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Education de base : Le Syndicat national des encadreurs pédagogiques contre son ministère de tutelle

Publié le jeudi 27 octobre 2016 à 00h48min

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Education de base : Le Syndicat national des encadreurs pédagogiques contre son ministère de tutelle

Le Syndicat National des Encadreurs Pédagogiques du Premier Degré (section du Houet) a voulu se faire entendre les mardi 25 et mercredi 26 octobre 2016 par son ministère à travers une grève de 48H. Une grève décrétée sur le plan national et qui vise à interpeller monsieur le ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation sur la résolution des points inscrits dans la plateforme revendicative du syndicat.

En effet, le 13 mai 2016, Le Syndicat National des Encadreurs Pédagogiques du Premier Degré, au sortir de son cinquième congrès ordinaire tenu les 1er et 2 avril 2016 à Ouagadougou, adressait à monsieur le Ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation, une plateforme revendicative en dix-sept points assortie d’une demande d’audience, demande restée sans suite.

En juin et en aout, respectivement une autre demande d’audience et une lettre ouverte lui avaient été adressées et qui n’ont connu meilleur sort de sa part. Enfin une quatrième correspondance en date du 08 septembre 2016 lui avait été envoyée faisant mention d’une plateforme minimale en six points qui sont :

1- La dotation des Circonscriptions d’Education de Base en moyens conséquents de travail avant la rentrée scolaire,
2- Le reclassement des instituteurs principaux en catégorie A1 et des CPI et IEPD en catégorie P,
3- La relecture du plan de carrière des personnels de l’enseignement du premier degré pour le rendre plus attrayant et motivant,
4- La relecture consensuelle de l’organigramme du MENA,
5- La délivrance de diplômes aux encadreurs sortants de l’école normale supérieure de Koudougou et l’établissement de leur équivalence avec les diplômesacadémiques,

6- L’harmonisation de l’organisation des examens et concours scolaires et professionnels du MENA.

Suite au silence de son ministère quant à la résolution des points inscrits dans cette plateforme revendicative, le syndicat national des encadreurs pédagogiques du premier degré a tenu à observer une grève de 48h sur toute l’étendue du territoire burkinabè. A la section Houet du syndicat, les membres du syndicat se sont retrouvés à la bourse du travail afin d’échanger sur les stratégies à adopter face à cette situation.

Pour le secrétaire général du SNEP/PD monsieur Kambou, des actions plus fortes seront engagées si toutefois ils ne trouvent pas une oreille attentive à leur plateforme revendicative.
« Si toutefois nous ne trouvons pas une oreille attentive à notre doléance, nous engagerons d’autres actions plus vigoureuses pour nous faire entendre ». A-t-il laissé entendre.

Le SNEP/PD tient pour responsable les autorités du MENA et par cet arrêt de travail de quarante-huit heures du mardi 25 octobre au mercredi 2016 sur toute l’étendue du territoire national, entend protester vigoureusement contre la destruction de l’autorité de l’encadreur pédagogique dans un contexte de recherche de restauration de l’autorité de l’Etat et contre les velléités malsaines et illégales de déconstruction de la pyramide administrative et professionnelle du corps enseignant du primaire. Le syndicat exige toutefois des excuses publiques des autorités éducatives au corps enseignant du primaire en général et aux encadreurs pédagogiques du primaire en particulier, et aussi la satisfaction diligente de leur plateforme minimale.

Romuald Dofini

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 27 octobre 2016 à 09:57, par voubié En réponse à : Education de base : Le Syndicat national des encadreurs pédagogiques contre son ministère de tutelle

    Je n’en crois pas mes yeux et mes oreilles. Comment peut-on imaginer de telles aberrations ? Reclasser les IP en catégorie A1 et les CPI et IEPD en catégorie P. Quels cursus ont-ils ? L’enseignant est généralement recruté avec le BEPC, il fait 2 ans de formation dans une école professionnelle et il ressort en catégorie C. Cinq ans après il est reclassé en catégorie B sans aucune formation s’il réussit à un simple examen qui est le CAP. Trois ans après il postule au concours des IP et en cas de réussite il effectue une année de formation à l’ENS et le voilà IP. Si on récapitule celà fait BEPC+3 ans de formation . Tout juste le niveau d’un bachelier et on demande son réclassement en catégorie A1. Trois ans après encore notre IP peut postuler au concours des CPI. S’il réussit il passe 2 ans à se former à l’ENS et le voilà CPI, soit un niveau DEUG 2 et avec ce niveau il faut le reclasser en catégorie P, incroyable !!! Trois ans après notre CPI peut encore postuler au concours des IEPD,s’il réussit il fait encore 2 ans de formation à l’ENS et il devient IEPD soit un niveau de bac + 4 et naturellement doit aussi être reclassé en catégorie P. Et là ou le bats blesse l’enseignant de catégorie B qui totalise 10 ans de CAP peut postuler directement au concours des IEPD et s’il réussit il se forme aussi 2 ans à l’ENS et devient IEPD. Incroyable mais vrai : BEPC + 3 !!! Soyons sérieux comment expliquer qu’un instituteur certifié (B ) puisse damer le pion à des CPI à un concours professionnel ? A moins que vos diplômes d’ IP et CPI n ’aient aucune valeur , ce qui expliquerait en partie la baisse du niveau de l’enseignement, sinon comment comprendre...En tout cas si nos autorités actuelles acceptent cette forfaiture , je pense qu’on aurait du laisser Blaise Compaoré à sa place, parce que le libertinage tue aussi la démocratie.Et c’est la goutte d’eau qui risque de faire déborder le vase. Tous les fonctionnaires vont réclamer pareils. Surtout tous ces agents de l’Etat qui ont des diplômes supérieurs et qui croupissent dans des catégories sulbarternes

    • Le 27 octobre 2016 à 12:05, par sam victor En réponse à : Education de base : Le Syndicat national des encadreurs pédagogiques contre son ministère de tutelle

      ki es tu pour faire ces comparaison ?je sui desoler d’un tel raisonnema.ou dans un cor fai 5 ans de formation a l’ens-uk et est toujours en A : l’ip fai 1an et sort en A3 ,le cpi fai 2ans ey sort en A2,toujours l’iepd fai 2ans de formation a l’ens-uk encore et il sort en A1.di mw dan kel cor on ce lon trajet dan la mm categorie A ?c’est regretable pour ceux qui refuse de voir la realite.

    • Le 27 octobre 2016 à 13:58, par ks En réponse à : Education de base : Le Syndicat national des encadreurs pédagogiques contre son ministère de tutelle

      internaute N°1 tu es un consultant ! et tu maitrise le corp. tu as raison ! il ya meme des indemnites specifiques. vraiment le libertinage fait que meme ceux qui ont deja tout se plaignent encore. si jamais l’etat fait ca, les professeur de colege et lycee vont se voir endommagé et vont se lever, les professeur d’EPS vont se faire entendre, les IDS vont se lever alors ils auront tous raison et seront dédommagée. alors que diront les enseignants chercheurs et les professeur d’universite ? vraiment soyons raisonnable et pensons a l’avenir. l’avenir du faso n’apartient qu’au burkinabe. chacun sert l’etat en sa maniere et chacun a choisi son concours en connaissance des condition d’evolution. l’etat doit prendre une decision face aux multiples revendications. vive le burkina faso ! j’aime mon pays.

  • Le 27 octobre 2016 à 13:08, par relwind En réponse à : Education de base : Le Syndicat national des encadreurs pédagogiques contre son ministère de tutelle

    Je m’attendais à ce que vous exigiez que les instituteurs soient recrutés sur la base du niveau Bac comme c’est le cas en Côte d’Ivoire depuis les années 80. Le reclassement sera une suite logique.

  • Le 27 octobre 2016 à 14:10, par voubié En réponse à : Education de base : Le Syndicat national des encadreurs pédagogiques contre son ministère de tutelle

    5 ans de formation tu dis, mais avec quel diplôme de base ? le médécin fait 8 ans de formation aprés le bac et est reclassé en catégorie A1. Crois tu avoir étudier comme lui. Franchement il faut que la catégorie P soit réservée à ceux qui le méritent.

  • Le 27 octobre 2016 à 14:32, par off En réponse à : Education de base : Le Syndicat national des encadreurs pédagogiques contre son ministère de tutelle

    Mr SAM, internaute 2, commence par respecter ton corps, celui des enseignants en écrivant pas comme un lycéen.

  • Le 27 octobre 2016 à 16:13, par SING En réponse à : Education de base : Le Syndicat national des encadreurs pédagogiques contre son ministère de tutelle

    Vous ne voulez pas un salaire de ministre messieurs les syndicats ? C’est vraiment ridicule maintenant toutes ces grèves. Mêmes les bonnes vont commencer à gréver si l’on ne prend garde. Arrêtez vos enfantillage maintenant nous ne sommes plus en transition.

  • Le 27 octobre 2016 à 19:04, par verity En réponse à : Education de base : Le Syndicat national des encadreurs pédagogiques contre son ministère de tutelle

    Si le gouvernement fait l’erreur de satisfaire ces revendications, ils vont devoir classer les autres fonctionnaires qui sont en A2 et A1 en P et les P en plus que P .Comment avec un BEPC on peut réclamer un diplôme universitaire après quelques années de formation professionnelle. il faut qu’ils sachent qu’une formation professionnelle d’instituteurs n’a pas d’équivalence académique. Si on suit leurs raisonnement il veulent un doctorat maintenant puisqu’ils veulent être en P avec des diplômes académiques. Ceux qui veulent des diplômes académiques n’ont qu’a allez s’inscrire dans les universités c’est tout.

  • Le 27 octobre 2016 à 22:39, par SOME En réponse à : Education de base : Le Syndicat national des encadreurs pédagogiques contre son ministère de tutelle

    Je ne suis pas du corps mais je pense qu’il faut voir en termes de volume de travail imposé à ces gens là. Ce sont des encadreurs de tout un ordre d’enseignement (le cycle primaire) et non d’une matière. Certes il y a des textes mais voyons le contexte dans lequel travaillent ces braves messieurs.L’Inspecteur du primaire sacrifie l’avenir de ces enfants parce qu’il est CCEB de Kpéré, de Nebieliénayou ou encore du "fond fin" de la Léraba chez les autres là.Chacun pour soit, Dieu pour tous.BONNE CHANCE A NOUS TOUS.

  • Le 31 octobre 2016 à 03:04, par Le niveau de l’éducation baisse au point BEPC =BAC En réponse à : Education de base : Le Syndicat national des encadreurs pédagogiques contre son ministère de tutelle

    Soyons réalistes et honnêtes. Somé vous faites erreur en signifiant l’ampleur de la tâche de l’acteur du primaire. Il est question de diplômes académiques et de carrière professionnelle. Sinon chaque travailleur a sa place. Tu as BEPC tu fais travail de ce diplôme et tu suis carrière de BEPC. Si d’aventure tu veux devenir professeur de lycée tu justifies ta compétence avec diplômes académiques et professionnelles en ce moment tu te spécialises dans une matière et tu montes dans l’escalier des catégories, sinon tu es subalterne,.
    Le gouvernement ouvrirait alors une réaction en chaîne s’il accédait à cette requête des catégories.
    A l’allure ou vont les revendications il faut revoir les nominations des responsables du MENA pour faire coïncider la hiérarchie administrative à celle professionnelle eceptés les postes du ministre et des membres de son cabinet, Sinon, nous allons vivre des abus comme ceux des CDR de la révolution. Relisez donc l’organigramme pour permettre le développement des différents sous secteurs avec leurs acteurs.

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