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L’Afrique de l’Ouest pourrait se doter de sa propre convention sur les droits de l’enfant

Publié le mardi 23 juin 2015 à 18h53min

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L’Afrique de l’Ouest pourrait se doter de sa propre convention sur les droits de l’enfant

L’Afrique de l’Ouest pourrait se doter de sa propre convention sur les droits de l’enfant en vue d’amener la région à définir et à s’approprier ses priorités en la matière, a laissé entendre ce mardi 23 juin 2015 à Dakar la commissaire aux Affaires politiques, Paix et Sécurité de la CEDEAO.

S’exprimant à l’ouverture d’un atelier de lancement du projet régional d’accompagnement des Etats membres de la CEDEAO pour l’éradication du phénomène des enfants dans la rue, Mme Salamatu Hussaini Suleiman a insisté sur la très importante tâche que constitue cette entreprise.

« Nous avons une tâche très importante à portée de main lors de cet atelier, qui est de jeter les bases pour l’éradication d’un phénomène contraire à notre bien-être collectif dans la région. Je nous enjoins d’être audacieux et de nous efforcer de façonner une approche holistique pour aborder le problème des enfants dans la rue, en examinant nos législations actuelles en vue d’identifier les raisons pour lesquelles elles ne sont pas correctement appliquées », a-t-elle dit.

Mme Suleiman, qui prononçait ainsi l’allocution d’ouverture de cet atelier de trois jours dont les travaux avaient démarré la veille au niveau des experts, a prié les participants d’examiner également la possibilité d’adopter une nouvelle législation si nécessaire.

« Peut-être l’objectif global devrait-il être la mise en place d’une convention de la CEDEAO sur les droits de l’enfant afin de permettre à la région de définir et de posséder ses propres priorités à cet égard », a-t-elle ajouté, formulant l’espoir que l’atelier arrivera à formuler une stratégie pour l’éradication du phénomène.

La présidente de la Cour de Justice de la Communauté, la juge Maria do Céu Sivla Monteiro, a ensuite pris la parole pour insister, à son tour, sur ce phénomène des enfants dans la rue qui a « augmenté de façon exponentielle dans notre espace sous-régional » sans que les institutions ni les familles n’arrivent à y apporter une réponse adéquate.

Après avoir plaidé pour l’intensification des relations avec les autres organisations régionales en vue de conjuguer les efforts de lutte, Mme Monteiro a donné l’assurance que la Cour de Justice de la CEDEAO demeure sensible au problème et explore les voies et moyens d’inverser la tendance chaque fois qu’elle est sollicitée à cet effet.

Rappelant une des dispositions pertinentes de la Convention des Nations unies sur les droits de l’enfant qui consacre que « les Etats parties reconnaissent le droit de tout enfant à un niveau de vie suffisant pour permettre son développement physique, mental, spirituel, moral et social », la présidente de la Cour de Justice communautaire a souligné que c’est aux Etats qu’il incombe le devoir de prendre toutes les mesures nécessaires pour que cette responsabilité soit assumée, notamment par les parents.

Prononçant l’allocution d’ouverture au nom du gouvernement sénégalais, le directeur de cabinet du ministre de l’Intégration africaine, M. Massamba Sène, a souligné que du fait de la crise économique que connaît le monde, l’Afrique de l’Ouest assiste au « spectacle insupportable de ces enfants vivant dans la rue, sans foyer (et) dénués de toute assistance véritable ».
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Vos commentaires

  • Le 24 juin 2015 à 10:46, par tino En réponse à : L’Afrique de l’Ouest pourrait se doter de sa propre convention sur les droits de l’enfant

    Vivement que cette dynamique communautaire aboutisse afin d’impulser les efforts nationaux sur la lutte contre le phénomène des enfants en situation de rue. On ne pourrait parler, encore moins aboutir à un réel développement économique et social tant que la protection des enfants restera en interrogation permanente dans nos États. les enfants et jeunes qui se sentiront toujours délaissés voir martyrisés par les parents et la société, exprimeront toujours et violemment leur révolte à travers manque de respects aux parents, vols, actes inciviques dans le soucis d’avoir une vive attention sur leurs conditions de vie.
    Engageons donc nous pour un meilleur avenir de notre société !

  • Le 24 juin 2015 à 11:17, par tino En réponse à : L’Afrique de l’Ouest pourrait se doter de sa propre convention sur les droits de l’enfant

    Vivement que cette dynamique communautaire aboutisse afin d’impulser les efforts nationaux sur la lutte contre le phénomène des enfants en situation de rue. On ne pourrait parler, encore moins aboutir à un réel développement économique et social tant que la protection des enfants restera en interrogation permanente dans nos États. les enfants et jeunes qui se sentiront toujours délaissés voir martyrisés par les parents et la société, exprimeront toujours et violemment leur révolte à travers manque de respects aux parents, vols, actes inciviques dans le soucis d’avoir une vive attention sur leurs conditions de vie.
    Engageons donc nous pour un meilleur avenir de notre société !

  • Le 24 juin 2015 à 13:06, par Sidpassata - Veritas En réponse à : L’Afrique de l’Ouest pourrait se doter de sa propre convention sur les droits de l’enfant

    Une convention de plus ou de moins et qu’est-ce que cela changera à la situation des enfants de familles pauvres et ceux qui sont sans défense. Il faut d’abord une volonté politique de combattre les abus et de soutenir des programmes bien penser pour être de vraies solutions. Tout le reste dépend de cette volonté qui fait défaut, car ce ne sont pas les textes (traités, conventions, lois) qui manquent.
    Par ailleurs, la CEDEAO en tant qu’espace économique, ferait mieux de se mettre au sérieux pour solutionner les grandes questions qui relèvent de sa compétence et qui impactent durablement les conditions de vie des populations. Par exemple, cela fait la Nième fois (2005 à 20010, puis à 20015 et maintenant à 2020 et peut-être encore à 2025) que la CEDEAO reporte le projet de monnaie commune. Comment vont-ils penser une politique économique sans une politique monétaire (le CFA appartenant à la France) et espérer réussir un développent qui améliorera la vie des populations ? Je ne vux pas dire que la monnaie passe avant le sort de l’enfant, mais que ceux qui sont en charge des questions d’économie et de développement s’en occupent sérieusement et laissent les questions sociales à ceux qui en ont prioritairement la charge. autrement dit, "que chacun reste à sa place et les moutons seront mieux gardés"

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