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Burkina / Culture : Des journalistes à l’école des instruments coutumiers parleurs

Publié le mardi 5 septembre 2023 à 00h20min

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Burkina / Culture : Des journalistes à l’école des instruments coutumiers parleurs

À l’occasion de la quatrième édition des journées des instruments coutumiers parleurs, l’association « Id Sigre » (Nos Origines) a organisé un atelier au bénéfice des hommes et femmes de médias ce lundi 4 septembre 2023, à Ouagadougou. Des professionnels de presse ont été enseignés sur le processus de fabrication, l’intérêt traditionnel et festif d’instruments tels que le Bendré, le Lounga, le Gangaogo et le Rudga.

Il faut dire que dans la société moaga, le Bendré est l’instrument qui occupe la place la plus importante. Les autres instruments cités en amont jouent le rôle d’accompagnateurs. Tous ces instruments sont utilisés lors des festivités (fêtes coutumières, rites sacrés, chorales...).

Mais avant tout, certains d’entre eux (après des sacrifices) sont joués pour servir d’intermédiaires entre le monde des vivants et celui des morts. A titre d’exemple, le griot traditionnel, le « Yumba » joue le Bendré quand un roi ou une personne âgée décède pour évoquer les mânes afin qu’ils reçoivent le défunt. Il demande la protection des vivants et les prie de les épargner.

Les journalistes ont questionné les panélistes pour mieux s’enrichir sur la thématique

L’instrument coutumier parleur joue le rôle de communicateur entre le roi et son peuple. Il donne des informations sur la vie dans le royaume. Les journées des instruments coutumiers parleurs s’expliquent par le fait qu’il a été constaté que les jeunes s’intéressaient de moins en moins à cet aspect important de la culture moaga. Pour éviter que cette tradition tombe dans l’oubli, l’association organise pour la quatrième fois consécutive ces journées.

Elles vont se dérouler du 4 au 10 septembre 2023. Le programme se déroule comme suit : Le mercredi 6 septembre 2023, il va se tenir une conférence publique à l’Atelier Théâtre Burkinabé (ATB) à Gounghin. Deux communications vont être abordées. Le premier thème est : Place et rôle des instruments coutumiers parleurs dans nos coutumes et les valeurs de l’éducation traditionnelle du mariage coutumier. Le second est : Les croyances coutumières.

Le même jour, dans l’après-midi, il va se tenir un panel sous le thème :
Quelle contribution de la chefferie coutumière et traditionnelle dans la transmission des valeurs traditionnelles et des croyances coutumières ?

Les jeunes formés ont démontré leur talent à la presse

Le jeudi 7 septembre 2023, il y va avoir lieu la cérémonie d’ouverture du village de la journée des instruments coutumiers parleurs à la rue du Troisième âge à Gounghin. Pour le vendredi 8 septembre 2023, c’est au tour de la parade dans la ville de Ouagadougou. Le samedi 9 septembre 2023, sera le jour du spectacle de la parole des instruments coutumiers parleurs au palais du Mogho Naba. Le dimanche 10 septembre 2023, le spectacle de la parole des instruments coutumiers parleurs va marquer la clôture (rue du Troisième âge à Gounghin).

Un devoir de transmission

Au-delà de ces journées, l’association « Id Sigre » a déjà formé plus d’une soixantaine de jeunes afin d’assurer la pérennisation de la coutume. Il a été notifié aux journalistes que les instruments coutumiers parleurs peuvent être utilisés par les femmes seulement dans le cadre festif. Par contre, en ce qui concerne ceux qui ont été fabriqués à partir de sacrifices et pour des occasions liées aux rites coutumiers, ils sont réservés exclusivement aux hommes. N’empêche, lors des formations, les femmes peuvent venir apprendre.

Les plus petits bénéficient également des formations
« Il faut revendiquer notre identité pour aller loin » Gounghin Been-Naba

« C’est sa majesté le Moogho Naaba qui nous a demandé de faire ce travail. Étant le garant de la tradition, il a remarqué que cet art est sur le point de disparaître. Il a demandé de trouver un mécanisme pour relever ce défi. Ce festival sera très important et intéressant pour les populations. En plus de notre formation, nous ressortons les paroles données par nos ancêtres tels que les noms de guerre et les histoires. L’objectif est de participer au développement et à la prise de conscience dans notre pays » a justifié le président de l’association, le Gounghin Been-Naba.

Voir tout le programme des festivités ici :

SB
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