Cet arrêt de la Cour constitutionnelle devrait servir d’épilogue à une longue période de contestation et aux violences qui ont émaillé l’annonce des résultats de l’élection par la Commission électorale nationale autonome permanente, le 3 septembre dernier. En effet, les décisions de l’auguste institution sont sans recours, ni appel. En statuant en dernier ressort sur les litiges nées de la consultation, la Cour valide ainsi l’élection de Ali Bongo, qui pourrait à présent être investi dans ses fonctions.

Cependant, cette décision intervient dans un climat toujours tendu, le candidat André Mba Obame, arrivé deuxième de l’élection présidentielle, selon les résultats de la Cenap, avant d’être rétrogradé en troisième place (avec 25,33% des suffrages), derrière l’opposant Pierre Mamboundou (25,64% des voix), après les vérifications de la cour constitutionnelle, ayant entamé une grève de la faim. « Je ne peux me résoudre à continuer à voir ce pays être transformé en dictature sécuritaire. J’ai entamé depuis ce matin, 12 octobre 2009, une grève de la faim qui durera tant et aussi longtemps que l’intimidation, la force et la violence seront utilisées comme les seules voies pouvant permettre de régler la grave crise sociopolitique que traverse actuellement le Gabon », a notamment indiqué l’ancien ministre de l’Intérieur, qui se dit toujours victorieux du scrutin du 30 août 2009.

De plus, M. Mba Obame, qui a boudé les audiences publiques organisées par la Cour constitutionnelle dans le cadre de l’examen des recours en annulation de la présidentielle, a notamment affirmé, dans son communiqué, que sa ville natale - Medouneu (Nord) - a été « prise d’assaut dimanche par trois camions remplis de militaires qui ont pris en otage les populations ». Ce que dément un porte-parole du ministre de la Défense.

Fasozine