Sécurité alimentaire au Burkina : Vers la réduction de la pauvreté des populations à l’horizon 2035
Le Burkina Faso nourrit la vision de réduire de moitié la pauvreté de ses populations et la vulnérabilité de leurs moyens de subsistance à l’horizon 2035. Pour y parvenir, des priorités de résilience ont été élaborées. Dans cette dynamique, le ministère en charge de l’agriculture et ses partenaires se sont réunis ce jeudi 14 septembre 2023, à Ouagadougou. L’objectif est de valider le second quinquennat des Priorités résiliences pays-alliance globale pour la résilience (PRP-AGIR) au Sahel et en Afrique de l’Ouest 2021-2025 au Burkina Faso.
La validation du second quinquennat des Priorités résiliences pays-alliance globale pour la résilience (PRP-AGIR) au Sahel et en Afrique de l’Ouest s’avère être une étape importante à franchir pour le Burkina Faso. En ce sens que le pays ambitionne de renforcer la résilience des communautés vulnérables confrontées aux défis persistants de la sécurité alimentaire et de la nutrition.
Halimata Cissé/Sylla, chargée d’études au secrétariat général du ministère en charge de l’agriculture, a affirmé qu’un tel référentiel est d’une importance capitale pour le Burkina Faso. Cela, face aux défis sécuritaires et aux changements climatiques auxquels le pays est confronté.
- « Cette élaboration du second quinquennat qui devrait intervenir en 2021, a connu un retard à cause de l’insuffisance des ressources financières », Halimata Cissé/Sylla, représentant le secrétaire général du ministère en charge de l’agriculture
Mettre définitivement fin au cycle de la faim et de la malnutrition
« Il nous faut un tel document pour pouvoir planifier et mettre en œuvre des actions en faveur des communautés vulnérables, surtout celles durement touchées par les chocs climatiques. Il s’agira surtout de renforcer leurs moyens d’existence, de travailler à renforcer la productivité et la production agricole, et de mettre aussi en œuvre des actions en matière d’amélioration de la nutrition », a-t-elle expliqué.
Les attentes du secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire, Émilien Bakoné, sont que l’ensemble des parties prenantes puissent s’approprier ce document élaboré de façon consensuelle.
- « C’est un document qui va nous permettre d’avoir une vue d’ensemble des actions qui sont menées notamment par l’État et ses partenaires techniques et financiers », Émilien Bakoné, secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire
Depuis le 18 juin 2012 à Bruxelles, les PRP-AGIR ont été conçues à la suite de consultations de haut niveau sur la crise alimentaire au Sahel. Les dirigeants sahéliens et ouest-africains ont à cette occasion reconnu le caractère chronique et structurel des facteurs sous-jacents contribuant aux crises alimentaires et nutritionnelles qui affectent la résilience des populations les plus touchées.
C’est ainsi que plusieurs rencontres furent tenues et les pays membres de l’initiative ont été invités à élaborer leurs Priorités résilience pays (PRP). La finalité de cette initiative à long terme est de mettre définitivement fin au cycle de la faim et de la malnutrition. Et la réalisation effective de cette vision implique la mise en œuvre successive de plans quinquennaux.
- Vue partielle des participants à l’atelier de validation du second quinquennat des PRP-AGIR au Sahel et en Afrique de l’Ouest organisé à Ouagadougou
Les quatre piliers de l’Alliance
Rappelons que le premier quinquennat des PRP-AGIR du Burkina Faso a été élaboré en 2016 autour de quatorze priorités et est arrivé à échéance en fin 2020.
Ces priorités retenues ont été regroupées selon leurs natures autour des quatre piliers de l’Alliance et identifiées comme des composantes. Le premier pilier concerne la restauration, le renforcement des moyens d’existence et la protection sociale des plus vulnérables. Le deuxième, lui, est basé sur le renforcement de la nutrition des ménages vulnérables. Le troisième quant à lui, est focus sur l’augmentation durable de la production alimentaire, des revenus des ménages vulnérables et de leur accès aux aliments. Et enfin, le quatrième pilier met l’accent sur le renforcement de la gouvernance en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle.
C’est en fin 2022 que le processus d’élaboration du second quinquennat a débuté pour s’achever en juillet 2023 avec comme livrable le document des PRP-AGIR 2021-2025 qui est soumis à l’appréciation des participants.
Hamed Nanéma
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 14 septembre 2023 à 15:41, par PIONG YANG En réponse à : Sécurité alimentaire au Burkina : Vers la réduction de la pauvreté des populations à l’horizon 2035
On sera toujours ridicules par ce qu’on se ment entre nous et on joue les guignoles aux yeux du monde. De quelle réduction de la pauvreté parlons nous ? Voyons les indicateurs phares : 22 millions de burkinabè et plus de 60% ont moins de 20 ans. Soit environs 13 millions. D’ici 2035 soit d’ici 12 ans tout ce monde sera en age de se reproduire, demanderons des conditions acceptables de vie, et malheureusement, nous dépensons tout pour une guerre et nous n’avons pas l’oreille à la critique constructive. Alors... Pensez vous vraiment que nous serons plus riches en 2035 ? On va encore invoquer Dieu qui nous a pourtant donner l’intelligence pour savoir que ce n’est pas techniquement possible.
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Le 15 septembre 2023 à 11:23, par kwiliga En réponse à : Sécurité alimentaire au Burkina : Vers la réduction de la pauvreté des populations à l’horizon 2035
Bonjour PIONG YANG,
Ben, vous savez, même si le texte ne le révèle pas, par souci de souveraineté, le PRP est un programme de l’ONU et planifié par elle.
J’espère d’ailleurs que c’est l’ONU qui finance ces jolies réunions.
Et puis, au-delà de la croissance exponentielle de notre population, en 2035, il fera 52° Celsius au Faso.
Bon, dans l’attente, on ferait bien de reconquérir certaines zones à haute productivité comme le Sourou et de se calmer sur la production du coton, parce que, même avec une bonne sauce...
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2. Le 14 septembre 2023 à 15:47, par Kem En réponse à : Sécurité alimentaire au Burkina : Vers la réduction de la pauvreté des populations à l’horizon 2035
Encore 10 ans de pauvreté. Ce n’est pas satisfaisant. Il faut faire mieux.
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