Transition au Tchad : Mahamat Idriss Deby Itno candidat à la présidentielle de 2024
Le Président de Transition, le Général Mahamat Idriss Deby Itno, a été désigné candidat par le Mouvement patriotique du salut (MPS). Ce samedi 2 mars 2024, il a accepté la désignation.
« Moi, Mahamat Idriss Deby Itno, je suis candidat à l’élection présidentielle de 2024, sous la bannière de la coalition Tchad uni », a-t-il déclaré.
En plus du MPS, ce sont 200 autres partis politiques qui sont réunis au sein de cette coalition.
Arrivé au pouvoir en avril 2021 après la mort de son père, Mahamat Idriss Déby Itno est ainsi la première personne à déclarer sa candidature. Il a été investi par le MPS, le parti politique de son défunt père, qui l’avait auparavant désigné comme président d’honneur.
Selon le calendrier électoral, tous les prétendants à la magistrature suprême du Tchad doivent déposer leurs candidatures du 6 au 15 mars 2024 au Conseil constitutionnel. Le premier tour de la présidentielle est prévu se tenir le 6 mai 2024.
Les regards sont désormais tournés vers le Premier ministre, Dr Succès Masra. Sera-t-il ou pas candidat ? L’ancien opposant sous la bannière du parti Les Transformateurs a été nommé Premier ministre le 1er janvier 2024. Un ralliement qui est beaucoup critiqué au Pays du Toumaï.
Selon certains observateurs, Dr Succès Masra peut renoncer à sa candidature pour soutenir son chef de l’État. Ainsi, il sera désigné vice-président ou élu président de l’Assemblée nationale, si Mahamat Idriss Déby Itno remporte la présidentielle.
Il faut rappeler que l’officialisation de la candidature du président de la transition intervient 72 heures après la mort de l’opposant Yaya Dillo, le président du Parti socialiste sans frontières (PSF). Accusé par le gouvernement d’être l’un des instigateurs de la tentative d’assassinat du président de la Cour suprême, Yaya Dillo a succombé à ses blessures au cours de son interpellation qui se serait transformée en un affrontement avec les forces de l’ordre, selon le porte-parole du gouvernement, Abderaman Koulamallah.
Le ralliement de Succès Masra et la mort de Yaya Dillo offrent-ils toutes les chances au Général Mahamat Idriss Déby Itno ? Les Tchadiens seront situés au soir des résultats de la présidentielle de mai 2024.
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 2 mars à 12:35, par HUG En réponse à : Transition au Tchad : Mahamat Idriss Deby Itno candidat à la présidentielle de 2024
Et il sera president. Le probléme c est pas les militaires le problème c est les civils opportinustes qui accompagnent les civils.Imaginez que tous les cvils refusaient de participer au gouvernement dirigé par un putschiste ?
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2. Le 2 mars à 13:09, par Sacksida En réponse à : Transition au Tchad : Mahamat Idriss Deby Itno candidat à la présidentielle de 2024
De toute facon, apres plus 60 ans d’independance la plupart des Partis Politiques au Pouvoir Politique en Afrique sont des organisations criminelles, et ces tragedies des Dictateurs n’echapperont pas aux Karmas. Ton Pere en a subit et tu n’echapperait egalement aux Crimes de Sang car aux principes cardinaux de la Loi fondamentale de la compensation. Car Dieu Sublime ne concoit nullement acceptable de oter la Vie Humaine que tu ne peut creer pauvre pecheur. Vas tu faire pleuvoir de l’or ou diament au Tchad, ? Si vous croyez en l’etre supreme regulateur de l’Univers, commencez a demande le Pardon Divin car votre reveil serait Douloureux. A bon attendeur. Salut
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3. Le 2 mars à 14:49, par AMKOULEL En réponse à : Transition au Tchad : Mahamat Idriss Deby Itno candidat à la présidentielle de 2024
Hum, je n’imagine même pas si ce qui se passe au Tchad se passait au Burkina, Niger ou au Mali ? J’entends d’ici la bronca de nos pseudo organisations avec leurs parrains occidentaux.
Mais bizarrement, aucune levée de bouclier ni du côté des organisations régionales, continentales, ou ... des parrains occidentaux.
Définitivement, il faut que nous admettons savoir définir nos intérêts et s’en tenir jusqu’à ce que le monde les accepte comme tel.
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4. Le 2 mars à 19:37, par Jean l’Original En réponse à : Transition au Tchad : Mahamat Idriss Deby Itno candidat à la présidentielle de 2024
En passant, se faire ``élire`` de manière illégale et illégitime, ce sera le tour du capitaine au Burkina, le général au Niger, les Lieutenants colonels au Mali et en Guinée, c’est une vraie honte !
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5. Le 2 mars à 19:53, par Kladjou En réponse à : Transition au Tchad : Mahamat Idriss Deby Itno candidat à la présidentielle de 2024
Succès Masra ne présentera pas sa candidature. Mahamat Idriss Deby n’a pas la capacité de diriger un Etat, c’est connu, mais il protégera et les intérêts de Paris et est de tous les candidats le seul capable de mettre l’armée au pas. Succès Masra sera donc flanqué à ses côtés pour assurer la gouvernance économique et financière du pays avec plus ou moins les mains libres. Ainsi en a décidé l’Elysée. C’est le deal qui a été scellé et a amené Dr Masra à rentrer au pays de son exile parisien et à ranger les armes d’opposant.
Voici comment la démocratie est utilisée pour mettre au pas nos pays ! Ainsi le dynastie Deby avec son parti dirigera encore le Tchad au moins une décennie après les trois décennies de gestion chaotique de Déby Père.
Tout ça se passe dans l’indifférence coupable générale. Ainsi certains coups d’Etats sont acceptés lorsqu’ils sont favorables au maître qui peut même vous faciliter la pérennisation aux affaires tandis que pour ceux défavorables aux intérêts du maître tous les sous-préfets sont activés pour vous faire rendre gorge y compris avec l’option brandit de déloger les putschistes par les armes après avoir imposés les sanctions les plus inhumaines aux populations de ces pays, sic. Seul en Afrique de telles pratiques sont encore observables sur la terre après plus de 60 ans d’indépendance !!
Et le comble de tout ça nous avons même des supers diplômés experts en démocratie que je n’appelle pas intellectuels qui excellent par leur zèle, se croyant investit de la mission d’instaurer la "démocratie à l’occidentale" thérapetique du développement et qui versent dans le dilatoire pour nous expliquer que c’est cette thérapie qu’il faut pour le bien être des africains, mon oeil !
Sans être par principe opposé à la démocratie, mais telle que nous l’avons absorbé au forceps de l’occident, ayons le courage et l’honnêteté intellectuelle de repenser la démocratie et accepter de faire une pause pour conceptualiser l’outillage qui va avec selon nos réalités. Car ce que nous vivons depuis des décennies n’est ni plus ni moins que des mises en scène, à coût de millards dont nos pays ont cruellement besoin pour leur développement et dont l’issu est joué d’avance.
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