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Fêtes de Noël 2022 et du nouvel An : « Fêtez dignement mais dans la sobriété et le partage », lance le cardinal Philippe Ouédraogo

Publié le jeudi 22 décembre 2022 à 21h25min

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Fêtes de Noël 2022 et du nouvel An : « Fêtez dignement mais dans la sobriété et le partage », lance le cardinal Philippe Ouédraogo

Son Eminence le cardinal Philippe Ouédraogo, archevêque métropolitain de Ouagadougou, a livré ce jeudi 22 décembre 2022, son message à l’occasion des fêtes de Noël et du nouvel an 2023. Un message empreint de sagesse. « Fêtez dignement mais dans la sobriété, la solidarité et le partage », lance le cardinal Philippe Ouédraogo à l’endroit de tous les chrétiens mais aussi aux hommes et aux femmes de bonne volonté.

L’année 2022 qui s’achève aura été particulièrement douloureuse pour le Burkina Faso. En effet, le « pays des hommes intègres » est depuis 2015, dans une spirale de violences et d’attaques terroristes meurtrières aux conséquences humanitaires dramatiques. Dans son message à l’occasion des fêtes de Noël 2022 et du nouvel an 2023, son Eminence le cardinal Philippe Ouédraogo, archevêque métropolitain, le père de l’Eglise famille de Dieu, tout en souhaitant à toutes et à tous, de joyeuses fêtes de Noël et de nouvel an 2023, a prié le Seigneur pour que ces différentes célébrations apportent à tout un chacun, l’espérance d’un monde nouveau, d’un monde de paix et de bonheur.

Car, dit-il, le plus beau cadeau de Noël que le Seigneur puisse nous offrir est la paix. Elle constitue le cœur même du message de Noël, de l’avis du cardinal. Il a donc prié que Dieu touche nos cœurs, les cœurs de ceux qui meurent, les cœurs de ceux qui font mourir, afin que nous nous engagions tous pour la non-violence et pour le dialogue social, car toute vie humaine est sacrée.

Tout en invitant à des célébrations festives dignes, il appelle à la sobriété, à la solidarité et au partage. En sus, il invite à la mobilisation des ressources et à la prise de mesures urgentes pour secourir les populations en détresse. « Dans cette perspective, dans chaque paroisse et institution de notre archidiocèse, la quête d’une des célébrations de Noël ou du nouvel an, sera faite au profit des personnes déplacées internes, veuves, orphelins et pauvres », annonce-t-il.

Dans chaque paroisse de notre archidiocèse, la quête d’une des célébrations de Noel ou du nouvel An, sera faite au profit des personnes déplacées internes, veuves, orphelins et pauvres

Des hommes, des femmes et des chrétiens au service de la solidarité

Même si la situation du pays semble tenir que sur un fil, le cardinal est optimiste parce que nous avons deux forces sur lesquelles on peut s’appuyer. La première force, c’est notre appartenance à Dieu, nous sommes tous fils et filles de Dieu, donc dotés d’une volonté et d’un courage pour construire la paix afin que les armes se taisent au profit du dialogue pour un vivre ensemble fraternel.

La deuxième force, selon l’archevêque métropolitain de Ouagadougou, c’est la conscience pleine d’être tous des Burkinabè : tous frères et sœurs. « Alors ne soyons pas égoïstes ou egocentriques. Ayons le courage de demander pardon à Dieu, le courage de lui demander de nous illuminer pour prendre sérieusement le chemin du repentir, le chemin de l’unité et de la réconciliation. Ensemble, démolissons les murs de la haine et de l’égoïsme et bâtissons des ponts de compréhensions, de pardon, de fraternité, d’amour vrais », a-t-il exhorté.

L’archevêque métropolitain de Ouagadougou, à l’occasion de ces fêtes de fins d’années, a invité non seulement les chrétiens mais les hommes et femmes de bonnes volontés à entreprendre « sérieusement un service de solidarité, de fraternité et de partage en faveur des frères et sœurs souffrants, en posant sur eux un regard d’amour et des gestes concrets de compassion et de miséricorde ».

En outre, il préconise que le sens de la responsabilité guide tous les Burkinabè en particulier les leaders des OSC. « La situation de notre pays est déjà alarmante, volatile et précaire. N’ajoutons donc pas aux problèmes qui existent déjà d’autres problèmes, mais œuvrons tous pour renforcer la sécurité, combattre la violence, le mal et non les personnes, les religions et les ethnies », a conseillé le cardinal.

Noël, espoir d’un Burkina nouveau

L’avenir d’un peuple passe nécessairement par la rencontre des générations. Aux jeunes du Burkina, le père de l’Eglise famille de Dieu du Burkina Faso, les a motivé à ne pas être des « déchets ». Car comme l’a dit le Pape François : « les jeunes donnent la force de faire marcher le peuple, et les personnes âgées renforcent cette force avec la mémoire et la sagesse populaire ». Malheureusement, fait constater le cardinal, les jeunes sont souvent des « déchets ». « Cela est déplorable », regrette-t-il.

Noël, c’est aussi l’espoir d’un monde nouveau comme l’écrit le prophète Isaïe : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière » Is9, 1. En rappelant ce passage, l’archevêque appelle à ouvrir grande la porte de notre cœur à cette lumière pour devenir des enfants de Dieu. Car, lance-t-il, la puissante et efficace Kalachnikov de riposte face à la radicalisation et à l’extrémisme violent, c’est la prière, accompagnée des efforts de tous. « Parce que la paix est un don de Dieu, mais c’est aussi le fruit des efforts des hommes, des femmes, des jeunes et des enfants », fait-il savoir.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

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