octobre 2016 à 11:28, par Zanga En réponse à : Daouda Ouédraogo : « Ceux qui profitent aujourd’hui de l’insurrection ne sont pas ceux qui se sont battus pour la rendre possible »

    Tout à fait vrai. Je connais des députés MPP qui n’ont démissionné du CDP pour adhérer au MPP qu’après la fuite de Blaise Comparé. Ils (elles) circulé dans le pays pour expliquer qu’il était difficile de démissionner du CDP pour adhérer au MPP car cela pouvait nuire aux positions occupées dans l’administration. L’adhésion au MPP n’est survenu que lorsque ces militants de la 25ème heure ont eu la certitude que MPP pouvait gagner les élections.

  • Le 30 octobre 2016 à 11:37, par YAKA En réponse à : Daouda Ouédraogo : « Ceux qui profitent aujourd’hui de l’insurrection ne sont pas ceux qui se sont battus pour la rendre possible »

    Mais, Mr Ouédraogo , à qui la faute ????? Quand on a un betaille electoral affamé ce n’est pas en ce moment que la logique des choses compte.
    Voyez les fameux 30 et 31 , les gens ont passé le temps à faire des pillages de magasins de vivres...etc pensez vous que ces gens sont capables de discernement ? Et puis lors des elections présidentielles et legislatives, y a eu moins de 5 millions de burkinabè sur 17 millions qui y ont participé ; vous voulez koi ???

  • Le 30 octobre 2016 à 13:12, par Édition En réponse à : Daouda Ouédraogo : « Ceux qui profitent aujourd’hui de l’insurrection ne sont pas ceux qui se sont battus pour la rendre possible »

    Nul besoin de tel commentaires . Venez vous battre au pays pour occuper votre vraie place . Il fallait bien que des gens gèrent le pays . Auriez vous souhaitez que les insurgés prennent le pouvoir ? Vous qui savez tout !!! Demandez plutôt à ceux qui gouvernent de satisfaire le peuple à travers les bonnes personnes aux bons postes . Simple pour se développer

  • Le 30 octobre 2016 à 13:51, par Gangobloh En réponse à : Daouda Ouédraogo : « Ceux qui profitent aujourd’hui de l’insurrection ne sont pas ceux qui se sont battus pour la rendre possible »

    Tout le peuple n’a participé a l’insurrection des 30-31 octobre . On ne plante pas un arbre pour profiter tout seul de ses avantages ( fruits , ombre ).

  • Le 30 octobre 2016 à 15:37, par Vrai En réponse à : Daouda Ouédraogo : « Ceux qui profitent aujourd’hui de l’insurrection ne sont pas ceux qui se sont battus pour la rendre possible »

    Tatalement d’accord avec vous et si le president n se réveille pas tôt pour annuler les salaires injustes des magistrats,il ne pourra pas finir son mandat,tel n’est pas mon souhait,mais la fronde sociale va s’aggraver tant qu’il n’y aura pas d’équité salariale,et le salaire des magistrats va fortifier les autres corps à exiger de lEtat une revalorisation.

  • Le 31 octobre 2016 à 07:29, par Sheiky En réponse à : Daouda Ouédraogo : « Ceux qui profitent aujourd’hui de l’insurrection ne sont pas ceux qui se sont battus pour la rendre possible »

    Analyse très claire, profonde et courageuse. J’ai l’impression que ce monsieur me dire les mots de la bouche. Qu’est devenue l’insurrection qui a tant fait la fierté du Burkina à travers le monde. Les personnes averties savent que le changement ne se fera pas en un coup de baquette magique ni en quelques mois. Mais néanmoins, comme je le répète à chaque fois, le changement est une question de leadership. Il doit être incarné par nos leaders et chaque parole et surtout chaque acte doit être porteur d’une vision et promouvoir ce changement. Aujourd’hui, nous sommes gouvernés par des "généraux" en politique qui n’incarnent aucun leadership en matière de changement. Rien qu’en prenant les dossiers judiciaires, c’est totalement naïf de penser qu’ils pensent évoluer positivement avec certaines personnes à la tête de notre pays.
    Il nous faut effectivement plusieurs "insurrections" sans le côté dramatique en termes de pertes pour espérer une évolution positive. J’ai la faiblesse de penser en tout patriotisme que le burkinabé a l’essence nécessaire pour suivre et assumer tout changement porteur même s’il demande certains sacrifices. Il faut juste que cela soit modéré, bien pensé et basé sur un socle équitable pour tous.
    Que Dieu bénisse notre pays.

  • Le 31 octobre 2016 à 08:17, par YABSORE En réponse à : Daouda Ouédraogo : « Ceux qui profitent aujourd’hui de l’insurrection ne sont pas ceux qui se sont battus pour la rendre possible »

    « L’indépendance du magistrat ait toujours eu pour pendant son niveau de rémunération ». ceci n’est qu’indépendance gastronomique ou République des juges au temps de SAMUEL de 3100 avant notre ère. Ici au Faso, tous les moyens sont bons pour y arriver même par la corruption et la relégation du patriotisme au dernier plan. A cause de leur cas de rapport salarial insoutenable, le Burkina social est en ébullition.

  • Le 31 octobre 2016 à 08:54, par YABSORE En réponse à : Daouda Ouédraogo : « Ceux qui profitent aujourd’hui de l’insurrection ne sont pas ceux qui se sont battus pour la rendre possible »

    « Si l’insurrection était à refaire, on le ferait sans hésiter mais c’était clairement une illusion d’insurgé naïf ou excessivement optimiste de penser que tout allait changer avec le départ de Blaise Compaoré »- Et nombreux sont aujourd’hui victime de l’ennemi n0 1 de l’homme : L’ILLUSION dont l’une des conséquences est l’optimisme excessif. On rapporte la noyade d’un pasteur qui, après ses prières de supplications devant ses fidèles, a voulu marché sur l’eau comme Jésus.
    Ici Faso, ignoré que ce qui était le plus reproché à Blaise Compoare portait sur la tentative de pouvoir à vie comme souligné plus haut par l’hauteur de ce texte n’était que illusion. Ceci explique la noyade de plus d’un notamment ces OSC spontanées qui ignorent royalement leur champ d’action.

  • Le 31 octobre 2016 à 15:22, par charles En réponse à : Daouda Ouédraogo : « Ceux qui profitent aujourd’hui de l’insurrection ne sont pas ceux qui se sont battus pour la rendre possible »

    Donc c’était vraiment ôte toi là que je m y mettes. Le partage du gâteau n’est pas n’est pas parvenu aux aspirants. on n’est pas sorti de l’auberge alors. Hihihihihihihihi....Pauvre Faso que le TOUT PUISSANT ALLAH TE PROTEGE DES PREDATEURS.

  • Le 31 octobre 2016 à 17:04, par Sampawindé En réponse à : Daouda Ouédraogo : « Ceux qui profitent aujourd’hui de l’insurrection ne sont pas ceux qui se sont battus pour la rendre possible »

    Comment pouvait-il en être autrement mon frère ??
    Ce qui est, c’est ce qui était, et c’est ce qui sera !

  • Le 31 octobre 2016 à 17:47, par ELKABOR En réponse à : Daouda Ouédraogo : « Ceux qui profitent aujourd’hui de l’insurrection ne sont pas ceux qui se sont battus pour la rendre possible »

    En fait nous avons eu la naiveté de croire qu’en accordant une chance aux rescapés du CDP (les RSS) qui avaient été mis au garage, ces derniers allaient rectifier le tir. Mais que nenni, on a comme l’impression que c’est une bande de copains qui sont là pour faire la ripaille sur le reste du repas que les Blaise ont fui laisser. Je suis certain que d’autres insurrections sous d’autres formes interviendront pour corriger les tatonnements et errements actuels.

  • Le 31 octobre 2016 à 18:30, par SID PAWALEMDE En réponse à : Daouda Ouédraogo : « Ceux qui profitent aujourd’hui de l’insurrection ne sont pas ceux qui se sont battus pour la rendre possible »

    Le début de la préparation de l’insurrection remonte à 2005, après les septennats de Blaise Compaoré. Nous avons inculqué dans l’esprit de tous les enfants, les jeunes étudiants que Blaise après les deux septennats et les deux quinquennats risque fort de revenir aux septennats. Alors dès 2008, le terrain s’est préparé dans les esprits qu’il fallait dans tous les foyers formater les jeunes les femmes que le problème de la santé, de l’éducation et le panier de la ménagère provient de la longévité au pouvoir d’un certain nombre de personnes. A cette époque on voyait déjà le pouvoir tourner en rond en nommant les mêmes personnes en changeant de poste seulement (Haut Com, Député, ministre, DG et on revient Gouverneur, Député, Ministre, Ambassadeur). Dès que les ABC ont vu le jour, nous étions sûrs que Blaise allait partir, mais comment ?

    C’est ainsi que le Président du Faso a finalement couronné sa propre défaite en faisant passer tous les CV des membres du dernier gouvernement de Tertus Zongo par François COMPAORE. En 2009, une dame bien avertie appelait les gens pour leur dire que "si tu veux être quelqu’un désormais, il faut prendre la carte des ABC". Je lui ai dit non, Blaise va partir par une insurrection pas la nuit mais un midi. Pendant ce temps, au niveau de la CGTB, des Centrales syndicales sérieuses, des ouvriers des sans emplois, des petits commerçants qui ne s’en sortent pas, des familles victimes de Kafando Hyacinthe, du Conseil, etc tous ceux qui ont eu un malheur depuis le 15 octobre 1987 étaient prêts à partir de 2012 pour chasser Blaise du pouvoir. C’est ainsi que les François Compaoré ont multiplié des dons de véhicules, d’argent, de marchés publics, de promotion de cadres dans les familles ciblées comme des leadeurs. Mais c’était trop tard car les uns et les autres étaient prêts à balayer le régime. Blaise fit appel à un communicateur THIAO Luc Adolphe. Peine perdue. Quant il a été nommé, nous étions sûr que sa grande gueule allait plutôt les enfoncer que de les sortir de l’eau. Quand IBK a refusé de participer à une réunion à Ouagadougou avec le MLNA, les carottes de Blaise étaient cuites.

    Alors que quelqu’un ne vienne pas dire qu’il est l’auteur de l’insurrection. Mais que le Burkina a connu une insurrection, d’accord du fait des mécontents, des cadres A1 qui ne pouvaient pas envoyer leurs enfants à l’Université, dans tous les villages les esprits sont préparés au départ de Blaise qui est la cause de l’inaccessibilité de leurs enfants à l’Université ; de l’impossibilité de leur donner encore un sac de mil, un mouton à la Tabaski, des Huissiers qui mettaient en vente les véhicules des petites et moyennes entreprises.
    Le Burkina a connu une insurrection en fin 2013 mais cette insurrection n’a pu être mise à jour.

  • Le 31 octobre 2016 à 19:41, par un patriote révolutionnaire En réponse à : Daouda Ouédraogo : « Ceux qui profitent aujourd’hui de l’insurrection ne sont pas ceux qui se sont battus pour la rendre possible »

    Bouteille à moitié pleine ou à moitié vide, c’est selon ! Les 2 années passées ont montré que les racines profondes de notre mal sociétal n’ont pas encore été totalement déracinés. Un arbre coupé a presque toujours des rejets et c’est le cas jusqu’à présent. Plus sérieusement, il faut se battre pour un nouveau Burkina, cela ne se fait pas en un jour, ni en une année de transition. Raisonnablement, cela peut se faire sur 5 à 10 ans. N’oublions pas que les caisses de l’état sont vides, et, qu’il faut tout redresser : gestion mafieuse des parcelles, deals sur les titres miniers, détournement de l’or burkinabè pour une oligarchie : savez-vous que le rapport parlementaire ne dévoile que la partie émergée du pillage en règle. 7 tonnes d’or exportés par le Togo en Suisse, ce n’est pas petit ! mais cela reste que la partie émergée de l’iceberg. Des cantines qui transitent par l’aéroport, des aéronefs qui atterrissent directement et repartent des sites miniers sans savoir ce qu’ils ont comme cantines d’or.... 40 tonnes d’or officiellement exportés, ne faudrait-il pas plutôt parler de 80 voire 100 tonnes/an ces derniers années ?! Les attentes du peuple sont là mais il faut aider le régime actuel pour faire une transition vers une véritable démocratie, une justice et une économie juste, équitable et solidaire.

  • Le 1er novembre 2016 à 14:39, par Sidsaya En réponse à : Daouda Ouédraogo : « Ceux qui profitent aujourd’hui de l’insurrection ne sont pas ceux qui se sont battus pour la rendre possible »

    Ehhhh toi là, alfarid1 Internaute 1, c’est bien difficile de savoir à qui profite l’inssurrection si on n’est pas honnête envers soi-même. Tu le sais bien, ceux qui sont au pouvoir actuellement sont les 1ers profiteurs de l’inssurrection0 Ou bien ? Pourkoi vous refusez de voir la réalité en face. D’autres incompétents s’orrosent des ministères qui’l peuvent même pas gérer. C’est la même bande de Blaise

  • Le 1er novembre 2016 à 15:35, par Leroiassane2 En réponse à : Daouda Ouédraogo : « Ceux qui profitent aujourd’hui de l’insurrection ne sont pas ceux qui se sont battus pour la rendre possible »

    C’est vrai on a chassé des assassins voleurs et des guignols rss insensibles en profitent ou allons nous ? Il FO une autre lNSURRECTION Oui

  • Le 1er novembre 2016 à 21:17, par fred En réponse à : Daouda Ouédraogo : « Ceux qui profitent aujourd’hui de l’insurrection ne sont pas ceux qui se sont battus pour la rendre possible »

    Puisque tu connais ceux là qui doivent mieux en profiter. Nomment les.
    Sache que toute révolution appartient à ceux qui l’ont faite mais profite bien à tous.
    Arrête de nous divertir.

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