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Région du Liptako-Gourma : L’État est peu présent dans la protection humanitaire, révèle une étude

Publié le lundi 12 décembre 2022 à 23h28min

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Région du Liptako-Gourma : L’État est peu présent dans la protection humanitaire, révèle une étude

Un atelier de restitution d’une étude sur la protection humanitaire dans la région du Liptako-Gourma (Burkina, Mali et Niger) a eu lieu ce lundi 12 décembre 2022, à Ouagadougou. Cette étude a été menée dans le but d’améliorer les actions des organisations humanitaires sur le terrain.

Réalisée dans trois pays dont le Burkina Faso, l’étude sur la protection humanitaire dans la région du Liptako-Gourma a été coordonnée par des centres de recherches (dont SIPRI, DRC, CGD, Point Sud et LASDEL) et réalisée avec l’appui financier de Arts and humanities research council. Elle avait pour objectif de supporter la programmation des acteurs de protection de DRC mais aussi des autres ONG et organisations nationales et internationales au Burkina Faso, selon la coordinatrice du projet, Evelina Cristofano. Après deux années de recherche (2020-2022) dans un contexte de crise humanitaire dans la zone du Liptako-Gourma, l’heure est à la restitution des résultats. C’est dans cette optique que l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI) a initié un atelier de restitution, ce lundi 12 décembre 2022, à Ouagadougou.

Les enquêtes, selon la coordinatrice du projet, Evelina Cristofano, ont été menées sur la période 2020-2021.

« Que ce soit au Burkina Faso ou dans les autres pays (Mali, Niger), il ressort que les gens ont plus recours au cercle familial, au cercle des amis et au cercle des voisins en matière de protection humanitaire », a indiqué Aboubacar Sarambé du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD). L’étude a également révélé que l’État est très peu présent dans les mécanismes de protection humanitaire. L’on note aussi le relâchement des populations en ce qui concerne le rapportage des incidents sécuritaires.

Cette étude vise à améliorer les actions des organisations humanitaires dans les différentes localités, dira Aboubacar Sarambé du Centre pour la gouvernance démocratique.

« Ils disent que même s’ils vont rapporter, rien n’est fait par la suite quand bien même ils mettent à risque leur vie en rapportant les incidents sécuritaires », a confié M. Sarambé. Sur le plan national, précise-t-il, l’étude a été menée dans la région du Nord, notamment dans les provinces du Yatenga et du Loroum. Si dans la province du Yatenga, les personnes interviewées sont satisfaites des interventions des organisations humanitaires, cela n’est pas le cas dans la province du Loroum.

Les résultats de l’étude ont été portés à la connaissance des parties prenantes.

Le représentant du CGD évoque l’inaccessibilité de la zone, du fait des attaques terroristes pour se justifier. « La province du Loroum a été beaucoup touchée par les attaques terroristes. Cela a eu un impact sur les interventions des organisations humanitaires ». Dans le cadre de cette étude, des recommandations ont été soumises aux différents partenaires comme les organisations humanitaires. Des pistes de solutions ont également été définies. Il s’agit de la prise en compte du déplacement des personnes, la gestion des déplacements par les communes et la relation à l’État central.

Pour rappel, le présent atelier de restitution intervient après celui du Mali et du Niger.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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