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Lutte contre la corruption : Les acteurs de la justice renforcent leurs capacités

Publié le mercredi 1er juin 2016 à 00h30min

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Lutte contre la corruption : Les acteurs de la justice renforcent leurs capacités

Former sur le traitement judiciaire des dossiers de corruption, tel est le but d’un séminaire de formation qui s’est ouvert ce mardi 31 mai 2016 à Ouagadougou. Il est organisé par le Ministère de la justice, des droits humains et de la promotion civique en partenariat avec la France. Du 31 mai au 02 juin 2016, les experts français partagerons leurs connaissances avec les acteurs directement concernés par les dossiers de corruption.

La corruption et les infractions assimilées que sont la concussion, le détournement de biens publics, les conflits d’intérêt, les prises illégales, les délits d’apparence, les délits d’acceptation de cadeaux indus, etc. sont de plus en plus fréquents dans la société burkinabè. Pourtant, les investigations et les éventuelles poursuites pénales qui doivent être engagées contre les personnes soupçonnées d’en être responsables sont difficiles du fait de la complexité des délits. Or, la chaine pénale doit détecter, poursuivre et juger à bonne date les personnes mises en cause, surtout dans les dossiers de grande corruption.

Pour améliorer son arsenal juridique, le gouvernement burkinabè a adopté la loi n°004-2015/CNT du 03 mars 2015 portant prévention et répression de la corruption. Des formations et sensibilisation sont également initiées au profit des acteurs de la justice et de la société civile pour mieux lutter contre la corruption dans ses différentes formes. Le séminaire du 31 mai au 02 juin 2016 entre dans ce cadre.

« La présente formation vise à outiller des magistrats, les juges de siège et des officiers de police judiciaire acteurs de la chaine pénale, en connaissances appropriées d’une part, pour la conduite des dossiers d’enquête préliminaire et judiciaires relatifs à la corruption et d’autre part, pour le traitement judiciaire desdits dossiers », a expliqué René Bagoro, Ministre de la justice, des droits humains et de la promotion civique, président de la cérémonie.

Pour soutenir cet élan de reformes de la justice, la France s’est engagée pour accompagner le Burkina Faso dans la formation de magistrats et d’officiers de police judiciaire spécialisés dans la lutte contre les infractions économiques et financières, afin de renforcer davantage leurs compétences dans le traitement des dossiers de corruption. « On a pris connaissance de la loi de 2015. L’idée est de partager nos connaissances, nos méthodes d’enquêtes, nos manières d’instruire ces délits de corruption qui sont souvent complexes », s’est exprimé Claire Thepaut, vice-présidente de l’institut pôle financier du tribunal de grande instance de Paris.

Pour le ministre, le peuple au nom duquel la justice est rendue pourrait avoir des soupçons légitimes susceptibles de faire penser à une justice à double vitesse ; complaisante pour les grands délinquants et sévère à l’égard des petits délinquants. Il est important de restaurer la confiance du peuple en la justice. Le ministère entend donc renouveler ces types d’initiatives afin de renforcer la justice burkinabè.

Wendkuni Diane Kagambèga (stagiaire) lien utile :

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Vos commentaires

  • Le 1er juin 2016 à 14:48, par SOME En réponse à : Lutte contre la corruption : Les acteurs de la justice renforcent leurs capacités

    parce que savaient ils ne svaient pas ca ! Et ils sont magistrats !
    SOME

  • Le 1er juin 2016 à 16:19, par Amadoum En réponse à : Lutte contre la corruption : Les acteurs de la justice renforcent leurs capacités : LES FRANCAIS NE COMPRENNENT PAS LA CORRUPTION BURKINABE !

    Personne, hormis les Burkinabe, ne peut resoudre notre probleme de corruption. Il ne sert a rien d’aller chercher une experience qui n’est pas transferable dans nos pays ou la corruption est vue differemment.
    La corruption au Burkina a pris une forme insidieuse et alarmante, et ceux qui en sont plus victimes ne semblent pas s’en pleindre. Les plus grands corrompus du quartier, de la ville, ou du pays, que tout le monde connait, au lieu d’etre traites comme les parias qu’ils sont, ils sont traites comme des roitelets ; leur success material soudain n’etonne et ne choque personne. Ceux qui s’en pleignent sont traites de jaloux. Au temps ou les normes sociales etaient claires et rigoureuses, de telles personnes, malgre leur fortune, etaient pointees du doigt et tout le monde parlait de la honte qu’elles ont apporte a leur famille ou meme a leur ethnie.

    Les francais ne comprennent pas, et ne comprendrons jamais, la corruption telle qu’elle est vecue au Burkina Faso. Cependant, si cet enieme seminaire vous donne l’impression de lutter contre la corruption, cela peut se comprendre, sinon, vous vous livrez a une autre activite aussi futile que tous les precedents.

  • Le 2 juin 2016 à 13:33, par Johnson Melo En réponse à : Lutte contre la corruption : Les acteurs de la justice renforcent leurs capacités

    Bonjour,

    La corruption est une question de volonté personnelle, de comportement et non de manque de formation. S’il y a des personnes formées pour combattre le banditisme et qui sont parfois complices des bandits, ils savent bien que leur comportement est répréhensible par la loi. Ils agissent ainsi en utilisant leur position, fonction, relations etc.
    Refuser la corruption c’est résister à la tentation du gain facile et l’enrichissement rapide. On peut quoi contre ceux qui ont la force ?

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