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« On ne peut pas parler de reggae au Burkina sans parler d’Almamy KJ », le ministre, Tahirou Barry, au concert de remerciements de l’artiste

Publié le vendredi 17 juin 2016 à 00h00min

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« On ne peut pas parler de reggae au Burkina sans parler d’Almamy KJ », le ministre, Tahirou Barry, au concert de remerciements de l’artiste

Un mois après son sacre « aux Marley d’Or 2016 » (cérémonie de récompense des meilleurs artistes reggae de l’année au Burkina) comme« Marley du public », Almamy KJ a offert un concert live de « remerciements » à ses fans et au public. Ce spectacle qui a eu lieu dans la nuit de samedi 11 juin 2016 au jardin de la Musique Reem-doogo à Ouagadougou, a fait le plein de fans avec en sus, une « visite surprise » du ministre de la culture, des Arts et du Tourisme, Tahirou Barry.

« Sa lutte a toujours été aux côtés de notre peuple pour le pain et la liberté », expriment ses fans avec fierté. En cette soirée, ils n’ont pas marchandé leur déplacement de ce ‘’temple’’ des spectacles, le jardin de la musique, Reem-doogo.Le « Marley du public », comme son nom l’indique, est choisi par le public et les votes du public. C’est certainement pour magnifier cette adhésion du public burkinabè à ses œuvres que l’artiste, Almamy KJ, a tenu à donner ce concert live. Cette soirée s’est déroulée en deux phases. La première partie a été celle qui a consisté en la prestation d’artistes venus soutenir la vedette du jour. Ils étaient donc plusieurs dizaines d’artistes de divers genres musicaux (Reggae, Zouglou, Rap, Rnb, etc.) à faire monter le mercure dans les gradins du jardin de la musique. C’est dans cette ambiance déjà électrique que le ministre de la culture, des Arts et du tourisme, Tahirou Barry, accompagné de son épouse, a été accueilli sous le coupde 21h30par un tonnerre d’applaudissements du public. A 21h 50,l’artiste tant attendu fait son entrée sur scène, précédé de la mise en place de ses « lieutenants », équipe d’orchestre. Pas de temps mort ! Face à un public déjà ‘’engagé’’, les titres des différents opus du reggae-maker sont repris en chœurs. « Ali baba et les 40 voleurs », « Dabo Boukary », « Norbert Zongo », « Bien mal acquis », « Tampicratie »,« Heindjaltôkô », « Mon Balai », « Compromission » du dernier album, « Clé de justice » sont entre autres chansons revisitées. Puis, des titres de ses œuvres précédentes, « Dieu Merci », sortie en 2011, « Dabo Boukary » et « article 37 » en 2013 et la « Compaorose » en 2014 aux temps forts de la lutte contre le projet de modification de l’article 37. De quoi confirmer tout le bien que le public dit de lui.

« Ma visite, c’est pour soutenir l’artiste Almamy KJ, qui est une valeur sûre de la musique burkinabè. On ne peut pas parler de reggae au Burkina sans parler d’Almamy KJ, qui a été consacré par le public des Marley d’Or. C’est un artiste qui s’est surtout illustré dans le combat pour la liberté, pour la justice, pour la démocratie, pour la République. Et quand on voit un tel talent s’engagé pour une telle cause, on ne peut nécessairement que le soutenir », a exprimé le ministre de la culture, des Arts et du tourisme, Tahirou Barry ; réitérant sa disponibilité àaccompagner, toujours, toute initiative allant dans le sens de la promotion de la culture burkinabè.

La vedette du jour a égalementbénéficié de l’accompagnement de plusieurs dizaines d’artistes officiant dans divers genres (Reggae, zouglou, rap, slam, etc.) et parmi ceux-ci, le Slameur, Stéphanass (étudiant en sociologie à l’Université de Ouagadougou), qui dit placer sa prestation sous le signe d’un « soutien » à un « frère, un artiste engagé ». D’autres« artistes engagés », venus en spectateurs, à l’image de Bam Raady et d’Oscibi Johann apprécient l’engagement et les thématiques d’un « frère de combat », Almamy KJ. Pour Bam Raady, c’est aussi ce genre musical engagé qui acontribué audémantèlementdu« régime dictatorialet les gens ont compris que ce type de musique peut bien dépeindre la situation réelle du pays et, partant, défendre le pain et la liberté du peuple ». Même son de cloche pour le reggae-maker, Oscibi Johann (par ailleurs activiste)qui justifie sa présence par sa volontéà soutenir la culture du Burkina et « un frère de lutte ». ‘’ C’est aussi un soutien corporatiste ; il le faut aussi dans ce Burkina nouveau, il ne faut pas rester là à demander soutiens seulement aux populations, chacun doit apporter sa contribution car, c’est ensemble qu’on réalise de grands rêves. Notre présence, c’est aussi pour dire donc que nous sommes avec Almamy KJ, avec la culture du Burkina. (…). Le reggae (ou la musique engagée) a été vu comme le domainedes drogués, des sans-valeurs mais au fur et à mesure, les gens ont compris que c’est tout à fait le contraire. Durant les différentes luttes, et pendant la Transition, ce sont les mêmes artistes qui ont été à la Une. Et après la transition, nous sommes dans un processus normal et on ne peut plus revenir en arrière. Ceux-là mêmes qui gouvernent aujourd’hui sont obligés de composer avec cette donne. Donc, les artistes engagés ont de l’avenir devant eux. Il leur appartient d’en prendre conscience, de s’organiser et de croire à leur destin et travailler à se faire respecter. Il ne suffit pas d’être un artiste engagé, il faut aussi se respecter et respecter son engagement’’,a salué Oscibi Johann.

Après Ouagadougou (et avant d’autres contrées du pays et des spectacles à l’étranger), le « Marley du public 2016 », Almamy KJ, projette mettre le cap les jours à venir sur la capitale économique du pays, Bobo-Dioulasso, où il est également attendu par ses fans.

O.L.O
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