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Elections du 29 novembre : Roch Marc Christian Kaboré et Françoise Toé ont accompli leur devoir civique

Publié le dimanche 29 novembre 2015 à 17h34min

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Elections du 29 novembre : Roch Marc Christian Kaboré et Françoise Toé ont accompli leur devoir civique

C’est à l’école primaire B de la Patte d’Oie que le candidat du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) Roch Marc Christian Kaboré a voté ce dimanche 29 novembre 2015. Françoise Toé candidate indépendante soutenue par le Mouvement de libération nationale-Burkina Faso (MLN-BF), quant à elle, s’est rendue à l’école bilingue « les Lauréats ». Si le premier trouve que « l’élection présidentielle n’est pas une fin en soi », la seconde dit avoir pris l’engagement de respecter les résultats du scrutin.

Il est 5h 45 à l’école primaire B de la Patte d’Oie. Les membres des bureaux de vote s’affairent sous l’œil inquisiteur des observateurs des organisations de la société civile et des délégués des partis politiques. Les électeurs eux cherchaient leurs bureaux de vote parmi les treize ouverts. Certains se retrouvaient facilement tandis que d’autres, souvent mal orientés par d’autres électeurs, peinaient à rejoindre les rangs. Au bureau de vote n°A1, une dizaine de personnes attendaient dans le calme jusqu’à 6h où les membres du bureau leur présentèrent l’urne vide. Le vote pouvait désormais commencer.

« L’élection présidentielle n’est pas une fin en soi »
C’est à 8h que Roch Marc Christian Kaboré fait son entrée dans l’enceinte de l’école. Comme à l’accoutumée, il est bien escorté. Les cadreurs et les photographes se bousculent pour avoir des prises de vues de sa décente du véhicule jusqu’au bureau de vote. Là, les agents de la CENI essayent de mettre de l’ordre pour que chaque organe de presse puisse glaner quelques images.
C’est avec « beaucoup de sérénité » que le candidat du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), dit participer au scrutin. Pour lui, « l’élection présidentielle n’est pas une fin en soi et il appartient au peuple burkinabè de trancher définitivement sur celui ou celle à qui il décidera de donner la destinée de ce pays ». De plus, « ces élections sont historiques car depuis les indépendances, c’est la première fois qu’il y aura un président civil » estime Roch Marc Christian Kaboré. Il faudrait donc, selon lui, « tout faire pour montrer que les civils peuvent assurer correctement la gestion du pouvoir ». Enfin, le candidat à la présidentielle dit espérer que celui ou celle que les Burkinabè auront choisi sera à la hauteur de sa mission nouvelle.

« J’ai pris l’engagement de respecter les résultats »
C’est autour de 9h que Françoise Toé, elle, arriva au bureau de vote 2 de l’école « Les lauréats » située à Ouaga 2000. Selon la candidate du Mouvement de libération nationale-Burkina Faso (MLN-BF), c’est la première fois depuis 1978 que des élections « véritablement démocratiques » se déroulent au Burkina Faso. Ce scrutin marque, selon elle, un renouveau démocratique. Aussi a-t-elle appelé les Burkinabè à assumer jusqu’au bout leur histoire car « le monde entier nous regarde et beaucoup de pays africains attendent beaucoup de nous ».
« J’ai pris l’engagement de respecter les résultats qui vont sortir des urnes et qui seront publiés par la CENI, quitte à saisir éventuellement, j’espère que ce ne sera pas le cas, la voie légale de les contester. J’invite mes concurrents à en faire autant car les élections et les ambitions passent mais le Burkina Faso reste éternel », a déclaré la candidate qui espère arriver à Kosyam. Elle a exprimé donc son optimisme d’être présente à un second tour, inévitable selon elle. Elle n’exclut cependant pas des alliances avec des candidats qui ont une idéologie proche de la sienne.

Un « observateur invité » sur les lieux
Arrivé à l’école « Les lauréats » en temps qu’ « Observateur invité », l’ambassadeur américain Tulinabo Mushingi a fait le tour des trois bureaux de vote afin de s’enquérir du déroulement du scrutin et constater les difficultés, s’il y en a. Au terme de sa petite visite, le diplomate a lancé « Burkina Faso, Yes you can ». Il a aussi souhaité que les résultats soient acceptés de tous ; et que s’il y a des contestations, elles devraient se faire à travers des moyens légaux établis par la Constitution.

Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net

Les A côtés à l’école « Les lauréats »

• Arrivée au bureau de vote 2, Françoise Toé a fait le rang comme tout le monde avant qu’on ne vienne lui demander d’entrer voter. A ce moment, un électeur était sur les nerfs parce qu’il estimait qu’aucun Burkinabè n’était au dessus de l’autre. Ses voisins essayèrent de le raisonner et un membre de la CENI lui expliqua que la RTB avait besoin des images de la candidate pour le Journal télévisé du 13h15mn.

• A l’arrivée de l’ambassadeur américain, un autre électeur bouda en ces termes : « Faut pas qu’il vienne ralentir le vote. On veut vite finir et rentrer chez nous ».

• Dans le rang, après à peine 15 minutes d’attente, un jeune homme décide de s’asseoir sur un banc. Près de lui, une personne âgée tint ce langage : Si toi jeune tu va t’asseoir, moi qui suis vieux, je vais me coucher alors ».

• Un policier aide un handicapé moteur à descendre les marches après que celui-ci ait voté.

HBF

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Vos commentaires

  • Le 29 novembre 2015 à 18:20, par Un citoyen burkinabè En réponse à : Elections du 29 novembre : Roch Marc Christian Kaboré et Françoise Toé ont accompli leur devoir civique

    Personnellement, j’adore Mme TOE, son humilité et sa droiture, n’en parlons pas de sa probité. Si les gens de la CENI n’étaient pas venus la chercher, elle aurait fait la queue comme les citoyens lamda.
    Mais attention, l’égalité ne signifie pas que les candidats ne sont pas au dessus de l’électeur de base. Un peu de discipline quand même pour ne pas mélanger les torchons et les serviettes. Chacun a sa place, sans haine. Kôrô Yamyélé prendra son pin tout à l’heure après le dépouillement. Un citoyen burkinabè.

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