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Tidjane Thiam en successeur de Henri Konan Bédié. Jusqu’où ?… !

Publié le vendredi 5 janvier 2024 à 18h16min

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Tidjane Thiam  en successeur de Henri Konan Bédié. Jusqu’où ?… !

Il préside le PDCI, principal parti d’opposition, depuis quelques jours. Dans la perspective de l’élection présidentielle de 2025. Sans que l’on sache, aujourd’hui, qui sera son adversaire adoubé par le camp présidentiel. Alassane D. Ouattara ou un « émergent » qui n’a pas encore émergé. Etonnement, on se demande ce qui différencie Tidjane Thiam, président du PDCI, de l’actuel président de la République de Côte d’Ivoire.

Des parcours qui se ressemblent ; des carrières menées ailleurs ; une famille omniprésente ; une longue absence du pays, etc. Hormis l’âge (ADO est l’aîné de vingt ans de Thiam), ils sortent du même moule et ont une même vision du monde, entre technocratie et management. Du même coup, ils ont fait l’impasse sur la politique. Curieux choix pour des hommes qui ont présidé ou président un parti… politique. C’est pourquoi ADO n’a cessé d’être tenté par le pouvoir de 1993 à 2011 avant d’être en mesure, enfin, de l’exercer. Thiam subit désormais la même tentation. Mais trois mandats de management technocratique justifient-ils qu’une nouvelle génération s’adonne au même exercice à l’avenir ? La question est posée. La réponse doit être en partie donnée par Thiam. Et surtout par les électeurs ivoiriens.

X-Mines et Insead puis un job dans un cabinet de conseil US, Tidjane Thiam aurait pu n’être qu’un cadre supérieur bien formé, bien élevé, bien marié qui s’adonne conscencieusement à un travail dont la finalité est de faire gagner plus d’argent encore à des capitalistes qui pensent que le monde appartient à ceux qui privilégient le « goodwill », un monde où « ce sont les intangibles qui ont le plus de valeur telles que les marques ou la propriété intellectuelle ». Un monde sans usines ; tout au moins où les usines sont ailleurs… !

Mais en attendant d’accéder à ce « meilleur des mondes », il lui fallait se confronter, au début de la décennie 1990, aux réalités d’un monde en restructuration. Y compris en Côte d’Ivoire où un président de la République vieillissant et malade devait composer avec une classe politique qui ne rêvait que d’alternance et une société civile confrontée aux difficultés économiques, sociales et sécuritaires.

La dernière décennie du XXè siècle a été celle des ruptures. Et pour gérer ces ruptures, Félix Houphouët-Boigny a été chercher un homme, Alassane D. Ouattara, qui, sans aucune expérience politique, sans ancrage en Côte d’Ivoire, pensait que la gestion d’un pays relevait de « recettes de bonne femme » qu’il s’agissait d’appliquer sans état d’âme. Ouattara, en 1990-1993, préfigurait-il ce qu’est Thiam en 2023 ?

Bédié président

Tidjane Thiam a à peine plus de trente ans quand, le 7 décembre 1993, le président Félix Houphouët-Boigny meurt. Un événement qui va changer le cours de sa carrière. Henri Konan Bédié accéde, constitutionnellement, à la présidence de la République. Sans être de la même génération que le père de Thiam (ils ont une dizaine d’années de différence), il sait le poids dont pèse la famille Thiam dans la vie politique, économique et sociale de la Côte d’Ivoire.

En avril 1993, Tidjane Thiam, à quelques mois de la mort du « Vieux », avait participé à Yamoussoukro, dans le cadre de l’ENSTP, à la première édition du Forum-Rencontre de la Conférence des grandes écoles (CGE). Il s’y était fait le chantre de « l’effort » et du « travail acharné », « conditions nécessaires à l’excellence ». « Ayez le culte de l’excellence dans tout ce que vous faites, dira-t-il aux étudiants, et la fortune vous sourira ».
Un an plus tard, la fortune lui sourira, effectivement. Il sortira de l’ombre. L’étudiant au physique d’ado filiforme poussé trop vite va se confronter aux réalités de la vie économique, politique et sociale d’une Côte d’Ivoire qui a évolué sans lui pendant quinze ans. Le mercredi 20 avril 1994, en conseil des ministres, Thiam est nommé directeur général de la Direction et contrôle des grands travaux (DCGTx). Nomination qui se veut symbolique. Jean-Baptiste Akrou, dans le quotidien gouvernemental Fraternité Matin (il en deviendra le directeur général de 2006 à 2011), y verra alors « un espoir pour les jeunes méritants », « un exemple, un modèle à imiter ».

Thiam est bien plus que cela. Henri Konan Bédié préside la République de Côte d’Ivoire depuis la mort de Félix Houphouët-Boigny le 7 décembre 1993. Succession constitutionnelle. Légale a défaut d’être légitime pour tout le monde. C’est Daniel Kablan Duncan, une « invention » de Alassane D. Ouattara, qui a été nommé Premier ministre le 11 décembre 1993. Il est également en charge de l’économie et des finances comme l’avait été son mentor quand il était le premier ministre de Houphouët-Boigny. Si les têtes d’affiche « ouattaristes » (à commencer par Ouattara lui-même qui, Premier ministre, était en charge de l’économie et des finances) ont été dégagées, le gouvernement « fourre-tout » (selon l’expression du journal d’opposition Le Nouvel Horizon) est loin d’être le « gouvernement d’ouverture » annoncé par Bédié. Le changement, ce n’est pas maintenant.

C’est que la situation est particulière. La mort du « Vieux » (dont les obsèques le 7 février 1994 ont été un événement politique et diplomatique majeur) a permis à Paris d’imposer la dévaluation du franc CFA (dont il ne voulait pas vraiment) ; une dévaluation taillée sur mesure pour Abidjan. L’heure était donc aux technocrates et du même coup à une certaine continuité dans la gestion éonomique et financière. D’où la nomination de Kablan Duncan. Par ailleurs, le débat sur « l’ivoirité » (autre façon de mettre en question la nationalité de Ouattara) empoisonnait la vie politique ivoirienne. Nommer Thiam à un poste de responsabilité, un franco-ivoirien qui était une tête bien pleine mais une figure totalement inconnue en Côte d’Ivoire, c’était montrer que « l’ivoirité » n’avait pas de mauvaises intentions.

Les Grands travaux

Quant au choix de la DCGTx (on évoquait alors également Air Afrique et CI-Telcom), il s’imposait. L’entreprise, qui comptait quelque 1.600 cadres et agents, était un empire. Qui avait été dirigé par un « empereur » de 1977 à 1989 : Antoine Césaréo.
Césaréo, un Français, était le « président bis », « l’homme à tout faire de la République », « l’un des hommes les plus puissants du pays... » disaient ses détracteurs. Il était devenu encombrant. Son successeur, un autre Français : Philippe Serey-Eiffel, le sera plus encore. Seulement admissible à l’X, ingénieur des Ponts et Chaussées, sa promotion (il était DG adjoint depuis 1989) à la direction générale va provoquer une fronde d’une partie du personnel.

Une fronde qui se poursuivra avec l’arrivée de Thiam à la direction générale. Il est, certes, le premier Ivoirien nommé à la direction générale de la toute puissante DCGTx mais il est perçu comme « venant d’ailleurs » et donc sujet à caution. Dès sa prise effective de fonction et ses premières décisions en matière de nominations, Thiam va être mis en cause dans un tract intitulé « Remous aux Grands travaux ». Nouveau directeur par interim des ressources humaines et des affaires administratives et financières ; dégagement auprès de la direction générale du titulaire du poste ; secrétaire particulière trop jeune et trop bien payée ; collusion avec le frère aîné, Abdel Aziz (qui dirige alors la SICF, la Société ivoirienne des chemins de fer) ; mission confiée à un copain polytechnicien ; emploi salarié pour un jardinier-gardien (Burkinabè bien sûr !), etc.

Dans le cadre du débat politique lié à la succession à un régime en place depuis plus de trente ans et dans une conjoncture difficile liée à la dévaluation du franc CFA, les « remous aux Grands travaux » vont faire, un temps, le bonheur de la presse d’opposition. Thiam, venant d’où il vient, va s’étonner du débat, jouer la transparence et appeler « les agents qui estimeraient que leurs intérêts auraient été lésés à utiliser les moyens que leur offre la loi pour faire valoir leurs droits auprès des instances compétentes ». Façon de faire « occidentale » aurait-il pu concéder alors, lui qui emploie souvent ce qualificatif pour évoquer ses années hors Côte d’Ivoire.

Le temps a passé. Thomas Kobenan Tah, DRH transféré auprès de la direction générale, l’homme du Gontougo, est une figure régionale majeure du PDCI-RDA. Celui qui l’avait remplacé, Charles Kié, ancien du cabinet Arthur Andersen, par la suite directeur des études économiques et financières du BNETP (qui a pris la suite, en 1996, de la DCGTx), est devenu une tête d’affiche du monde de la finance sur le continent africain après s’être illustré au sein de Ecobank. Mylène Oulé, la secrétaire, diplômée de l’Inset de Yamoussoukro, rejoindra la Standard Chartered Bank et deviendra madame Oulé-Aithnard (le Togolais Paul-Harry Aithnard est directeur général de Ecobank Côte d’Ivoire). Marc Devillard, le « copain-consultant » dont l’apport a été contesté, est un X-Ponts-Insead qui a débuté en 1993 chez McKinsey & Company avant d’occuper des postes de responsabilité dans des groupes industriels et des entreprises de service. Il n’est que de Ily Ouango, le « domestique », dont on ne sache rien. C’est là l’environnement clientéliste qui est propre à toutes les sphères de pouvoir. Mais peut poser problème quand les tensions politiques et sociales sont exacerbées.

Une fonction économique. Rien d’autre !

Je rencontre Tidjane Thiam pour la première fois en 1995. Il a 33 ans. Allure discrète malgré une taille réellement hors du commun (1,93 mètre !), élégance sobre, langage convenu, il est le patron de la DCGTx. Nous sommes le lundi 2 octobre 1995. A l’hôtel Inter-Continental Ivoire, à Abidjan, se tient la première édition du forum « Investir en Côte d’Ivoire ». Nous sommes à quelques jours seulement du lancement de la campagne pour la présidentielle 1995. Je croise dans les couloirs et les salles du Palais des congrès attenant au complexe hôtelier tous ceux que j’ai eu à connaître au cours des « années Houphouët/Ouattara » : Jean-Claude Kouassi, patron du Cepici, Marcel Kessy Zadi, président du Conseil national du patronat ivoirien (CNPI), Seydou Diarra, président de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, Jean-Claude Brou, président du Comité de privatisation, etc.

C’est le Centre de promotion des investissements de Côte d’Ivoire (Cepici) qui est l’organisateur du forum. Jet Services Côte d’Ivoire a permis d’adresser 2.312 invitations dans 62 pays (330 opérateurs économiques étrangers feront le déplacement). C’est dire que l’ambition de ce forum est démesurée : faire de la Côte d’Ivoire « l’Eléphant d’Afrique », autrement dit démontrer que « la Côte d’Ivoire est le meilleur des nouveaux marchés » (on ne parle pas encore « d’émergents »).

Le forum va durer trois jours pleins. Les orateurs se succèderont. Des Ivoiriens ; quelques étrangers. Mais pas Thiam dont la DCGTx est pourtant concernée au premier chef par les débats sur « la promotion des investissements en Côte d’Ivoire ». Autoroutes, voie express, ponts (toutes réalisations à péage), gare routière interurbaine, train urbain, abattoir, centrale thermique, parc des expositions, etc., les projets (« Les douze travaux de l’Eléphant d’Afrique ») ne manquent pas qui ont besoin de partenaires techniques et financiers. Or c’est dans la salle des pas perdus du Palais des congrès, dans le stand DCGTx, que je rencontre Thiam, loin de l’emballement griotiste autour de Henri Konan Bédié et de Daniel Kablan Duncan. Un emballement qu’il ne semble pas goûter et qui, manifestement, conscient d’être ce qu’il est, n’est pas « sa tasse de thé ».

C’est aussi que l’année 1995 est à marquer d’une pierre noire pour la famille Thiam. En janvier, le frère aîné, Daouda, a été « révoqué » de son poste de directeur général de la Sir, la Société ivoirienne de raffinage. L’information fera la « une », sur cinq colonnes de Fraternité Matin (jeudi 19 janvier 1995) et sera développée en pages 2, 3 et 4. Le dossier est signé « Le personnel Sir, militant du PDCI ». Il dénonce notamment la « pression politique » de la famille Thiam et le comportement « irrespectueux » de Daouda Thiam pour « l’instance suprême de l’Etat, le président de la République ». Dans la nuit du 15 au 16 avril 1995, Papa Ababakar, le deuxième des fils Thiam, meurt d’une balle tirée dans la tête. Suicide ? C’est au cours de cette même année 1995 que Abdel Aziz Thiam, le « centralien », quittera la SICF pour prendre la direction générale de Sitarail, société ferroviaire du groupe Bolloré.

Dans ce contexte, il est compréhensible que Tidjane Thiam fasse profil bas et évite tout échange portant sur la situation politique de la Côte d’Ivoire en pleine effervescence. Il va réussir cette performance d’échanger longuement avec ses interlocuteurs sur des questions de politiques publiques en matière d’infrastructures sans jamais évoquer le chef de l’État, le chef du gouvernement, les opérateurs politiques… A cet égard, l’entretien accordé à Justin Vieyra et Josiane Dominique Zekpa (Jeune Afrique du 15 au 28 octobre 1997) est un modèle du genre sur quatre pages !

Ministre du Plan. Sans perspectives !

Dimanche 29 mars 1998. Quelques mots vont mettre le feu aux poudres. Alassane D. Ouattara, directeur général adjoint du FMI, annonce à Abidjan qu’il rentrera en 1999 en Côte d’Ivoire pour se « mettre à la disposition » de son pays. Deux ans avant la présidentielle de fin 2000, la campagne est lancée. Henri Konan Bédié s’y est préparé. Il est omniprésent dans les médias français ; Paris est son meilleur soutien compte tenu des efforts financiers énormes consentis en faveur de la Côte d’Ivoire à la suite de la dévaluation du franc CFA. Et à Abidjan, le 4 septembre 1997, Bédié a institué le Conseil national de stratégie et de prospective (CNSP), rattaché à la Présidence de la République. C’est, dit le décret portant création du CNSP, un « organe modulable de réfexion, d’études et de propositions » dont les membres (« personnalités de haut niveau, représentant le secteur pubic, le secteur privé et la société civile ») sont choisis et nommés pour trois ans par le président de la République.

Le secrétaire général du CNSP est Tidjane Thiam. Ce qui le propulse, médiatiquement, dans « la garde rapprochée du président ». En fait, Thiam s’était efforcé de faire du BNETD une structure de « réflexion stratégique » et « d’optimisation des investissements publics […] afin de favoriser la relance économique sous l’impulsion des opérateurs privés », bien au-delà de sa mission technique initiale en matière d’infrastructures. Thiam devient médiatiquement visible. En 1997, le Forum économique mondial de Davos l’intégre dans le Top 100 des Young Global Leaders of Tomorrow.

Alors que le débat politique s’envenime dans la perspective du retour de Ouattara sur la scène politique ivoirienne, Bédié prône une « démocratie apaisée ». Ambition illustrée par l’entrée au gouvernement, formé le mardi 10 août 1998, de Francis Wodié (seul candidat face à Bédié lors de la présidentielle de 1995), qui rejoint ainsi un transfuge du RDR (Adama Coulibaly) et le secrétaire général de l’USD (Bernard Zadi Zaourou).

La photo officielle du nouveau gouvernement est tout à fait explicite. A l’avant dernier rang se profile la silhouette tout en hauteur de Thiam. Il fait son entrée au gouvernement au portefeuille de la planification et de la programmation du développement national. Une nomination qui se veut un signe d’ouverture du gouvernement à des représentants de la jeune génération. Mais pas sûr que Thiam, toujours affublé de l’étiquette de « premier polytechnicien ivoirien », ait été le symbole le plus éloquent de cette « jeune génération ». Une déception pour quelques uns qui annonçaient Thiam à la primature conservée par Daniel Kablan Duncan.

Thiam ne sera pas immédiatement remplacé à la tête du BNETD. Ce n’est qu’en février 1999 que Antoine Adou prendra sa suite.
L’expérience gouvernementale de Thiam sera de courte durée. Pas le temps de planifier et de programmer quoi que ce soit. Le 24 décembre 1999, le régime Bédié s’effondre. Thiam est alors aux Etats-Unis avec sa femme et ses deux fils âgés de 6 ans et 4 ans. Il séjourne dans sa belle-famille. Il décide de rentrer seul à Abidjan où il sera, un court moment, assigné à résidence. Plus tard, Thiam posera la question : « Est-ce que le régime auquel j’appartenais en 1999 était parfait ? Non. J’ai dit aux partenaires occidentaux, qui ont reconnu le régime à l’origine du coup d’État : Si à chaque fois qu’il y avait dans un pays développé un chef de gouvernement qui ne fait pas l’affaire ou qui n’est pas assez compétent, cela devait se résoudre par la force, ce serait l’instabilité chronique partout ». Mais il ne dit pas ce qu’il fallait faire en 1999, alors que le pouvoir en place tout comme l’opposition qui aspirait à gouverner se sont contentés de regarder des militaires s’installer au pouvoir sans coup férir.

Une démocratie ivoirienne molle

La Constitution sera suspendue le 27 décembre 1999. Le général de brigade Robert Gueï s’emparera du pouvoir et formera son premier gouvernement le 4 janvier 2000. Au sein de ce gouvernement, le portefeuille des mines et de l’énergie est confié à… Daouda Thiam, le frère aîné de la fratrie. Quant à Tidjane Thiam, il dira plus tard, ayant mené la carrière managériale que l’on sait : « L’une des raisons pour lesquelles je me suis retiré de la politique en Côte d’Ivoire, c’est que je voyais arriver des acteurs qui considèrent que la violence est un moyen d’action politique légitime ». Pas sûr que cela ait changé en 2024… et au-delà !

1994-1999, pendant un peu moins de six ans, Tidjane Thiam aura été « ivoirien ». Un petit tour et puis s’en va. Dès le début de 2000, il reprend ses habitudes en « occident ». Le voilà aujourd’hui de retour au pays natal. Pas pour se reposer comme il a eu l’occasion de le dire. Mais pour diriger le premier parti d’opposition, « le » parti historique et, nécessairement, se présenter à la présidentielle 2025. Venance Konan, éditorialiste vedette à Fraternité Matin, avait posé la question en 2021 alors que ce retour de Thiam était déjà un sujet de discussion : « Je ne sais pas quel est le problème qu’il a avec la Côte d’Ivoire, mais depuis 21 ans il n’a pas remis les pieds ici […] On ne sait pas trop s’il veut s’impliquer ? ».
A suivre

Jean-Pierre Béjot
La ferme de Malassis (France)
4 janvier 2024

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