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Général Tiémoko Marc Garango : Le "Devoir de mémoire"

Publié le lundi 30 juillet 2007 à 08h03min

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Gal Tiémoko Marc Garango

Ancien ministre, ancien ambassadeur, premier médiateur du Faso, le général Tiémoko Marc Garango, à quatre-vingts ans bien sonnés, vient de publier un livre sur son parcours au service de la nation burkinabè. "Devoir de mémoire", c’est le titre de cet ouvrage, dont la dédicace a eu lieu le 27 juillet 2007 à Ouagadougou.

De format 16 x 24 cm, le livre du général Tiémoko Marc Garango, intitulé "Devoir de mémoire", est constitué de 328 pages dont 45 illustrées. Cette œuvre, la deuxième de son cru(1), a fait l’objet d’une cérémonie de dédicace, le vendredi 27 juillet dernier, comme nous l’annoncions dans notre édition du même jour, sous la rubrique hebdomadaire "Une lettre pour Laye". La salle de conférences de la Chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat, qui a servi de cadre, a refusé du monde à l’occasion.

Deux allocutions ont marqué l’événement. Le premier intervenant n’était autre que le préfacier du livre, en l’occurrence Zéphirin Diabré, ancien ministre, précédemment administrateur associé du PNUD et aujourd’hui président du groupe AREVA pour l’Afrique et le Moyen-Orient. Dans son intervention, qui restera en la matière un morceau d’anthologie, M. Diabré a expliqué que l’ouvrage est structuré en 5 parties : le militaire ; le ministre des Finances et du Commerce ; l’ambassadeur ; le médiateur du Faso ; le président de la commission permanente de concertation Etat/secteur privé. Ces partis, qui correspondent aux différentes étapes de la vie professionnelle de l’auteur, sont liées par l’histoire, mais totalement indépendantes dans leur présentation. Si fait que le lecteur peut choisir la partie du livre qui l’intéresse et même se contenter de celle-ci s’il le veut. Le préfacier a fait une mention spéciale au général Tiémoko Marc Garango pour avoir rendu l’épisode de son internement administratif sous la révolution "sans amertume ni esprit de revanche...".

Ce, avec une pointe d’humour et d’ironie dans la relation, signe, selon M. Diabré, que l’ancien prisonnier politique de l’ère révolutionnaire a pardonné. Marc Garango a consacré une cinquantaine de pages à sa vie de soldat, 130 à sa fonction de ministre des Finances, une vingtaine à sa carrière d’ambassadeur, 70 à sa fonction de premier médiateur du Faso et une vingtaine à celle de président de la commission de concertation Etat/secteur privé. C’est en résumé la structuration du livre, riche de documents à valeur historique : des écrits de l’auteur même sur des sujets divers, des interviews à la presse, des correspondances confidentielles, des courriers administratifs importants relatifs au fonctionnement de l’Etat,...

Pour le préfacier, Zéphirin Diabré, l’œuvre est "un fabuleux gisement d’informations, de formation et de sagesse qui éclaire des pans entiers de notre histoire récente". Des nombreux enseignements que l’ancien combattant Marc Garango laisse à la prostérité à travers le livre, M. Diabré retient : le patriotisme, la culture de l’excellence, l’intégrité, le respect des valeurs et des principes et la capacité de s’adapter à l’évolution du monde. Comme il fallait s’y attendre, le préfacier n’a pas omis de rappeler la fameuse contribution patriotique du général Garango au redressement des finances publiques au lendemain du 3 janvier 1966. Cette mesure a généré dans le lexique financier et budgétaire de notre pays le néologisme "garangose", synonyme d’austérité et de rigueur dans la gestion de la chose publique, en somme l’ajustement structurel avant la lettre.

Pour le général Tiémoko Marc Garango, la décision d’écrire "Devoir de mémoire" découle de deux motifs : "Le souci de pérennisation et la volonté d’utilité sociale". Car, renchérira-t-il, étant à son âge en dehors "du champ de bataille et du terrain de l’action après un parcours d’embûches, de peines, de joies, d’échecs et de réussites, je peux m’autoriser à prodiguer des conseils aux lecteurs de mon livre en leur disant que la vie est un perpétuel combat, et qu’il faut la vivre avec réalisme et pragmatisme". Son livre, selon lui-même, ce n’est "ni des mémoires, ni un roman, ni un livret de contes", mais "une sorte de bréviaire articulé en plusieurs chapitres où le lecteur pourra, à son gré, choisir la partie qui l’intéresse".

Avant la dédicace proprement dite, de nombreuses personnalités ont tenu à s’associer aux hommages du préfacier par le rappel de certaines expériences concrètes qu’elles ont vécues à un titre ou à un autre aux côtés du général Garango. Entre autres : Lazare Soré de la Chambre de commerce, le pasteur Mamadou Karambiri, le Dr vétérinaire à la retraite Tall Roger Moussa, le colonel-major André Joseph Tiendrebéogo, deux anciens ambassadeurs, Marc Oubkiri Yao et Jean-Baptiste Ilboudo, le Pr Augustin Loada du CGD. Un sympathique rafraîchissement a mis fin à la cérémonie.

Hamidou Ouédraogo

(1) Le général Tiémoko Marc Garango a publié un premier ouvrage intitulé : "Livre blanc : le redressement financier de la République de Haute-Volta, 1971"

Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 31 juillet 2007 à 00:10, par Dipama En réponse à : > Général Tiémoko Marc Garango : Le "Devoir de mémoire"

    Merci à ce patriache ; s’il pouvait seulement contaminer certains de son bon caractère. Il nous une autre garangose pour nous sortir du gaspillage et du pillage actuel des ressources de l’État. Vite, vite, vite une autre garangose mais encore plus musclée. mais pas sur les salaires mais sur le train de vit de l’État.

    • Le 31 juillet 2007 à 11:48, par Passakziri En réponse à : > Général Tiémoko Marc Garango : Le "Devoir de mémoire"

      Et pourtant le dernier rapport de la cour des comptes épingle le "Médiateur du Faso" l’institution qu’il a dirrigée il y’a quelques années de cela,et ca concerne la période où il était le plus grand responsable de la maison.
      J’espère que le le lecteur trouvera les réponses aux questions "comment" et l"pourquoi"ces irrégularités ont pu se produire .A moins qu’on choisisse délibérement de ne plus avoir bonne mémoire pour les choses les moins réluisantes.

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