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Extrémisme violent et radicalisme religieux : Les leaders religieux du grand-ouest sensibilisés sur la question

Publié le jeudi 8 septembre 2022 à 22h43min

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Extrémisme violent et radicalisme religieux : Les leaders religieux du grand-ouest sensibilisés sur la question

Le ministère des Affaires religieuses et coutumières a organisé le jeudi 8 septembre 2022 à Bobo-Dioulasso une conférence régionale des leaders religieux des Hauts-Bassins, de la Boucle du Mouhoun, des Cascades et du Sud-ouest sur l’extrémisme violent et le radicalisme religieux.

Sous le patronage du Premier ministre Albert Ouédraogo et la présidence du chef de canton, chef suprême des Bobo Mandaré, cette conférence est placée sous le thème « Consolidation de la paix au Burkina Faso : rôles préventifs et bonnes pratiques des légitimités religieuses ».
Elle a pour objectif d’engager la concertation avec les chefs coutumiers, traditionnels et leaders religieux sur leur participation à l’édification d’un Burkina de paix et de cohésion sociale.

Le représentant du chef de canton, le chef suprême des Bobo Mandaré

Elle vise par ailleurs à renforcer les capacités des leaders religieux dans la production et la diffusion de discours alternatifs prévenant la radicalisation et l’extrémisme violent tout en promouvant les valeurs de la transition notamment (l’altruisme, la fraternité, humanisme, la solidarité, la tolérance) pour le retour de la paix et de la cohésion sociale. L’un des objectifs de la conférence est d’identifier dans les traditions et les livres saints, les dénominateurs communs qui promeuvent le bien vivre ensemble ; de renforcer les capacités des leaders religieux en matière de la communication non violente…

Al Hassan Sienou, président de la délégation consulaire régionale des Hauts-Bassins

Les communicateurs développeront le thème de la conférence et un panel placé sous le thème : « quels discours et pratiques alternatifs pour contrer la radicalisation et l’extrémisme violent ? » sera animé par un représentant de chaque faîtière religieuse à savoir le Conseil supérieur de la chefferie traditionnelle et coutumière (CSCTC), la Conférence épiscopale Burkina-Niger (CEB-N), la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) et la Fédération des églises et missions évangéliques (FEME).

Vue de participants installés à l’extérieur de la salle

Comme le souligne Issaka Sourwema, ministre des affaires religieuses et coutumières, il y a l’éclairage intellectuel, universitaire et il y a les réalités du terrain avec les leaders religieux.

Pour cela, à l’issue des communications et du panel sur les rôles préventifs et les bonnes pratiques de chaque faîtière, suivront des échanges. Pour le ministre Sourwema il faut que les leaders religieux « puissent entendre, écouter et comprendre des voix différentes des leurs. Cette rencontre va donc leur permettre, de retour dans leurs communautés, d’avoir les arguments nécessaires pour travailler à prévenir la radicalisation et l’extrémisme violent ».

Issaka Sourwema, ministre des affaires religieuses et coutumières

Le Burkina Faso était jadis un havre de paix où les différentes communautés et confessions religieuses vivaient dans l’harmonie. Cependant de nos jours, l’on assiste à une recrudescence de conflits religieux (liés à l’occupation de terrains destinés aux lieux de culte, à la désignation de leaders religieux…), de la radicalisation et l’extrémisme violent et à une sorte de compétition entre les courants religieux dont certains rivalisent de propos haineux et dégradants dans les médias confessionnels et les réseaux sociaux.

Le présidium

C’est dans ce cadre qu’a été créé le ministère des Affaires religieuses et coutumières en vue de favoriser la contribution des responsables coutumiers ou religieux à la promotion de la paix et du vivre ensemble.
Cette conférence de sensibilisation, qui est la deuxième du genre après celle de Ouagadougou, marque un grand pas pour les objectifs fixés par ledit ministère pour faire des religions un canal de retour de la paix et de la cohésion sociale et un moyen de lutte contre le terrorisme.

Albert Ouédraogo, Premier ministre du Burkina Faso

Le Premier ministre Albert Ouédraogo rappelle qu’au regard de la situation sécuritaire que traverse le pays, il est nécessaire que les fils et filles prennent conscience de l’impérieuse nécessité de taire les divergences, d’unir les forces pour contenir l’expansion de ces phénomènes qui compromettent dangereusement l’existence de la nation. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Haoua Touré
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 8 septembre 2022 à 21:03, par momine En réponse à : Extrémisme violent et radicalisme religieux : Les leaders religieux du grand-ouest sensibilisés sur la question

    c’est damage nul part on n voit pareille chose.du courage au peuple burkinabe.on aura la paix l jour ou on aura compris de la religion.notre identite d’abord en suite la religion. de toute facon ce n’est pas les religions qui vont vraiment developer l Burkina.mais notre sens tres eleve Dan’s la comprehension de la vie.

  • Le 9 septembre 2022 à 02:12, par WALY En réponse à : Extrémisme violent et radicalisme religieux : Les leaders religieux du grand-ouest sensibilisés sur la question

    Quand vous voulez entendre la douce musique des approbations inconditionnelles et vous faire caresser dans le sens du poil, alors confiez vous aux coutumiers et religieux. Tous les régimes rétrogrades et anti peuple que le Burkina a connu depuis 1960 ont connu le soutien inconditionnel des coutumiers et religieux sauf celui de SANKARA dont le penchant populaire n’est plus à démontrer. Ainsi ces gens se sont vendus aux régimes successifs oubliant de dire aux puissants la VÉRITÉ. Ils sont COMPTABLES au même titre que les régimes successifs de la déliquescence dans laquelle se trouve notre société. Au lieu de miser sur la JEUNESSE et d’autres segments de la population, le MPSR qui craint les critiques préfère s’acoquiner avec ces mange mil dont la majorité de la population se méfie. Quand aux dérapages de religieux sur les médias le CSC devrait avoir carte blanche pour fermer ces officines de propagande qui servent plus à duper la population pour lui extorquer ses maigres ressources plutôt qu’à les rapprocher du paradis. Mieux la création du ministère des religieux et des coutumiers participe plutôt à créer la dissension entre les populations comme l’a montré l’affaire de l’imam de Gombousgou. Ce ne sont pas les discours qui mobilisent les troupes des terroristes mais bel et bien des espèces sonnantes et trébuchantes. Au lieu de séminaire avec des parasites on aurait plus gagné à faire des semaines sur la création d’emplois, l’intensifiion et le développement agricole et l’éducation civique pour tous. Les livres saints et les écrits sont de bon conseil mais un VENTRE VIDE n’a point d’oreille. Attaquez-vous résolument à la faim et à la misère et nous réussirons dans la lutte. Quand aux valeurs de la transition laissez moi rire avec vos salaires multipliés par 3 qui défit l’altruisme et la solidarité. La fraternité ne consiste pas à nommer à des postes juteux vos parents et amis, alors que la tolérance est mise à mal par des loubards qui attaquent tous ceux qui contestent. Que dire maintenant à Ollo Kambou qu’on a enlevé, séquestré et embastillé ?

  • Le 9 septembre 2022 à 11:50, par laafi En réponse à : Extrémisme violent et radicalisme religieux : Les leaders religieux du grand-ouest sensibilisés sur la question

    c’est vraiment utile. quand on voit certains publications de certaines pages ou groupe Facebook (a connotation religieuse) sur les autres religions, on peut dire que le terrorisme n’est pas au Burkina par hasard. le musulman est fière de son Islam et le chrétien fière de sa religion le Christianisme. c’est pour cela, il faut que chacun vivent sa religion sans critiquer l’autre. le bilan se fera le jour du jugement dernier.

  • Le 9 septembre 2022 à 12:20, par Citoyen LAMBDA En réponse à : Extrémisme violent et radicalisme religieux : Les leaders religieux du grand-ouest sensibilisés sur la question

    Bonne initiative à initier dans toutes les régions et même dans toutes les provinces . Quand une action gouvernementale est bonne, il faut aussi avoir l’honnêteté de le reconnaitre au delà de toute considération partisane ou politicienne . Il faut bien ,que tout en engageant un combat sans merci contre les terroristes , qu’on parle également aux populations pour qu’elles comprennent ,que le pays est effectivement en danger et que tout le monde est soldat à son niveau pour conjurer la menace .

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