« Ne peut faire un bilan que celui qui agit », soutient Soungalo Appolinaire Ouattara, secrétaire chargé de la décentralisation et des relations avec les élus locaux du CDP. Ainsi donc, les maires et présidents de conseils régionaux élus sous la bannière du Congrès pour la démocratie et le progrès ont fait le bilan de leurs actions à la tête des différentes communes. Ils ont d’ailleurs saisi l’occasion pour formuler le vœu que cette assemblée générale soit instituée au sein du parti comme un cadre annuel d’échanges entre la direction politique nationale et les élus locaux.

Question de dégager les difficultés afin de pouvoir infléchir les propositions de reformes politiques dans le sens de l’amélioration de la démocratie et de la gouvernance locales. C’est ce qu’on pouvait retenir de l’allocution du représentant des maires et présidents de conseils régionaux, André Marie Zouré, maire de Garango.
Cette doléance d’institutionnaliser ces genres d’activités semble rencontrer l’assentiment du président du parti Roch Marc Christian Kaboré. « Il est tout à fait juste annuellement de faire ces genres d’activités pour recadrer, donner un sens à l’action des maires et des présidents des conseils régionaux », a-t-il soutenu.

Cette rencontre se tient à quelques mois des élections municipales et législatives couplées de 2012. Ce fut donc l’occasion de se pencher sur trois points : les conclusions des travaux du CCRP, les enjeux des élections municipales et législatives prévues en 2012, le mandat électif et la valorisation du bilan des élus locaux. L’équipe dirigeante du CDP a prodigué aux maires et présidents des conseils régionaux des encouragements et félicitations pour l’engagement auprès et avec les populations pour le développement local. L’objectif reste le même : consolider son leadership sur l’échiquier politique national burkinabè.
Quelques maires du parti majoritaire ont été révoqués avec poursuite judiciaire, il y a peu.

« Nous ne sommes pas à l’abri de ces choses. Mais, ça ne ternit pas pour autant l’image et le travail que les maires font dans leur commune », soutient le président du parti avant d’ajouter « sauf celui qui n’agit pas ne commet pas d’erreur ».
Cette rencontre se tient à quelques jours des rencontres régionales sur les reformes politiques. Roch Marc Christian Kaboré a encore saisi l’occasion pour rappeler le chef de file de l’opposition à « un peu plus de raison ». « C’est un cadre qui est ouvert et je pense qu’il est encore temps pour eux de revenir dans la scène et d’affirmer leur position devant le peuple burkinabè », a-t-il déclaré.

Moussa Diallo

Lefaso.net