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Université de Ouagadougou : La FESCIBF exige l’amélioration des conditions de vie des étudiants

Publié le dimanche 5 avril 2015 à 18h06min

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Université de Ouagadougou : La FESCIBF exige l’amélioration des conditions de vie des étudiants

La Fédération Estudiantine et Scolaire pour l’Intégrité du Burkina Faso (FESCIBF) a organisé une conférence de presse à l’Université de Ouagadougou ce vendredi 3 mars. Objectif : exposer leur plateforme revendicative pour l’amélioration des conditions de vie des étudiants. Cette conférence a aussi été l’occasion pour la FESCIBF, de faire le point sur la grève au lycée Philippe Zinda Kaboré.

Un tableau peu reluisant de la situation à l’université, c’est ce qu’a dépeint la FESCIBF à leur conférence de presse. Mais avant tout propos, les membres ont observé une minute de silence pour les étudiants tués au Kenya par les Shebab. Un acte qui, selon eux, touche les étudiants de toute l’Afrique.

L’Université de Ouagadougou est marquée par la disproportion entre le nombre d’étudiants et la capacité d’accueil et d’encadrement. Pour la FESCIBF, cela serait une conséquence du désengagement de l’Etat vis-à-vis de l’enseignement supérieur. L’université a un manque cruel d’infrastructures. Comme le témoigne Ouattara Aboubacar, secrétaire national à l’information de la structure, « nombreux sont les étudiants qui quittent chez eux à 5h du matin pour réserver des places car les amphithéâtres et salles de cours ne sont pas adaptés à leurs effectifs. »
Un autre problème d’infrastructures pointé du doigt par les étudiants est la quasi-inexistence de bibliothèques et de laboratoires. « L’étudiant est réduit à la rumination de ce qui lui a été dicté », dénoncent-ils.
Sur le plan académique, les nominations de plusieurs enseignants dans les institutions de l’Etat contribue à réduire leur nombre déjà jugé insuffisant. La FESCIBF appelle à la fin de ce qu’elle qualifie de « sketch » et demande à ce que l’administration procède à un recrutement d’enseignants qualifiés.
Pour eux toujours, « depuis la mise en œuvre du système LMD importé par nos universités, toutes les facultés sont dans un retard académique ». Et au premier secrétaire général adjoint Nassirou Derra, de conclure « Il faut un recadrage de notre système éducatif ».

« Cette conférence de presse n’est en aucun cas une défiance »

En ce qui concerne la grève au Lycée Philippe Zinda Kaboré ayant conduit à des affrontements entre élèves dudit lycée, Ouangrawa Abdoul explique qu’il s’agirait d’un malentendu. En effet, une autre structure du nom de FESBF y imposait des mots d’ordres de grève afin que le proviseur révoque le bureau des élèves. Face au refus du proviseur, ce groupe continuait de perturber les cours.
C’est alors que selon Ouangrawa Abdoul, les membres de la FESCIBF leur auraient demandé de ne pas empêcher les classes en examen de poursuivre les cours, car elles accusaient déjà un retard sur le programme. « Ils sont revenus pour nous faire sortir le lendemain, alors que moi je suis en classe de terminale. Nous avons refusé d’obtempérer et c’est là qu’a eu lieu l’altercation. Mais depuis lors, les choses sont rentrées dans l’ordre. », témoigne-t-il.

Actualité oblige, les membres de la FESCIBF ont tenu à faire une précision, par rapport à la déclaration du premier ministre Yacouba Isaac Zida sur les manifestations. « Cette conférence de presse n’est en aucun cas une défiance à l’autorité. Nous ne sommes pas dans la rue, nous attirons juste l’attention sur les problèmes que vivent les étudiants ». Et d’ajouter, « la FESCIBF défend et continue de défendre les intérêts de l’ensemble des masses scolaires et estudiantines burkinabè »
La structure a déclaré avoir adressé sa plateforme au ministère des enseignements secondaire et supérieur, ainsi qu’aux responsables de l’université.

Une plateforme revendicative à une cinquantaine de points

Des 46 points de la plateforme revendicative, on peut retenir quelques-uns.
Au plan académique par exemple, la FESCIBF exige, la finalisation des amphithéâtres, bâtiments et salles de cours en chantier à l’université de Ouagadougou et de Ouaga2. On note aussi, l’évaluation du système LMD et son adaptation aux réalités du Burkina, l’effectivité et la gratuité de la connexion wifi sur le campus universitaire.

Pour l’amélioration des conditions de vie des étudiants, l’augmentation du FONER dont l’aide à 350 000F et le prêt à 500 000F, figure aussi dans la plateforme. Elle exige aussi la mise en œuvre de la subvention des ordinateurs et l’organisation de pourparlers inclusifs à l’Université de Ouagadougou. La FESCIBF exige aussi le déguerpissement de l’agence Ecobank et de tous les projets de l’enceinte de l’université.

En ce qui concerne les établissements secondaires, la FESCIBF revendique le recadrage des prix de scolarité, le port d’une tenue unique et l’annulation de la cotisation des associations des parents d’élèves dans tous les établissements.
Enfin, la FESCIBF veut qu’un audit soit fait au Centre National des œuvres Universitaires (CENOU) et que la lumière soit faite sur les assassinats de Justin Zongo, Dabo Boukary, Flavien Nébié, Zigani Emile et Zigani Blaise.

Aïssatou Diallo (Stagiaire)
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 5 avril 2015 à 20:56, par wuroyiretian En réponse à : Université de Ouagadougou : La FESCIBF exige l’amélioration des conditions de vie des étudiants

    FESCI-BF !!! Une copie de l’originale qui se trouve en Côte d’Ivoire ! Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire / au Burkina Faso. Le " I " : "Intégrité" vient juste remplacer "Ivoirienne". C’est trop facile.

  • Le 5 avril 2015 à 21:54, par le nabiga En réponse à : Université de Ouagadougou : La FESCIBF exige l’amélioration des conditions de vie des étudiants

    C’est bien de vouloir une amélioration de votre condition de vie mais le hic est que vous passez tout votre temps à lutter et à grever. De grâce pour vos conditions de vie l’État fait ce qu’il peu vous aviez des parents qu’ils fassent le reste, le système et le programme de l’Université ne vous convient pas ! Allez ailleurs. Ne nous angoissez pas à nouveau cette année tas de prolétaires qui n’apprécie jamais ce qu’on fait pour eux. Vous passez tout votre temps à grever c’est vous qui etent toujours les derniers, tas de ce que je pense...!

  • Le 6 avril 2015 à 01:21, par WALAY En réponse à : Université de Ouagadougou : La FESCIBF exige l’amélioration des conditions de vie des étudiants

    La FESCIBF exige le déguerpissement de l’Agence ECOBANK et de tous les projets de l’enceinte de l’université. Ces étudiants sont malades. En quoi ECOBANK ou un projet nuit aux étudiants pour que vous demandez leur déguerpissement ? Et entre nous, vous avez évalué les augmentations dont vous revendiquez ? Ce de ces genres de structures dont les autorités de la transition parlent quand ils évoquent les sabotages. Il faut quitter dans ça. WALAY

  • Le 7 avril 2015 à 03:35, par Aubin En réponse à : Université de Ouagadougou : La FESCIBF exige l’amélioration des conditions de vie des étudiants

    Pour DABO Boukary, il faudrait interpeller Salif Diallo. Il a une responsabilite certaine et avouee.

  • Le 7 avril 2015 à 08:53 En réponse à : Université de Ouagadougou : La FESCIBF exige l’amélioration des conditions de vie des étudiants

    Il faut une jeunesses consciente comme ceux de la fescibf pour redorer l’image de l’étudiant burkinabé. Courage mes frères. N’écouter pas les critiques des têtes vide car c’est eux qui mettent notre pays en retard. Courge a vous la FESCIBF et continuer le combat, seule la lutte libère. Félicitations !!!!!!

  • Le 31 juillet 2016 à 11:57 En réponse à : Université de Ouagadougou : La FESCIBF exige l’amélioration des conditions de vie des étudiants

    Je suis ’’le maréchal vietnamien ’’ SGA a la fescibf je dis oui aux revendications de mon syndicat . nos autorités sont en train de négliger le milieux éducatif burkinabé. L’éducation, la santé et l’alimentation sont les trois point d’acces au développement. Cette idée de revendication fait taboula rasa de tout les points de vu. Mais nous saurons que faire s’il n’y à pas gain de cause... C’est ce que nous appelons la sorcellerie syndicale.

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