Burkina/Justice : "Je ne suis coupable de rien, je ne me reproche rien, et je n’ai aucune leçon à recevoir de qui que ce soit !" Adama Siguiré
La journée de ce mardi 26 mars 2024 a consisté à écouter les plaidoiries de chacune des parties. Après le demandeur qui a réclamé 2 500 000 fcfa pour les frais exposés et non compris dans les dépens ainsi que la somme de 10 millions fcfa pour chacune des victimes, le parquet lui, a requis trois mois de prison ainsi qu’une amende de 500.000 fcfa, le tout assorti de sursis pour le prévenu. Les conseils de ce dernier eux, ont plaidé la relaxe de leur client, qui a affirmé être blanc comme neige.
"Je ne suis coupable de rien. La culpabilité pour moi est morale avant d’être juridique. La CGT-B a communiqué. Nous on a communiqué. Mais vu que nous sommes là et que c’est le droit qui a vocation à s’appliquer, moi je n’ai rien à dire, quoique les avocats de la partie adverse aient menti sur moi. Oui, je le dis et je le répète. Me Farama et les autres avocats ont menti sur moi. Qu’à cela ne tienne, je tiens à dire que je ne ressens aucune culpabilité. Je ne suis coupable de rien, je ne me reproche rien, et je n’ai aucune leçon à recevoir de qui que ce soit !" Voilà en quelques mots l’essentiel des mots prononcés par le prévenu, après que le juge lui a donné la parole pour dire son dernier mot.
Pour Me Prosper Farama, avocat de la partie civile, le prévenu dit avoir communiqué pour le pouvoir, mais il n’en est rien. Et s’il est vrai qu’il est aussi lu et écouté, son attitude s’inscrit en contradiction avec les valeurs que prône la transition."Le paradoxe de ce genre de personnages est qu’ils utilisent les libertés que les autres ont conquises et leur interdit en retour l’usage. C’est pourquoi je suis convaincu que M.Siguiré n’est pas un soutien de la transition. C’est pour sa propre cause qu’il navigue. S’il en était un, il aurait fait ce que le chef de l’Etat demande : oeuvrer pour la cohésion nationale et tenir des propos qui sont de nature à nous intégrer plutôt qu’à nous désintégrer" a-t-il souligné.
La date du 26 mars marque le début des journées nationales d’engagement patriotique et de participation citoyenne. Pour Me Ahmed Mamane, conseil de Adama Siguiré, la coïncidence avec ce procès doit interpeller sur le combat qu’à mené le père de la révolution burkinabè Thomas Sankara. "C’est historique que ce procès se tienne aujourd’hui. Cela doit rappeler aux burkinabè, le sacrifice de Thomas Sankara qui a fini par le payer du fait de l’impérialisme. Vous avez sans nul doute constaté que dans ce procès, la partie civile voulait faire croire que nous ne sommes pas dans un débat politique, alors que dans les revendications de la CGT-B, il n’y a nulle part des revendications syndicales. L’objectif d’un syndicat est de défendre les intérêts matériels et moraux de ses membres. On n’a pas besoin d’aller à l’école pour le savoir... Si notre client dit qu’il ne se reproche rien, c’est parce qu’il était sûr d’apporter des éléments de réponse pouvant lui permettre de prouver son innocence. Mais de l’autre côté, vous avez constaté l’absence de Moussa Diallo, qui a même été sommé par le président de l’université où il intervient, de rejoindre son poste sous peine de sanction disciplinaire. Il n’a pas répondu. Il a préféré prendre la poudre d’escampette et se mettre en clandestinité. Nous sommes en Droit. Quand on ne se reproche rien, on ne fuit pas, on s’arrête, on répond et on s’assume !" a conclu Me Ahmed Mamane.
Le verdict de cette affaire est attendue pour le 6 mai 2024.
Erwan Compaoré
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 26 mars à 16:08, par Raogo En réponse à : Burkina/Justice : "Je ne suis coupable de rien, je ne me reproche rien, et je n’ai aucune leçon à recevoir de qui que ce soit !" Adama Siguiré
"Le paradoxe de ce genre de personnages est qu’ils utilisent les libertés que les autres ont conquises et leur interdit en retour l’usage. C’est pourquoi je suis convaincu que M.Siguiré n’est pas un soutien de la transition. C’est pour sa propre cause qu’il navigue. S’il en était un, il aurait fait ce que le chef de l’Etat demande : oeuvrer pour la cohésion nationale et tenir des propos qui sont de nature à nous intégrer plutôt qu’à nous désintégrer"
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Le 26 mars à 16:37, par Indjaba En réponse à : Burkina/Justice : "Je ne suis coupable de rien, je ne me reproche rien, et je n’ai aucune leçon à recevoir de qui que ce soit !" Adama Siguiré
Il n’est pas solide dans ses convictions. Il cerf sur le contexte favorable au populisme au sein de la population analphabètes. Voici quelqu’un qui supportait Sonko parce qu’il estime que ce dernier est un anti impérialisme comme lui. Et PAF, Il hait à présent Sonko parce qu’il a osé demander de libérer Hervé Guy.
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Le 27 mars à 02:39, par Yiouan Badolo En réponse à : Burkina/Justice : "Je ne suis coupable de rien, je ne me reproche rien, et je n’ai aucune leçon à recevoir de qui que ce soit !" Adama Siguiré
C’est cette condescendance à la française qui moi me dérange avec vous. Vous n’êtes pas plus intelligent que vos parents qui analphabètes soient ils vous ont envoyé à l’école.
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2. Le 26 mars à 19:07, par Chasseur d’insurrescrocs En réponse à : Burkina/Justice : "Je ne suis coupable de rien, je ne me reproche rien, et je n’ai aucune leçon à recevoir de qui que ce soit !" Adama Siguiré
La transition devrait se méfier d’un tel personnage car c’est un opportuniste qui peut lui créer tous les problèmes s’il trouve plus offrant. Alors, vigilance et vigilance.
Les meilleurs alliés de la transition sont ceux qui formulent des critiques constructives et pas ceux qui inventent des ennemis imaginaires pour faire plaisir aux princes du moment.
Honte aux faux phoulosophes qui n’ont rien compris de DESCARTES.
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3. Le 26 mars à 21:09, par Passakziri En réponse à : Burkina/Justice : "Je ne suis coupable de rien, je ne me reproche rien, et je n’ai aucune leçon à recevoir de qui que ce soit !" Adama Siguiré
Zeu ne suis coupable de rien, zeu ne reproche rien ? On te dis de présenter tes preuves, pas de livrer le verdict. Toi tu n’est pas le juge , donc moi zeu te conseille de ne pas trop t’exiter.
Passakziri
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4. Le 27 mars à 06:37, par Yamba En réponse à : Burkina/Justice : "Je ne suis coupable de rien, je ne me reproche rien, et je n’ai aucune leçon à recevoir de qui que ce soit !" Adama Siguiré
Un prototype d"homme désintégrer. Sans aucune profondeur tant dans ses propos que ces réflexions. Et ça se présente comme....karissa
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5. Le 27 mars à 15:22, par Thom Sank En réponse à : Burkina/Justice : "Je ne suis coupable de rien, je ne me reproche rien, et je n’ai aucune leçon à recevoir de qui que ce soit !" Adama Siguiré
Ce monsieur, s’il est reconnu coupable, devrait être réquisitionné de force au front par IB pour montrer que c’est un vrai patriote et non uniquement capable de se pavaner sur les plateaux télé ou écrire des posts sans intérêt sur sa page Facebook.
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